mardi 23 février 2010

Soldes à Saint-Denis !

Publicis continue à emménager à Saint-Denis du côté de Pleyel. Le numéro 3 mondial de la publicité vient de louer 10 200 m² dans le Spallis, charmant immeuble situé au bord de l'A86 à deux pas de la station Carrefour Pleyel. Une bonne nouvelle pour Saint-Denis ? A voir...

Pour plusieurs raisons que j'ai déjà eu l'occasion d'exprimer, je suis opposé à une densification monofonctionnelle (bureaux) dans la partie sud de notre ville. Laissons la parole au responsable immobilier de Publicis cité dans le communiqué de presse célébrant la nouvelle : "Nous avons choisi le Spallis sur des critères objectifs tels que son accessibilité en transports en commun, sa certification HQE et son loyer attractif pour un immeuble de cette qualité".

Je pense que chacun aura l'occasion d'apprécier la confiance placée dans la ligne 13, en particulier les salariés de Publicis. Concernant la qualité, j'ai toujours milité pour que l'on soit plus ambitieux que les normes en vigueur, notamment quand on sait qu'il suffit de respecter un faible nombre des 14 critères de la norme HQE pour recevoir le label.

Mais le plus intéressant dans cette déclaration reste l'attractivité du loyer. En effet, avec cette transaction, "La petite Défense" confirme son rôle discount en matière d'immobilier de bureaux : le communiqué parle d'un montant de loyer de 185€/m², c'est-à-dire un niveau très bas pour Saint-Denis. Plus que jamais, je pense que le seul facteur d'attractivité de Saint-Denis en matière d'immobilier tertiaire réside dans le loyer. Pourtant, lorsque les entreprises devront faire des efforts dans le futur pour rendre les conditions de travail plus agréables, resteront-elles locataires à Saint-Denis alors que d'autres territoires plus accueillant leur tendront les bras ?

Pour ma part, je pense qu'il faut revoir ces grandes opérations de bureaux qui nivellent le territoire, défigurent ses plus beaux endroits, comme le canal de Saint-Denis). Saint-Denis peut et doit accueillir pour des raisons de recettes fiscales des bureaux, mais il convient d'envisager ce développement autrement.

D'ailleurs, une menace pèse sur la stratégie des élus locaux, car si les loyers sont aussi faibles, les investisseurs deviendront réticents à continuer à parier sur le territoire. Pour eux, l'équation est simple et se résume à savoir si leurs placements (la construction de bureaux !) sont rentables.

Personnellement, je m'efforcerais de les attirer sur l'ensemble du territoire communal, et non pas seulement au sud. Par exemple, place du 8 mai 1945, il y a bien quelques bureaux dans l'immeuble qui abrite l'hôtel "le Sovereign". Pourquoi ne pas construire sur le terrain à côté un immeuble de bureaux ? Il y a de la place pour 4 000 m² de bureaux, soit largement 300 salariés, qui pourraient trouver à déjeuner dans le centre ville et participer à son animation. De la même façon, la vieille piscine municipale désaffectée pourrait également être rasée (elle est dans un état trop avancée de dégradation pour être réhabilitée, me confiait récemment un de nos élus) et laisser sa place à un immeuble de bureaux.

Naturellement, ce ne sera pas facile de convaincre des promoteurs de financer des immeubles de bureaux isolés en centre-ville. Pour eux Saint-Denis se résume à La Plaine ! De grandes opérations pharaoniques où l'on élève des centaines de milliers de mètres carrés de logements sont tellement plus prestigieuses et sécurisantes (je parle encore de rentabilité !). Alors qu'importe si au final les entreprises doivent financer elles-mêmes la vidéoprotection sur la voie publique pour répondre aux demandes de leurs salariés (cf. article du Parisien du 8 février dernier).

Ce constat doit nous amener à réfléchir aux principes qui guident les stratégies d'aménagement locales. Les élus locaux détiennent en réalité un pouvoir immense pour dessiner les territoires dont ils ont la charge et aménager le cadre de vie d'aujourd'hui et de demain de leurs concitoyens. C'est un point à ne pas oublier quand certains racontent n'importe quoi.

samedi 6 février 2010

Des bêtes et des hommes

Notre ville est sale. Ce triste constat s'impose à nous, malgré toutes les demandes ou remarques que nous pouvons faire parvenir aux élus.

Si l'origine de cette saleté provient essentiellement de ces bipèdes que l'on appelle "hommes", il en est une, d'origine animale, que nous pourrions combattre facilement : celle des pigeons !

Bref, nos "amis" les pigeons génèrent des nuisances sur lesquelles je ne vais pas m'étendre (nuisances sonores, dégradation de bâtiments, transport et transmission de maladies...) et un moyen écologique, peu coûteux, plus esthétique que tous les picots, filets et autres répulsifs chimiques utilisés, de surcroît valorisant pour l'image de notre ville, serait de recourir à des rapaces. Pour chasser les pigeons, les buses sont les plus efficaces.

Imaginons un instant que le beffroi de notre municipalité devienne la tour de contrôle d'une escadrille de ces aimables rapaces prenant sous leur aile protectrice les habitants de notre ville. Ne serait-ce pas là un superbe témoignage d'une volonté d'amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens ?

Mais ne rêvons pas trop ! La saleté est endémique dans notre ville, et tout cela depuis des années... Alors mesdames et messieurs les élus, que pouvons-nous attendre de vous ?

NB : Pour contrer les rats, je pense aux hiboux ! Vous conviendrez avec moi qu'il s'agit de superbes rapaces nocturnes.

Petites observations sur le commerce dyonisien

Tous les Dyonisiens ont noté avec satisfaction la reprise et l'ouverture plus fréquente du restaurant "Le mets du Roy" au Printemps dernier. Depuis quelques semaines, ils ont néanmoins pu noter que les horaires d'ouverture ont plutôt tendance à se contracter.

Lorsque l'on connaît la situation du restaurant "Les arts" situé juste à côté, où les restaurateurs successifs ne cessent de jeter l'éponge, cette évolution ne préfigure rien de bon.

Non loin de là, sur la place du Caquet, vous aurez noté le panneau "Bail à céder" sur la devanture du bureau de tabac-presse situé devant les arrêts de bus. Oups... je viens de dire une bêtise. Il ne fait pas bureau de tabac, mais propose seulement les jeux de la Française des Jeux. Bref, il a perdu en un an les trois quarts de ses clients ! Il ne nous reste plus qu'à espérer qu'un commerce similaire le remplace, à moins que, pour notre ville, la vente de la presse ne puisse trouver de modèle économique viable qu'en proposant des cabines de téléphone ou des liaisons internet. Le commerce qui s'est ouvert, il y a quelques mois, sur la place de la Résistance serait donc en quelque sorte un exemple à suivre...

jeudi 4 février 2010

Bon anniversaire !

L'Union des Associations des Riverains du Stade de France fête ses 10 ans ce soir à l'auditorium du Stade de France !
Bravo à tous ceux et à toutes celles qui ont permis de créer et de faire vivre cette association, avec une mention spéciale à Roland LEGROS !
Pour les happy few qui sont invités, vous assisterez à une représentation remarquable d'un coeur gallois.

mardi 2 février 2010

Concertation autour du prolongement de la ligne 14

L'une des rencontres organisées dans le cadre de la concertation accompagnant le projet de prolongement de la ligne 14 aura lieu demain soir à la mairie de Saint-Denis.

Pour mémoire, l'objectif du Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF), qui est l'Autorité Organisatrice des Transports (AOT) dans notre région, est de désaturer la ligne 13 en l'interconnectant à la ligne 14. Les stations Porte de Clichy et Mairie de Saint-Ouen seraient desservies par la ligne 14, offrant aux passagers de celles-ci un autre moyen de transport pour aller sur Paris.

Si mon emploi du temps me le permet, je compte m'y rendre avec un double objectif d'écoute de ce que les techniciens et élus vont bien vouloir nous dire et de trouver des réponses à certaines questions :
- pourquoi les façades de quais ne seront installés que dans la moitié des stations ? Puisque cet outil permet de fluidifier les échanges voyageurs et d'empêcher les intrusions, n'aurait-il pas été plus astucieux d'en équiper l'ensemble des lignes ?
- le programme de modernisation des rames, dont l'achèvement est prévu pour 2011, sera-t-il tenu ?
- sur quelle base, quelles études sont fondées les estimations de diminution de trafic (-20 %) ? Sachant que l'on peut toujours faire dire ce que l'on veut aux chiffres...

Enfin, j'aurai pour ma part quelques demandes et propositions pour nous améliorer la vie :
- une amélioration de la fréquence le dimanche ou le soir. J'en ai marre d'attendre parfois 10 minutes une rame lorsque j'ai raté la précédente. Ce n'est plus un métro, mais un RER !
- mettre fin à la ligne de démarcation qui coupe notre ville en deux (le Nord est en zone 3 et le Sud en zone 2). L'ensemble de la commune de Saint-Denis pourrait basculer en zone 2, ce qui permettrait, sans doute, de reporter une partie du trafic de la ligne 13 à la gare (RER D et transilien H).
- prolonger le T8, qui arrivera en 2014 à la Porte de Paris, jusqu'à la gare RER B de La Plaine, afin d'offrir le choix aux Dyonisiens et habitants des communes voisines pour la traversée Nord-Sud de Paris (Ligne 13 ou RER B).
- l'engagement de ne pas lancer le prolongement de la ligne 13 vers Stains, tant que la diminution prévue n'aura pas été vérifiée...