Le Conseil communautaire de Plaine Commune se réunissait ce mardi soir. J'ai hésité avant d'y aller, puisque je n'y ai pas remis les pieds depuis mon agression en novembre 2009. Finalement, après avoir pris quelques précautions : pas de costard-cravate, pas serviette (il faut voyager léger !) et mettre une parka qui vous anonymise le plus possible, j'étais paré pour cette séance. Pour ceux qui ne l'ont pas compris, moi, je n'ai pas de voiture et, de toute façon, je trouve ridicule de faire 500 mètres sur un quatre-roues, alors qu'on peut s'y rendre à pied.
Alors, qu'est-ce qui m'a poussé à me risquer dans ces lieux hostiles où nos élus ne circulent qu'en voiture ?
Le libellé du point n°14 de l'ordre du jour du Conseil communautaire était rédigé ainsi : "Association de soutien au prolongement du T8 - validation des statuts, désignation du représentant de Plaine Commune". Pour ceux qui me connaissent et pour ceux qui consultent ce blog, vous savez mon attachement à la question des transports en commun et plus particulièrement à celle du T8, je ne pouvais donc pas décemment me priver de la parole communautaire.
En résumé, Plaine Commune lance une association de soutien pour que le T8 finisse un jour sa course là où cela était prévu : Gare du RER E Evangile dans le nord-est de Paris en correspondance avec le T3. Deux remarques par rapport aux statuts votés : l'association est réservée aux institutionnels : collectivités, entreprises (il a été dit qu'Orange et Veolia étaient intéressés) et le ticket d'entrée est de 7 000 euros. Oui, vous avez bien compris, chaque adhérent doit débourser 7 000 euros.
Autre remarque, Pierre Quay-Thevenon s'est interrogé sur la pertinence du verbe "prolonger", rappelant que le tracé initial du T8 allait jusqu'à Evangile dans le cadre des projets pour les JO de 2012. Le débat ouvert a ensuite été repris, notamment par Patrick BRAOUEZEC, avant de se conclure sur le fait de trouver un nom plus approprié.
Et bien, monsieur le Député, j'en ai un tout trouvé, formé à partir d'un verbe que j'emploie depuis 2009 sur mon blog où dans mes interventions extérieurs (par exemple lors du débat public commun Grand Paris et Arc Express du 13 octobre 2010 où j'interpelle le Président du STIF - p.32-33 du verbatim) : ACHEVER. Donc, votre association pourrait s'appeler : "Association de soutien à l'achèvement du T8".
Enfin, j'ai noté avec beaucoup de regrets que les statuts prévoient également l'abandon de la revendication de l'achèvement du T8 à l'horizon 2016, année où nous accueilleront un championnat de football au Stade de France. Le motif : présenter une revendication crédible. En clair, il faut abandonner toute exigence.
Si vous poursuivez la lecture du verbatim de la réunion du 13 octobre 2010, vous trouverez l'intervention de Jean-François HELAS du STIF en réponse à ma question : la convention de financement est en train de se concrétiser. Ce n'était pas vraiment une réponse, du moins pas à cette exigence de vérité : quand le T8 sera-t-il achevé ?
Aujourd'hui, 14 décembre 2010, je sais, nous savons, que l'achèvement sera quelque part autour de 2020...
mardi 14 décembre 2010
samedi 11 décembre 2010
Saint-Denis, le tramway T1, les transports
Le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) s'est réuni hier le 8 décembre.
Parmi ses dossiers figurait celui du prolongement du T1 jusqu'au tramway T2. En effet, des travaux de prolongement sont en cours aussi bien sur le T1 que sur le T2 : le T1 franchira la Seine pour atteindre la commune d'Asnières au niveau de la station de la ligne 13 Les Courtilles en 2012 et le T2 dépassera La Défense pour franchir la Seine à Bezons en 2012. Si vous observez ces futurs tracés sur une carte, vous vus apercevez que ces tramways ne sont qu'à quelques kilomètres de distance. C'est précisément cette distance que le STIF se propose d'abolir.
Notez que cette liaison T1 - T2 figure au Schéma Directeur de la Région Ile-de-france (SDRIF) élaboré par la région. Le STIF, qui est l'autorité organisatrice des transports pour l'Ile-de-France, vient donc d'adopter le financement des études préliminaires qui devront notamment se prononcer sur le tracé. D'une certaine façon, on peut dire que ce projet est désormais "sur les rails".
Par ailleurs, le STIF a donné le coup d'envoi aux travaux de la gare Evangile. Cette gare, située dans le nord-est de Paris, offrira aux usagers un arrêt supplémentaire sur RER E (entre Magenta et Pantin) et une correspondance avec le T3, qui aboutira en 2012 à Porte de la Chapelle, et le T8 dont l'achèvement (entre Saint-Denis et paris) n'est toujours pas connu. A cet égard, lorsque je suis intervenu le 13 octobre dernier lors du débat public commun aux projets Arc Express et Grand Paris pour demander l'achèvement du T8, les équipes du STIF ont répondu que la convention de financement était en cours de discussion. Disons-le nettement, il faudrait se presser et fixer une échéance qui nous renvoie pas aux calendes grecques !!!
Enfin, le STIF a aussi décidé d'une augmentation de 2,7 % des tarifs de transport au 1er juillet 2011 et, dans le même temps, a supprimé la zone 6 en la fusionnant avec la zone 5. Notez qu'aujourd'hui, lors de l'examen du projet de loi de finance, nos parlementaires viennent de créer une taxe destinée à financer le Grand Paris qui sera prélevée aux côtés de la Redevance audiovisuel et de la taxe d'habitation. Son coût serait de l'ordre d'une vingtaine d'euros par an pour les ménages franciliens.
Pour ceux d'entre vous qui ne l'auraient pas compris, je ne suis pas un "libéral" exigeant le toujours moins d'impôts (et d'Etat !) et recourrant à l'endettement. J'attire néanmoins l'attention des élus de tous bords sur l'impérieuse nécessité de faire bénéficier à tous, y compris aux plus modestes pour lesquels ces augmentations pèsent lourdement sur les budgets, de prestations de transport de qualité, c'est-à-dire desservant fréquemment l'ensemble de nos quartiers à un coût abordable. A cet égard, le quartier Pleyel mérite d'être desservi par Arc express, à travers une correspondance avec la ligne 13 au niveau de la station Carrefour pleyel.
Parmi ses dossiers figurait celui du prolongement du T1 jusqu'au tramway T2. En effet, des travaux de prolongement sont en cours aussi bien sur le T1 que sur le T2 : le T1 franchira la Seine pour atteindre la commune d'Asnières au niveau de la station de la ligne 13 Les Courtilles en 2012 et le T2 dépassera La Défense pour franchir la Seine à Bezons en 2012. Si vous observez ces futurs tracés sur une carte, vous vus apercevez que ces tramways ne sont qu'à quelques kilomètres de distance. C'est précisément cette distance que le STIF se propose d'abolir.
Notez que cette liaison T1 - T2 figure au Schéma Directeur de la Région Ile-de-france (SDRIF) élaboré par la région. Le STIF, qui est l'autorité organisatrice des transports pour l'Ile-de-France, vient donc d'adopter le financement des études préliminaires qui devront notamment se prononcer sur le tracé. D'une certaine façon, on peut dire que ce projet est désormais "sur les rails".
Par ailleurs, le STIF a donné le coup d'envoi aux travaux de la gare Evangile. Cette gare, située dans le nord-est de Paris, offrira aux usagers un arrêt supplémentaire sur RER E (entre Magenta et Pantin) et une correspondance avec le T3, qui aboutira en 2012 à Porte de la Chapelle, et le T8 dont l'achèvement (entre Saint-Denis et paris) n'est toujours pas connu. A cet égard, lorsque je suis intervenu le 13 octobre dernier lors du débat public commun aux projets Arc Express et Grand Paris pour demander l'achèvement du T8, les équipes du STIF ont répondu que la convention de financement était en cours de discussion. Disons-le nettement, il faudrait se presser et fixer une échéance qui nous renvoie pas aux calendes grecques !!!
Enfin, le STIF a aussi décidé d'une augmentation de 2,7 % des tarifs de transport au 1er juillet 2011 et, dans le même temps, a supprimé la zone 6 en la fusionnant avec la zone 5. Notez qu'aujourd'hui, lors de l'examen du projet de loi de finance, nos parlementaires viennent de créer une taxe destinée à financer le Grand Paris qui sera prélevée aux côtés de la Redevance audiovisuel et de la taxe d'habitation. Son coût serait de l'ordre d'une vingtaine d'euros par an pour les ménages franciliens.
Pour ceux d'entre vous qui ne l'auraient pas compris, je ne suis pas un "libéral" exigeant le toujours moins d'impôts (et d'Etat !) et recourrant à l'endettement. J'attire néanmoins l'attention des élus de tous bords sur l'impérieuse nécessité de faire bénéficier à tous, y compris aux plus modestes pour lesquels ces augmentations pèsent lourdement sur les budgets, de prestations de transport de qualité, c'est-à-dire desservant fréquemment l'ensemble de nos quartiers à un coût abordable. A cet égard, le quartier Pleyel mérite d'être desservi par Arc express, à travers une correspondance avec la ligne 13 au niveau de la station Carrefour pleyel.
vendredi 3 décembre 2010
Le Centre Cardiologique du Nord, le Centre Hospitalier de Saint-Denis : des structures de grande qualité
L'Express du 1er décembre présente le classement 2011 des hôpitaux les plus sûrs.
Comme chaque année, les deux grandes institutions médicales dyonisiennes se distinguent. Notez que l'Express indique établir son classement en fonction des résultats obtenus par les établissements dans la lutte contre les infections nosocomiales (indicateurs du Ministère de la Santé).
Sur les 222 centres hospitaliers de plus de 300 lits, le Centre hospitalier de Saint-Denis est classée au 32e rang, avec un score très bon de 98 sur 100. Autant dire que notre Centre hospitalier est proche de l'excellence ! De son côté, le Centre Cardiologique est classé au 72e rang des 330 cliniques de plus de 100 lits classées. Son score est tout aussi excellent : 96,05 sur 100.
Par ailleurs, il convient de signaler les excellents résultats du Centre Cardiologique du Nord dans certaines spécialités. Ainsi, le palmarès des cliniques 2010 du Point le classe premier dans deux spécialités de chirurgie vasculaire (chirurgie artérielle majeure et chirurgie des carotides) et troisième dans deux autres spécialités cardiologiques (infractus du myocarde et stimulateurs cardiaques). En effet, le Centre Cardiologique du Nord est très réputé et accueille des patients de toute la France, y compris des célébrités !
Je rappelle que l'Hôpital Delafontaine et l'Hôpital Casanova constituent le Centre Hospitalier de Saint-denis. Celui-ci comprend donc deux sites. Signalons l'ouverture de la nouvelle maternité en 2011 sur le site de l'Hôpital Delafontaine et la construction de la nouvelle école d'infirmière d'ici à 2013-2014 sur le site de l'Hôpital Casanova. Actuellement, elle est localisée sur le site de l'Hôpital Delafontaine dans des locaux vieillissants.
En conclusion, nous pouvons nous féliciter de ces résultats et du bénéfice que peuvent en retirer les Dyonisiens, à la fois en matière de santé publique et aussi d'image positive que ces établissements véhiculent sur notre commune.
Comme chaque année, les deux grandes institutions médicales dyonisiennes se distinguent. Notez que l'Express indique établir son classement en fonction des résultats obtenus par les établissements dans la lutte contre les infections nosocomiales (indicateurs du Ministère de la Santé).
Sur les 222 centres hospitaliers de plus de 300 lits, le Centre hospitalier de Saint-Denis est classée au 32e rang, avec un score très bon de 98 sur 100. Autant dire que notre Centre hospitalier est proche de l'excellence ! De son côté, le Centre Cardiologique est classé au 72e rang des 330 cliniques de plus de 100 lits classées. Son score est tout aussi excellent : 96,05 sur 100.
Par ailleurs, il convient de signaler les excellents résultats du Centre Cardiologique du Nord dans certaines spécialités. Ainsi, le palmarès des cliniques 2010 du Point le classe premier dans deux spécialités de chirurgie vasculaire (chirurgie artérielle majeure et chirurgie des carotides) et troisième dans deux autres spécialités cardiologiques (infractus du myocarde et stimulateurs cardiaques). En effet, le Centre Cardiologique du Nord est très réputé et accueille des patients de toute la France, y compris des célébrités !
Je rappelle que l'Hôpital Delafontaine et l'Hôpital Casanova constituent le Centre Hospitalier de Saint-denis. Celui-ci comprend donc deux sites. Signalons l'ouverture de la nouvelle maternité en 2011 sur le site de l'Hôpital Delafontaine et la construction de la nouvelle école d'infirmière d'ici à 2013-2014 sur le site de l'Hôpital Casanova. Actuellement, elle est localisée sur le site de l'Hôpital Delafontaine dans des locaux vieillissants.
En conclusion, nous pouvons nous féliciter de ces résultats et du bénéfice que peuvent en retirer les Dyonisiens, à la fois en matière de santé publique et aussi d'image positive que ces établissements véhiculent sur notre commune.
lundi 29 novembre 2010
Ligne 13 : plus de portes palières et son automatisation
Sur la Page XII du cahier central du Parisien de ce lundi 29 novembre, on pouvait lire un article intitulé "Sur la ligne 13, les portes s'automatisent". Il était effectivement consacré à l'installation des portes palières automatiques.
""Ces façades de quai visent à améliorer la régularité des rames, explique Martine Lagorce, chef de projet chargée de l'installation des portes palières sur la 13. Les stations équipées sont celles où le trafic voyageurs est le plus dense et par où transitent les rames les plus chargées."" Cet argument, nous l'avons maintes fois entendu, et nous avons maintes fois répété que pour empêcher les présences sur les voies, qui sont un des facteurs de retard (pas le premier et pas le seul), il fallait équiper TOUTES les stations ! L'article conclut dans ce sens en citant Annick LEPETIT, ajointe au maire de Paris en charge des transports, qui s'étonne de la sélectivité qui a présidé au choix des stations : ""Je ne comprends pas pourquoi on n' a pas commencé à équiper la Fourche, où se concentrent les problèmes, ni pourquoi on a oublié les stations de la branche en direction d'Asnières-Gennevilliers" L'élue est favorable à la généralisation de ces portes sécurisées. Cette extension coûterait près de 50 M € supplémentaires."
Lors du débat public fin 2009-début 2010 sur la désaturation de la ligne 13 par le prolongement de la ligne 14, la demande avait déjà été formulée. Il est nécessaire de la réitérer et de ne pas relâcher la pression.
De manière générale, les Dionysiens doivent garder un oeil vigilant sur cette artère si importante, ainsi que sur tous les paramètres l'entourant, comme l'augmentation prévue de la population (115 000 habitants d'ici à 2012 selon le rapport de la Cour des Comptes qui se base sur les informations transmises par la mairie -prévisions de construction de logements-), qui est un élément aggravant de sa saturation.
Ce matin, je suis arrivé à la Porte de Paris juste avant 8h40 et un métro quittait la station. J'ai attendu 8 minutes le suivant : une première fois l'afficheur a indiqué 5 minutes, puis finalement plus rien ne s'est affiché, avant que le chiffre 3 apparaisse. A 8h48, je suis bien monté dans une rame... bondée. Entretemps, deux autres parents des Gueldres que j'avais croisé après avoir quitté l'école ont eu le temps de déposer leurs enfants et de venir me rejoindre. C'était le côté sympa de l'attente ! :)
La modernisation de la Ligne 13, notamment avec le système Ouragan dont la mise en service plusieurs fois retardée devrait être effective en 2013, nous promet un écart maximum de 85 secondes entre chaque rame sur le tronçon central, soit toutes les 170 secondes (deux minutes et cinquante secondes) pour les deux branches au nord.
Quand on sait que 85 secondes, c'est l'écart entre deux rames de la ligne 14, fleuron technologique de la RATP, qui a été complètement prévue dès sa conception pour arriver à ce résultat, qui peut croire sérieusement que des demi-mesures sur une ligne partiellement modernisée, au tracé sinueux, parviendront au même résultat ?
Pour cette raison, nous devons obtenir du STIF et de la RATP de s'engager fermement sur les promesses formulées et aller au bout de la logique en proposant l'automatisation de la ligne 13. Néanmoins, pas de faux espoir, le seul moyen de régler le problème de la ligne 13, c'est de mettre un terme à cette fourche. Mais là, le problème est politique et nos élus locaux sont des freins puissants.
dimanche 28 novembre 2010
Enseignement supérieur : Campus Condorcet
Le Campus Condorcet poursuit son bonhomme de chemin.
Le 19 novembre, le Conseil régional a approuvé le financement de la bibliothèque. Dans le cadre de l'implantation du Campus Condorcet, il est en effet prévu de construire à Aubervilliers une bibliothèque pluridisciplinaire de près de 30 000 mètres carrés. Le conseil régional finance 100 % de la structure, soit un investissement de plusieurs dizaines de millions d'euros.
L'ouverture du Campus Condorcet est prévue à l'horizon 2016. Il s'organisera autour de deux sites : à Paris, Porte de la Chapelle, et à Aubervilliers, le long de la rue des fillettes mitoyenne avec Saint-Denis. Les locaux abriteront une partie des étudiants et des chercheurs des Universités Paris I, Paris VIII et Paris XIII, ainsi que de plusieurs grands centres de recherche : Ecole Nationale des Chartes, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, etc. Plus de 170 000 mètres carrés de bureaux, d'amphis, de salles de classes, de logements étudiants seront construits, pour l'essentiel à Aubervilliers (138 000 mètres carrés). L'investissement représente 601 millions d'euros.
Les acteurs du projet sont réunis dans une Fondation de coopération scientifique, dite Campus Condorcet.
Une première brique du campus condorcet est déjà en construction : la Maison des Sciences de l'Homme de Paris Nord. Cette structure, implantée depuis 2001 dans le secteur de La Plaine, va enfin bénéficier de locaux à la hauteur de ses besoins : 6 700 mètres carrés au total, un auditorium de 300 places, un amphithéâtre de 150 places, le tout pour près de 12 millions d'euros. Il s'agit d'une unité mixte de service entre l'Université Paris VIII, l'Université Paris XIII et le CNRS : l'UMS 2553. Elle a pour objet de développer et coordonner des activités scientifiques dans plusieurs domaines de recherche (arts et industries de la culture...).
Le bâtiment sera achevé fin 2011. Quelques mois plus tard, les personnels, chercheurs et étudiants bénéficieront de l'ouverture de la station Proudhon-Gardinoux de la ligne 12 programmée pour 2012. Le bâtiment est située au nord de la station à l'angle de la rue des fillettes et de la rue de la métallurgie à Saint-Denis. Noter que sur les cartes remises dans les documents présentant la candidature du Campus Condorcet au Ministère de l'Education Nationale, le tracé du T8 était représenté (sur la rue des fillettes) avec la date 2018.
Je vous invite à aller sur le site de la msh pour voir les maquettes du projet. Vous trouverez notamment toutes les informations concernant les conférences, séminaires, colloques qui s'y tiennent et qui sont ouverts, pour nombre d'entre eux, au public.
Enfin, je terminerai en évoquant un autre projet d'enseignement supérieur qui concernait Plaine Commune et Aubervilliers : l'installation de l'Ecole du barreau de Paris qui avait été évoquée en 2008. Le dénouement a eu lieu au début du mois de ce mois de novembre, avec l'annonce de son implantation à Issy-les-Moulineaux. M. Santini a cédé pour l'euro symbolique les terrains de la future école. Tout n'est donc pas perdu, avec la ligne 12 prolongée, le trajet sera direct.
Le 19 novembre, le Conseil régional a approuvé le financement de la bibliothèque. Dans le cadre de l'implantation du Campus Condorcet, il est en effet prévu de construire à Aubervilliers une bibliothèque pluridisciplinaire de près de 30 000 mètres carrés. Le conseil régional finance 100 % de la structure, soit un investissement de plusieurs dizaines de millions d'euros.
L'ouverture du Campus Condorcet est prévue à l'horizon 2016. Il s'organisera autour de deux sites : à Paris, Porte de la Chapelle, et à Aubervilliers, le long de la rue des fillettes mitoyenne avec Saint-Denis. Les locaux abriteront une partie des étudiants et des chercheurs des Universités Paris I, Paris VIII et Paris XIII, ainsi que de plusieurs grands centres de recherche : Ecole Nationale des Chartes, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, etc. Plus de 170 000 mètres carrés de bureaux, d'amphis, de salles de classes, de logements étudiants seront construits, pour l'essentiel à Aubervilliers (138 000 mètres carrés). L'investissement représente 601 millions d'euros.
Les acteurs du projet sont réunis dans une Fondation de coopération scientifique, dite Campus Condorcet.
Une première brique du campus condorcet est déjà en construction : la Maison des Sciences de l'Homme de Paris Nord. Cette structure, implantée depuis 2001 dans le secteur de La Plaine, va enfin bénéficier de locaux à la hauteur de ses besoins : 6 700 mètres carrés au total, un auditorium de 300 places, un amphithéâtre de 150 places, le tout pour près de 12 millions d'euros. Il s'agit d'une unité mixte de service entre l'Université Paris VIII, l'Université Paris XIII et le CNRS : l'UMS 2553. Elle a pour objet de développer et coordonner des activités scientifiques dans plusieurs domaines de recherche (arts et industries de la culture...).
Le bâtiment sera achevé fin 2011. Quelques mois plus tard, les personnels, chercheurs et étudiants bénéficieront de l'ouverture de la station Proudhon-Gardinoux de la ligne 12 programmée pour 2012. Le bâtiment est située au nord de la station à l'angle de la rue des fillettes et de la rue de la métallurgie à Saint-Denis. Noter que sur les cartes remises dans les documents présentant la candidature du Campus Condorcet au Ministère de l'Education Nationale, le tracé du T8 était représenté (sur la rue des fillettes) avec la date 2018.
Je vous invite à aller sur le site de la msh pour voir les maquettes du projet. Vous trouverez notamment toutes les informations concernant les conférences, séminaires, colloques qui s'y tiennent et qui sont ouverts, pour nombre d'entre eux, au public.
Enfin, je terminerai en évoquant un autre projet d'enseignement supérieur qui concernait Plaine Commune et Aubervilliers : l'installation de l'Ecole du barreau de Paris qui avait été évoquée en 2008. Le dénouement a eu lieu au début du mois de ce mois de novembre, avec l'annonce de son implantation à Issy-les-Moulineaux. M. Santini a cédé pour l'euro symbolique les terrains de la future école. Tout n'est donc pas perdu, avec la ligne 12 prolongée, le trajet sera direct.
mercredi 17 novembre 2010
Pourquoi Florence Haye va gagner ?
Le décret a été publié hier au Journal Officiel : les dates des élections cantonales de 2011 sont fixées au 20 et 27 mars. Pour mémoire, au cours de ces élections, les électeurs élisent au scrutin uninominal à deux tours le conseiller général de leur canton. Le renouvellement des membres du Conseil général a lieu par moitié tous les trois ans.
En l'occurrence, sur les trois cantons que comprend notre commune, un seul sera renouvelable en 2011 : le canton de Saint-Denis Nord-Ouest, dont l'élue actuelle est Mme Florence Haye. Les deux autres l'ont été en 2008 : Didier Paillard, notre maire, a laissé sa place à l'un de ses adjoints Bally Bagayoko (canton de Saint-Denis Nord-Est) et un jeune socialiste, Mathieu Hanotin, a ravi le canton de Saint-Denis Sud (qui regroupe le sud de notre ville, mais aussi l'Ile-Saint-Denis et Saint-Ouen).
Il faut se rappeler que cette victoire et quelques autres ont permis à Claude Bartolone de devenir Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis.
A l'heure actuelle, tous les candidats ne sont pas connus. Cependant, on peut observer que tous les partis n'aient pas désignés leurs candidats et que ceux déjà désignés ne soient que des seconds couteaux.
En effet, on aurait pu penser que la droite veuille en découdre, mais elle envoie un jeune inconnu, que le Parti socialiste souhaite consolider son emprise sur le Conseil général en prenant un nouveau canton, mais son candidat n'est toujours pas connu et la tête du conseiller général de Saint-Denis Sud couvre les murs de la ville, et qu'Europe Ecologie - Les Verts s'empressent de désigner un candidat avec l'objectif de prolonger leurs récents succès électoraux, mais toujours pas de candidats.
Or, rien de tout cela. Comment interpréter cet apparent manque d'enthousiasme ?
En réalité, il faut prendre en considération les rapports de force politique à l'échelle de Plaine Commune et du département et les rivalités internes à ces partis. Partant de ce constat, une victoire de Florence Haye aurait bien des vertus.
Reprenons :
. La droite n'a pas les moyens de prendre ce canton. Hors jeu !
. Les Verts pourraient créer la surprise, mais ce n'est pas certain non plus. Conséquence, il vaut mieux monnayer son soutien à Patrick Braouezec et à ses amis. Suivant !
. Le PCF est ici dans une situation singulière, puisque Florence Haye fait partie des amis de Patrick Braouezec qui ne sont plus communistes que par le nom et qui se sont rapprochés de Claude Bartolone. Ce n'est pas roboratif !
. Le PS pourrait conforter ici ses gains sur le territoire de Plaine Commune, mais la survie politique des amis de Patrick Braouezec est plus intéressante pour nuire au PCF, contenir la progression des Verts et éviter que d'autres courants du PS s'enracinent en Seine-Saint-Denis. Un peu d'animation !
Pour autant, cette cuisine entre hommes politiques et partis oublie un facteur : les citoyens ! Saint-Denis est marquée par un triste record en matière d'abstention : 60 % des électeurs ne viennent pas déposer de bulletin dans les urnes (sauf cas particulier avec les dernières présidentielles). Mais, un mécontentement profond, comme celui qui travaille les habitants de Saint-Denis actuellement, est toujours susceptible de créer la surprise. Imaginons qu'un énième couteau soit élu... Un peu de piment dans la salade politique locale ne ferait pas de mal !
Enfin, et pour être complet, je dois attirer votre attention sur la durée du mandat de la future conseillère. La réforme des collectivités territoriales venant d'être définitivement adoptée cet après-midi, elle ne sera donc que de deux ans. En 2014, les conseillers généraux et régionaux laisseront place aux conseillers territoriaux élus dans le cadre de cantons élargis.
Amis lecteurs, merci ! Et n'oubliez pas d'aller voter !
dimanche 7 novembre 2010
Le plan exceptionnel d'investissement du département en faveur des collèges
L'information n'a pas pu vous échapper : le département de Seine-Saint-Denis a lancé un plan destiné à moderniser l'ensemble des collèges et à rénover, reconstruire ou construire près d'une vingtaine d'établissements au cours des cinq prochaines années. Au total, l'investissement de notre collectivité s'élève à 703 millions d'euros.
Pour Saint-Denis, l'opération va se traduire par la reconstruction, démarrée en septembre, du collège Jean Lurçat (coût 28,7 millions d'euros) et la construction dans les prochaines années d'un collège en lisière de Saint-Denis et de Saint-Ouen pour accompagner la croissance de ces zones.
En ce qui concerne Jean Lurçat, je rappelle que le collège est situé en bordure du parc interdépartemental des sports de Marville (piscines, terrain de football, de basket, de tennis, centre de tir). Cette proximité a présidé au choix d'installer un gymnase moderne dans l'enceinte du collège et un internat d'excellence d'une quarantaine de place. En outre, une cuisine sera enfin installée dans le collège.
Les travaux devraient être terminés pour la rentrée de septembre 2012. Ce sera alors la fin d'une longue incertitude qui a démarré en 2003, lorsque le collège a été incendié et la promesse d'une reconstruction formulée. Le provisoire (installation d'algécos) a duré. Elèves et enseignants ont en effet travaillé dans des conditions qui n'ont cessé de se dégrader : des nuisibles s'installant dans les locaux et un audit de la qualité de l'air révélant début 2010 que le taux de dioxyde de carbone était 30 % supérieur à la norme !
Encore deux ans d'attente et quelques nuisances pour les riverains, que le Conseil général s'est engagé à réduire au minimum (restez toutefois vigilants !) avant d'avoir un établissement flambant neuf, visant l'excellence. Je rappelle l'enseignement de l'italien propre à cet établissement que j'ai déjà évoqué et la mise en place de sections sportives. Après tant d'épreuves, je pense que nous devons envisager l'avenir de ce collège comme un établissement modèle pour les autres établissements du département.
Enfin, nous devons retenir de cette situation détestable dans laquelle ont été plongés les élèves et le personnel de l'établissement qu'il est essentiel d'agir rapidement pour ne pas se laisser s'installer la désespérance parmi nos concitoyens. En ne tenant pas les promesses initiales de reconstruire en 2007 l'établissement, les élus locaux ont lourdement contribué à alimenter l'idée que, nous, habitants de Seine-Saint-Denis, sommes des citoyens de deuxième ordre. Si ce propos n'a pas pour but de pointer les responsabilités de tel ou tel élus, je souhaite leur rappeler que le danger pour l'un d'eux, quel qu'il soit, est de se confondre avec le reflet du miroir.
Au-delà, nous devons également nous interroger sur l'ampleur de la croissance démographique qui sous-tend un investissement de cette importance et nous rappeler que nos marges de manoeuvres iront sans cesse en s'amenuisant si celle-ci devait se poursuivre sans être accompagnée d'une croissance de nos ressources.
mardi 26 octobre 2010
Retard dans la livraison du Francilien
Dans l'interview qu'il a donné le 29 juin dernier au Parisien, Guillaume PEPY, Président-Directeur général de la SNCF, annonçait des retards dans la livraison des Franciliens : 7 Franciliens livrés contre 15 initialement prévus au mois de juillet.
Les problèmes de livraison rencontrés par Bombardier ont été confirmés par La lettre de l'expansion début septembre, puis reprise par les autres médias, y compris le JSD. A la fin du mois de décembre, 16 Franciliens devraient donc être livrés contre 25 initialement prévus.
Ce retard ne devrait toutefois pas perturber plus de quelques mois l'échéancier initial, les livraisons devant revenir à leur rythme normal à la fin du premier semestre 2011 et l'équipement de la ligne H devant être terminé à la fin de l'année 2012.
En décidant de renouveler l'ensemble du parc matériel de la ligne H, que l'on peut qualifier de disparate, la région Ile-de-France et son bras armé le STIF ont ouvert la voie à une amélioration sensible de la qualité de service sur la ligne H. Dans le même article du Parisien du 29 juin dernier, il était rappelé que la ligne H était en tête des lignes de Transilien en matière de régularité, avec un taux supérieur à 90 % ! Voici un bel objectif pour le RER D...
samedi 23 octobre 2010
Qui succédera à l'Humanité ?
J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur le devenir de l'ancien siège du quotidien l'Humanité, immeuble construit par le célèbre architecte Oscar Niemeyer. La municipalité veut que l'Etat, nouveau propritaire, y installe une sous-préfecture.
Pour ma part, je pense que ce projet repose sur une vision étriquée de cet immeuble, réduit à son rôle fonctionnel, et sur une absence de projet d'aménagement du centre-ville de Saint-Denis.
A l'heure du Grand Paris, je suis convaincu que l'Etat fera un choix judicieux pour utiliser ce bâtiment en installant un établissement public d'envergure. Le site est ainsi apparu dans les lieux d'implantation possibles identifiés par une société publique.
Il ne reste plus qu'à espérer un aboutissement rapide. Rendez-vous dans quelques mois...
jeudi 14 octobre 2010
Pendant dans ce temps là, à la Porte de Paris...
Samedi 16 octobre, devant la porte de l'hôpital Casanava, la municipalité présente les différents projets qui vont pousser sur la ZAC Porte de Paris au cours des prochaines années : projets d'habitation (logements sociaux, logements en accession social à la propriété, résidence ADOMA), projet autour de l'höpital, tramway....
A 10 heures, une visite est prévue pour découvrir la biodiversité sur le site de la Porte de Paris. Une présentation du projet de crèche est également programmée à 11 heures.
Par ailleurs, je vous invite fortement à vous rendre à 16 heures au Cinéma l'Ecran où sera projeté le documentaire "Délaissé" de Marie TAVERNIER sur le bassin de la Maltournée.
Enfin, je voudrais attirer votre attention sur les conséquences de l'échec de l'installation du projet de centre de conférence et d'hôtel à Landy-Pleyel.
Le terrain, où devait s'élever les trois tours de ce projet gigantesque (souvenez-vous des photomontages publiés dans le jsd et En Commun), doit désormais accueillir la construction du futur siège de SFR. Malgré ce coup de canif au projet, Plaine commune ne renconce pas à trouver des investisseurs (rappelons que l'on parle juste de réunir quelques centaines millions d'euros : un tour de table très facile !).
Dans le numéro 844 du jsd (6-12 otobre 2010), Jacques MARSAUD, Directeur Général des Services de Plaine Commune explique que les choses évoluent : le projet pouvant refaire surface sur un terrain plus proche du bassin de la Maltournée... Le Parisien du 12 octobre reprend cette information "Le projet de centre de congrès de Saint-Denis déménage" en précisant que "le projet est désormais envisagé vers la porte de paris".
L'observation attentive des cartes montre que le foncier disponible dans le secteur de la porte de paris à proximité du bassin de la Maltournée se concentre sur trois zones : l'emplacement où était prévu la construction du siège de Plaine Commune dans l'enroulement de l'A1, mais je n'y crois guère, les immeubles qui longeront la future station de tramway de la Porte de Paris, mais leur taille contrainte réduirait drastiquement ce projet et le terrain en friche situé à côté de la tour Akzo (la vilaine tour qui fait face au Stade de France et où L'humanité s'est installé après la vente de son siège social).
Ce troisième emplacement, qui me paraît le plus plausible, devait initialement accueillir 45 000 m² de bureaux (projet Chronos), qui n'ont pas trouvé de financement en raison de la crise. En ajoutant la surface de ce terrain à celles de l'entrepôt et des quelques immeubles mitoyens qui font déjà partie du périmètre de la ZAC Porte de Paris, Plaine Commune a de quoi construire plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés (les 45 000 m² du projet Chronos étaient abrités dans des bâtiments en R+3 et R+4), voire plus, si la construction de tours était retenue.
Partant de ce constat, les habitants et les associations doivent plus que jamais être en alerte sur ce projet d'hôtel et de centre de conférences et les modalités de son arrivée sur le bassin de la Maltournée.
A 10 heures, une visite est prévue pour découvrir la biodiversité sur le site de la Porte de Paris. Une présentation du projet de crèche est également programmée à 11 heures.
Par ailleurs, je vous invite fortement à vous rendre à 16 heures au Cinéma l'Ecran où sera projeté le documentaire "Délaissé" de Marie TAVERNIER sur le bassin de la Maltournée.
Enfin, je voudrais attirer votre attention sur les conséquences de l'échec de l'installation du projet de centre de conférence et d'hôtel à Landy-Pleyel.
Le terrain, où devait s'élever les trois tours de ce projet gigantesque (souvenez-vous des photomontages publiés dans le jsd et En Commun), doit désormais accueillir la construction du futur siège de SFR. Malgré ce coup de canif au projet, Plaine commune ne renconce pas à trouver des investisseurs (rappelons que l'on parle juste de réunir quelques centaines millions d'euros : un tour de table très facile !).
Dans le numéro 844 du jsd (6-12 otobre 2010), Jacques MARSAUD, Directeur Général des Services de Plaine Commune explique que les choses évoluent : le projet pouvant refaire surface sur un terrain plus proche du bassin de la Maltournée... Le Parisien du 12 octobre reprend cette information "Le projet de centre de congrès de Saint-Denis déménage" en précisant que "le projet est désormais envisagé vers la porte de paris".
L'observation attentive des cartes montre que le foncier disponible dans le secteur de la porte de paris à proximité du bassin de la Maltournée se concentre sur trois zones : l'emplacement où était prévu la construction du siège de Plaine Commune dans l'enroulement de l'A1, mais je n'y crois guère, les immeubles qui longeront la future station de tramway de la Porte de Paris, mais leur taille contrainte réduirait drastiquement ce projet et le terrain en friche situé à côté de la tour Akzo (la vilaine tour qui fait face au Stade de France et où L'humanité s'est installé après la vente de son siège social).
Ce troisième emplacement, qui me paraît le plus plausible, devait initialement accueillir 45 000 m² de bureaux (projet Chronos), qui n'ont pas trouvé de financement en raison de la crise. En ajoutant la surface de ce terrain à celles de l'entrepôt et des quelques immeubles mitoyens qui font déjà partie du périmètre de la ZAC Porte de Paris, Plaine Commune a de quoi construire plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés (les 45 000 m² du projet Chronos étaient abrités dans des bâtiments en R+3 et R+4), voire plus, si la construction de tours était retenue.
Partant de ce constat, les habitants et les associations doivent plus que jamais être en alerte sur ce projet d'hôtel et de centre de conférences et les modalités de son arrivée sur le bassin de la Maltournée.
jeudi 16 septembre 2010
Prochain arrêt Saint-Denis Pleyel
Mais où donc se trouve cette gare ? Ou bien est-ce une station de métro ? Par quelle ligne s'y rend-on ?
Amis lecteurs, essayons de répondre à ces questions et de comprendre l'impact sur nos transports en commun de certains projets (Arc Express, Grand Paris) soumis au débat public à partir du 30 septembre. Je dégagerai en conclusion des pistes de réflexions et d'actions pour les habitants et les associations de notre ville qui se battent pour améliorer les transports en commun.
Avant tout, je vous invite à télécharger les documents suivants, notamment pour suivre les tracés des réseaux que je vais évoquer ou vous référer aux extraits que je cite :
- Arc Express : deux documents dans le dossier du maître d'ouvrage (le cahier central et l'arc nord)
http://www.debatpublic-arcexpress.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
- Grand Paris : un document correspondant au dossier du maître d'ouvrage
http://www.debatpublic-grandparis.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
- Plaine Commune : le magazine spécial 2010-2011 de Plaine Commune Eco
http://www.plainecommune.fr/gallery_files/site_1/739/Leco_special_2010.pdf
- La carte des projets de transport de la région Ile-de-France (Pas de téléchargement, visualisation seulement)
http://www.iledefrance.fr/upcridf/transports2010/?xtatc=INT-12
Cette station est localisée au niveau de la gare RER D de La Plaine, devenant le point de jonction de deux segments du Grand Huit (p. 55 du dossier du Grand Paris) :
1. La branche "verte" allant de La Défense jusqu'à Roissy, en passant par La Plaine Saint-Denis, Le Bourget. Au-delà de La Défense, cette branche continue au sud jusqu'à Orly en passant par Rueil.
2. La branche "bleue" qui correspond à la ligne 14 prolongée au nord jusqu'à Roissy. Il convient de noter que ce prolongement de la ligne 14 envisagé par Christian Blanc reprend, en la prolongeant, la décision du STIF de l'hiver dernier de prolonger la ligne 14 jusqu'à la mairie de Saint-Ouen pour soulager la ligne 13.
I. Arrêtons-nous tout d'abord sur le Grand Paris.
Derrière cet intitulé se cache, seulement, un projet urbain : la construction d'un réseau de métros automatiques destiné à relier un certain nombre de pôles majeurs de développement, comme le Plateau de Saclay ou La Plaine Saint-Denis qualifiée de "territoire de la création" (p. 46 du dossier du Grand Paris). En effet, le projet politique, qui l'accompagnait en 2007 à son lancement, a été renvoyé aux calendes grecques en 2009, sachant que de toute manière aucun élu, d'aucun bord politique, ne souhaitait perdre de son pouvoir (la Droite, parce qu'elle n'a aucune chance de prendre le pouvoir d'une nouvelle collectivité qui serait créée sur les décombres de Paris et d'autres collectivités et la Gauche parce que chaque baronnie risquait de perdre son indépendance : pourquoi croyez-vous que Paris Métropole n'est qu'un syndicat d'étude et pas d'aménagement ?!?).
Le projet a été accouché au forceps par Christian BLANC avec la promulgation le 3 juin dernier de la loi relative au Grand Paris. A cet égard, deux points notables sont à souligner: (i) la réduction de 1 500 à 400 mètres autour des stations de métro du périmètre des contrats de développement territorial qui seront conclus avec les communes pour développer les territoires autour des stations, (ii) l'échec du bras de fer engagé par Christian BLANC pour enterrer le projet de métro automatique de la région et de son bras armé le STIF : Arc Express.
Ce dernier point est important, car lors d'une réunion début juin, le Président de la République a arbitré en faveur de Jean-Paul HUCHON, Président de la région Ile-de-France et du STIF (Syndicat des Transports d'Ile-de-France), ce qui va conduire à terme à la fusion des projets pour les tracés proches, comme celui de l'axe La Défense-Saint-Denis Pleyel. La problématique de financement poussera en effet à cette synthèse, mais aussi la victoire de la Gauche en 2012 qui arbitrera certainement en faveur d'Arc Express au détriment de l'essentiel du Grand Huit.
Je dis essentiel, car la publicité lancée il y a quelques jours par la région sur ses projets de transports s'est traduite par une nouveauté : un prolongement en pointillé de la ligne 14 de Mairie de Saint-Ouen (achèvement prévu en 2017) à Saint-Denis Pleyel... Le tunnelier va pouvoir poursuivre sa besogne !
Il faut donc retenir qu'avec le Grand Paris, les Dionysiens gagnent une station de métro : Saint-Denis Pleyel, localisée à la station du RER D de La Plaine. A cet emplacement, une gare SNCF est également prévue.
II. Evoquons ensuite le projet Arc Express.
Historiquement, Arc Express reprend un projet ancien visant à créer un métro de rocade, c'est-à-dire un métro entourant Paris à quelques kilomètres de distance des frontières parisiennes. C'est un projet qui a longtemps été soutenu par la seule RATP (nom de code Métrophérique), mais qui a trouvé à partir de 2007 un vrai soutien de la région et du STIF. Pour autant, le débat public ne portera pas sur une rocade complète, mais seulement deux éléments : un premier arc allant de La Défense (ou Nanterre) à Bobigny (ou Pantin) et un deuxième arc alliant de Val-de-Fontenay (ou Noisy-le-Grand) à Issy-les-Moulineaux (ou Meudon-sur-Seine).
Saint-Denis est donc concernée par le premier arc. Lorsque l'on examine les cartes publiées (p.5 du dossier sur l'arc Nord), il apparaît que le tracé de cet arc n'est pas stabilisé, sauf pour Saint-Denis où la messe est dite. Pour les autres communes concernées par cet arc, l'enjeu sera ni plus ni moins d'obtenir ou pas le métro. Dans notre cas, et vu la taille du territoire dionysien, on aurait pu raisonnablement penser que serait mis au débat plusieurs tracés sur notre commune. Et bien ce n'est pas le cas ! D'ailleurs la couleur du liseré du tracé dionysien ne figure même pas en légende. Quand on vous dit qu'il n'y a rien à voir... Circulez, circulez !
III. Essayons maintenant de mieux comprendre le tracé d'Arc Express à Saint-Denis.
Que nous apprennent les documents du projet ? La carte montre donc un unique tracé. Il passe dans le sud de notre commune et propose 3 points de maillage potentiel (c'est-à-dire trois stations) : Carrefour Pleyel (station de la ligne 13 du métro), Stade de France Saint-Denis (arrêt du RER D), La Plaine Stade de France (arrêt du RER B).
En lisant les explications avancées pour ce choix, on se rend compte de la volonté de passer seulement par le sud de Saint-Denis : "Un seul tracé a été retenu pour la desserte du secteur de la Plaine Saint-Denis à la fois pour répondre aux enjeux urbains et de développement du secteur mais aussi pour offrir une liaison de rocade entre trois systèmes majeurs de transport en Ile-de-France : le RER B, le RER D et la ligne 13." (p.52 du dossier sur l'Arc Nord) Cette volonté est confirmée dans les explications avancées pour écarter d'autres points de maillage, comme la station de la ligne 13 Porte de Paris : "La possibilité d'un maillage de la branche Saint Denis Université de la ligne 13 à la station Porte de Paris a également été écartée car elle rendait impossible tout maillage avec le RER D et la desserte de la Plaine Saint Denis." (p.53 du dossier sur l'Arc Nord) Le rejet d'une desserte par la gare de Saint-Denis s'explique par la qualité de la desserte de la gare et l'environnement urbain (???) : "Le pôle de la gare de Saint-Denis bénéficie donc déjà d'une très bonne desserte à la fois radiale et de rocade et qui sera encore renforcée dans le futur. Le site de la gare de Saint-Denis est par ailleurs physiquement contraint. Il est situé entre le canal de Saint-Denis, la Seine, la voirie longeant la Seine et les axes ferrés. Il est au coeur d'un environnement en pleine mutation. L'ensemble de ces paramètres rendent très difficile la création d'une nouvelle station Arc Express." (p. 53 du dossier de l'Arc Nord) Ce qui est une qualité (un environnement en pleine mutation) pour certains sites devient un défaut pour d'autres !
Pour ma part, j'ai défendu dans le passé l'idée d'un tracé passant par la gare de Saint-Denis, la station ligne 13 Porte de Paris et la station Stade de France Saint-Denis du RER B, qui aurait desservi tous les réseaux précités et des territoires en pleine mutation. Cette alternative était parfaitement connue des experts et des élus, mais n'a pas trouvé de défenseurs... En effet, le potentiel économique, comprenez les possibilités de construction d'immeubles de bureaux, se trouvent à La Plaine Saint-Denis, pas au nord dans la vieille ville.
Mais enfin, ne faisons pas la fine bouche ! Après tout, on parle de trois stations pour Saint-Denis, notamment d'un maillage de la ligne 13 qui pourrait contribuer à soulager notre calvaire quotidien. D'ailleurs, que lit-on pour cela ? "La station Carrefour Pleyel de la ligne 13 est située sur la commune de Saint-Denis, dans le quartier de la Plaine. Il est envisagé d'organiser une correspondance rapide et facile par l'extérieur entre Arc Express et la ligne 13. D'un point de vue technique, plusieurs contraintes importantes ont été identifiées pour la création de la station Arc Express : la présence de réseaux lourds de concessionnaires et la nécessité de réaliser le franchissement du tunnel du métro existant." (p. 52 du dossier de l'Arc Nord)
La ligne 13 ne sera donc pas reliée au métro automatique allant vers La Défense.
Cette position est tout à fait regrettable, dans la mesure où une desserte de la ligne 13 aurait offert aux usagers un moyen de se rendre vers La Défense et dans toute la partie nord du département des Hauts-de-Seine, sans devoir emprunter la ligne 13 jusqu'à Saint-Lazare pour utiliser le RER A, les Transiliens J, L et U, les métros (ligne 3 vers Levallois-Perret et 13 vers Asnières-Gennevilliers) ou le futur prolongement du RER E qui fait l'objet d'un autre débat public. Pour autant, elle est terriblement logique du point de vue de la maîtrise d'ouvrage et des acteurs locaux pour deux grandes raisons :
a. L'enjeu financier. Le coût d'un métro est réparti entre plusieurs postes de dépenses (infrastructures, matériels...). Or, un bon moyen de faire des économies consiste à limiter le nombre de stations en raison de leur coût (en moyenne la bagatelle de quelques dizaines de millions). En outre, moins de stations, c'est une vitesse commerciale plus élevée...
b. Le projet d'aménagement de Saint-Denis Pleyel. Vous l'avez compris, la gare RER D de La Plaine est au centre de toutes les attentions. La ligne 14 (la ligne "bleue" du Grand Huit de Christian Blanc) doit y passer avant d'aller à Roissy. La ligne "verte" et l'un des arcs du projet de la région Arc Express -les deux fusionnant à terme- doivent aussi y passer en provenance de La Défense. Dans le projet du Grand Paris, il est prévu d'y créer une gare TGV internationale. Par ailleurs, nos élus locaux ambitionnent de relier le quartier Landy au quartier Pleyel en recouvrant une partie du faisceau ferroviaire. En soi, c'est une bonne initiative. En 2007, lors des visites de la ville dans le cadre du Comité Consultatif du PLU, on nous avait précisé que le projet visait à prolonger l'avenue François Mitterrand qui butte sur la gare RER D jusqu'à l'avenue Francisque Poulbot. On nous parlait même d'un "pont habité". J'ai d'ailleurs interpellé Patrick Braouezec lors d'un jeudi de l'architecture en 2009 à ce sujet, qui confirmait que les projets de métros automatiques permettraient sans doute d'avancer sur la couverture des voies SNCF dans ce secteur. Le hic, c'est qu'avec cette couverture, il devient inutile de faire une station à Carrefour Pleyel, les usagers n'ayant plus qu'à sortir du métro 13 et marcher sur une distance d'environ 250 mètres pour atteindre cette nouvelle station de Saint-Denis Pleyel. Derrière leurs mots bien choisis, ceux qui nous font cette mauvaise blague oublient (ou feignent-ils d'oublier ?) que quitter le métro 13 pour rallier cette station représenterait un temps de trajet d’environ 10 minutes (sortir de la station, marcher le long de la rue Pleyel, passer sur le pont enjambant le réseau ferroviaire puis rejoindre la ligne souhaitée et attendre une rame). A ce compte là, on peut être sûr que les usagers resteront sur la ligne 13 jusqu'à Saint-Lazare. Mais, comme nos élus sont des gens habiles, ils vont opposer aux critiques la création d'un TCSP (Transport en Commun en Site Propre), c'est-à-dire d’un bus avec voie réservée, pour relier la station Carrefour Pleyel à la station Saint-Denis Pleyel. Pour parlez franchement, cette idée est de la poudre aux yeux et témoigne de la participation active de nos élus locaux à cette volonté de ne pas desservir la ligne 13.
Au final, Saint-Denis peut gagner à l'horizon 2020 deux nouvelles stations de métro au niveau des arrêts du RER D et du RER B de La Plaine. Ces arrêts RER, comme nous le savons tous, ont surtout pour vocation de desservir le Stade de France et les immeubles de bureaux et sont mal reliés au reste de la ville. Au fond, la conception des deux projets de métros automatiques soumis au débat prolonge la logique qui a sous-tendu la création de ces arrêts RER : desservir une zone d'activité sans lien avec Saint-Denis. Il y a là un véritable problème dans la politique d'aménagement qui est mise en oeuvre dans notre ville et, au-delà, dans la vision de notre ville que porte la municipalité.
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Pour nous tous, qui voulons embellir notre ville et améliorer les transport en commun, que pouvons-nous faire ?
A partir du 30 septembre et pendant 4 mois se tient pour chacun des projets Arc Express et Grand Paris un débat public. Pour les habitants et les associations, il est impératif de se faire entendre en prenant la parole dans les réunions publiques, ainsi qu'à travers les observations écrites qu'il est possible de formuler. En effet, les associations doivent savoir qu'il existe ce que l'on appelle des "cahiers d'acteurs".
Le principe des "cahiers d'acteurs" est de permettre à tous acteurs intéressés au projet (associations, chambres consulaires, conseil économique et sociaux des régions, syndicats) de pouvoir contribuer par écrit au débat. Le document est normalisé et les acteurs peuvent bénéficier d'aides de la Commission Particulière du Débat Public pour les rédiger. Les cahiers sont ensuite publiés en ligne et sous format papier.
A mon sens, quelques points fondamentaux doivent être défendus :
1. Le maillage de la ligne 13 par Arc Express. Elle est indispensable, d'autant que les prévisions de trafic publiées (p. 48 du cahier central d'Arc Express) ne comprennent pas l’impact d’une desserte de la ligne 13.
2. Exiger un aménagement urbain autour de la gare Saint-Denis Pleyel qui ne se réduisent pas qu'à une densification urbaine par l'élévation de mûrs de béton toujours plus haut.
Souvenez-vous du numéro de "En commun" ou de celui du JSD, où figurait une vue d'artiste des trois tours de l'hôtel que Patrick Braouezec voulait construire le long de l'A86 à Landy. Il n'a toujours pas abandonné ses projets et, croyez-moi, la municipalité de Saint-Denis ne désire qu'une chose, c'est de construire des tours (dans le jargon des IGH, pour Immeuble de Grande Hauteur) le long de l'A86. Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) comprend des cartes figurant cette volonté d'autoriser ce type de construction tout le long de l'A86...
3. Rappeler que l'amélioration des transports en commun sur Saint-Denis et l'Ile-de-France en général ne se réduit pas à la construction de métros automatiques.
L'amélioration de la ligne 13 doit être poursuivie (mettre par exemple des portes palières sur toutes les stations, je vous renvoie à ce que j'ai déjà pu écrire sur mon blog). Le tramway T8, qui s'arrêtera en 2014 à la Porte de Paris, est l'exemple typique d'une bonne idée qui n'est pas poussée jusqu'à son terme. Il est essentiel qu'il soit achevé rapidement (oui achevé, parce qu'en l'état du tracé il manque complètement son objectif !!!) avec la construction du tronçon qui desservira le sud de notre commune et le nord de Paris à Evangile (desserte du RER B au Stade de France, de la ligne 12 à Proudhon-Gardinoux, du RER E et du T3 à Evangile). C'est la future colonne vertébrale de notre territoire.
Ces exigences, ainsi que d'autres -comme par exemple le traitement des nuisances liées aux travaux-, nous devons les porter dans les cahiers d'acteurs, mais aussi devant les élus de Saint-Denis qui, ne l'oublions pas, signeront en 2011 le contrat de développement territorial avec le Préfet d'Ile-de-France (cf : interview du Préfet le 23 septembre dans Le Parisien).
En prenant toute leur part au débat public, les habitants et associations pourront faire bouger les choses et améliorer la qualité de la vie à Saint-Denis. Je vous donne rendez-vous le 13 octobre au Stade de France à 20h pour le premier débat.
Amis lecteurs, essayons de répondre à ces questions et de comprendre l'impact sur nos transports en commun de certains projets (Arc Express, Grand Paris) soumis au débat public à partir du 30 septembre. Je dégagerai en conclusion des pistes de réflexions et d'actions pour les habitants et les associations de notre ville qui se battent pour améliorer les transports en commun.
Avant tout, je vous invite à télécharger les documents suivants, notamment pour suivre les tracés des réseaux que je vais évoquer ou vous référer aux extraits que je cite :
- Arc Express : deux documents dans le dossier du maître d'ouvrage (le cahier central et l'arc nord)
http://www.debatpublic-arcexpress.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
- Grand Paris : un document correspondant au dossier du maître d'ouvrage
http://www.debatpublic-grandparis.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
- Plaine Commune : le magazine spécial 2010-2011 de Plaine Commune Eco
http://www.plainecommune.fr/gallery_files/site_1/739/Leco_special_2010.pdf
- La carte des projets de transport de la région Ile-de-France (Pas de téléchargement, visualisation seulement)
http://www.iledefrance.fr/upcridf/transports2010/?xtatc=INT-12
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Saint-Denis Pleyel est en fait le nom donné à l'une des 40 gares prévues sur le tracé du réseau de transport public du Grand Paris : le fameux Grand Huit de Christian Blanc.
Cette station est localisée au niveau de la gare RER D de La Plaine, devenant le point de jonction de deux segments du Grand Huit (p. 55 du dossier du Grand Paris) :
1. La branche "verte" allant de La Défense jusqu'à Roissy, en passant par La Plaine Saint-Denis, Le Bourget. Au-delà de La Défense, cette branche continue au sud jusqu'à Orly en passant par Rueil.
2. La branche "bleue" qui correspond à la ligne 14 prolongée au nord jusqu'à Roissy. Il convient de noter que ce prolongement de la ligne 14 envisagé par Christian Blanc reprend, en la prolongeant, la décision du STIF de l'hiver dernier de prolonger la ligne 14 jusqu'à la mairie de Saint-Ouen pour soulager la ligne 13.
I. Arrêtons-nous tout d'abord sur le Grand Paris.
Derrière cet intitulé se cache, seulement, un projet urbain : la construction d'un réseau de métros automatiques destiné à relier un certain nombre de pôles majeurs de développement, comme le Plateau de Saclay ou La Plaine Saint-Denis qualifiée de "territoire de la création" (p. 46 du dossier du Grand Paris). En effet, le projet politique, qui l'accompagnait en 2007 à son lancement, a été renvoyé aux calendes grecques en 2009, sachant que de toute manière aucun élu, d'aucun bord politique, ne souhaitait perdre de son pouvoir (la Droite, parce qu'elle n'a aucune chance de prendre le pouvoir d'une nouvelle collectivité qui serait créée sur les décombres de Paris et d'autres collectivités et la Gauche parce que chaque baronnie risquait de perdre son indépendance : pourquoi croyez-vous que Paris Métropole n'est qu'un syndicat d'étude et pas d'aménagement ?!?).
Le projet a été accouché au forceps par Christian BLANC avec la promulgation le 3 juin dernier de la loi relative au Grand Paris. A cet égard, deux points notables sont à souligner: (i) la réduction de 1 500 à 400 mètres autour des stations de métro du périmètre des contrats de développement territorial qui seront conclus avec les communes pour développer les territoires autour des stations, (ii) l'échec du bras de fer engagé par Christian BLANC pour enterrer le projet de métro automatique de la région et de son bras armé le STIF : Arc Express.
Ce dernier point est important, car lors d'une réunion début juin, le Président de la République a arbitré en faveur de Jean-Paul HUCHON, Président de la région Ile-de-France et du STIF (Syndicat des Transports d'Ile-de-France), ce qui va conduire à terme à la fusion des projets pour les tracés proches, comme celui de l'axe La Défense-Saint-Denis Pleyel. La problématique de financement poussera en effet à cette synthèse, mais aussi la victoire de la Gauche en 2012 qui arbitrera certainement en faveur d'Arc Express au détriment de l'essentiel du Grand Huit.
Je dis essentiel, car la publicité lancée il y a quelques jours par la région sur ses projets de transports s'est traduite par une nouveauté : un prolongement en pointillé de la ligne 14 de Mairie de Saint-Ouen (achèvement prévu en 2017) à Saint-Denis Pleyel... Le tunnelier va pouvoir poursuivre sa besogne !
Il faut donc retenir qu'avec le Grand Paris, les Dionysiens gagnent une station de métro : Saint-Denis Pleyel, localisée à la station du RER D de La Plaine. A cet emplacement, une gare SNCF est également prévue.
II. Evoquons ensuite le projet Arc Express.
Historiquement, Arc Express reprend un projet ancien visant à créer un métro de rocade, c'est-à-dire un métro entourant Paris à quelques kilomètres de distance des frontières parisiennes. C'est un projet qui a longtemps été soutenu par la seule RATP (nom de code Métrophérique), mais qui a trouvé à partir de 2007 un vrai soutien de la région et du STIF. Pour autant, le débat public ne portera pas sur une rocade complète, mais seulement deux éléments : un premier arc allant de La Défense (ou Nanterre) à Bobigny (ou Pantin) et un deuxième arc alliant de Val-de-Fontenay (ou Noisy-le-Grand) à Issy-les-Moulineaux (ou Meudon-sur-Seine).
Saint-Denis est donc concernée par le premier arc. Lorsque l'on examine les cartes publiées (p.5 du dossier sur l'arc Nord), il apparaît que le tracé de cet arc n'est pas stabilisé, sauf pour Saint-Denis où la messe est dite. Pour les autres communes concernées par cet arc, l'enjeu sera ni plus ni moins d'obtenir ou pas le métro. Dans notre cas, et vu la taille du territoire dionysien, on aurait pu raisonnablement penser que serait mis au débat plusieurs tracés sur notre commune. Et bien ce n'est pas le cas ! D'ailleurs la couleur du liseré du tracé dionysien ne figure même pas en légende. Quand on vous dit qu'il n'y a rien à voir... Circulez, circulez !
III. Essayons maintenant de mieux comprendre le tracé d'Arc Express à Saint-Denis.
Que nous apprennent les documents du projet ? La carte montre donc un unique tracé. Il passe dans le sud de notre commune et propose 3 points de maillage potentiel (c'est-à-dire trois stations) : Carrefour Pleyel (station de la ligne 13 du métro), Stade de France Saint-Denis (arrêt du RER D), La Plaine Stade de France (arrêt du RER B).
En lisant les explications avancées pour ce choix, on se rend compte de la volonté de passer seulement par le sud de Saint-Denis : "Un seul tracé a été retenu pour la desserte du secteur de la Plaine Saint-Denis à la fois pour répondre aux enjeux urbains et de développement du secteur mais aussi pour offrir une liaison de rocade entre trois systèmes majeurs de transport en Ile-de-France : le RER B, le RER D et la ligne 13." (p.52 du dossier sur l'Arc Nord) Cette volonté est confirmée dans les explications avancées pour écarter d'autres points de maillage, comme la station de la ligne 13 Porte de Paris : "La possibilité d'un maillage de la branche Saint Denis Université de la ligne 13 à la station Porte de Paris a également été écartée car elle rendait impossible tout maillage avec le RER D et la desserte de la Plaine Saint Denis." (p.53 du dossier sur l'Arc Nord) Le rejet d'une desserte par la gare de Saint-Denis s'explique par la qualité de la desserte de la gare et l'environnement urbain (???) : "Le pôle de la gare de Saint-Denis bénéficie donc déjà d'une très bonne desserte à la fois radiale et de rocade et qui sera encore renforcée dans le futur. Le site de la gare de Saint-Denis est par ailleurs physiquement contraint. Il est situé entre le canal de Saint-Denis, la Seine, la voirie longeant la Seine et les axes ferrés. Il est au coeur d'un environnement en pleine mutation. L'ensemble de ces paramètres rendent très difficile la création d'une nouvelle station Arc Express." (p. 53 du dossier de l'Arc Nord) Ce qui est une qualité (un environnement en pleine mutation) pour certains sites devient un défaut pour d'autres !
Pour ma part, j'ai défendu dans le passé l'idée d'un tracé passant par la gare de Saint-Denis, la station ligne 13 Porte de Paris et la station Stade de France Saint-Denis du RER B, qui aurait desservi tous les réseaux précités et des territoires en pleine mutation. Cette alternative était parfaitement connue des experts et des élus, mais n'a pas trouvé de défenseurs... En effet, le potentiel économique, comprenez les possibilités de construction d'immeubles de bureaux, se trouvent à La Plaine Saint-Denis, pas au nord dans la vieille ville.
Mais enfin, ne faisons pas la fine bouche ! Après tout, on parle de trois stations pour Saint-Denis, notamment d'un maillage de la ligne 13 qui pourrait contribuer à soulager notre calvaire quotidien. D'ailleurs, que lit-on pour cela ? "La station Carrefour Pleyel de la ligne 13 est située sur la commune de Saint-Denis, dans le quartier de la Plaine. Il est envisagé d'organiser une correspondance rapide et facile par l'extérieur entre Arc Express et la ligne 13. D'un point de vue technique, plusieurs contraintes importantes ont été identifiées pour la création de la station Arc Express : la présence de réseaux lourds de concessionnaires et la nécessité de réaliser le franchissement du tunnel du métro existant." (p. 52 du dossier de l'Arc Nord)
La ligne 13 ne sera donc pas reliée au métro automatique allant vers La Défense.
Cette position est tout à fait regrettable, dans la mesure où une desserte de la ligne 13 aurait offert aux usagers un moyen de se rendre vers La Défense et dans toute la partie nord du département des Hauts-de-Seine, sans devoir emprunter la ligne 13 jusqu'à Saint-Lazare pour utiliser le RER A, les Transiliens J, L et U, les métros (ligne 3 vers Levallois-Perret et 13 vers Asnières-Gennevilliers) ou le futur prolongement du RER E qui fait l'objet d'un autre débat public. Pour autant, elle est terriblement logique du point de vue de la maîtrise d'ouvrage et des acteurs locaux pour deux grandes raisons :
a. L'enjeu financier. Le coût d'un métro est réparti entre plusieurs postes de dépenses (infrastructures, matériels...). Or, un bon moyen de faire des économies consiste à limiter le nombre de stations en raison de leur coût (en moyenne la bagatelle de quelques dizaines de millions). En outre, moins de stations, c'est une vitesse commerciale plus élevée...
b. Le projet d'aménagement de Saint-Denis Pleyel. Vous l'avez compris, la gare RER D de La Plaine est au centre de toutes les attentions. La ligne 14 (la ligne "bleue" du Grand Huit de Christian Blanc) doit y passer avant d'aller à Roissy. La ligne "verte" et l'un des arcs du projet de la région Arc Express -les deux fusionnant à terme- doivent aussi y passer en provenance de La Défense. Dans le projet du Grand Paris, il est prévu d'y créer une gare TGV internationale. Par ailleurs, nos élus locaux ambitionnent de relier le quartier Landy au quartier Pleyel en recouvrant une partie du faisceau ferroviaire. En soi, c'est une bonne initiative. En 2007, lors des visites de la ville dans le cadre du Comité Consultatif du PLU, on nous avait précisé que le projet visait à prolonger l'avenue François Mitterrand qui butte sur la gare RER D jusqu'à l'avenue Francisque Poulbot. On nous parlait même d'un "pont habité". J'ai d'ailleurs interpellé Patrick Braouezec lors d'un jeudi de l'architecture en 2009 à ce sujet, qui confirmait que les projets de métros automatiques permettraient sans doute d'avancer sur la couverture des voies SNCF dans ce secteur. Le hic, c'est qu'avec cette couverture, il devient inutile de faire une station à Carrefour Pleyel, les usagers n'ayant plus qu'à sortir du métro 13 et marcher sur une distance d'environ 250 mètres pour atteindre cette nouvelle station de Saint-Denis Pleyel. Derrière leurs mots bien choisis, ceux qui nous font cette mauvaise blague oublient (ou feignent-ils d'oublier ?) que quitter le métro 13 pour rallier cette station représenterait un temps de trajet d’environ 10 minutes (sortir de la station, marcher le long de la rue Pleyel, passer sur le pont enjambant le réseau ferroviaire puis rejoindre la ligne souhaitée et attendre une rame). A ce compte là, on peut être sûr que les usagers resteront sur la ligne 13 jusqu'à Saint-Lazare. Mais, comme nos élus sont des gens habiles, ils vont opposer aux critiques la création d'un TCSP (Transport en Commun en Site Propre), c'est-à-dire d’un bus avec voie réservée, pour relier la station Carrefour Pleyel à la station Saint-Denis Pleyel. Pour parlez franchement, cette idée est de la poudre aux yeux et témoigne de la participation active de nos élus locaux à cette volonté de ne pas desservir la ligne 13.
Au final, Saint-Denis peut gagner à l'horizon 2020 deux nouvelles stations de métro au niveau des arrêts du RER D et du RER B de La Plaine. Ces arrêts RER, comme nous le savons tous, ont surtout pour vocation de desservir le Stade de France et les immeubles de bureaux et sont mal reliés au reste de la ville. Au fond, la conception des deux projets de métros automatiques soumis au débat prolonge la logique qui a sous-tendu la création de ces arrêts RER : desservir une zone d'activité sans lien avec Saint-Denis. Il y a là un véritable problème dans la politique d'aménagement qui est mise en oeuvre dans notre ville et, au-delà, dans la vision de notre ville que porte la municipalité.
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Pour nous tous, qui voulons embellir notre ville et améliorer les transport en commun, que pouvons-nous faire ?
A partir du 30 septembre et pendant 4 mois se tient pour chacun des projets Arc Express et Grand Paris un débat public. Pour les habitants et les associations, il est impératif de se faire entendre en prenant la parole dans les réunions publiques, ainsi qu'à travers les observations écrites qu'il est possible de formuler. En effet, les associations doivent savoir qu'il existe ce que l'on appelle des "cahiers d'acteurs".
Le principe des "cahiers d'acteurs" est de permettre à tous acteurs intéressés au projet (associations, chambres consulaires, conseil économique et sociaux des régions, syndicats) de pouvoir contribuer par écrit au débat. Le document est normalisé et les acteurs peuvent bénéficier d'aides de la Commission Particulière du Débat Public pour les rédiger. Les cahiers sont ensuite publiés en ligne et sous format papier.
A mon sens, quelques points fondamentaux doivent être défendus :
1. Le maillage de la ligne 13 par Arc Express. Elle est indispensable, d'autant que les prévisions de trafic publiées (p. 48 du cahier central d'Arc Express) ne comprennent pas l’impact d’une desserte de la ligne 13.
2. Exiger un aménagement urbain autour de la gare Saint-Denis Pleyel qui ne se réduisent pas qu'à une densification urbaine par l'élévation de mûrs de béton toujours plus haut.
Souvenez-vous du numéro de "En commun" ou de celui du JSD, où figurait une vue d'artiste des trois tours de l'hôtel que Patrick Braouezec voulait construire le long de l'A86 à Landy. Il n'a toujours pas abandonné ses projets et, croyez-moi, la municipalité de Saint-Denis ne désire qu'une chose, c'est de construire des tours (dans le jargon des IGH, pour Immeuble de Grande Hauteur) le long de l'A86. Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) comprend des cartes figurant cette volonté d'autoriser ce type de construction tout le long de l'A86...
3. Rappeler que l'amélioration des transports en commun sur Saint-Denis et l'Ile-de-France en général ne se réduit pas à la construction de métros automatiques.
L'amélioration de la ligne 13 doit être poursuivie (mettre par exemple des portes palières sur toutes les stations, je vous renvoie à ce que j'ai déjà pu écrire sur mon blog). Le tramway T8, qui s'arrêtera en 2014 à la Porte de Paris, est l'exemple typique d'une bonne idée qui n'est pas poussée jusqu'à son terme. Il est essentiel qu'il soit achevé rapidement (oui achevé, parce qu'en l'état du tracé il manque complètement son objectif !!!) avec la construction du tronçon qui desservira le sud de notre commune et le nord de Paris à Evangile (desserte du RER B au Stade de France, de la ligne 12 à Proudhon-Gardinoux, du RER E et du T3 à Evangile). C'est la future colonne vertébrale de notre territoire.
Ces exigences, ainsi que d'autres -comme par exemple le traitement des nuisances liées aux travaux-, nous devons les porter dans les cahiers d'acteurs, mais aussi devant les élus de Saint-Denis qui, ne l'oublions pas, signeront en 2011 le contrat de développement territorial avec le Préfet d'Ile-de-France (cf : interview du Préfet le 23 septembre dans Le Parisien).
En prenant toute leur part au débat public, les habitants et associations pourront faire bouger les choses et améliorer la qualité de la vie à Saint-Denis. Je vous donne rendez-vous le 13 octobre au Stade de France à 20h pour le premier débat.
lundi 30 août 2010
Lycée Suger : pôle d'excellence
La liste des établissements autorisés à ouvrir une section binationale Esabac a été publiée par le Ministère de l'Education Nationale début juin.
Le lycée Suger est retenu pour l'académie de Créteil. Précision, en Ile-de-France, deux autres établissements ont reçu cette autorisation : le lycée Victor Hugo dans l'académie de Paris et le lycée Jean-Jacques Rousseau à Sarcelles dans l'académie de Versailles.
Les sections Esabac permettent aux lycéens de décrocher le diplôme du baccalauréat et un diplôme de l'enseignement secondaire d'un pays étranger, en l'occurence l'Italie (l'Esame di Stato). Il existe de même des sections Bachibac (espagnol) et Abibac (allemagne).
Pour tous, c'est une bonne nouvelle !
Le lycée Suger est retenu pour l'académie de Créteil. Précision, en Ile-de-France, deux autres établissements ont reçu cette autorisation : le lycée Victor Hugo dans l'académie de Paris et le lycée Jean-Jacques Rousseau à Sarcelles dans l'académie de Versailles.
Les sections Esabac permettent aux lycéens de décrocher le diplôme du baccalauréat et un diplôme de l'enseignement secondaire d'un pays étranger, en l'occurence l'Italie (l'Esame di Stato). Il existe de même des sections Bachibac (espagnol) et Abibac (allemagne).
Pour tous, c'est une bonne nouvelle !
Avec Carrefour je positive !
Samedi 21 août, premier retour au Carrefour depuis la fin des congés. Découverte : le rayon livre s'est contracté au profit d'un rayon magazine.
Samedi 28 août, en arpentant les rayons, je découvre que le rayon fromage a profondément changé : plus de belles meules, plus de fil à couper le beurre, juste des morceaux prédécoupés sous blister.
Le groupe Carrefour vient de mettre en place dans deux de ses magasins de la région lyonnaise son nouveau concept qui met fin à celui de "bazard" qui prévalait jusqu'ici. Espérons que le Carrefour de Saint-Denis ne sera pas oublié par la modernisation prévue des magasins Carrefour.
Par ailleurs, j'habite Saint-Denis depuis 4 ans et je n'ai jamais vu l'escalier menant au Leader Price de la Porte de Paris propre.
Samedi 28 août, en arpentant les rayons, je découvre que le rayon fromage a profondément changé : plus de belles meules, plus de fil à couper le beurre, juste des morceaux prédécoupés sous blister.
Le groupe Carrefour vient de mettre en place dans deux de ses magasins de la région lyonnaise son nouveau concept qui met fin à celui de "bazard" qui prévalait jusqu'ici. Espérons que le Carrefour de Saint-Denis ne sera pas oublié par la modernisation prévue des magasins Carrefour.
Par ailleurs, j'habite Saint-Denis depuis 4 ans et je n'ai jamais vu l'escalier menant au Leader Price de la Porte de Paris propre.
lundi 16 août 2010
D'azur semé de fleurs de lys d'or
Tel est le blason de Saint-Denis.
Il y a quelques semaines, j'ai écrit à la SNCF afin d'avoir connaissance des modalités de parrainage d'un train. Cette idée a germé avec l'arrivée des nouveaux Franciliens. Comme moi, vous avez sans doute constaté que, dans nos belles régions, de nombreux TER portaient les blasons de communes.
Alors, pourquoi pas le nôtre ?
Revenant de vacances, je vous livre la réponse que m'a adressé diligemment la Direction Transilien : "En accord avec la Région Ile-de-France, l'activité Transilien de la SNCF n'a pas souhaité s'engager dans une démarche de "blasonnage" de ses rames et locomotives en raison, notamment, du nombre élevé de communes desservies par le train en Ile-de-France. Cette démarche supposerait en effet un arbitrage trop complexe pour satisfaire, dans des délais acceptables, les attentes légitimes de chaque municipalité."
Je ne vous cacherai pas que cette réponse m'a quelque peu déçu. Comme je suis du genre têtu, je vais m'adresser à nos élus régionaux. D'une part, le nouveau rapport de force politique régional est plus favorable au développement des transports en commun et d'autre part, des cérémonies de parrainage participeraient à rapprocher les usagers de la SNCF, de ses agents, des efforts qu'elle déploie pour mettre en service de nouveaux matériels.
Je pense qu'il est essentiel d'évoquer la mise en service des Franciliens, car elle témoigne des efforts faits en faveur des territoires populaires comme la Seine Saint-Denis. L'ensemble des lignes de Transilien mériteraient de nouveaux matériels, mais le choix a été arbitré par le STIF et la SNCF en notre faveur. Il n'y a pas d'abandon de notre territoire, contrairement à ce que certains tentent démagogiquement de faire croire (notamment avec l'exemple de la ligne 13), mais on peut penser qu'ils n'ont jamais emprunté la ligne 4 du métro ou le RER C par exemple.
En attendant, allez regarder les matériels des Transilien N (départ Montparnasse) ou du RER C... Vous comprendrez pourquoi les quartiers aisés du 92 ou du 78 envient nos Franciliens.
Il y a quelques semaines, j'ai écrit à la SNCF afin d'avoir connaissance des modalités de parrainage d'un train. Cette idée a germé avec l'arrivée des nouveaux Franciliens. Comme moi, vous avez sans doute constaté que, dans nos belles régions, de nombreux TER portaient les blasons de communes.
Alors, pourquoi pas le nôtre ?
Revenant de vacances, je vous livre la réponse que m'a adressé diligemment la Direction Transilien : "En accord avec la Région Ile-de-France, l'activité Transilien de la SNCF n'a pas souhaité s'engager dans une démarche de "blasonnage" de ses rames et locomotives en raison, notamment, du nombre élevé de communes desservies par le train en Ile-de-France. Cette démarche supposerait en effet un arbitrage trop complexe pour satisfaire, dans des délais acceptables, les attentes légitimes de chaque municipalité."
Je ne vous cacherai pas que cette réponse m'a quelque peu déçu. Comme je suis du genre têtu, je vais m'adresser à nos élus régionaux. D'une part, le nouveau rapport de force politique régional est plus favorable au développement des transports en commun et d'autre part, des cérémonies de parrainage participeraient à rapprocher les usagers de la SNCF, de ses agents, des efforts qu'elle déploie pour mettre en service de nouveaux matériels.
Je pense qu'il est essentiel d'évoquer la mise en service des Franciliens, car elle témoigne des efforts faits en faveur des territoires populaires comme la Seine Saint-Denis. L'ensemble des lignes de Transilien mériteraient de nouveaux matériels, mais le choix a été arbitré par le STIF et la SNCF en notre faveur. Il n'y a pas d'abandon de notre territoire, contrairement à ce que certains tentent démagogiquement de faire croire (notamment avec l'exemple de la ligne 13), mais on peut penser qu'ils n'ont jamais emprunté la ligne 4 du métro ou le RER C par exemple.
En attendant, allez regarder les matériels des Transilien N (départ Montparnasse) ou du RER C... Vous comprendrez pourquoi les quartiers aisés du 92 ou du 78 envient nos Franciliens.
samedi 24 juillet 2010
Drôles de chaussures
Plaine Commune a publié un communiqué de presse le 15 juillet au sujet de la clôture qui sera réalisée autour de l'Université Paris XIII située à Villetaneuse. Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune et député de la circonscription et Carinne JUSTE, Maire de Villetaneuse et Vice-Présidente de Plaine Commune, y dénoncent ce projet.
Voici le lien : http://www.plainecommune.fr/page/p-433/art_id-1649/
Seulement voilà, le Conseil d'administration de l'Université Paris XIII, dont fait partie en qualité de personnalité extérieure Patrick BRAOUEZEC, a approuvé ce projet lors de sa séance du 26 mars dernier avec le soutien de ces deux élus !
Je rassure tout le monde, notre député n'était pas présent pour voter Oui, mais il était représenté pour voter en son nom. Voici ce que rapporte Jean-Loup SALZMANN, Président de l'Université, des concertations qu'il a engagé, en particulier avec les intéressés.
Extrait du procès-verbal : "La Maire de Villetaneuse comprend que l'université doive se protéger et approuve le projet de clôture, de même que le Vice-Président de Plaine Commune. L'ensemble des collectivités locales avec lesquelles nous discutons soutiennent ce projet". Avant, le Président de l'Université précisait : "Nous avons également entamé des discussions avec la municipalité, les élus de Plaine Commune, la police, la préfecture et le Président de l'Université Paris VIII. Un groupe de travail mené par la Préfecture de Paris nous a présenté un plan de prévention. J'ai également eu de nombreuses discussions informelles avec des assemblées générales d'étudiant, des étudiants et des personnels. La situation est extrêmement préoccupante dans la mesure où nous sommes situés entre deux cités dont les bandes armées s'affrontent régulièrement."
Je balaie rapidement ce qui me semble être une erreur de rédaction : il faut vraisemblablement lire Président et non Vice-Président.
Au-delà du double discours, que beaucoup résumeront à une forme d'hypocrisie propre aux hommes politiques, il convient d'essayer de comprendre ce que cache ces prises de position apparemment contradictoires.
1. La hiérarchisation de l'insécurité
Pour les élus concernés, les "gauche de gauche", pour reprendre les termes de Patrick BRAOUEZEC dans son interview à Libération de juin dernier, l'insécurité physique est moins importante que l'insécurité sociale. En effet, l'insécurité physique n'existe que parce qu'elle est instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite et par la faiblesse de cette gauche qui n'en est plus une (forcément, c'est nous les vrais de vrai !). Dans leur rhétorique, il convient de systématiquement nuancer la violence physique par la brutalité de la violence sociale. Extrait du communiqué de presse : "L'Université représente le savoir, l'universalité, l'ouverture au monde et l'accès au diplôme qui représente la principale clef de l'avenir pour les jeunes étudiants. Il ouvre des portes à ceux qui le décrochent, il rend plus difficile l'avenir à ceux qui ne l'obtiennent pas. Là se forment un fossé et une injustice. Il y a quelques mois, deux aggressions ont été commises par des jeunes à l'intérieur du Campus, avec vol d'effets personnels. L'enseignante et les étudiants ont été choqués. Il est clair que ce type d'exactions ne sont pas tolérables et doivent être sanctionnées. Il est évident aussi que l'université, son président et son conseil, se doivent d'offrir, aux enseignants, personnels et étudiants, des conditions de travail optimales."
2. Les territoires de la criminalité
Les très nombreux travaux faits sur nos "quartiers", nos "ghettos", par des chercheurs de toutes disciplines ont mis en évidence la représentation de la "cité-territoire". Pour faire court, la cité est à la fois l'enclave où s'exerce les solidarités destinées à se défendre de l'extérieur (police, bandes rivales) et où s'ancre la stigmatisation (rejet par l'extérieur de ceux qui y habitent). Cependant, cette représentation qui s'est progressivement mise en place au cours des vingt dernières années et qui n'a fait que se sophistiquer pour sa défense (systèmes d'alarmes (si, si !), armes, éviction de ceux n'approuvant pas les comportements ou trafics) est en train de s'étendre : c'est la représentation de la "ville-territoire".
A la base, il y a une représentation qui existe depuis le XIXième siècle et qui est sans cesse réactivée par les élus des communes entourant Paris sur le thème de "Paris contre la banlieue". Paris rejette ses ordures, ses industries polluantes, ses populations pauvres. Cette représentation, en partie vraie pendant de nombreuses annés (il aurait fallu que les élus franciliens expliquent quand même que Paris est densément urbanisé et manquait de place, mais ils s'en sont bien gardés) ne l'est plus depuis l'élection de Bertrand DELANOË qui a entrepris une politique différente, en rupture avec l'ère Chirac, (construction de logements sociaux, pour l'essentiel par acquisition de logements déjà existants, construction de déchetteries dans Paris -si, si !-...) et s'est rapproché de ces communes pour monter des projets en commun (les réaménagements des portes par exemple).
Par ailleurs, j'ai noté à plusieurs reprises un glissement sémantique qui visent à créer une représentation complémentaire et renforçant la précédente : "les riches contre la banlieue" où nos élus stigmatisent les habitants des Yvelines et des Hauts-de-Seine. Lors de la dernière fête de la Tulipe, pour déplorer le fait que l'autoroute ne soit pas enterré, notre député a critiqué l'Etat, qui les enterre dans l'Ouest parisien mais ne le fait pas ici. Ce qu'il oublie de dire, c'est que l'Etat et ses ingénieurs n'ont pas proposé spontanément de mettre en souterrain des autoroutes urbaines déjà très coûteuses (les habitants s'en sont un peu mêlés...) et que d'autres villes comme Bobigny ou Fresnes se sont mobilisés avec succès pour obtenir le passage de l'A86 en souterrain. Il est vrai que stigmatiser l'autre est plus facile à faire que d'assumer ses reponsabilités : les élus de Saint-Denis étaient favorables à l'A1 et à l'A86 car ils voyaient avant tout les retombées économiques. Cette idée (autoroute = développement économique) est d'ailleurs toujours présente, lorsqu'il s'agit de vendre des immeubles de bureaux en soulignant leur desserte.
Cette représentation influence les habitants, mais aussi les délinquants et autres criminels qui estiment aujourd'hui que la ville entière est à eux et qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Bref, la sécurité c'est pour Paris. Cette représentation du territoire se renforce chaque jour du fait de l'absence de réactions pour lutter contre l'insécurité et l'impunité dont jouissent les auteurs d'aggressions et de vols dans notre cité.
3. Le Président de l'Université Paris XIII
Jean-Loup SALZMANN est un brillant universitaire, qui fait autorité dans le milieu. C'est un homme dynamique, porteur de projets d'évolutions notables pour son université. Il est donc très écouté et très influent. Pour cette raison, la maire de Villetaneuse et le Président de Plaine Commune pouvaient difficilement prendre le risque de s'opposer frontalement à la clôture.
4. Le Président de Plaine Commune : que veut-il ?
Le député de notre circonscription est un homme unanimement apprécié dans les dîners en ville (en sous-entendu : à Paris ! -moi aussi je m'y mets-), promu au rang d'expert sur les questions liées à nos "quartiers", à nos "ghettos". Il rencontre des hommes politiques de toute obédience (même des sarkozystes !), des grands capitaines d'industries (Oui, il fraie avec le capitalisme qu'il combat !), des journalistes et des intellectuels. J'ajoute que les médias l'apprécient aussi : c'est un bon communiquant, un bon candidat pour les plateaux. En mars, il a même été élu Président de la Fondation pour le Football, remplaçant Philippe SEGUIN décédé. Un homme parfaitement fréquentable.
Comme beaucoup de ceux qui goûtent le pouvoir, Patrick BRAOUEZEC veut continuer à en profiter. Comme beaucoup de gens habiles, il sait aussi qu'il faut changer régulièrement de voies. [Rassurez-vous, il ne se présentera pas aux législatives de 2012, en dépit de la petite ouverture qu'il laissait planer (le fameux 90 % dans son interview au JSD) : il craint, à juste titre, de se retrouver au deuxième tour face à une liste socialiste et non de droite ou d'extrême-droite] Pourquoi croyez-vous qu'il s'entoure autant de "starchitectes" ? C'est tellement utile d'avoir des amis...
Alors que conclure ?
La voie suivie par notre député est un chemin étroit situé sur une ligne de crête : d'un côté ses ambitions l'amènent à être un homme politique, un gestionnaire capitaliste, un homme de consensus, un homme de réseaux, un homme d'influence ; de l'autre côté, on trouve les fondamentaux idéologiques d'un homme qui, dénigrant des partis politiques jugés usés, voit dans les mouvements sociaux la seule légitimité de la société. Naturellement, personne n'ira questionner de trop près le taux d'abstention aux élections à Saint-Denis, ni s'interroger sur le mode de désignation des représentants dedits mouvements sociaux.
Ce communiqué de presse n'est donc pas en contradiction avec le vote de mars, mais est conforme aux stratégies de notre député. Il faut le lire à deux échelles : locale et nationale (ou parisienne -je recommence !-) et en tirer les conséquences. A l'échelle locale, nos problèmes ne pourront trouver de réponse avec les hommes actuellement en place, car leurs idéologies sont un des éléments ayant contribué à la formation, et à la reproduction, des violences urbaines que nous subissons. [Un aparté pour dire que nos villes ne sont plus, en dépit des étiquettes, dirigées par des idées communistes depuis le milieu des années 1990 et que des personnes comme Didier PAILLARD et Carinne JUSTE partagent les idées de notre député] A l'échelle nationale, il est essentiel d'ouvrir les yeux aux décideurs politiques, économiques, intellectuels, dont la compréhension des problèmes qui nous frappent est aujourd'hui tout à fait ténue.
Voici le lien : http://www.plainecommune.fr/page/p-433/art_id-1649/
Seulement voilà, le Conseil d'administration de l'Université Paris XIII, dont fait partie en qualité de personnalité extérieure Patrick BRAOUEZEC, a approuvé ce projet lors de sa séance du 26 mars dernier avec le soutien de ces deux élus !
Je rassure tout le monde, notre député n'était pas présent pour voter Oui, mais il était représenté pour voter en son nom. Voici ce que rapporte Jean-Loup SALZMANN, Président de l'Université, des concertations qu'il a engagé, en particulier avec les intéressés.
Extrait du procès-verbal : "La Maire de Villetaneuse comprend que l'université doive se protéger et approuve le projet de clôture, de même que le Vice-Président de Plaine Commune. L'ensemble des collectivités locales avec lesquelles nous discutons soutiennent ce projet". Avant, le Président de l'Université précisait : "Nous avons également entamé des discussions avec la municipalité, les élus de Plaine Commune, la police, la préfecture et le Président de l'Université Paris VIII. Un groupe de travail mené par la Préfecture de Paris nous a présenté un plan de prévention. J'ai également eu de nombreuses discussions informelles avec des assemblées générales d'étudiant, des étudiants et des personnels. La situation est extrêmement préoccupante dans la mesure où nous sommes situés entre deux cités dont les bandes armées s'affrontent régulièrement."
Je balaie rapidement ce qui me semble être une erreur de rédaction : il faut vraisemblablement lire Président et non Vice-Président.
Au-delà du double discours, que beaucoup résumeront à une forme d'hypocrisie propre aux hommes politiques, il convient d'essayer de comprendre ce que cache ces prises de position apparemment contradictoires.
1. La hiérarchisation de l'insécurité
Pour les élus concernés, les "gauche de gauche", pour reprendre les termes de Patrick BRAOUEZEC dans son interview à Libération de juin dernier, l'insécurité physique est moins importante que l'insécurité sociale. En effet, l'insécurité physique n'existe que parce qu'elle est instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite et par la faiblesse de cette gauche qui n'en est plus une (forcément, c'est nous les vrais de vrai !). Dans leur rhétorique, il convient de systématiquement nuancer la violence physique par la brutalité de la violence sociale. Extrait du communiqué de presse : "L'Université représente le savoir, l'universalité, l'ouverture au monde et l'accès au diplôme qui représente la principale clef de l'avenir pour les jeunes étudiants. Il ouvre des portes à ceux qui le décrochent, il rend plus difficile l'avenir à ceux qui ne l'obtiennent pas. Là se forment un fossé et une injustice. Il y a quelques mois, deux aggressions ont été commises par des jeunes à l'intérieur du Campus, avec vol d'effets personnels. L'enseignante et les étudiants ont été choqués. Il est clair que ce type d'exactions ne sont pas tolérables et doivent être sanctionnées. Il est évident aussi que l'université, son président et son conseil, se doivent d'offrir, aux enseignants, personnels et étudiants, des conditions de travail optimales."
2. Les territoires de la criminalité
Les très nombreux travaux faits sur nos "quartiers", nos "ghettos", par des chercheurs de toutes disciplines ont mis en évidence la représentation de la "cité-territoire". Pour faire court, la cité est à la fois l'enclave où s'exerce les solidarités destinées à se défendre de l'extérieur (police, bandes rivales) et où s'ancre la stigmatisation (rejet par l'extérieur de ceux qui y habitent). Cependant, cette représentation qui s'est progressivement mise en place au cours des vingt dernières années et qui n'a fait que se sophistiquer pour sa défense (systèmes d'alarmes (si, si !), armes, éviction de ceux n'approuvant pas les comportements ou trafics) est en train de s'étendre : c'est la représentation de la "ville-territoire".
A la base, il y a une représentation qui existe depuis le XIXième siècle et qui est sans cesse réactivée par les élus des communes entourant Paris sur le thème de "Paris contre la banlieue". Paris rejette ses ordures, ses industries polluantes, ses populations pauvres. Cette représentation, en partie vraie pendant de nombreuses annés (il aurait fallu que les élus franciliens expliquent quand même que Paris est densément urbanisé et manquait de place, mais ils s'en sont bien gardés) ne l'est plus depuis l'élection de Bertrand DELANOË qui a entrepris une politique différente, en rupture avec l'ère Chirac, (construction de logements sociaux, pour l'essentiel par acquisition de logements déjà existants, construction de déchetteries dans Paris -si, si !-...) et s'est rapproché de ces communes pour monter des projets en commun (les réaménagements des portes par exemple).
Par ailleurs, j'ai noté à plusieurs reprises un glissement sémantique qui visent à créer une représentation complémentaire et renforçant la précédente : "les riches contre la banlieue" où nos élus stigmatisent les habitants des Yvelines et des Hauts-de-Seine. Lors de la dernière fête de la Tulipe, pour déplorer le fait que l'autoroute ne soit pas enterré, notre député a critiqué l'Etat, qui les enterre dans l'Ouest parisien mais ne le fait pas ici. Ce qu'il oublie de dire, c'est que l'Etat et ses ingénieurs n'ont pas proposé spontanément de mettre en souterrain des autoroutes urbaines déjà très coûteuses (les habitants s'en sont un peu mêlés...) et que d'autres villes comme Bobigny ou Fresnes se sont mobilisés avec succès pour obtenir le passage de l'A86 en souterrain. Il est vrai que stigmatiser l'autre est plus facile à faire que d'assumer ses reponsabilités : les élus de Saint-Denis étaient favorables à l'A1 et à l'A86 car ils voyaient avant tout les retombées économiques. Cette idée (autoroute = développement économique) est d'ailleurs toujours présente, lorsqu'il s'agit de vendre des immeubles de bureaux en soulignant leur desserte.
Cette représentation influence les habitants, mais aussi les délinquants et autres criminels qui estiment aujourd'hui que la ville entière est à eux et qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Bref, la sécurité c'est pour Paris. Cette représentation du territoire se renforce chaque jour du fait de l'absence de réactions pour lutter contre l'insécurité et l'impunité dont jouissent les auteurs d'aggressions et de vols dans notre cité.
3. Le Président de l'Université Paris XIII
Jean-Loup SALZMANN est un brillant universitaire, qui fait autorité dans le milieu. C'est un homme dynamique, porteur de projets d'évolutions notables pour son université. Il est donc très écouté et très influent. Pour cette raison, la maire de Villetaneuse et le Président de Plaine Commune pouvaient difficilement prendre le risque de s'opposer frontalement à la clôture.
4. Le Président de Plaine Commune : que veut-il ?
Le député de notre circonscription est un homme unanimement apprécié dans les dîners en ville (en sous-entendu : à Paris ! -moi aussi je m'y mets-), promu au rang d'expert sur les questions liées à nos "quartiers", à nos "ghettos". Il rencontre des hommes politiques de toute obédience (même des sarkozystes !), des grands capitaines d'industries (Oui, il fraie avec le capitalisme qu'il combat !), des journalistes et des intellectuels. J'ajoute que les médias l'apprécient aussi : c'est un bon communiquant, un bon candidat pour les plateaux. En mars, il a même été élu Président de la Fondation pour le Football, remplaçant Philippe SEGUIN décédé. Un homme parfaitement fréquentable.
Comme beaucoup de ceux qui goûtent le pouvoir, Patrick BRAOUEZEC veut continuer à en profiter. Comme beaucoup de gens habiles, il sait aussi qu'il faut changer régulièrement de voies. [Rassurez-vous, il ne se présentera pas aux législatives de 2012, en dépit de la petite ouverture qu'il laissait planer (le fameux 90 % dans son interview au JSD) : il craint, à juste titre, de se retrouver au deuxième tour face à une liste socialiste et non de droite ou d'extrême-droite] Pourquoi croyez-vous qu'il s'entoure autant de "starchitectes" ? C'est tellement utile d'avoir des amis...
Alors que conclure ?
La voie suivie par notre député est un chemin étroit situé sur une ligne de crête : d'un côté ses ambitions l'amènent à être un homme politique, un gestionnaire capitaliste, un homme de consensus, un homme de réseaux, un homme d'influence ; de l'autre côté, on trouve les fondamentaux idéologiques d'un homme qui, dénigrant des partis politiques jugés usés, voit dans les mouvements sociaux la seule légitimité de la société. Naturellement, personne n'ira questionner de trop près le taux d'abstention aux élections à Saint-Denis, ni s'interroger sur le mode de désignation des représentants dedits mouvements sociaux.
Ce communiqué de presse n'est donc pas en contradiction avec le vote de mars, mais est conforme aux stratégies de notre député. Il faut le lire à deux échelles : locale et nationale (ou parisienne -je recommence !-) et en tirer les conséquences. A l'échelle locale, nos problèmes ne pourront trouver de réponse avec les hommes actuellement en place, car leurs idéologies sont un des éléments ayant contribué à la formation, et à la reproduction, des violences urbaines que nous subissons. [Un aparté pour dire que nos villes ne sont plus, en dépit des étiquettes, dirigées par des idées communistes depuis le milieu des années 1990 et que des personnes comme Didier PAILLARD et Carinne JUSTE partagent les idées de notre député] A l'échelle nationale, il est essentiel d'ouvrir les yeux aux décideurs politiques, économiques, intellectuels, dont la compréhension des problèmes qui nous frappent est aujourd'hui tout à fait ténue.
vendredi 2 juillet 2010
Saint-Denis à l'ère numérique
Connaissez-vous la Cyberbase ?
Pour ma part, je vous aurais répondu par la négative jusqu'il y a peu. Un Ilotdyonisien m'avait demandé l'année dernière si j'étais au courant des formations informatiques dispensées par notre ville. Il me précisait que les cours de déroulaient Place de la Résistance... Naturellement, je n'étais au courant de rien et m'étonnais même de cette localisation.
Place de la résistance, vous trouvez, coincée entre l'institution privée Jean-Baptiste de La Salle ,"La Ligne 13", salle de spectacles bien connue. Si vous regardez attentivement le bâtiment, vous verrez en haut à gauche marqué "Maison de la Jeunesse", car, en réalité, cette MJ abrite "La Ligne 13", mais aussi des salles pour le hip-hop, le Bureau d'Information Jeunesse et la Cyberbase. Le site de la ville mentionne d'ailleurs bien ces quatre activités localisées dans la MJ.
Alors, qu'est-ce que la Cyberbase ?
Et bien, c'est le lieu où tous les Dyonisiens (et d'autres d'ailleurs) peuvent aller pour utiliser Internet, faire un CV ou apprendre à se servir de divers logiciels (bureautique, création de site web, traitement de photos numériques...). L'accès est payant et sur réservation.
Pour ma part, je pense que la municipalité devrait repenser la signalétique devant la MJ, pour indiquer que ce n'est pas qu'une salle de concert (Très sincèrement, c'est comme cela que j'ai vu ce bâtiment jusqu'à présent !) et également faire un onglet à part entière dans la partie culture de son site Internet pour faire resortir de façon pleine et entière la Cyberbase. La page sur la MJ ne dit rien d'autres qu'il y a la Cyberbase et, pour plus d'informations, vous devez renseigner l'onglet recherche pour trouver des informations plus fournies sur cette Cyberbase.
Pourquoi ces demandes me direz-vous ? Tout simplement, parce que nous entrons dans l'ère numérique. Il y a aura de plus en plus d'échanges dématérialisés, la fracture numérique est déjà une réalité et elle risque de se creuser davantage si on ne fait rien. Potentiellement, toutes les générations sont intéressées par ce type de formation, alors pourquoi l' "enterrer" dans ce bâtiment ?
Si j'étais le maire (ou un de ses adjoints), je serais plus ambitieux sur cet enjeu. La Cyberbase est en soi une bonne idée, mais qu'il faut agrandir et rendre plus visible. Bref, il faut la sortir de la MJ et la relocaliser dans un endroit plus visible, ou éventuellement créer plusieurs sites. Il manque, à mon sens, une vraie réflexion pour savoir ce qui convient le mieux aux habitants. Notre municipalité est au niveau zéro de réflexion en la matière.
Par ailleurs, mais il s'agit là d'une de mes ambitions secrètes, si j'étais encore une fois le maire (ou un de ses adjoints), j'organiserais sur notre commune un grand festival du logiciel libre et apporterais mon soutien à un certain nombre d'initiatives dans ce domaine.
Pour ma part, je vous aurais répondu par la négative jusqu'il y a peu. Un Ilotdyonisien m'avait demandé l'année dernière si j'étais au courant des formations informatiques dispensées par notre ville. Il me précisait que les cours de déroulaient Place de la Résistance... Naturellement, je n'étais au courant de rien et m'étonnais même de cette localisation.
Place de la résistance, vous trouvez, coincée entre l'institution privée Jean-Baptiste de La Salle ,"La Ligne 13", salle de spectacles bien connue. Si vous regardez attentivement le bâtiment, vous verrez en haut à gauche marqué "Maison de la Jeunesse", car, en réalité, cette MJ abrite "La Ligne 13", mais aussi des salles pour le hip-hop, le Bureau d'Information Jeunesse et la Cyberbase. Le site de la ville mentionne d'ailleurs bien ces quatre activités localisées dans la MJ.
Alors, qu'est-ce que la Cyberbase ?
Et bien, c'est le lieu où tous les Dyonisiens (et d'autres d'ailleurs) peuvent aller pour utiliser Internet, faire un CV ou apprendre à se servir de divers logiciels (bureautique, création de site web, traitement de photos numériques...). L'accès est payant et sur réservation.
Pour ma part, je pense que la municipalité devrait repenser la signalétique devant la MJ, pour indiquer que ce n'est pas qu'une salle de concert (Très sincèrement, c'est comme cela que j'ai vu ce bâtiment jusqu'à présent !) et également faire un onglet à part entière dans la partie culture de son site Internet pour faire resortir de façon pleine et entière la Cyberbase. La page sur la MJ ne dit rien d'autres qu'il y a la Cyberbase et, pour plus d'informations, vous devez renseigner l'onglet recherche pour trouver des informations plus fournies sur cette Cyberbase.
Pourquoi ces demandes me direz-vous ? Tout simplement, parce que nous entrons dans l'ère numérique. Il y a aura de plus en plus d'échanges dématérialisés, la fracture numérique est déjà une réalité et elle risque de se creuser davantage si on ne fait rien. Potentiellement, toutes les générations sont intéressées par ce type de formation, alors pourquoi l' "enterrer" dans ce bâtiment ?
Si j'étais le maire (ou un de ses adjoints), je serais plus ambitieux sur cet enjeu. La Cyberbase est en soi une bonne idée, mais qu'il faut agrandir et rendre plus visible. Bref, il faut la sortir de la MJ et la relocaliser dans un endroit plus visible, ou éventuellement créer plusieurs sites. Il manque, à mon sens, une vraie réflexion pour savoir ce qui convient le mieux aux habitants. Notre municipalité est au niveau zéro de réflexion en la matière.
Par ailleurs, mais il s'agit là d'une de mes ambitions secrètes, si j'étais encore une fois le maire (ou un de ses adjoints), j'organiserais sur notre commune un grand festival du logiciel libre et apporterais mon soutien à un certain nombre d'initiatives dans ce domaine.
mardi 1 juin 2010
On s'en allait à bicyclette...
Ceux qui me connaissent savent mon attachement au T8 et à son achèvement au pôle Evangile à Paris...
Alors pour parler de ce tramway qui aboutira en 2014 à la Porte de Paris (Grrr !), je vous renvoie vers un billet de l'Association des Usagers des Transports de l'Ile-de-France qui publie depuis quelques jours une pétition àprès avoir découvert une véritable régression quant au renouvellement urbain que l'arrivée du tramway devait permettre :
http://www.aut-idf.org/Tram-T8-a-Saint-Denis-Petition
Vous lisez bien, d'après l'AUT, il n'y aura pas de piste cyclable !
Je me souviens d'un commentaire d'un de mes enseignants en aménagement quand j'étais étudiant qui nous expliquait que le coût d'un tramway était élevé parce qu'on refaisait la ville en même temps... Visiblement, Saint-Denis peut se passer de ce renouvellement urbain, comme de s'engager dans le développement durable ! Le massacre prévu des arbres du boulevard Marcel Sembat n'était donc qu'un prélude.
Alors pour parler de ce tramway qui aboutira en 2014 à la Porte de Paris (Grrr !), je vous renvoie vers un billet de l'Association des Usagers des Transports de l'Ile-de-France qui publie depuis quelques jours une pétition àprès avoir découvert une véritable régression quant au renouvellement urbain que l'arrivée du tramway devait permettre :
http://www.aut-idf.org/Tram-T8-a-Saint-Denis-Petition
Vous lisez bien, d'après l'AUT, il n'y aura pas de piste cyclable !
Je me souviens d'un commentaire d'un de mes enseignants en aménagement quand j'étais étudiant qui nous expliquait que le coût d'un tramway était élevé parce qu'on refaisait la ville en même temps... Visiblement, Saint-Denis peut se passer de ce renouvellement urbain, comme de s'engager dans le développement durable ! Le massacre prévu des arbres du boulevard Marcel Sembat n'était donc qu'un prélude.
vendredi 28 mai 2010
Perspectives de développement des transports en commun
En 24h, deux évènements, dont les répercussions sont importantes pour étoffer nos infrastructures en matière de transport en commun, viennent de se produire :
1. Le vote de la loi sur le Grand Paris, hier soir (jeudi 27 mai), sachant que la loi ne prévoit plus l'abandon d'Arc Express,
2. L'euro 2016, que la France vient d'obtenir aujourd'hui, vendredi 28 mai.
J'aurai l'occasion de revenir de manière plus étendue avant les vacances et afin de préparer la rentrée 2010-2011 sur le Grand Paris et les deux métros que sont le Grand huit de Christian Blanc et Arc Express, le métrophérique repris par la Région à la RATP.
Pour l'Euro 2016 et son rapport avec les transports qui parait bien lointain, mon idée est en fait d'utiliser cet évènement pour achever le T8, qui arrivera en 2014 à la Porte de Paris, mais dont le tracé initial (dans le cadre du projet des JO 2012) visait à le raccorder à Paris en l'amenant jusqu'au RER E et au T3 (station future Evanagile) après avoir relié le RER B à La Plaine et la future station (ouverture en 2012) de la ligne 12 : Proudhon-Gardinoux.
1. Le vote de la loi sur le Grand Paris, hier soir (jeudi 27 mai), sachant que la loi ne prévoit plus l'abandon d'Arc Express,
2. L'euro 2016, que la France vient d'obtenir aujourd'hui, vendredi 28 mai.
J'aurai l'occasion de revenir de manière plus étendue avant les vacances et afin de préparer la rentrée 2010-2011 sur le Grand Paris et les deux métros que sont le Grand huit de Christian Blanc et Arc Express, le métrophérique repris par la Région à la RATP.
Pour l'Euro 2016 et son rapport avec les transports qui parait bien lointain, mon idée est en fait d'utiliser cet évènement pour achever le T8, qui arrivera en 2014 à la Porte de Paris, mais dont le tracé initial (dans le cadre du projet des JO 2012) visait à le raccorder à Paris en l'amenant jusqu'au RER E et au T3 (station future Evanagile) après avoir relié le RER B à La Plaine et la future station (ouverture en 2012) de la ligne 12 : Proudhon-Gardinoux.
jeudi 20 mai 2010
Lutte contre l'homophobie
Aujourd'hui, un couple homosexuel se promenant dans la rue est souvent confronté à des regards, des insultes, voire s'expose à des risques de violences physiques.
Pour ma part, j'aimerais pouvoir dire que, au moins dans ma ville, ce n'est pas le cas... Mais ce serait se bercer d'illusions : une agression aurait toutes les chances de survenir.
Je souhaite que la municipalité de Saint-Denis s'engage à fond pour lutter contre cette phobie qui irrigue l'espèce humaine et touche toutes les catégories sociales, toutes les religions, les hommes et les femmes, les petits et les grands. Toutes les initiatives sont bonnes à prendre, mais je pense qu'il nous faut mener un travail pédagogique et approfondi auprès des enfants. De cette manière, il sera possible de faire avancer la tolérance et améliorer les Libertés de chacun dans l'espace public.
Pour ma part, j'aimerais pouvoir dire que, au moins dans ma ville, ce n'est pas le cas... Mais ce serait se bercer d'illusions : une agression aurait toutes les chances de survenir.
Je souhaite que la municipalité de Saint-Denis s'engage à fond pour lutter contre cette phobie qui irrigue l'espèce humaine et touche toutes les catégories sociales, toutes les religions, les hommes et les femmes, les petits et les grands. Toutes les initiatives sont bonnes à prendre, mais je pense qu'il nous faut mener un travail pédagogique et approfondi auprès des enfants. De cette manière, il sera possible de faire avancer la tolérance et améliorer les Libertés de chacun dans l'espace public.
samedi 8 mai 2010
Come va ?
Même si on y rencontre décidement trop de Français, j'aime l'Italie !
Dans la longue histoire qui lie la France et l'Italie, Saint-Denis tient sa part à travers la communauté italienne qui s'y est installée, mais aussi à travers les liens de jumelage.
Cependant, c'est à nouveau d'enseignement dont je vais vous parler.
En effet, depuis 1996, un collège de Saint-Denis (Jean Lurçat) abrite une section européenne italien. A ceci s'est ajoutée une classe d'enseignement bilangue dès la sixième. Au lycée Suger, les élèves peuvent poursuivre cet enseignement et passer leur bac avec cette indication.
Personnellement, j'y vois un pôle d'excellence pour notre ville. Un moyen de tirer vers le haut des élèves méritants et d'attirer des élèves motivés par l'apprentissage d'une langue et d'une culture à la fois si proche et si différente de la nôtre.
Je suggère de développer l'enseignement de l'italien dans notre ville : pourquoi un deuxième collège ne propose pas une classe bilangue et une classe européenne en italien ? De manière générale, l'enseignement de l'italien est moins demandé que d'autres, je trouve cela regrettable. Mais plutôt que de faire comme dans toutes les autres villes et ouvrir des sections européennes en allemand, en anglais, pourquoi justement ne pas se différencier en ayant une offre de formation d'excellence, qui rayonnerait sur le département et une partie de la région ?
Saint-Denis à l'heure italienne ! Que de perspectives...
Dans la longue histoire qui lie la France et l'Italie, Saint-Denis tient sa part à travers la communauté italienne qui s'y est installée, mais aussi à travers les liens de jumelage.
Cependant, c'est à nouveau d'enseignement dont je vais vous parler.
En effet, depuis 1996, un collège de Saint-Denis (Jean Lurçat) abrite une section européenne italien. A ceci s'est ajoutée une classe d'enseignement bilangue dès la sixième. Au lycée Suger, les élèves peuvent poursuivre cet enseignement et passer leur bac avec cette indication.
Personnellement, j'y vois un pôle d'excellence pour notre ville. Un moyen de tirer vers le haut des élèves méritants et d'attirer des élèves motivés par l'apprentissage d'une langue et d'une culture à la fois si proche et si différente de la nôtre.
Je suggère de développer l'enseignement de l'italien dans notre ville : pourquoi un deuxième collège ne propose pas une classe bilangue et une classe européenne en italien ? De manière générale, l'enseignement de l'italien est moins demandé que d'autres, je trouve cela regrettable. Mais plutôt que de faire comme dans toutes les autres villes et ouvrir des sections européennes en allemand, en anglais, pourquoi justement ne pas se différencier en ayant une offre de formation d'excellence, qui rayonnerait sur le département et une partie de la région ?
Saint-Denis à l'heure italienne ! Que de perspectives...
mercredi 5 mai 2010
ACTION !
Une belle opportunité s'offre à nos élus pour témoigner de leur sincérité à lutter contre la dégradation de notre ville et à la rendre attractive.
Le 9 rue dezobry est à vendre ! 80 mètres carrés de local commercial en pied d'immeuble et sur rue. Idéal pour essayer d'installer un commerce attractif et, surtout, éviter qu'il ne tombe entre les mains de quelques commerçants peu scrupuleux et complices de certains trafics.
En fait, c'est l'Etat qui vend et plus précisément le Ministère de la Culture et de la Communication qui s'en sépare et les offres doivent être déposées au plus tard le 15 juin. Voici le lien : http://www.budget.gouv.fr/cessions/saint_denis/som.htm
A ce stade, on peut raisonnablement se poser plusieurs questions : la ville est-elle au courant ? Que compte-elle faire si c'est le cas ? Sinon, il est urgent de la solliciter à cet égard. Monsieur PEU, à vos marques, prêt, partez !
Le 9 rue dezobry est à vendre ! 80 mètres carrés de local commercial en pied d'immeuble et sur rue. Idéal pour essayer d'installer un commerce attractif et, surtout, éviter qu'il ne tombe entre les mains de quelques commerçants peu scrupuleux et complices de certains trafics.
En fait, c'est l'Etat qui vend et plus précisément le Ministère de la Culture et de la Communication qui s'en sépare et les offres doivent être déposées au plus tard le 15 juin. Voici le lien : http://www.budget.gouv.fr/cessions/saint_denis/som.htm
A ce stade, on peut raisonnablement se poser plusieurs questions : la ville est-elle au courant ? Que compte-elle faire si c'est le cas ? Sinon, il est urgent de la solliciter à cet égard. Monsieur PEU, à vos marques, prêt, partez !
lundi 19 avril 2010
Plouf !
La piscine de Marville est située au nord-est de notre commune, au sein du Parc interdépartemental des Sports de Marville, qui est un complexe sportif de plusieurs dizaines d'hectares qui jouxte le parc de la Courneuve. Pour information, il existe 6 structures identiques gérées conjointement par le Ville de Paris et les départements de petite couronne.
C'est un endroit fort agéable pour courir qui est désormais l'un de mes circuits de jogging. Le parc comprend plusieurs terrains de football, de basket, un centre de tir, des terrains de tennis. La piscine elle-même comprend plusieurs bassins couverts et un grand bassin olympique à l'extérieur où il fait bon nager l'été. J'ai découvert l'existence de ce bassin en parlant avec des amis un samedi il y a deux ans.
Désireux de prolonger l'expérience jogging, je me suis mis en tête de vouloir aller piquer une tête. Quelle idée saugrenue ! On m'indique à l'accueil téléphonique que les bassins sont ouverts au public du lundi au vendredi entre 12h et 13h45. Pourquoi des horaires aussi réduits ? Par manque de personnel. Des recherches sur le site du "Parisien" m'apprennent les problèmes d'effectifs (article du 11 mars dernier) et la réduction des horaires d'accès. Notons néanmoins que la piscine accueille des clubs (plongée et water-polo), ainsi que des scolaires...
Je trouve regrettable que la piscine de Marville ne soit pas mieux valorisée, d'autant que l'environnement du parc lui offre un écrin tout à fait remarquable. J'espère vivement que cet équipement sportif pourra à nouveau étendre ses horaires d'ouverture au public. Je suggère à nos élus d'améliorer l'accessibilité de la piscine en refaisant les trottoirs de l'Avenue Romain Rolland et du Chemin de Marville, en y aménageant des pistes cyclables, en installant une station Velcom et des appuis vélos. A l'abri de ces rangés d'arbres, j'ai presque la sensation de me retrouver dans un quartier de ville de province entre campagne et ville. Et pourtant, nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de Paris.
C'est un endroit fort agéable pour courir qui est désormais l'un de mes circuits de jogging. Le parc comprend plusieurs terrains de football, de basket, un centre de tir, des terrains de tennis. La piscine elle-même comprend plusieurs bassins couverts et un grand bassin olympique à l'extérieur où il fait bon nager l'été. J'ai découvert l'existence de ce bassin en parlant avec des amis un samedi il y a deux ans.
Désireux de prolonger l'expérience jogging, je me suis mis en tête de vouloir aller piquer une tête. Quelle idée saugrenue ! On m'indique à l'accueil téléphonique que les bassins sont ouverts au public du lundi au vendredi entre 12h et 13h45. Pourquoi des horaires aussi réduits ? Par manque de personnel. Des recherches sur le site du "Parisien" m'apprennent les problèmes d'effectifs (article du 11 mars dernier) et la réduction des horaires d'accès. Notons néanmoins que la piscine accueille des clubs (plongée et water-polo), ainsi que des scolaires...
Je trouve regrettable que la piscine de Marville ne soit pas mieux valorisée, d'autant que l'environnement du parc lui offre un écrin tout à fait remarquable. J'espère vivement que cet équipement sportif pourra à nouveau étendre ses horaires d'ouverture au public. Je suggère à nos élus d'améliorer l'accessibilité de la piscine en refaisant les trottoirs de l'Avenue Romain Rolland et du Chemin de Marville, en y aménageant des pistes cyclables, en installant une station Velcom et des appuis vélos. A l'abri de ces rangés d'arbres, j'ai presque la sensation de me retrouver dans un quartier de ville de province entre campagne et ville. Et pourtant, nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de Paris.
vendredi 16 avril 2010
Le Khédive fermerait ?
Je rassure tout le monde, cette institution dyonisienne n'est pas en danger, mais, dans l'indifférence générale, deux autres commerces mettent, eux, bel et bien la clé sous la porte : le bureau de presse de la place du caquet et la boutique Grammantik, où les musiciens trouvaient leurs partitions et les collégiens leurs flûtes à bec, située derrière l'Eglise Saint-Denys-de-l'Estrée.
La première est victime de la crise et je le déplore puisque j'y faisais mes revues de presse le matin. Paulo, le sympathique vendeur du matin me disait être plutôt soulagé du point final de cette aventure : ne pas savoir où on en est, quand viendra la lettre de licenciement est aussi un stress qui empêche de se projeter vers de nouveaux horizons.
Le second est en quelque sorte victime de l'évolution du quartier de la gare. Il y a un peu plus d'un an, le propriétaire du magasin me disait avoir vu l'état de sa rue changer, les comportements évoluer, bref disparaître le vieux Saint-Denis.
Je ne me satisfais pas de cette situation, nous ne pouvons pas nous en satisfaire ! Des lieux de culture, d'information, de rencontres disparaissent, alors que notre ville en a tant besoin. C'est tout simplement intolérable !
La première est victime de la crise et je le déplore puisque j'y faisais mes revues de presse le matin. Paulo, le sympathique vendeur du matin me disait être plutôt soulagé du point final de cette aventure : ne pas savoir où on en est, quand viendra la lettre de licenciement est aussi un stress qui empêche de se projeter vers de nouveaux horizons.
Le second est en quelque sorte victime de l'évolution du quartier de la gare. Il y a un peu plus d'un an, le propriétaire du magasin me disait avoir vu l'état de sa rue changer, les comportements évoluer, bref disparaître le vieux Saint-Denis.
Je ne me satisfais pas de cette situation, nous ne pouvons pas nous en satisfaire ! Des lieux de culture, d'information, de rencontres disparaissent, alors que notre ville en a tant besoin. C'est tout simplement intolérable !
mercredi 7 avril 2010
Contact
Pour ceux d'entre vous qui souhaitent entrer en contact avec moi, vous pouvez écrire à l'adresse mail suivante :
jhabitesaintdenis@gmail.com
PS : j'ai une vie privée et une vie professionnelle, donc, comme tout le monde, j'arbitre les sollicitations qui me parviennent... et j'évite de me déplacer dans la ville à la nuit tombée depuis mon agression ! Par contre, si vous voulez courir le dimanche matin en ville avec moi.
jhabitesaintdenis@gmail.com
PS : j'ai une vie privée et une vie professionnelle, donc, comme tout le monde, j'arbitre les sollicitations qui me parviennent... et j'évite de me déplacer dans la ville à la nuit tombée depuis mon agression ! Par contre, si vous voulez courir le dimanche matin en ville avec moi.
dimanche 4 avril 2010
Dis papa, çà veut dire quoi circassien ?
Comme je suis amoureux de tout ce qui commence par géo-, j'aurais spontanément répondu qu'il s'agissait de peuples caucasiens qui ont longuement combattu l'avancée des russes dans le caucase au XIXième siècle.
C'est vrai, mais bien éloigné de Saint-Denis et du cirque auquel cela se rapporte aussi. Vous l'aurez compris, je vais parler de l'Académie Fratellini.
Implantée depuis 2003 près de la station du RER D La Plaine - Stade de France, l'Académie est installée sur un site comprenant trois magnifiques bâtiments en bois. Je les qualifie ainsi, car j'ai été impressionné par les charpentes : le travail a du être considérable et faire appel à des savoir-faire rares et précieux. Les lieux sont proposés à la location pour des évènements privés. Bref, je vous invite à les découvrir si vous avez l'opportunité d'y aller (cf. spectacles, séminaires ou autres) ou le courage de vous y rendre... Ben oui, c'est à 2 kilomètres du centre-ville, mais avec le RER D ou le bus, vous mettrez une bonne demi-heure... Vive le vélo !
Pour autant, ce que j'ai appris récemment sur l'Académie Fratellini, c'est qu'elle formait à haut-niveau les artistes circassiens. Via un statut de Centre de Formation d'Apprentis (CFA), les jeunes gens qui souhaitent se former aux Arts du cirques peuvent intégrer une formation supérieure de type Diplôme des Métiers des Arts (DMA), qui correspond à un bac+2.
Il existe deux formations de ce type en France, celle de Saint-Denis et celle de Chalons-en Champagne à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts du Cirque (ENSAC). Encore une fois, notre ville dispose d'un atout tout à fait remarquable pour sa réputation. Au-delà de ce qui est un facteur d'attractivité, nous devrions songer à "transformer l'essai" en bâtissant une véritable filière de formation aux Arts du Cirque !
En effet, l'un des lycées de Saint-Denis, Suger par exemple, pourrait proposer aux lycéens des filières Littéraire, une option Arts du cirque. Après vérification, un seul lycée en France propose actuellement cette option (Marcelin Berthelot à Chatellerault). Un deuxième lycée devrait proposer cette option en septembre prochain (Savina à Tréguier dans les Côtes d'Armor).
Vous l'aurez compris, les questions d'enseignement, c'est un peu mon dada. Je suis convaincu qu'il faut proposer à nos enfants des fillières d'excellence dans tous les domaines, et pas seulement des bac scientifique, afin de leur offrir de véritables opportunités pour se dépasser, se mettre en valeur et rayonner par leur excellence. Notre tissu dynonisien nous offre des possibilités, comme l'Académie Fratellini, alors exploitons les !
C'est vrai, mais bien éloigné de Saint-Denis et du cirque auquel cela se rapporte aussi. Vous l'aurez compris, je vais parler de l'Académie Fratellini.
Implantée depuis 2003 près de la station du RER D La Plaine - Stade de France, l'Académie est installée sur un site comprenant trois magnifiques bâtiments en bois. Je les qualifie ainsi, car j'ai été impressionné par les charpentes : le travail a du être considérable et faire appel à des savoir-faire rares et précieux. Les lieux sont proposés à la location pour des évènements privés. Bref, je vous invite à les découvrir si vous avez l'opportunité d'y aller (cf. spectacles, séminaires ou autres) ou le courage de vous y rendre... Ben oui, c'est à 2 kilomètres du centre-ville, mais avec le RER D ou le bus, vous mettrez une bonne demi-heure... Vive le vélo !
Pour autant, ce que j'ai appris récemment sur l'Académie Fratellini, c'est qu'elle formait à haut-niveau les artistes circassiens. Via un statut de Centre de Formation d'Apprentis (CFA), les jeunes gens qui souhaitent se former aux Arts du cirques peuvent intégrer une formation supérieure de type Diplôme des Métiers des Arts (DMA), qui correspond à un bac+2.
Il existe deux formations de ce type en France, celle de Saint-Denis et celle de Chalons-en Champagne à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts du Cirque (ENSAC). Encore une fois, notre ville dispose d'un atout tout à fait remarquable pour sa réputation. Au-delà de ce qui est un facteur d'attractivité, nous devrions songer à "transformer l'essai" en bâtissant une véritable filière de formation aux Arts du Cirque !
En effet, l'un des lycées de Saint-Denis, Suger par exemple, pourrait proposer aux lycéens des filières Littéraire, une option Arts du cirque. Après vérification, un seul lycée en France propose actuellement cette option (Marcelin Berthelot à Chatellerault). Un deuxième lycée devrait proposer cette option en septembre prochain (Savina à Tréguier dans les Côtes d'Armor).
Vous l'aurez compris, les questions d'enseignement, c'est un peu mon dada. Je suis convaincu qu'il faut proposer à nos enfants des fillières d'excellence dans tous les domaines, et pas seulement des bac scientifique, afin de leur offrir de véritables opportunités pour se dépasser, se mettre en valeur et rayonner par leur excellence. Notre tissu dynonisien nous offre des possibilités, comme l'Académie Fratellini, alors exploitons les !
mercredi 31 mars 2010
Quelles nouvelles du Grand Paris ?
Depuis deux jours, vous pouvez accéder sur le site du Sénat au rapport du Président de la Commission spéciale chargée du Grand Paris :
http://www.senat.fr/rap/l09-336/l09-336.html
Dans quelques jours, le temps de digérer un peu le document, je vous livrerais quelques éléments de réflexion.
Pour autant, je voudrais vous inviter à vous approprier la question du Grand Paris. J'ai déjà évoqué les enjeux de ce projet dans des billets précédents et je pense qu'à Saint-Denis, peut-être plus qu'ailleurs, nous devons nous emparer de ce projet pour éviter que certaines forces centrifuges poursuivent leurs actions.
http://www.senat.fr/rap/l09-336/l09-336.html
Dans quelques jours, le temps de digérer un peu le document, je vous livrerais quelques éléments de réflexion.
Pour autant, je voudrais vous inviter à vous approprier la question du Grand Paris. J'ai déjà évoqué les enjeux de ce projet dans des billets précédents et je pense qu'à Saint-Denis, peut-être plus qu'ailleurs, nous devons nous emparer de ce projet pour éviter que certaines forces centrifuges poursuivent leurs actions.
dimanche 21 mars 2010
Quoi de neuf à Aubervilliers ?
Une lecture que je vous recommande : l'article du Parisien de samedi 20 mars sur la clinique de la roseraie.
En effet, cet article relate l'issue et les dessous du projet d'extension de cette clinique. Il est clair et synthétique, identifie les acteurs en présence et relate, à grands traits, les rivalités sous-tendant le drame survenu. Bref, sans le paraphraser et de façon encore plus synthétique : la clinique a été rachetée en 2005 par des investisseurs italiens qui voulaient la reconstruire près de Saint-Denis, au nord-ouest d'Aubervilliers (le site actuel étant au sud-est de la ville), plus grande, plus moderne, ce qui a déclenché le courroux des autres acteurs publics et privés hospitaliers locaux, tout en plongeant, très accessoirement, nos élus locaux dans l'embarras... Flûte !
Résultat des courses : la clinique va se reconstuire sur son site actuel vraisemblablement dans le cadre d'une opération tiroir (les bâtiments sont fermés successivement avec la mise en service des nouveaux, l'activité du site étant maintenue). Je ne les vois pas stopper toute activité ou la transférer.
Alors, pourquoi je vous en parle ? Tout simplement, parce que je défends le concept d'un tropisme géographique liant emplois et territoires, qui va à l'opposée de la stratégie de nos élus locaux avec "la Petite Défense".
Selon moi, il est nécessaire de créer un affect entre une entreprise (ou une institution médicale en l'occurrence) et le territoire sur lequel elle prospère. Je suis auvergnat : pensez-vous que ce soit un hasard que la direction de Michelin, numéro un mondial du pneumatique continue à maintenir son centre de commandement et de recherche dans la capitale auvergnate, son berceau ? Bien sûr que non ! Si Clermont-Ferrand est la seule grande ville de province à accueillir le siège social d'une des entreprises du CAC 40, c'est uniquement par les liens affectifs qui unissent les dirigeants de l'entreprise avec l'Auvergne ! L'exemple est le même avec les patrons nordistes qui résistent à l'influence parisienne et continuent à rester à Lille. Martine AUBRY entretient d'ailleurs de très bonnes relations avec le patronat local et les travaux des élus et des patrons ont permis de maintenir le dynamisme du Nord.
Chez nous, le problème est que la "Petite Défense" n'est qu'un parc de m² à commercialiser. Attirer des services aux entreprises, comme le fait Patrick BRAOUEZEC, ne changera rien à cette situation. Il faut redéfinir une vraie stratégie d'aménagement du territoire, de production de nos villes et, plus particulièrement, de notre ville.
Le mot de la fin, c'est Jacques SALVADOR, le maire d'Aubervilliers, qui conclut l'article en disant qu'au fond, le maintien de la Clinique sur son site central lui convient mieux. Jacques, tu as mille fois raisons ! La place de la clinique est d'être au coeur de la cité ! Cessons de commercialiser du m² et produisons, enfin, de la cité.
En effet, cet article relate l'issue et les dessous du projet d'extension de cette clinique. Il est clair et synthétique, identifie les acteurs en présence et relate, à grands traits, les rivalités sous-tendant le drame survenu. Bref, sans le paraphraser et de façon encore plus synthétique : la clinique a été rachetée en 2005 par des investisseurs italiens qui voulaient la reconstruire près de Saint-Denis, au nord-ouest d'Aubervilliers (le site actuel étant au sud-est de la ville), plus grande, plus moderne, ce qui a déclenché le courroux des autres acteurs publics et privés hospitaliers locaux, tout en plongeant, très accessoirement, nos élus locaux dans l'embarras... Flûte !
Résultat des courses : la clinique va se reconstuire sur son site actuel vraisemblablement dans le cadre d'une opération tiroir (les bâtiments sont fermés successivement avec la mise en service des nouveaux, l'activité du site étant maintenue). Je ne les vois pas stopper toute activité ou la transférer.
Alors, pourquoi je vous en parle ? Tout simplement, parce que je défends le concept d'un tropisme géographique liant emplois et territoires, qui va à l'opposée de la stratégie de nos élus locaux avec "la Petite Défense".
Selon moi, il est nécessaire de créer un affect entre une entreprise (ou une institution médicale en l'occurrence) et le territoire sur lequel elle prospère. Je suis auvergnat : pensez-vous que ce soit un hasard que la direction de Michelin, numéro un mondial du pneumatique continue à maintenir son centre de commandement et de recherche dans la capitale auvergnate, son berceau ? Bien sûr que non ! Si Clermont-Ferrand est la seule grande ville de province à accueillir le siège social d'une des entreprises du CAC 40, c'est uniquement par les liens affectifs qui unissent les dirigeants de l'entreprise avec l'Auvergne ! L'exemple est le même avec les patrons nordistes qui résistent à l'influence parisienne et continuent à rester à Lille. Martine AUBRY entretient d'ailleurs de très bonnes relations avec le patronat local et les travaux des élus et des patrons ont permis de maintenir le dynamisme du Nord.
Chez nous, le problème est que la "Petite Défense" n'est qu'un parc de m² à commercialiser. Attirer des services aux entreprises, comme le fait Patrick BRAOUEZEC, ne changera rien à cette situation. Il faut redéfinir une vraie stratégie d'aménagement du territoire, de production de nos villes et, plus particulièrement, de notre ville.
Le mot de la fin, c'est Jacques SALVADOR, le maire d'Aubervilliers, qui conclut l'article en disant qu'au fond, le maintien de la Clinique sur son site central lui convient mieux. Jacques, tu as mille fois raisons ! La place de la clinique est d'être au coeur de la cité ! Cessons de commercialiser du m² et produisons, enfin, de la cité.
vendredi 19 mars 2010
Hôtel, vous avez dit hôtel...
Connaissez-vous le Mipim ?
C'est un grand salon professionnel qui se tient chaque année à Cannes et réunit les acteurs du monde de l'immobilier. A ce stade, je préfère vous annoncer la couleur : on n'y parle pas de logements sociaux ! Les professionnels que l'on y croise sont les représentants de grands groupes de BTP, de célèbres architectes, des fonds de pensions et autres fonds d'investissements de pays exotiques ou de filiales de grandes banques. Bref, il s'agit de mettre en relation des investisseurs (ceux qui ont l'argent) et des promoteurs (ceux qui ont projet). Mais alors, que diable peut bien faire Patrick BRAOUEZEC dans ce temple du capitalisme ?
Tout simplement, il y joue les VRP de luxe, afin de promouvoir la "Petite Défense". Tout ceux d'entre nous qui prennent régulièrement le RER D ou le transilien H constatent l'avancée des travaux sur la ZAC du Landy, le territoire situé entre l'A86 au Nord, les immeubles de Générali (entre autres) au Sud, les voies férrés à l'Ouest et l'A1 à l'Est. Des immeubles de bureaux, des studios de télévision et un hôtel doivent voir le jour.
Seulement, dans cette belle ordonnance, il y a un hic. Patrick BRAOUEZEC lui-même le dit dans l'article du Parisien du mercredi 17 mars, il a un exploitant, mais pas d'investisseur prêt à débourser l'argent nécessaire pour construire cet hôtel. Souvenez-vous des trois tours qui s'élevaient le long de l'A86 à la une de "En commun", le mensuel de Plaine Commune, il y a deux ans.
Pour poursuivre cet objectif, il faut trouver beaucoup de capitaux, car le projet se chiffre en centaines de millions d'euros. A titre d'exemple, n'ayant pas trouvé d'investisseur, Jean NOUVEL, le célèbre architecte, a été obligé de mettre en sommeil son projet localisé à La Défense, la Tour Signal. Patrick BRAOUEZEC fera-t-il mieux ? Draguera-t-il mieux que l'a fait Jean NOUVEL tous ces requins de la finance ?
Pour ma part, je pense que Patrick BRAOUEZEC est condamné à s'entendre avec des investisseurs, quels qu'ils soient (une filiale exotique d'une banque européenne ?!?), s'il veut continuer à rendre attractive la "Petite Défense" et essayer de la sortir de cette spirale du discount qui la menace.
En réalité, la "Petite Défense" souffre d'une maladie génétique : c'est une "marge" et si j'osais, je dirais même une "marche", c'est-à-dire un territoire périphérique par rapport à un centre qui envoie les impulsions et organise à son profit ce territoire. Comme je l'écrivais, en louant à 185 €/m²/ an ses bureaux à Saint-Denis, Publicis réalise une belle opération financière, en plus de l'opération immobilière. Cependant, son siège social ne sera jamais installé à Saint-Denis et restera sur les Champs-Elysées. Question de prestige !
Si des taxes accompagnent ces implantations, il n'en reste pas moins qu'il n'y a aucune garantie que ces entreprises restent. Il faut donc amener les services (services hôteliers en l'occurrence) dont elles ont besoin pour les inciter à conserver leurs installations. Pas gagné !
Un autre dossier important pour la pérennité de cette zone de bureaux, sera la décision de Veolia d'implanter son siège social, peut-être à Saint-Denis/Aubervilliers près de la future piscine olympique. Le groupe rendra sa décision avant l'été. Celle-ci est importante à tout point de vue, notamment parce qu'elle permettrait de boucler le financement de cet équipement sportif de rayonnement national.
En décidant d'orienter La Plaine vers les activités de bureaux, les élus locaux se sont lancés dans une dynamique qui les dépassent et qui a servi de révélateur aux dysfonctionnement de notre territoire. La problématique de l'insécurité en est l'un des points les plus criants. Le développement économique et les choix opérés par les hommes politiques permettent de mieux comprendre la pensée de ceux-ci et les compromis qu'ils sont prêts à passer avec leurs fondamentaux idéologiques. Pour ceux qui succéderont en 2014 aux hommes politiques actuels, la "Petite Défense" et la définition de nouvelles orientations sera un des points importants de leur agenda.
C'est un grand salon professionnel qui se tient chaque année à Cannes et réunit les acteurs du monde de l'immobilier. A ce stade, je préfère vous annoncer la couleur : on n'y parle pas de logements sociaux ! Les professionnels que l'on y croise sont les représentants de grands groupes de BTP, de célèbres architectes, des fonds de pensions et autres fonds d'investissements de pays exotiques ou de filiales de grandes banques. Bref, il s'agit de mettre en relation des investisseurs (ceux qui ont l'argent) et des promoteurs (ceux qui ont projet). Mais alors, que diable peut bien faire Patrick BRAOUEZEC dans ce temple du capitalisme ?
Tout simplement, il y joue les VRP de luxe, afin de promouvoir la "Petite Défense". Tout ceux d'entre nous qui prennent régulièrement le RER D ou le transilien H constatent l'avancée des travaux sur la ZAC du Landy, le territoire situé entre l'A86 au Nord, les immeubles de Générali (entre autres) au Sud, les voies férrés à l'Ouest et l'A1 à l'Est. Des immeubles de bureaux, des studios de télévision et un hôtel doivent voir le jour.
Seulement, dans cette belle ordonnance, il y a un hic. Patrick BRAOUEZEC lui-même le dit dans l'article du Parisien du mercredi 17 mars, il a un exploitant, mais pas d'investisseur prêt à débourser l'argent nécessaire pour construire cet hôtel. Souvenez-vous des trois tours qui s'élevaient le long de l'A86 à la une de "En commun", le mensuel de Plaine Commune, il y a deux ans.
Pour poursuivre cet objectif, il faut trouver beaucoup de capitaux, car le projet se chiffre en centaines de millions d'euros. A titre d'exemple, n'ayant pas trouvé d'investisseur, Jean NOUVEL, le célèbre architecte, a été obligé de mettre en sommeil son projet localisé à La Défense, la Tour Signal. Patrick BRAOUEZEC fera-t-il mieux ? Draguera-t-il mieux que l'a fait Jean NOUVEL tous ces requins de la finance ?
Pour ma part, je pense que Patrick BRAOUEZEC est condamné à s'entendre avec des investisseurs, quels qu'ils soient (une filiale exotique d'une banque européenne ?!?), s'il veut continuer à rendre attractive la "Petite Défense" et essayer de la sortir de cette spirale du discount qui la menace.
En réalité, la "Petite Défense" souffre d'une maladie génétique : c'est une "marge" et si j'osais, je dirais même une "marche", c'est-à-dire un territoire périphérique par rapport à un centre qui envoie les impulsions et organise à son profit ce territoire. Comme je l'écrivais, en louant à 185 €/m²/ an ses bureaux à Saint-Denis, Publicis réalise une belle opération financière, en plus de l'opération immobilière. Cependant, son siège social ne sera jamais installé à Saint-Denis et restera sur les Champs-Elysées. Question de prestige !
Si des taxes accompagnent ces implantations, il n'en reste pas moins qu'il n'y a aucune garantie que ces entreprises restent. Il faut donc amener les services (services hôteliers en l'occurrence) dont elles ont besoin pour les inciter à conserver leurs installations. Pas gagné !
Un autre dossier important pour la pérennité de cette zone de bureaux, sera la décision de Veolia d'implanter son siège social, peut-être à Saint-Denis/Aubervilliers près de la future piscine olympique. Le groupe rendra sa décision avant l'été. Celle-ci est importante à tout point de vue, notamment parce qu'elle permettrait de boucler le financement de cet équipement sportif de rayonnement national.
En décidant d'orienter La Plaine vers les activités de bureaux, les élus locaux se sont lancés dans une dynamique qui les dépassent et qui a servi de révélateur aux dysfonctionnement de notre territoire. La problématique de l'insécurité en est l'un des points les plus criants. Le développement économique et les choix opérés par les hommes politiques permettent de mieux comprendre la pensée de ceux-ci et les compromis qu'ils sont prêts à passer avec leurs fondamentaux idéologiques. Pour ceux qui succéderont en 2014 aux hommes politiques actuels, la "Petite Défense" et la définition de nouvelles orientations sera un des points importants de leur agenda.
samedi 6 mars 2010
Ô joie ! Ô bonheur !
Aujourd'hui est un grand jour ! Je suis monté dans le nouveau train du constructeur Bombardier, le Francilien.
Un RER manqué et l'attente qui a suivi m'a permis de satisfaire à ma curiosité. J'attendais depuis décembre le moment d'emprunter le Francilien.
De la nouveauté, de l'espace, de la sécurité... Un petit bijoux dont on peut être fier ! Le matériel de Bombardier est basé sur une architecture boa, c'est-à-dire un train sans étage, sans séparation.
Rappelons que l'ensemble de la ligne H du transilien doit être rééquipé avec ce matériel d'ici à l'été 2012. Depuis son entrée en service le 14 décembre et jusqu'en juin 2010, un total de 6 exemplaires sera mis en service en dehors des heures de pointe. Après, le rythme de livraison deviendra soutenu avec plus d'une vingtaine de rames en service d'ici fin 2010.
L'arrivée de ce matériel va permettre à chacun de dissocier le RER du Transilien à la gare de Saint-Denis. Certains d'entre nous ont du mal à faire la différence et l'emploi de matériels identiques sur les deux lignes (Z 20500) ne facilitent pas forcément cette distinction, en dépit des quais différents.
A propos des quais, un reproche : l'accessibilité. Les Franciliens sont plus hauts que nos quais, il va devenir urgent dans les deux ans à venir de mettre à niveau les quais de la Gare de Saint-Denis accueillant les Franciliens, si l'on veut permettre aux handicapés, voire aux parents avec poussette (j'en fais partie !) de les utiliser pleinement. Au-delà, c'est toute la gare qu'il faudra rénover pour la mettre en accessibilité et trouver une solution à l'étroit boyau qui sert à desservir les quais. Ceci fait partie du projet de ZAC Gare-Confluence, qui prévoit notamment de créer un parvis à l'Ouest et de restructurer le parvis Est de la Gare en lien avec l'arrivée du T8 et la passerelle franchissant le canal. L'horizon de tout cela est 2014 !
Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'en janvier 2014, le cadencement des RER D passera de 8 trains par heure à 12 trains par heure. Encore une amélioration.
Si tout se passe bien, ce sur quoi nous devrons rester vigilants, la modernisation du pôle multimodal de la gare et de sa desserte sera un facteur sensible d'attractivité pour la ville et le quartier de la gare. Néanmoins, ne nous voilons pas la face : ce qui est aussi un facteur d'attractivité pour nous l'est pour des gens beaucoup moins recommendables, ainsi que les habitants du quartier en font l'expérience. L'ensemble des projets de requalification doit répondre au besoin des habitants et ne pas seulement satisfaire aux visions de certains démiurges locaux.
Un RER manqué et l'attente qui a suivi m'a permis de satisfaire à ma curiosité. J'attendais depuis décembre le moment d'emprunter le Francilien.
De la nouveauté, de l'espace, de la sécurité... Un petit bijoux dont on peut être fier ! Le matériel de Bombardier est basé sur une architecture boa, c'est-à-dire un train sans étage, sans séparation.
Rappelons que l'ensemble de la ligne H du transilien doit être rééquipé avec ce matériel d'ici à l'été 2012. Depuis son entrée en service le 14 décembre et jusqu'en juin 2010, un total de 6 exemplaires sera mis en service en dehors des heures de pointe. Après, le rythme de livraison deviendra soutenu avec plus d'une vingtaine de rames en service d'ici fin 2010.
L'arrivée de ce matériel va permettre à chacun de dissocier le RER du Transilien à la gare de Saint-Denis. Certains d'entre nous ont du mal à faire la différence et l'emploi de matériels identiques sur les deux lignes (Z 20500) ne facilitent pas forcément cette distinction, en dépit des quais différents.
A propos des quais, un reproche : l'accessibilité. Les Franciliens sont plus hauts que nos quais, il va devenir urgent dans les deux ans à venir de mettre à niveau les quais de la Gare de Saint-Denis accueillant les Franciliens, si l'on veut permettre aux handicapés, voire aux parents avec poussette (j'en fais partie !) de les utiliser pleinement. Au-delà, c'est toute la gare qu'il faudra rénover pour la mettre en accessibilité et trouver une solution à l'étroit boyau qui sert à desservir les quais. Ceci fait partie du projet de ZAC Gare-Confluence, qui prévoit notamment de créer un parvis à l'Ouest et de restructurer le parvis Est de la Gare en lien avec l'arrivée du T8 et la passerelle franchissant le canal. L'horizon de tout cela est 2014 !
Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'en janvier 2014, le cadencement des RER D passera de 8 trains par heure à 12 trains par heure. Encore une amélioration.
Si tout se passe bien, ce sur quoi nous devrons rester vigilants, la modernisation du pôle multimodal de la gare et de sa desserte sera un facteur sensible d'attractivité pour la ville et le quartier de la gare. Néanmoins, ne nous voilons pas la face : ce qui est aussi un facteur d'attractivité pour nous l'est pour des gens beaucoup moins recommendables, ainsi que les habitants du quartier en font l'expérience. L'ensemble des projets de requalification doit répondre au besoin des habitants et ne pas seulement satisfaire aux visions de certains démiurges locaux.
lundi 1 mars 2010
Pardieu ! Du beau !
L'Etat a racheté au début de l'année 2010 l'ancien siège de l'Humanité, construit par le célèbre architecte brésilien Oscar Niemeyer. Cet immeuble est inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques et développe environ 7000 m² de surface.
J'en profite pour ouvrir une parenthèse, afin de vous inciter à vous rendre sur le site de l'INA pour visualiser le reportage que France 3 avait fait en 1989 sur la construction du bâtiment : l'immeuble tutoie la Basilique dans un face-à-face splendide, sans la présence des "merveilles" architecturales qui l'encadrent aujourd'hui.
Nos élus se sont exprimés en long, en large et en travers sur le fait que ce serait là une formidable opportunité pour installer les services de l'Etat, en particulier la sous-préfecture. Ils ont d'ailleurs vendu avec succès cette idée à l'Etat qui l'a reprise à son compte.
Grave erreur ! Au moment où des dizaines de milliers de mètres carrés sont actuellement inoccupés et que les bailleurs soldent ces surfaces (cf. mon post précédent), l'Etat ferait mieux de se comporter en investisseur avisé et négocier des baux avantageux dans des immeubles modernes.
Quant à l'ancien siège de l'Humanité, il mériterait d'être confié à une institution publique comme le Centre National des Arts Plastiques (CNAP), situé à La Défense. Ce serait là un bel hommage rendu à l'oeuvre de Niemeyer. Je le dis d'autant plus volontiers que le Président de la République évoque dans la revue "Architecture Aujourd'hui" le projet du Grand Paris et le souci de rééquilibrer les rapports entre Paris et la banlieue. Pour ma part, c'est une ambition que je partage.
J'en profite pour ouvrir une parenthèse, afin de vous inciter à vous rendre sur le site de l'INA pour visualiser le reportage que France 3 avait fait en 1989 sur la construction du bâtiment : l'immeuble tutoie la Basilique dans un face-à-face splendide, sans la présence des "merveilles" architecturales qui l'encadrent aujourd'hui.
Nos élus se sont exprimés en long, en large et en travers sur le fait que ce serait là une formidable opportunité pour installer les services de l'Etat, en particulier la sous-préfecture. Ils ont d'ailleurs vendu avec succès cette idée à l'Etat qui l'a reprise à son compte.
Grave erreur ! Au moment où des dizaines de milliers de mètres carrés sont actuellement inoccupés et que les bailleurs soldent ces surfaces (cf. mon post précédent), l'Etat ferait mieux de se comporter en investisseur avisé et négocier des baux avantageux dans des immeubles modernes.
Quant à l'ancien siège de l'Humanité, il mériterait d'être confié à une institution publique comme le Centre National des Arts Plastiques (CNAP), situé à La Défense. Ce serait là un bel hommage rendu à l'oeuvre de Niemeyer. Je le dis d'autant plus volontiers que le Président de la République évoque dans la revue "Architecture Aujourd'hui" le projet du Grand Paris et le souci de rééquilibrer les rapports entre Paris et la banlieue. Pour ma part, c'est une ambition que je partage.
mardi 23 février 2010
Soldes à Saint-Denis !
Publicis continue à emménager à Saint-Denis du côté de Pleyel. Le numéro 3 mondial de la publicité vient de louer 10 200 m² dans le Spallis, charmant immeuble situé au bord de l'A86 à deux pas de la station Carrefour Pleyel. Une bonne nouvelle pour Saint-Denis ? A voir...
Pour plusieurs raisons que j'ai déjà eu l'occasion d'exprimer, je suis opposé à une densification monofonctionnelle (bureaux) dans la partie sud de notre ville. Laissons la parole au responsable immobilier de Publicis cité dans le communiqué de presse célébrant la nouvelle : "Nous avons choisi le Spallis sur des critères objectifs tels que son accessibilité en transports en commun, sa certification HQE et son loyer attractif pour un immeuble de cette qualité".
Je pense que chacun aura l'occasion d'apprécier la confiance placée dans la ligne 13, en particulier les salariés de Publicis. Concernant la qualité, j'ai toujours milité pour que l'on soit plus ambitieux que les normes en vigueur, notamment quand on sait qu'il suffit de respecter un faible nombre des 14 critères de la norme HQE pour recevoir le label.
Mais le plus intéressant dans cette déclaration reste l'attractivité du loyer. En effet, avec cette transaction, "La petite Défense" confirme son rôle discount en matière d'immobilier de bureaux : le communiqué parle d'un montant de loyer de 185€/m², c'est-à-dire un niveau très bas pour Saint-Denis. Plus que jamais, je pense que le seul facteur d'attractivité de Saint-Denis en matière d'immobilier tertiaire réside dans le loyer. Pourtant, lorsque les entreprises devront faire des efforts dans le futur pour rendre les conditions de travail plus agréables, resteront-elles locataires à Saint-Denis alors que d'autres territoires plus accueillant leur tendront les bras ?
Pour ma part, je pense qu'il faut revoir ces grandes opérations de bureaux qui nivellent le territoire, défigurent ses plus beaux endroits, comme le canal de Saint-Denis). Saint-Denis peut et doit accueillir pour des raisons de recettes fiscales des bureaux, mais il convient d'envisager ce développement autrement.
D'ailleurs, une menace pèse sur la stratégie des élus locaux, car si les loyers sont aussi faibles, les investisseurs deviendront réticents à continuer à parier sur le territoire. Pour eux, l'équation est simple et se résume à savoir si leurs placements (la construction de bureaux !) sont rentables.
Personnellement, je m'efforcerais de les attirer sur l'ensemble du territoire communal, et non pas seulement au sud. Par exemple, place du 8 mai 1945, il y a bien quelques bureaux dans l'immeuble qui abrite l'hôtel "le Sovereign". Pourquoi ne pas construire sur le terrain à côté un immeuble de bureaux ? Il y a de la place pour 4 000 m² de bureaux, soit largement 300 salariés, qui pourraient trouver à déjeuner dans le centre ville et participer à son animation. De la même façon, la vieille piscine municipale désaffectée pourrait également être rasée (elle est dans un état trop avancée de dégradation pour être réhabilitée, me confiait récemment un de nos élus) et laisser sa place à un immeuble de bureaux.
Naturellement, ce ne sera pas facile de convaincre des promoteurs de financer des immeubles de bureaux isolés en centre-ville. Pour eux Saint-Denis se résume à La Plaine ! De grandes opérations pharaoniques où l'on élève des centaines de milliers de mètres carrés de logements sont tellement plus prestigieuses et sécurisantes (je parle encore de rentabilité !). Alors qu'importe si au final les entreprises doivent financer elles-mêmes la vidéoprotection sur la voie publique pour répondre aux demandes de leurs salariés (cf. article du Parisien du 8 février dernier).
Ce constat doit nous amener à réfléchir aux principes qui guident les stratégies d'aménagement locales. Les élus locaux détiennent en réalité un pouvoir immense pour dessiner les territoires dont ils ont la charge et aménager le cadre de vie d'aujourd'hui et de demain de leurs concitoyens. C'est un point à ne pas oublier quand certains racontent n'importe quoi.
Pour plusieurs raisons que j'ai déjà eu l'occasion d'exprimer, je suis opposé à une densification monofonctionnelle (bureaux) dans la partie sud de notre ville. Laissons la parole au responsable immobilier de Publicis cité dans le communiqué de presse célébrant la nouvelle : "Nous avons choisi le Spallis sur des critères objectifs tels que son accessibilité en transports en commun, sa certification HQE et son loyer attractif pour un immeuble de cette qualité".
Je pense que chacun aura l'occasion d'apprécier la confiance placée dans la ligne 13, en particulier les salariés de Publicis. Concernant la qualité, j'ai toujours milité pour que l'on soit plus ambitieux que les normes en vigueur, notamment quand on sait qu'il suffit de respecter un faible nombre des 14 critères de la norme HQE pour recevoir le label.
Mais le plus intéressant dans cette déclaration reste l'attractivité du loyer. En effet, avec cette transaction, "La petite Défense" confirme son rôle discount en matière d'immobilier de bureaux : le communiqué parle d'un montant de loyer de 185€/m², c'est-à-dire un niveau très bas pour Saint-Denis. Plus que jamais, je pense que le seul facteur d'attractivité de Saint-Denis en matière d'immobilier tertiaire réside dans le loyer. Pourtant, lorsque les entreprises devront faire des efforts dans le futur pour rendre les conditions de travail plus agréables, resteront-elles locataires à Saint-Denis alors que d'autres territoires plus accueillant leur tendront les bras ?
Pour ma part, je pense qu'il faut revoir ces grandes opérations de bureaux qui nivellent le territoire, défigurent ses plus beaux endroits, comme le canal de Saint-Denis). Saint-Denis peut et doit accueillir pour des raisons de recettes fiscales des bureaux, mais il convient d'envisager ce développement autrement.
D'ailleurs, une menace pèse sur la stratégie des élus locaux, car si les loyers sont aussi faibles, les investisseurs deviendront réticents à continuer à parier sur le territoire. Pour eux, l'équation est simple et se résume à savoir si leurs placements (la construction de bureaux !) sont rentables.
Personnellement, je m'efforcerais de les attirer sur l'ensemble du territoire communal, et non pas seulement au sud. Par exemple, place du 8 mai 1945, il y a bien quelques bureaux dans l'immeuble qui abrite l'hôtel "le Sovereign". Pourquoi ne pas construire sur le terrain à côté un immeuble de bureaux ? Il y a de la place pour 4 000 m² de bureaux, soit largement 300 salariés, qui pourraient trouver à déjeuner dans le centre ville et participer à son animation. De la même façon, la vieille piscine municipale désaffectée pourrait également être rasée (elle est dans un état trop avancée de dégradation pour être réhabilitée, me confiait récemment un de nos élus) et laisser sa place à un immeuble de bureaux.
Naturellement, ce ne sera pas facile de convaincre des promoteurs de financer des immeubles de bureaux isolés en centre-ville. Pour eux Saint-Denis se résume à La Plaine ! De grandes opérations pharaoniques où l'on élève des centaines de milliers de mètres carrés de logements sont tellement plus prestigieuses et sécurisantes (je parle encore de rentabilité !). Alors qu'importe si au final les entreprises doivent financer elles-mêmes la vidéoprotection sur la voie publique pour répondre aux demandes de leurs salariés (cf. article du Parisien du 8 février dernier).
Ce constat doit nous amener à réfléchir aux principes qui guident les stratégies d'aménagement locales. Les élus locaux détiennent en réalité un pouvoir immense pour dessiner les territoires dont ils ont la charge et aménager le cadre de vie d'aujourd'hui et de demain de leurs concitoyens. C'est un point à ne pas oublier quand certains racontent n'importe quoi.
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