L'information n'a pas pu vous échapper : le département de Seine-Saint-Denis a lancé un plan destiné à moderniser l'ensemble des collèges et à rénover, reconstruire ou construire près d'une vingtaine d'établissements au cours des cinq prochaines années. Au total, l'investissement de notre collectivité s'élève à 703 millions d'euros.
Pour Saint-Denis, l'opération va se traduire par la reconstruction, démarrée en septembre, du collège Jean Lurçat (coût 28,7 millions d'euros) et la construction dans les prochaines années d'un collège en lisière de Saint-Denis et de Saint-Ouen pour accompagner la croissance de ces zones.
En ce qui concerne Jean Lurçat, je rappelle que le collège est situé en bordure du parc interdépartemental des sports de Marville (piscines, terrain de football, de basket, de tennis, centre de tir). Cette proximité a présidé au choix d'installer un gymnase moderne dans l'enceinte du collège et un internat d'excellence d'une quarantaine de place. En outre, une cuisine sera enfin installée dans le collège.
Les travaux devraient être terminés pour la rentrée de septembre 2012. Ce sera alors la fin d'une longue incertitude qui a démarré en 2003, lorsque le collège a été incendié et la promesse d'une reconstruction formulée. Le provisoire (installation d'algécos) a duré. Elèves et enseignants ont en effet travaillé dans des conditions qui n'ont cessé de se dégrader : des nuisibles s'installant dans les locaux et un audit de la qualité de l'air révélant début 2010 que le taux de dioxyde de carbone était 30 % supérieur à la norme !
Encore deux ans d'attente et quelques nuisances pour les riverains, que le Conseil général s'est engagé à réduire au minimum (restez toutefois vigilants !) avant d'avoir un établissement flambant neuf, visant l'excellence. Je rappelle l'enseignement de l'italien propre à cet établissement que j'ai déjà évoqué et la mise en place de sections sportives. Après tant d'épreuves, je pense que nous devons envisager l'avenir de ce collège comme un établissement modèle pour les autres établissements du département.
Enfin, nous devons retenir de cette situation détestable dans laquelle ont été plongés les élèves et le personnel de l'établissement qu'il est essentiel d'agir rapidement pour ne pas se laisser s'installer la désespérance parmi nos concitoyens. En ne tenant pas les promesses initiales de reconstruire en 2007 l'établissement, les élus locaux ont lourdement contribué à alimenter l'idée que, nous, habitants de Seine-Saint-Denis, sommes des citoyens de deuxième ordre. Si ce propos n'a pas pour but de pointer les responsabilités de tel ou tel élus, je souhaite leur rappeler que le danger pour l'un d'eux, quel qu'il soit, est de se confondre avec le reflet du miroir.
Au-delà, nous devons également nous interroger sur l'ampleur de la croissance démographique qui sous-tend un investissement de cette importance et nous rappeler que nos marges de manoeuvres iront sans cesse en s'amenuisant si celle-ci devait se poursuivre sans être accompagnée d'une croissance de nos ressources.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire