mardi 27 décembre 2011

Les espérances des jeunes de banlieues... incomprises des élus locaux pour qui "la ville avance"

La politique de la ville date des années 1980. Avec l'arrivée de la Gauche au pouvoir en 1981, les actions qui avaient débuté sous Giscard s'amplifient et dépassent la question du logement (création des Zones d'Education Prioritaire en 1981 par exemple). Cette politique de la Ville est consacrée par la création du Ministère de la Ville en 1991.

Cette politique de Ville, qui a en réalité consisté en une politique de la banlieue (regardez où vont l'essentiel des crédits, comme ceux de l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine), et pour laquelle ce sont des dizaines de milliards d'euros d'argent public qui ont été déversés, est un échec que chacun d'entre nous peut constater. Les problématiques qui existaient dans les années 1980 n'ont pas disparu et se sont amplifiées : chômage, violences (drogues, bandes...), dégradation urbaine, repli.

Dans ces conditions là, je voudrais donner un coup de pouce à ces malheureuses créatures politiques qui se trouvent en échec face à ces problématiques, ceux que nous appelons des élus locaux. Vu qu'ils n'ont visiblement rien compris, puisque depuis 30 ans les problèmes perdurent, je les invite à écouter une chanson de Jean-Jacques GOLDMAN qui date de 1983 : envole-moi.

Dans cette chanson, Jean-Jacques GOLDMAN évoque très bien le malaise de ceux qui vivent dans les banlieues et leur souhait d'y échapper. Curieusement, quand je vois comment notre ville est gérée, je me dis que les élus locaux ne doivent pas être fans de Jean-Jacques GOLDMAN.

A partir de n'importe quel moteur de recherche, ils trouveront sur Internet à réécouter ce tube de GOLDMAN, mais pour le cas où, il suffit de cliquer ici pour aller sur You Tube. Et si vraiment, certains n'y arrivent pas, voici les paroles :


Minuit se lève en haut des tours
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
La zone sale et les épaves et la laideur

J'ai pas choisi de naître ici

Entre l'ignorance et la violence et l'ennui
J'm'en sortirai, j'me le promets
Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux

Envole-moi ...

Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi ...
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi

Pas de question ni rébellion

Règles du jeu fixées mais les dés sont pipés
L'hiver est glace, l'été est feu
Ici, y'a jamais de saison pour être mieux

J'ai pas choisi de vivre ici

Entre la soumission, la peur ou l'abandon
J'm'en sortirai, je te le jure
A coup de livres, je franchirai tous ces murs

Envole-moi ...

Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi ...
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi

Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas
Envole-moi, tire-moi de là
Montre-moi ces autres vies que je ne sais pas
Envole-moi ...
Regarde moi bien, je ne leur ressemble pas
Me laisse pas là, envole-moi
Avec ou sans toi, je n'finirai pas comme ça
Envole-moi, envole-moi, envole-moi ...


Je fais parti de ceux qui pensent qu'il n'est pas encore trop tard pour inverser ces tendances, mais que ceci ne viendra pas des élus en place qui répètent les erreurs ayant abouti à la crise des banlieues.

En attendant les prochaines élections, je souhaite à chacune et à chacun d'entre vous de continuer à profiter de ces jours de Fêtes et, pour ceux et celles qui ne sont pas encore en vacances (comme votre aimable serviteur), de patienter sereinement avant de goûter au repos promis. D'ici là, je vous invite à une réflexion que ne feront jamais nos élus : à nos actes manqués.

PS : le jeudi 29 décembre, correction d'erreurs

mercredi 7 décembre 2011

Ligne 13 : une baisse d'au moins 10 % du trafic grâce au Navigo unique !

L'édition du mercredi 7 décembre 2011 du Parisien publiait une interview de Mme Cécile DUFLOT, Présidente au Conseil régional d'Ile-de-France du groupe politique Europe Ecologie-Les Verts, qui revenait sur le Navigo unique.

A la question du journaliste "Peut-on encore inciter les voyageurs à emprunter les transports en commun qui sont déjà saturés ?", l'intéressée a répondu : "La suppression des zones aura des effets positifs. Selon une étude, elle incitera par exemple une partie des voyageurs à emprunter le RER plutôt que la ligne 13, qui verra alors son trafic allégé de 10 à 15 %."

Je n'ai qu'une chose à dire : Bravo !

PS : très tôt ce matin (vers 6 heures), et ça continuait au-delà de 9 heures, un incident technique à St-Lazare ralentissait le trafic sur la 13 : affichage de l'attente : 13 minutes à la station Porte de Paris à 8 h 25.

dimanche 4 décembre 2011

Le Pass Navigo unique est à notre portée : une bonne nouvelle pour les transports et notre portefeuille

Ce week-end, un accord est presque intervenu entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie-Les Verts au niveau de la région Ile-de-France sur le Pass Navigo unique. Les éléments définitifs seront connus au milieu du mois, une fois les discussions budgétaires terminées.

La mise en place du Pass Navigo unique se ferait en 2 étapes :
- mi-2012 : fin des 5 zones le week-end, l'abonné Navigo peut parcourir sans surcoût le réseau comme le font déjà les étudiants détenteurs de la carte Imagine'R ;
- 1er janvier 2013 : mise en place de la carte Navigo unique, sous réserve de la levée de financements (augmentation du Versement Transport par la loi, ce qui suppose que la Gauche gagne les législatives de 2012, ce qui est hautement prévisible). Le tarif de cette carte unique serait autour de 62 euros, et non autour de 74-78 euros comme on pouvait encore le lire au cours des dernières semaines.

Le Pass Navigo présente deux intérêts majeurs pour nous autres Dionysiens :

 1. Une restitution immédiate de pouvoir d'achat dans un contexte de crise, sachant que les habitants de Saint-Denis et de Plaine Commune font partie des franciliens les plus modestes. Pour ma part, je paye 74,4 euros par mois pour un Pass Navigo annuel Zone 1-3, dont la moitié est prise en charge par mon employeur. En retenant un coût de 62 euros par mois, j'économiserai 6,2 euros par mois, soit 74,4 euros par an, auxquels il faut ajouter au moins le double en frais de transport pour des visites hors zones les week-ends. Bref, au moins 150 euros par an. Plutôt pas mal, même si certains esprits moqueurs qui n'ont pas de problèmes financiers et qui ne comptent pas à la fin du mois risquent de s'en gausser.

 2. La fin de la ligne de démarcation coupant Saint-Denis en deux et contribuant à saturer la ligne 13. Aller de la Basilique au Stade de France revient à traverser une frontière invisible, mais bien réelle, celle de la limite entre la Zone 2 et la Zone 3 qui passe au niveau du canal de Saint-Denis à la Porte de Paris. Or, en levant les barrières, les Dionysiens auront véritablement le choix entre la ligne 13 et le RER D et le Transilien H à la gare de Saint-Denis.

En somme, un beau cadeau de Noël.

Elections législatives sur le territoire de Plaine Commune : plus de parité

Amis lecteurs, je voudrais vous faire part de ma très grande satisfaction de la possibilité qui sera offerte aux habitants de Plaine Commune de compter deux femmes parmi leurs députées, en l'occurrence Marie-George BUFFET et Élisabeth GUIGOU. Je rappelle que les élections législatives auront lieu les 10 et 17 juin 2012.

Pour mémoire, la circonscription où se présente Mme BUFFET comprend, depuis le redécoupage électorale, la commune de La Courneuve, celle où sera candidate Mme GUIGOU, comprend Aubervilliers. Si Marie-George BUFFET n'est pas une inconnue sur le territoire de Plaine Commune, dont la circonscription comprenait la commune de Stains, Elisabeth GUIGOU arrive pour la première fois sur notre territoire.

L'ensemble des habitants de la Communauté d'agglomération, dont les Dionysiens que nous sommes, bénéficieront de leur enracinement dans notre territoire, et plus particulièrement de l'expérience politique de haut-niveau d'Elisabeth GUIGOU, elle a été ministre à trois reprises (affaires européennes, justice, emploi et de la solidarité), qui est bien adaptée aux défis que nous avons à relever !

Par ailleurs, Bruno LE ROUX sera candidat à sa succession sur la 1ère circonscription, qui comprend les communes d'Epinay-sur-Seine, de l'Ile-Saint-Denis, de Saint-Ouen, et de la moitié sud de Saint-Denis. Patrick BRAOUEZEC sera lui aussi candidat à son renouvellement sur la 2ème circonscription, qui comprend la partie nord de Saint-Denis (90 % de la population dionysienne en fait) et les communes de Pierrefitte-sur-Seine et de Villetaneuse. Notez que la réélection du premier ne devrait pas poser de problèmes, mais que celle du second sera plus difficile en raison de la perte du contrôle de Pierrefitte.

lundi 14 novembre 2011

Panne récurrente de l'éclairage public à Saint-Denis

Le mardi 8 novembre, le Comité consultatif de la ZAC Porte de Paris se réunissait comme de coutume à partir de 19 heures. La séance s'est terminée vers 21 heures et qu'elle ne fut pas ma surprise de constater sur le perron de la mairie que l'obscurité nous enveloppait.

Hormis les deux projecteurs installés pour illuminer la façade de la Basilique, l'éclairage public était aux abonnés absents ! Rentrant avec un Dionysien bien connu, Roland L., nous sommes passés par la rue de la Boulangerie, la rue Gabriel Péri, la Place de la Résistance, la rue Désiré Lelay et le Boulevard Marcel Sembat pour constater que le centre-ville, au moins dans cette partie sud où nous habitons, était plongé dans l'obscurité la plus totale.

Ce phénomène n'est malheureusement pas nouveau, bien qu'en général il touche des portions réduites de la ville. Depuis plusieurs années que j'habite à Saint-Denis, je l'observe. Avant les dernières élections municipales, je me souviens qu'un habitant avait signalé ce problème sur le boulevard Marcel Sembat lors d'une démarche quartier. Réponse du maire-adjoint de l'époque : indéfinissable, entre le "je ne sais pas", "je vais me renseigner", "est-ce bien vrai", "qu'est-ce qu'on me raconte"... 

Pour ma part, je considère que l'éclairage public est un service public au même titre que la gestion des déchets, l'école, la police, les pompiers... Que ce service public soit défaillant dans une ville qui connaît d'importants problèmes de sécurité et de violences, en particulier contre les femmes, souligne l'échec de la gestion municipale des élus municipaux actuels.

Le phénomène s'est encore reproduit hier soir, plongeant dans l'obscurité la rue Aubert. Autant la panne du 8 novembre a duré entre 1 et 2 heures, autant la rue Aubert n'a pas été éclairée de toute la nuit

Photo 1 (orientation Est) : vue de la rue Aubert prise le dimanche 13 novembre 2011 vers 21 heures. Au premier plan, le boulevard Marcel Sembat, au loin, illuminée, la rue Gabriel Peri.

Photo 2 (Orientation Est) : vue de la rue Aubert prise le lundi 14 novembre 2011 vers 7h45. La luminosité de l'éclairage public distingue bien dans le petit matin les voies éclairées de celle qui ne l'est pas.

Un engagement simple pour des élus désireux de travailler pour leurs administrés, ce qui, nous autres Dionysiens le savons bien, n'est pas le cas des hommes politiques locaux : identifier les problèmes à l'origine de cette absence d'éclairage et y apporter des solutions pour un service public de qualité. Mais, ces hommes politiques qui se disent gauche de gauche savent-ils encore ce qu'est réellement rendre un service public au bénéfice des populations ?

mercredi 2 novembre 2011

Aux Dionysiens : les élus municipaux qui portent les couleurs communistes les trahissent !

J'entends souvent, de la part de ceux d'entre nous qui critiquent la municipalité, qualifier nos élus municipaux de "communistes" ou plus familièrement de "coco". Je voudrais amicalement leur redire une nouvelle fois combien ce commentaire est faux et éloigné de la réalité du positionnement des élus municipaux de Saint-Denis qui arborent les couleurs du Parti Communiste Français (PCF) et que pour combattre au mieux ces élus, il faut très exactement les qualifier.

Il est temps que chaque Dionysien comprenne à quel point les hommes politiques locaux qui se disent encore communistes mènent en réalité une politique qui va à l'opposé des principes et valeurs du communisme et au-delà de la gauche.

1. Les élus de la ville ont rendu leur carte ou ne sont que des communistes de papier :
Qu'il me suffise de vous rappeler deux exemples :
1. M. Patrick BRAOUEZEC a rendu sa carte en mars 2010 pour rejoindre la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), après avoir en réalité abandonné toute loyauté aux valeurs communistes depuis les années 1990 ;
2. Dans un reportage diffusé sur M6 en mars 2010, on pouvait voir M. Stéphane PEU, adjoint au maire en charge de l'urbanisme, plaisanter avec M. Francis DUBRAC, nouveau président du MEDEF 93 Ouest et patron de l'entreprise dionysienne éponyme, et s'empiffrer de petits fours dans une loge du Stade de France : le premier demandant au second s'il était toujours capitaliste et le second s'enquérant de l'appartenance au communisme du premier...

2. Les élus de la ville ont permis l'avènement de la société duale :
J'ai rencontré dans ma vie suffisamment de personnes appartenant ou ayant appartenu au PCF pour retenir, notamment de leurs idées et combats, cette opposition aux résultats des politiques économiques imposées aux pays en voie de développement et aboutissant à la corruption des élites, à l'absence de redistribution des richesses, aux inégalités sociales, à la ségrégation socio-spatiale entre d'un côté les dirigeants et des expatriés et de l'autre le peuple. Or, le tour de force du développement de la "Petite Défense" dans le sud de notre commune, à La Plaine Saint-Denis, promu par cette municipalité gauche de gauche est d'avoir reproduit ici, en Seine-Saint-Denis, ce modèle de développement fondé sur l'inégalité et combattu par les communistes.
Je le dis et je le redis : un fossé Nord-Sud en voie d'élargissement traverse notre ville au niveau de l'A86, modelée par ce développement promu par Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants : celui de la mondialisation financière, du dumping social et du gaspillage énergétique. Ce modèle est la conséquence de décisions prises au sud de notre ville et auxquelles nos élus participent. Patrick BROUAEZEC et ses lieutenants ne se disent de gauche qu'une fois au nord de l'A86.

3. L'abandon des classes populaires :
Nos élus locaux ne cessent de parler des classes populaires et celles-ci ne cessent de les bouder aux élections (je vous renvoie d'ores et déjà à un prochain billet que je prépare sur l'abstention). L'abstention témoigne de l'existence d'un hiatus, qui n'a cependant rien d'étonnant. Que veulent les classes populaires ? Être protégées des injustices et des inégalités... Comment ont répondu ces élus gauche de gauche ou prétendument communistes ? En promouvant la société libérale, qui est par essence duale et inégalitaire, n'offrant pas de travail aux moins qualifiés de nos concitoyens et en refusant aux classes populaires le droit d'être protégé des voyous...

4. Le contrôle des militants et des populations :
Les sections locales du PCF sont noyautés par les clients de ces élus gauche de gauche. Notez que cette pratique existe dans tous les partis de gauche et de droite, même si on pourrait attendre de ceux qui se disent gauche de gauche qu'ils soient exemplaires et n'emploient pas de tels procédés.
Dans son édition du 7 au 13 septembre 2011 (n°882), le JSD nous apprend que Patrick BRAOUEZEC a été désigné candidat aux législatives dans la deuxième circonscription de Seine-Saint-Denis par les militants des sections de Saint-Denis, de Villetaneuse et de Pierrefitte-sur-Seine, avec des taux respectivement de 80,5 %, de 92 % et de 56 %. L'observation de ce plébiscite nous permet de constater qu'à Pierrefitte-sur-Seine, commune passée aux mains du socialiste Michel FOURCADE aux élections municipales de 2008, Patrick BRAOUEZEC a peiné à convaincre pour obtenir cette majorité.
En fait, la perte du contrôle de la municipalité entraîne une érosion de l'influence des hommes politiques locaux. Disons-le plus clairement, sans la maîtrise des financements, emplois et logements procurée par le contrôle d'une mairie, un parti politique est souvent réduit aux seules personnes vraiment motivées par ses valeurs. Or, comme les militants communistes le savent, ils sont confrontés à des personnes aux valeurs bancales, mais soutenant sans discuter nos chers élus, alors qu'eux-mêmes s'interrogent sur les politiques menées dans les communes.
Aux élections cantonales de 2011 sur le canton de Pierrefitte-sur-Seine et Villetaneuse, le candidat socialiste Michel FOURCADE est arrivé en tête au 1er tour avec 35 % des voix contre 28 % au candidat communiste, alors qu'au 1er tour des élections cantonales de 2004, il était distancé par la candidate communiste qui rassemblait 28 % des voix contre 25 %. Pourquoi une telle différence dans un contexte de hausse de l'abstention ? La perte de la municipalité...


Pour conclure, nos élus municipaux gauche de gauche n'ont rien à voir avec le communisme, dont ils ont trahi toutes les valeurs et principes en abandonnant les populations pour se concentrer sur leur propre survie, à l'instar des oligarques russes qui ont privatisé à leur profit les entreprises soviétiques et l'exploitation des ressources naturelles de la Russie. A tous ceux qui comme moi entendent changer le visage de cette ville, je vous dis que notre combat est partagé par des militants du Parti Communiste et que ceux-ci nous rejoindront en 2014 pour donner une nouvelle équipe municipale de gauche aux Dionysiens, pour bâtir la ville qui nous ressemble. Alors, n'utilisez plus le mot "coco", mais celui de "libéral".

samedi 29 octobre 2011

Parce que les jeunes Dionysiens n'ont que l'école pour les aider à s'élever socialement

Dans son bilan des résultats de l'école publié il y a quelques semaines, le Haut Conseil de l'éducation attirait l'attention sur le fait que l'école primaire n'était pas arrivée à faire baisser le nombre de élèves en difficultés entre 2003 et 2009, nombre évalué à environ 40 %.

On ne le rappellera jamais assez, beaucoup de choses se jouent dès l'enfance en matière d'acquisition du langage, de maîtrise de certains fondamentaux et plus généralement de ce "goût pour les études supérieures", que mon maître d'école avait marqué sur mon dossier d'admission en premier cycle.

Or, dans cette optique, une municipalité peut jouer un rôle tout à fait fondamental, puisque les communes ont la charge des écoles maternelles et primaires, à travers la gestion de l'immobilier -entretien, construction des bâtiments- et du personnel non enseignant.

A partir de 2014, quand nous aurons remplacé aux élections municipales nos élus locaux, je vous proposerai d'agir en actionnant plusieurs leviers :


1. Diminuer le nombre d'élèves par classe : 
Cette mesure, très importante pour le bien-être de nos enfants, sera mise en oeuvre en stoppant la folle croissance démographique de notre commune que nos élus gauche de gauche entretiennent à travers ce dogme de la densification qui fait tant de mal à nos jeunes (je vous renvoie à un de mes billets de mars 2011).



2. Renforcer le personnel non enseignant dans les écoles : 
Il est tout à fait essentiel que le personnel enseignant puisse pleinement se consacrer à sa tâche d'enseignement. Les effectifs seront donc augmentés, qu'il s'agisse des ATSEM, présentes dans les classes aux côtés des enseignants, ou des autres personnels qui assurent le bon fonctionnement des écoles : gardien, secrétaire, personnels de ménages, personnels des centres d'accueil...



3. Ouvrir des classes à partir de 2 ans :
Plus tôt les enfants seront scolarisés, mieux ce sera ! Nous ferons donc un intense lobbying auprès du Ministère de l'Education National pour y parvenir. Mais pour être efficace, il faudra mettre fin à la densification, à la "ville intense", ces concepts qui sont chers à nos élus prétendument de gauche et à leurs amis bétonneurs. La course à être la plus grande commune d'Ile-de-France à laquelle nos chers élus locaux se livrent en voulant rattraper Boulogne-Billancourt a effectivement des répercussions désastreuses sur le fait d'ouvrir des classes aux plus petits. Par exemple, à l'école des Gueldres, l'accueil des enfants de deux ans se faisait encore il y a quelques années. Mais voilà, la croissance démographique de Saint-Denis est venue contrariée cette chance pour les plus jeunes des Dionysiens. La classe a été fermée, car il fallait libérer de la place. J'ajoute sur la question des effectifs scolaires, qu'il a fallu attendre plusieurs années pour que la décision soit prise de construire le nouveau groupe scolaire sur la Porte de Paris, dont la construction démarrera à l'automne 2012. 


Pour conclure, je crois qu'il faut rappeler que l'école voulue par Jules Ferry et tous les Républicains, ambitionnait de permettre aux élèves de distinguer ce qui relève des croyances et des connaissances. A travers le terme de "croyances", nous ne distinguons aujourd'hui pas seulement ce qui est religieux, mais aussi ce qui relève du consumérisme ou de la politique. Amis lecteurs, pour que les jeunes de notre ville puissent choisir leur avenir en s'ouvrant des horizons délibérément bouchés par nos élus gauche de gauche, faites le bon choix en 2014.

jeudi 13 octobre 2011

Un nouveau collège à Saint-Denis : l'institut privé Saint-Vincent-de-Paul

Le 5 septembre dernier, jour de la rentrée 2011, des élèves de 6ème ont fait pour la première fois leur rentrée dans un nouveau collège Dionysien : l'institut privé Saint-Vincent-de-Paul.

En effet, cet établissement privé n'offrait pas de possibilité d'accueil en collège à ses élèves de CM2. C'est désormais chose faite. Saint-Vincent-de-Paul a donc ouvert une classe de sixième, puis ouvrira une classe de cinquième l'an prochain, puis de quatrième et enfin de troisième. En septembre 2014, l'établissement proposera alors un cycle complet allant de la Petite Section de Maternelle jusqu'à la classe de troisième du collège. 

Pour mémoire, l'offre de formation de Saint-Vincent-de-Paul s'articulait autour de deux types de cursus : des classes de maternelles et de primaires et des enseignements professionnels de niveau V (exemple CAP) et IV (exemple Bac professionnel). Les sections professionnelles offertes sont les suivantes :
- CAP Employé de vente spécialisé option B
- BEP Carrières sanitaire et sociales
- Bac Pro Bureautique (option comptabilité)
- Bac Pro Bureautique (option secrétariat)
- Bac Pro Commerce
- Bac Pro Services
- Bac Pro Esthétique cosmétique et parfumerie
Noter que l'établissement propose au niveau collège une classe de 4ème aide et soutien, pour aider les élèves en difficulté, et une classe de 3ème avec module de découverte professionnel de 6 heures.

Avec Jean-Baptiste-de-la-Salle, Saint-Denis accueille deux collèges privés, qui s'ajoutent à 8 collèges publics, qui seront bientôt 9 avec la création prévue d'un collège dans le quartier Pleyel, à la lisière entre Saint-Denis et Saint-Ouen.

samedi 8 octobre 2011

Modernisation de la ligne 13 : 5 ans pour moderniser des rames de métro... qui disfonctionnent

Mercredi matin, comme beaucoup d'entre vous, j'ai été retardé sur la ligne 13 par des avaries matériels.

Je ne sais pas si, ce jour-là, ces "avaries matériels" étaient des problèmes sur les rames de métro, sur les rails et sur au centre de commande, mais ce dont je suis certain c'est que les rames de métro de la ligne 13 rencontrent des problèmes techniques de tous ordres.

Pour mémoire, l'une des mesures prises pour moderniser la ligne 13 afin de faire face à l'augmentation du trafic (sic) réside dans la modernisation des rames de métro. Celles-ci sont des MF77 entrées en service à partir de 1979.

Leur modernisation a commencé fin 2006, avec la livraison de la première rame le 29 janvier 2007. Lors de la séance du Comité du 13 mars 2011 de la ligne 13, il a été indiqué que 52 rames sur 66 avaient été modernisées. La modernisation de l'intégralité des rames finira donc début 2012, soit 5 années après le lancement de cette opération, pour un coût de 112 millions d'euros.

Pourtant, malgré la modernisation de ces rames, les problèmes se multiplient : porte qui ne s'ouvre pas ou bien porte qui a du mal à se fermer (j'ai déjà du descendre à Carrefour Pleyel juste après être monté à Porte de Paris), ce qui sert de climatisation en panne, système d'annonce sonore et visuelle des stations en panne, affichage du terminus défaillant... Voilà pour la partie émergée de l'iceberg de la ligne 13.


Je voudrais tout d'abord rappeler qu'initialement, l'ensemble des rames devait être modernisé en l'espace de 2 ans. La défaillance du prestataire a malheureusement fait déraper les délais.

Ensuite, vous rappeler que nous devrons supporter ces rames qui sont déjà dans un triste état pendant 15 ans, sachant que certaines sont déjà rénovées depuis 5 ans. En effet, l'objectif de cette modernisation était de prolonger la durée d'utilisation de ces matériels de 15 ans, ce qui signifie que l'ensemble des rames aura roulé entre 40 et 50 ans quand, peut-être, à l'horizon 2020-2025, ceux qui sont en charge de ce dossier se décideront à voter des budgets et à les engager pour l'acquisition de nouvelles rames.

Enfin, je voudrais vous dire que si l'on avait vraiment voulu apporter un plus à la ligne 13, on aurait remplacé les MF77 de 30 ans d'âge par des MF01, rames modernes qui circulent sur les lignes 2, 5 et bientôt 9 du métro. A cet égard, le STIF a approuvé l'acquisition de 66 de ces métros pour la ligne 9 en début d'année pour un montant de 330 millions d'euros. La différence de coût (entre rénovation des anciennes rames et acquisition de nouvelles rames) ne me semble pas représenter un argument insurmontable si on avait vraiment voulu améliorer le service sur la ligne 13. J'ajoute que ces rames seront livrés en 3 ans...

Pour conclure, nous devons nous rappeler que l'ensemble de nos problèmes sur la ligne 13 viennent fondamentalement de l'absence de décision politique sur le débranchement d'une des deux branches de la partie nord de la ligne (celle allant vers Saint-Denis ou celle se dirigeant vers Asnières-Gennevilliers). Mais souvenons-nous de l'argument qui passe en boucle grâce à nos élus locaux et qui constituerait la réponse miracle à nos tracas : "il faut dédoubler la ligne 13"... Amis lecteurs, dites-moi, est-ce que l'un d'entre vous peut me présenter ce qu'est ce projet de "dédoublement de la ligne 13", avec carte et schéma à l'appui ??? Que savez-vous réellement de ce "dédoublement" ???

J'arrête là, car il est temps d'aller manifester pour la propreté.

mardi 4 octobre 2011

Deux samaritains Dionysiens

Samedi matin, en marchant le long du canal de Saint-Denis pour aller à la Gare avec mon petit garçon, j'ai perdu mon téléphone. Les poches intérieures spéciales portable ne sont pas forcément adaptées à la forme de votre téléphone. Je me suis aperçu de son absence en arrivant à la gare RER Saint-Michel.

Rentré pour le déjeuner, j'ai procédé au verrouillage de la carte SIM.

J'avoue que j'étais bien embêté, car en ce moment  je n'ai pas de chances avec les téléphones ! L'écran de mon smartphone s'est fendu après une chute pendant les vacances et, quand vous n'avez pas la chance d'avoir un I-Phone, n'espérez pas faire réparer votre machine dans une de ces cliniques qui poussent comme des champignons. Comble de bonheur, celui que j'ai racheté sur un site en ligne (j'avais pas vraiment de me lieer pour 2 années supplémentaires à mon fournisseur contre un portable) s'est avéré défectueux et je l'ai renvoyé prestement au vendeur qui doit l'envoyer en réparation au constructeur !

De fait, le vieux Sagem de quatre ans d'âge me rend bien des services en ce moment, malgré ses limites intrinsèques. Sa perte me posait donc un sacré problème, car je me voyais à nouveau obligé de racheter un portable, cette fois-ci basique, le temps d'attendre le retour de réparation du smartphone.

Mais un miracle est survenu. Dimanche, un coup de téléphone retenti à mon domicile. Un homme dit avoir trouvé un portable et souhaite le rendre à son propriétaire. Après un rapide échange, il apparaît que c'est bien mon portable égaré et nous convenons de nous retrouver au café des sports près de la Gare.

Nous nous sommes donc rejoints lundi soir à l'endroit désigné, malgré mon retard pour cause d'alerte à la bombe bloquant la ligne 13 autour de 18 heures. Pendant 15 minutes autour d'un verre, j'ai donc fais la connaissance de deux samaritains Dionysiens.

Cette histoire est, je le pense, une belle leçon d'humanité. Rien n'obligeait ces hommes à rechercher le propriétaire de ce matériel. Ils auraient pu le jeter, le laisser où il était tombé ou bien le garder. Tout cela aurait été plus simple, tellement plus simple ! Mais ils ne l'ont pas fait !

Je voudrais donc dire encore une fois merci à Fido et Kocabey (en espérant ne pas me tromper dans l'orthographe de leurs prénoms!!!).

dimanche 25 septembre 2011

A Saint-Denis : la municipalité gauche de gauche dispose d'un lieu pouvant accueillir les Roms

La lecture de l'article intitulé "Nouvelle adresse pour les Roms du passage Dupont" et publié dans le JSD n°882 du 7-13 septembre 2011 est une nouvelle fois révélatrice du peu de cas que nos élus font des Roms, si ce n'est dans l'instrumentalisation de leur souffrance.

En juin dernier, je vous révélais les véritables raisons qui avaient présidé à la destruction du camp du Hanul : les appétits des spéculateurs immobiliers alimentés par nos élus. En août, je vous dévoilais l'instrumentalisation politique de la détresse des Roms orchestrée par une municipalité gauche de gauche contre... la gauche.

Aujourd'hui, je voudrais vous faire part d'un site qui pourrait les accueillir afin de mettre fin à cette errance.

Les Roms ont été installés le long de l'avenue de la République, près du Fort de la Briche, où sont stationnés les pompiers de Paris qui interviennent dans notre ville.

Après avoir laissé ces malheureux démunis de tout se débrouiller seuls, y compris à travers des actes répréhensibles qui ont provoqué l'exaspération des riverains, y compris de gauche (mais c'était le but de nos élus qui, seuls, décernent les brevets de gauche), nous apprenons que "la Ville de Saint-Denis n'est pas prête à renier ses engagements". On se demande bien lesquels ?

Nos élus considèrent donc qu'ils honorent leurs engagements en chassant les Roms de La Plaine et en les installant sur un terrain potentiellement dangereux.

En effet, une station d'alimentation électrique du réseau ferroviaire avec une ligne à haute tension jouxte le terrain. Il faut donc comprendre que des enfants jouent à quelques mètres de champs électromagnétiques très puissants, alors même que la corrélation entre les rayonnements et l'augmentation des cas de leucémies chez des enfants a été mise en évidence dans une étude publiée en 2005 au Royaume-Uni par le Groupe de recherche sur le cancer infantile de l'Université d'Oxford. L'article du JSD nous apprend que "48 enfants d'âge scolaire, dont 33 en primaire" sont présents ; j'ai envie de rajouter : combien de femmes enceintes ?

Un peu partout en France, des citoyens et des associations s'engagent contre les projets de ligne à haute tension ou contre les lignes existantes en raison de leurs effets sur les hommes (maux de tête, fatigue, cancer...) et les animaux (nombre d'éleveurs constatent empiriquement des taux de mortalité anormalement élevés et des problèmes divers : baisse de la traite pour des laitières, stress...).

Ici, à Saint-Denis, où la municipalité est pourtant composée d'élus qui se disent gauche de gauche, les Roms n'ont pas droit à tant de sollicitudes. J'entends déjà ces élus nous lancer avec cynisme qu'il n'y a pas de règles interdisant de vivre sous des lignes à haute tension : comprenez c'est la faute du Gouvernement. C'est commode, car s'ils étaient réellement porteurs d'une quelconque alternative sociale et écologique en tant qu'élus plus à gauche que tous les autres, ils auraient appliqué le principe de précaution...

Mais s'ils ne l'ont pas fait, c'est qu'une fois encore ils ont instrumentalisé les Roms afin de prendre en otage les électeurs de gauche.

Jusqu'à présent, la municipalité nous envoyait le message suivant : si vous n'êtes pas d'accord avec notre gestion des Roms, c'est que vous n'êtes pas de gauche. C'est une méthode simple pour chasser de la commune les électeurs de gauche qui ne se reconnaissent pas, ou ne comprennent tout simplement pas, la gestion municipale une fois passés les premiers enthousiasmes de l'implantation à Saint-Denis. Cette fois-ci, elle se pose en rassembleur de la Gauche contre la Droite. Haro contre l'ennemi commun ! Après avoir jeté l'anathème contre tous ceux de gauche qui ne leur étaient pas favorables, voilà que nos élus nous enrôlent de force contre la Droite, avec l'objectif inavoué de nous disqualifier de notre appartenance à la gauche si nous n'épousons pas une fois encore leur choix politique.

C'est donc au nom de cette stratégie politique que la municipalité a délibérément installé les Roms sur ce terrain qui a la particularité d'être à cheval sur les communes de Saint-Denis et d'Epinay-sur-Seine. L'objectif des élus était de susciter l'opposition du maire centre-droit d'Epinay-sur-Seine, Hervé CHEVREAU, et du Préfet, Christian LAMBERT, nommé par le Président de la République, qui ont inévitablement demandé l'expulsion des Roms.


Que le Gouvernement actuel mène une politique à base d'expulsions qui ne règle en rien la situation des Roms est une évidence. Dénoncer cette politique est une nécessité si l'on veut un jour véritablement trouver des solutions. Néanmoins, je donne quitus au Préfet pour vouloir évacuer ce terrain. Au-delà de l'appartenance politique ou de toute idéologie, un élu local responsable n'aurait jamais du envisager un instant de mettre en situation de danger les Roms et leurs enfants en les installant sur ce terrain.

Qui plus est, un élu dionysien responsable n'aurait pas dû exploiter la situation pour de basses manoeuvres politiques indignes d'élus de gauche, mais formuler une véritable proposition en employant un terrain qui est tout désigné : l'Auberge de Saint-Denis.

Je vous disais en préambule qu'il existait un terrain vraiment adapté pour accueillir ces malheureux. Plus précisément, il s'agit de l'Auberge de Saint-Denis, qui est une structure de la Ville située dans le nord de la commune, Place du Général Leclerc, à l'angle de l'avenue du Colonel Fabien et de l'avenue Roger Sémat. L'auberge de Saint-Denis dispose d'un manoir du XIXe siècle aménagé pour recevoir jusqu'à une cinquantaine de personnes et d'un parc très joli. La Ville loue le lieu notamment à des scolaires venant visiter Paris.

Vue de l'Auberge de Saint-Denis depuis l'avenue Roger Sémat.

Une vue du jardin depuis l'avenue Roger Sémat.

La grille d'entrée située sur l'avenue du Colonel Fabien.

Disons-le franchement, l'occupation est plutôt faible. Par ailleurs, qu'on ne nous dise pas qu'il n'existe que cette auberge sur toute la région parisienne et que, sans elle, de nombreux enfants n'auront plus de vacances... Les trémolos dans la voix, çà ne prend pas ! Surtout quand ils viennent de gens qui exposent à des risques de cancer des enfants. De telles structures sont nombreuses en région parisienne, une de plus ou de moins ne changera rien.

Pour conclure, rappelons que plusieurs rencontres ont déjà eu lieu entre la Ville, la Préfecture, Réseau Ferré de France et la SNCF. Si nos élus locaux ne sont pas capables de faire eux-mêmes cette proposition, je suggère au Préfet de mettre la municipalité face à ses responsabilités. Il en tant d'en finir avec l'instrumentalisation de la misère.

samedi 10 septembre 2011

Saint-Denis : la liberté syndicale jetée aux poubelles par la municipalité gauche de gauche, le cas de la rue jean mace dans le quartier Bel Air

Saint-Denis est une commune très vaste, mais fragmentée. En la parcourant, on découvre de nombreux quartiers attachants dont on se dit qu'il ne faudrait pas grand chose pour les rendre très plaisants.

Dans mes pérégrinations dionysiennes, j'ai donc photographié en juin 2009 la stèle ci-dessous.


Vue la date, elle a probablement été érigée pour commémorer la loi Waldeck-Rousseau du 21 mars 1884 qui a autorisé la création des syndicats, la classe ouvrière trouvant enfin satisfaction à cette exigence.

Lorsque j'ai pris cette photo, la stèle était déjà en mauvais état. Vous pouvez observer qu'elle n'est plus droite sur son socle. Qui plus est, elle servait de décharge. On devine les poubelles qui l'entourent.

Alors, je vous rassure la situation a profondément évolué ! Voici des photos prises ce matin, samedi 10 novembre 2011 :

NB : la rue jean Macé, située dans le quartier Bel Air, forme une placette à son intersection avec la rue Taittinger et l'avenue Leroy des Barres, où je me tiens pour prendre la photo. Le talus arboré est celui de l'Autoroute A1. 


En lieu et place de la stèle, dont on devine encore l'encuvement, la municipalité a planté un arbre !!!! Avouons que nos élus ne manquent pas d'humour...

Franchement, la gestion urbaine, environnementale et sociale de ces élus qui se prétendent plus à gauche que les autres (et nous donnent des leçons qui plus est !) est lamentable.

Les habitants avec lesquels je me suis entretenu m'ont confirmé que la municipalité avait emporté la stèle, mais ignoraient son devenir. J'imagine que les élus locaux en charge du quartier ont averti les quelques riverains présents aux réunions des démarches-quartiers Bel Air-Franc Moisin de la réalisation de ce superbe aménagement, témoignage grandeur nature de leur pensée urbaine. Enfin, espérons.

Amis lecteurs, comment un élu local, dont les convictions de progrès social et écologique sont sincères, aurait pu remédier à la situation ?

Tout d'abord, il se serait engagé à faire revenir la stèle. Dans le cas présent et vue la chape de béton coulée, pas besoin d'être devin pour comprendre qu'ils ne l'ont pas envisagé.

Ensuite, vue la problématique décharge et parking sauvages, on aurait complètement réaménagé les lieux en plantant en pleine terre des arbres et des fleurs et en délimitant un emplacement précis pour installer les containers à poubelles et d'autres emplacements pour les voitures.

Enfin, on ferait passer régulièrement les services municipaux pour (c'est simple, mais apparemment il faut l'expliquer aux élus, incroyable !) : nettoyer les rues, enlever les épaves de voiture, entretenir les espaces verts, verbaliser les contrevenants aux arrêtés de stationnement ou de dépôts d'ordures...

Bref, il aurait fallu faire le travail d'un élu local honnête, non démagogue et surtout qui aime avec sincérité sa ville. Être authentiquement de gauche en somme. Les habitants qui habitent le quartier Bel Air sont des gens très modestes et qui ont déjà fort à faire avec les problèmes sociaux et d'emploi pour qu'il soit inutile de leur imposer un espace public sale et désorganisé, sauf à vouloir les enfoncer davantage.

Mais à l'évidence, améliorer la vie de leurs concitoyens n'est pas la préoccupation de ceux qui ont tous les pouvoirs à la Mairie. Ils gèrent l'espace public comme ils gèrent le personnel municipal et des établissements publics qu'ils dirigent, c'est-à-dire très mal.

dimanche 4 septembre 2011

La Voie Royale : le semi-marathon de Saint-Denis

L'association Saint-Denis Emotion organise un semi-marathon sur notre commune : la Voie Royale.

Cette épreuve existe depuis 1994 et son parcours a la particularité de traverser le Stade de France.

Cette année, l'épreuve aura lieu le dimanche 16 octobre.

Votre aimable serviteur va y participer et je vous invite à vous inscrire sur le site Internet avant le 15 septembre, afin de payer un peu moins cher (15 euros contre 20 euros par la suite). 

Et pour tous ceux qui veulent se faire plaisir sans souffrir, vous pourrez vous inscrire à un parcours de 10 kilomètres. Les plus jeunes ont également un parcours adapté de 5 kilomètres. Ces deux épreuves traversent également le Stade de France.

Pour ma part, je vais m'inscrire et quant à mes performances... Hé bien, pour sa première participation, votre aimable serviteur s'est "pris le mur" il y a deux ans, terminant le trajet sur les rotules. Prudent, il a couru à petite vitesse l'année dernière, terminant en 2h15. Cette année, il est plus ambitieux ! Objectif : 2 heures.

En clair, si vous courrez pour le plaisir et si vous voulez également faire plaisir à vos enfants en ramenant une belle médaille (transformée en pendentif ou trophée extraordinaire par l'imagination fertile d'un petit garçon !), je vous invite à y participer. 

vendredi 26 août 2011

Senatoriales 2011 : qui sont les grands électeurs à Saint-Denis ?

Le 25 septembre prochain, quelques privilégiés vont voter à Saint-Denis. Ce jour-là se déroulent les élections sénatoriales qui verront l'élection de 170 sénateurs par 71 890 grands électeurs.

Alors une question, dont on se surprend à la poser quand on vit dans une démocratie : mais qui sont ces grands électeurs ? Qui sont ces personnes qui disposent d'un droit de vote refusé à plus de 65 millions de Français ? Comment ont-elles été choisies ?

Ces grands électeurs se répartissent en deux catégories :
1. Les élus, c'est-à-dire toutes les personnes possédant un mandat électoral (conseiller municipal, maire-adjoint, conseiller général, conseiller régional, député).
2. Les délégués supplémentaires, c'est-à-dire des personnes choisies par les conseillers municipaux.

Pour être exact, il faut préciser que seules les communes dont la population est supérieure à 30 000 habitants vont élire des délégués supplémentaires (à raison d'un par tranche de 1 000 habitants supplémentaires) et que dans les communes à la population moindre, seule une partie des élus municipaux votent.

La désignation de ces grands électeurs a donc fait l'objet d'un vote dans toutes les mairies de France comprises dans des circonscriptions renouvelables le 17 juin dernier. Saint-Denis n'a pas dérogé à cette règle, ainsi que l'a rapporté le JSD.

Or la désignation des délégués supplémentaires alimente les critiques depuis de nombreuses années. En effet, ces modalités ne sont pas vraiment ce que l'on attend d'une démocratie. En outre, le plus souvent, les élus municipaux cooptent des affidés afin de s'assurer de leur docilité au moment du vote. Les délégués supplémentaires s'avèrent le plus souvent être les pantins soumis des élus qui les ont faits.

Alors, comme personne d'autre ne se décide à le faire et que j'étais resté sur ma faim en voyant le JSD se contenter de mettre la répartition de ces délégués par groupe politique (pour mémoire : 3 pour l'UMP, 1 pour le MRC, 4 pour le Modem, 12 pour le PS, 7 pour EELV et 46 pour le FG), je vais m'y coller.

Voici la copie des listes nominatives des grands électeurs de Saint-Denis, vous trouverez successivement les élus municipaux, ces happy few que sont les délégués supplémentaires et des suppléants pour le cas où une des personnes précédentes ne pourrait pas voter. Vous noterez que les conseillers généraux, régionaux et notre député n'y figurent pas, mais je vous rassure, ils votent.



A la différence de ces élus locaux qui revendiquent des valeurs de gauche qu'ils bafouent, je propose, à titre d'engagement électoral pour les municipales de 2014, d'instaurer les règles suivantes pour démocratiser de telles élections, sortir du copinage et des manoeuvres politiques dont nos chers élus sont friands et renouveler ce corps électoral étriqué et consanguin : 
 - pas d'employés de Plaine Commune, de la municipalité de Saint-Denis ou de l'hôpital parmi les délégués supplémentaires,
- pas de membres de sa famille parmi les délégués supplémentaires,
- pas d'anciens élus à la municipalité parmi les délégués supplémentaires,
- pas de militants du parti.

Des propositions de gauche tout simplement !

vendredi 19 août 2011

Les Roms : comment les élus gauche de gauche de Saint-Denis exploitent politiquement la détresse d'une population persécutée

Le quotidien L'Humanité a publié le 17 août une interview de Florence HAYE, adjointe au maire de Saint-Denis, sur la situation des Roms qui habitent notre territoire.

La phrase prononcée par Florence HAYE qui sert de titre à cet article est une véritable négation des valeurs de gauche : "La mairie de Saint-Denis ne peut pas à elle seule résoudre le problème".

En accueillant les premières populations Roms il y a plusieurs années, ces élus locaux, qui revendiquent le fait d'être plus à gauche que les autres, ont implicitement accepté une responsabilité : celle d'accueillir et d'être solidaire de ces populations.

Pour tous ceux qui sont durs d'oreille, je rappelle que le racisme contre les Roms fait rage en Europe de l'Est et qu'ils sont chassés par la violence, sinon par l'exclusion sociale. La renaissance des mouvements néo-nazis n'est pas étrangère à cette situation.

Malheureusement, plutôt que soulager la détresse des Roms, ces prétendus hommes de gauche ont renié les valeurs dans lesquelles ils se drapent. L'action de la mairie a été réduite au minimum : eau, scolarisation (qui est de toute manière obligatoire)... A l'inverse, l'exploitation médiatique et politique a été maximale : Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants n'ont cessé d'être présents dans les médias (ou à l'Assemblée pour notre député) pour afficher un soutien aux Roms, ce qui leur a permis de dérouler les grandes lignes de l'idéologie qu'ils nous assènent en permanence pour tous les problèmes de Saint-Denis : la commune fait face seule, elle est abandonnée de l'Etat qui mène une politique raciste d'expulsion.

On touche là aux deux objectifs politiques poursuivis par ces élus gauche de gauche :

1. S'autoproclamer comme la vraie gauche,

2. Stigmatiser les Dionysiens de gauche qui parleraient négativement de ce sujet.

Nos élus locaux ont réussi le tour de force de discréditer tous ceux qui se plaindraient des Roms ou de l'action (plutôt l'inaction) de nos élus à leur égard. Leur objectif est de mettre mal à l'aise les Dionysiens, en particulier ceux de gauche (qui forment 80 % des votants d'ailleurs) qui se retournent contre leur inaction, en qualifiant toute critique de droite, voire d'extrême-droite.

Vous souvenez-vous de ces affiches attaquant la liste PS aux élections municipales de 2008, en figurant une rose courbée : "la gauche qui penche à droite" ? L'explication avancée par notre député dans une interview au JSD (n°865 du 23-29 mars 2011) pour justifier son maintien en politique conforte également cette analyse :

"Patrick Braouezec : Un élément important de ma décision concerne la défense de causes que nous ne sommes pas nombreux à défendre à l’Assemblée. L’une des spécificités de mon rôle de député est d’intervenir en faveur de ceux qui vivent des formes de marginalisation: les sans-papiers, les sans logis, les sans travail, les sans État comme les Palestiniens… Mais aussi pour tous ceux qui ont du mal à vivre de leur travail et de tous les démocrates qui souhaitent transformer la société. J’espère pouvoir continuer de porter leurs voix, celles du rassemblement à gauche et du refus de la droitisation de la société."
Quand votre victoire dans les urnes est le reflet d'un corps social en souffrance qui n'attend rien de vos actions qu'il sait inefficaces, votre légitimité se construit sur une violence idéologique qui consiste à discriminer les gens de gauche. Le malaise produit se répercute dans le discours de beaucoup de ceux qui se lassent de la présence des Roms et le disent (il est en effet naïf de croire que des gens complètement démunis n'en sont pas réduits à commettre des vols de métaux par exemple), nous sommes de gauche se défendent-ils. Et ils le sont effectivement, mais pas pour nos élus qui décernent les brevets.

Les victimes de cette stratégie de nos chers élus sont :
- la gauche, qui voit de nombreuses personnes de gauche quitter Saint-Denis, écœurées des pratiques de ces élus locaux. Patrick BRAOUEZEC construit le rassemblement de la gauche par la soustraction.
- les Roms, dont la misère s'accroît et qui se voit refuser un véritable plan d'actions pour les aider. En 2014,  quand nous aurons remplacé cette municipalité, nous mettrons en place un dispositif d'accueil efficace et humain au profit des Roms. Nos élus, qui estiment faire tellement pour cette population, se satisfont de mettre seulement à disposition un point d'eau à des populations survivant dans des bidonvilles boueux...

Pour conclure, je voudrais faire deux commentaires.

En ce qui concerne les 4 millions d'euros pour bâtir des habitations au profit des Roms. Rassurez-vous, ils ont toujours été virtuels. Depuis le départ, la municipalité a compté sur l'impécuniosité de l'Etat pour faire avorter le projet. Mais si les élus le souhaitent vraiment, ils peuvent toujours financer seuls l'opération. Ils en ont les moyens, mais pourquoi dépenser autant d'argent dans une question qui n'est qu'un instrument de manœuvres politiques ? 

Enfin pour mémoire, n'oubliez pas que nos élus locaux, qui s'émeuvent du fait que les plus modestes soient chassés toujours plus loin, n'ont pas dépassé le stade du discours sur la chasse aux Roms dans les pays de l'Est. En 2014, je m'engage à ce que la ville de Saint-Denis se tourne vers la Cour de Justice des Communautés Européennes pour lutter contre les pays d'Europe de l'Est qui pratiquent une forme de racisme institutionnelle à l'égard des Roms. Par ailleurs, vous noterez que Mme Florence HAYE envisage à son tour de chasser les Roms plus au nord, c'est-à-dire loin des futurs immeubles de bureaux de La Plaine d'où ils ont été délogés par les ambitions immobilières des élus gauche de gauche associés aux puissances de la mondialisation financière. Je vous renvoie à mon précédent billet sur le camp du Hanul.

vendredi 29 juillet 2011

Les armes, un fléau pour nos jeunes gens

Tous les spécialistes (criminologues, sociologues...) vous le confirmeront : la possession d'une arme ou d'un objet pouvant servir d'arme est un facteur favorisant le passage à l'acte. En clair et pour parler le plus simplement du monde, un individu sera d'autant plus tenté de frapper et de voler qu'il possèdera une arme.

Pour information, voici la classification des armes telle que prévue par la loi (décret modifié du 6 mai 1995 n°95-589). Elles sont regroupées en 8 catégories :

- 1ère catégorie : Armes à feu et leurs munitions conçues pour ou destinées à la guerre terrestre, navale ou aérienne ;
- 2e catégorie : Matériels destinés à porter ou à utiliser au combat les armes à feu ;
- 3e catégorie : Matériels de protection contre les gaz de combat et produits destinés à la guerre chimique ou incendiaire : matériels complets, isolants ou filtrants, ainsi que leurs éléments constitutifs suivants : masques, dispositifs filtrants, vêtements spéciaux ;
- 4e catégorie : Armes à feu dites de défense et leurs munitions dont l'acquisition et la détention sont soumises à autorisation ;
- 5e catégorie : Armes de chasse et leurs munitions ;
- 6e catégorie : Armes blanches ;
- 7e catégorie : Armes de tir, de foire ou de salon et leurs munitions ;
- 8e catégorie : Armes et munitions historiques et de collection.

Inutile de préciser que l'acquisition et la détention des armes relevant des 4 premières catégories sont interdites, sauf exception. Pour les 4 dernières catégories, sachez qu'aucun mineur de moins de 16 ans n'est pas autorisé en a détenir et ceux de 16 à 18 ans doivent disposer de l'autorisation du représentant légal et d'un permis de chasse ou d'une licence de tir. Ces exigences sont également valables pour les adultes, sauf dans le cas des armes de 7e et 8e catégorie.

Bref, nos enfants devraient a priori être protégés de ce fléau, mais force est de constater qu'il n'en est rien et que nombreux sont nos jeunes qui possèdent une arme blanche (couteau, poings américains...), voire des pistolets, qui se révèlent souvent être des répliques.

En effet, dans les années 90, des répliques d'armes de guerre (pistolets, mais aussi fusils d'assaut, mitrailleuses !?!) ont fait leur apparition, suscitant à juste titre la réaction du législateur. Ces armes tirent de petites billes de plastique avec une portée de plusieurs dizaines de mètres (pour les plus puissantes jusqu'à une cinquantaine de mètres). Ce qu'il faut comprendre, c'est que ces armes représentent un vrai danger à courte portée, et ce d'autant que certaines peuvent tirer en rafales et causer de graves blessures sur le corps, notamment les parties les plus sensibles (visages...). Classés en 7e catégorie, des personnes majeurs peuvent donc les acquérir très facilement.

Alors disons-le, quand je vois une boîte d'un de ces pistolets par terre en faisant mon jogging (rue Jesse Owens fin 2010) ou un camelot du marché en vendre sur le marché de Saint-Denis (dimanche dernier, le 24 juillet sur un stand place Victor Hugo), je suis consterné.

Aussi, je voudrai tirer un coup de chapeau aux forces de l'ordre qui agissent avec efficacité pour lutter contre ce fléau. Le 12 juillet dernier, la police a saisi une partie des armes d'une des deux armureries situées sur le marché des Puces à Saint-Ouen. Le jugement du tribunal administratif retirant l'autorisation de vendre des armes soulignait que "les conditions mêmes de l'exploitation du commerce sont à l'origine de troubles répétés à l'ordre et à la sécurité publics". Sincèrement, je pense que les conditions les plus rigoureuses devraient entourer ce type de commerce et je suis même favorable à leur interdiction. Quel parent sain d'esprit pourrait justifier que son enfant veuille s'acheter ou possède un cran d'arrêt ?

Cependant, je pense qu'au-delà même de la détention d'armes à feux, il faut également s'attaquer à tout ce qui conduit à inciter à leur emploi.

Alors, je ne vous ferai pas la critique des jeux vidéos, maintes fois entendues et en réalité sur lesquels les données ne permettent pas de conclure de façon définitive et certaine à un impact. A titre personnel, j'ai la conviction que les jeux qui nécessitent, non des manettes, mais des armes reliées à la console n'aident pas à rendre pacifique les enfants.

Non, c'est l'ardeur guerrière qui touche une partie de notre jeunesse qui m'inquiète et, à cet égard, j'avais été très étonné de découvrir la sympathie pour la chose militaire de nos élus locaux. Le Journal de Saint-Denis avait en effet pondu un article sur le bureau de recrutement de Saint-Denis, cinquième plus important recruteur (lejsd n°818 du 10 au 16 février 2010). A mon grand étonnement, alors que je m'attendais à un article différemment rédigé par un journal complètement financé par des élus locaux qui se disent plus à gauche que tous les autres, il n'y avait pas une interrogation, pas une critique ou une nuance de la chose militaire dans cet article.

En même temps, comme ces élus flirtent avec les responsables de la mondialisation financière pour dresser leurs tours de bureaux et se servent des Roms pour faire de la communication avant de les laisser dans la misère, ce n'est donc pas étonnant qu'ils bafouent les idées qu'ils prétendent défendre et se moquent des électeurs de gauche.

Dans la formation au maniement des armes de nombreux jeunes hommes et dans leur retour chez eux après emploi dans des pays exotiques, la grande victime est la paix. Quel avenir pour des hommes qui savent manier un fusil d'assaut AK-47 ? Combien ont-ils une réelle formation leur permettant de se réinsérer (trouver un emploi, s'installer dans son propre logement, fonder une famille) ? Et finalement, est-il étonnant de voir certains "soldats perdus" recrutés par les trafiquants qui veulent faire régner leur loi...

Je suis très favorable à une action civique orientée, dès le plus jeune âge, sur des valeurs défendant la tolérance, la paix, la compréhension de l'autre. Dans la conception de l'action municipale qui est la mienne, celle-ci doit jouer un rôle moteur, exemplaire même, vis-à-vis de ses jeunes administrés. Je compte bien, à partir de 2014, mener une politique plus en phase avec les vraies valeurs de la gauche en ce domaine.

dimanche 24 juillet 2011

Quelques stations de plus pour le T1 et le T3

Au cours de son Conseil d'administration du 6 juillet dernier, le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF), qui est l'Autorité Organisatrice des Transports de notre région, a approuvé le prolongement du T3 jusqu'à la Porte d'Asnières, après la consultation publique organisée en janvier-février 2011, et a approuvé le principe du prolongement du T1 à l'Ouest dans les Hauts-de-Seine, prévoyant d'organiser un début public à l'automne 2011.

. Prolongement du T1 :

Au moment où j'écris ces lignes, des travaux sont en cours pour prolonger le T1. Beaucoup d'entre nous ont pu les voir, le terminus du T1 à la gare de Saint-Denis sera dans moins d'un an un souvenir. Ces travaux vont lui permettre de traverser la Seine et plusieurs communes du nord des Hauts-de-Seine. En 2012, le terminus sera Asnières-Genevilliers à l'emplacement de la station Les Courtilles du métro 13 (branche Asnières-Gennevilliers).

La décision prise au début de ce mois vise à prolonger encore plus au sud le tramway T1. Partant de la station Les Courtilles, le tramway poursuivra sa route à travers les Hauts-de-Seine pour rejoindre le tramway T2. En effet, ce tramway qui, jusqu'à présent, s'arrête à La Défense, va être poursuivi au nord-ouest, traversant la Seine pour arriver à Bezons dans le Val d'Oise en 2013.

Les tramways T1 et T2 pourraient ainsi s'interconnecter à l'horizon 2017 sur la commune de Colombes.

Voici une carte du STIF sur ce prolongement :



. Prolongement du T3 :

Le tramway T3 emprunte le boulevard des Maréchaux au sud de Paris. Actuellement, des travaux sont engagés pour le prolonger de Porte d'Ivry à Porte de la Chapelle. La mise en service de cette extension sera effective d'ici fin 2012.

Le STIF a décidé de continuer l'extension du T3 pour mailler plusieurs lignes de métro supplémentaires : la 4 et la 13. Pour les usagers de la ligne 13, il suffira de descendre aux stations Porte de Saint-Ouen (branche Saint-Denis) et Porte de Clichy (branche Asnières-Gennevilliers) pour retrouver le T3. Le maillage du métro 13 par le tramway T3 représente un moyen supplémentaire de le désaturer. La mise en service de cette extension interviendra au plus tard en 2017. A noter : le volontarisme de la Mairie de Paris dans la mise en service et l'extension actuelle et à venir du tramway qui est un gage de réussite.

Voici une carte du STIF présentant le tracé (et sa variante) qui sera soumis à la concertation publique, à laquelle je vous inviterai à participer :

lundi 18 juillet 2011

Doublons le nombre d'arbres à Saint-Denis !

Connaissez-vous les Composés Organiques Volatils (COV) ? Si ce n'est pas le cas, inquiétez-vous car nous en respirons tous les jours...

Ces molécules sont créées par les activités humaines, principalement le transport (combustion des hydrocarbures) et l'industrie chimique. Elles font mêmes parties intégrantes de produits que nous utilisons tous les jours (n'oubliez jamais de lire la composition des produits que vous achetez !) à titre personnel ou professionnel. Voici les noms de quelques-unes de ces molécules :  tétrahydrofurane, Chlorure de vinyle, benzène, formaldéhyde, dichloroéthane, perchloroéthylène...

Leur toxicité est avérée et elles ont un impact certain, mais mal mesuré, sur notre santé (effets cancérigènes et mutagènes...). Je vous rappelle que les populations les plus vulnérables à leur exposition sont les enfants et les personnes âgées. Par ailleurs, ces molécules sont impliquées dans la formation d'ozone et de gaz à effet de serre, autres phénomènes nuisant gravement à notre santé.

Ces produits sont donc un fléau et les combattre doit être une priorité pour tous.

Pour cela, nous pouvons compter sur Dame Nature. Dans une étude publiée le 21 octobre 2010 dans la revue Science Express, des chercheurs américains ont démontré les capacités absorbantes des plantes à feuilles caduques (feuilles tombant en hiver). Ces capacités étaient connues, mais leur étude a révélé son ampleur.

Si nous entendons souvent parler des arbres comme puits à carbone, nous entendons moins souvent parler de leur importance pour nettoyer notre atmosphère de ces polluants, contre lesquels, il faut bien le dire, nous sommes aujourd'hui désarmés.

Je propose donc de doubler le nombre d'arbres sur le territoire de Saint-Denis entre 2014 et 2020. C'est une mesure facilement réalisable, pour peu que l'on veuille arrêter de bétonner et d'asphalter à tout va sur le vaste territoire de notre commune.

Les arbres ne devraient pas être perçus comme des objets de consommation que l'on remplace au gré des humeurs ou des modes comme bon nombre d'aménageurs et d'élus locaux ont tendance à le considérer. Nos ancêtres, qui ne vivaient pas de l'argent facile de la mondialisation financière, devaient apprendre à tirer partie de leur environnement : qui se souvient aujourd'hui que le hêtre, ce bel arbre de nos forêts, est connu sous le nom de fagus, du grec phagein qui signifie manger. Après nous avoir nourri, peut-être les arbres nous aideront à ne pas succomber à nos créations modernes et modernes.

Amis lecteurs, si nos chers élus locaux incorporent à leur discours la santé grâce aux arbres, vous saurez à quoi à vous en tenir...

dimanche 17 juillet 2011

Plaine Commune Habitat : l'article du Journal de Saint-Denis

Comme moi, vous avez vraisemblablement parcouru l'article du JSD n°881 (7 juillet au 6 septembre 2011) intitulé Plaine Commune Habitat La CGT constate "des cas de harcèlement". Notez que l'auteur de ce papier est le Directeur de la rédaction du JSD : Dominique SANCHEZ.

Mais comme moi, vous n'aviez sans doute pas vu que le JSD, sur son site Internet, a retiré cet article.

On trouve désormais ce commentaire
Notre article intitulé "La CGT constate des cas de harcèlement" n'est désormais plus en ligne. Les commentaires des internautes  prenant une tournure de plus en plus polémique et personnelle, leur modération devenait ingérable.
En conséquence, et afin d'éviter tout débordement diffamatoire, il a été décidé de suspendre cette publication.
Gilles Henique


Avant toute chose, je voudrai remercier "Delphine BIDOLIN" (est-ce vraiment toi ?) pour le travail remarquable qu'elle fait sur son blog saintdenis93. Delphine, il est probable que j'aurai raté ce petit commentaire sur le site du JSD si tu ne l'avais pas signalé (vu la façon dont il est mentionné sur leur site). Un grand merci !

Maintenant quelques remarques pour vous livrer quelques clés de lectures :

1. L'auteur de l'article, Dominique SANCHEZ, est le rédacteur et chef du JSD, mais aussi le rédacteur en chef du magazine de notre communauté d'agglomération : En Commun. Je rappelle que le Directeur de la publication de ce magazine est logiquement le Président de Plaine Commune Patrick BRAOUEZEC.

2. L'auteur du message de retrait, Gilles HENIQUE, est le Directeur de la publication du JSD, mais il est également membre du Conseil d'administration de Plaine Commune Habitat, où il travaille aux côtés du Président de cette Office Public d'Habitat (OPH) : Stéphane PEU, qui est également maire-adjoint de Saint-Denis et Vice-Président de Plaine Commune.

3. Histoire de rire et de détendre l'atmosphère, je vous rappelle que c'est les vacances ! Le Directeur de la publication du JSD devrait demander une rallonge à la municipalité pour financer son hebdomadaire...  Ils n'ont pas assez de moyens pour modérer... voyons... tout au plus quelques dizaines de messages d'environ 200 signes.
Mais un conseil, plutôt que de l'argent, apprenez à modérer les commentaires : une charte de modération claire et lisible vous aurait évité de retirer cet article en arguant de débordements dans les commentaires. Si cet article était un piège, vous êtes tombé dedans.

lundi 27 juin 2011

Dans l'aménagement de la ZAC du Landy-Pleyel et l'implantation de SFR, les Roms du Hanul n'avaient pas leur place... et les usagers de la ligne 13 n'ont plus

Amis lecteurs, je voudrai soulever avec vous une question de concordance des temps.

Le 6 juillet 2010, les Roms du camp du Hanul étaient expulsés. Début octobre 2010, SFR annonçait sa décision de s'implanter à Saint-Denis.

Personne ne s'est étonné de la possibilité d'une corrélation entre ces deux évènements et pourtant... Il existe en effet deux points commun qui relient ces évènements distants de seulement 3 mois :

1. Tous deux concernent la ZAC du Landy-Pleyel.
SFR va s'implanter le long de l'A86, là où se situe actuellement la rue des fruitiers. Les Roms s'étaient installés dans la partie de la rue des fruitiers située sous l'A86 et le long des voies ferrés.

2. Ils sont la conséquence de la mondialisation et de ses désordres économiques et sociaux.
SFR s'implante à Saint-Denis pour faire des économies (réduction des dépenses immobilières et réorganisation des effectifs). Quelque soit la qualité des bâtiments construits, il y a toujours un hiatus entre l'employeur et ses salariés. Le premier voulant réduire ses coûts et les seconds voulant des conditions de travail de qualité. Parmi celles-ci figurent notamment le cadre de vie, les salariés désirant se retrouver dans des endroits animés, comme l'est le centre parisien, et non dans des banlieues monofonctionnelles.
A titre d'exemple, des collègues récemment rapatriés d'Issy-les-Moulineaux vers Paris faisaient ouvertement part de leur soulagement à quitter des quartiers de bureaux semblables à ceux pour lesquels nos chers élus locaux ont vendus aux promoteurs et investisseurs.
Petit détail : la spécificité de Plaine Commune et Saint-Denis réside dans le fait que nos élus locaux imposent leur vus architecturales et urbanistiques aux promoteurs et investisseurs. Il sont donc bien responsables de ce qui sort de terre.
Quant aux malheureux Roms, population marginalisée des pays d'Europe central et oriental, ils sont discriminés et chassés par des gouvernements xénophobes dans l'indifférence la plus complète de l'Union Européenne (les budgets consacrés à ces populations n'ont d'ailleurs jamais été consommés, si ce n'est peut-être pour payer des experts ou consultants grassement rémunérés pour se donner bonne conscience).

Revenons maintenant sur cette Zone d'Aménagement Concertée (ZAC) du Landy-Pleyel, dont l'aménagement a été décidé dans une instance très démocratique où règne les connivences, les arrangements, les cécités et les compromissions idéologiques, j'ai nommé Plaine Commune.

55 conseillers communautaires sont en effet désignés par les conseillers municipaux des 8 villes composant la Communauté d'agglomération. Le Président est Patrick BRAOUEZEC, député de la 2ème circonscription s'étendant sur le nord de Saint-Denis, sur Villetaneuse et sur Pierrefitte-sur-Seine. Il préside également Plaine Commune Développement, la société d'aménagement mixte, qui est maîtrise d'ouvrage sur l'aménagement de la ZAC. Bref, c'est gens là n'ignorent rien des choix qui ont été faits.

La ZAC du Landy-Pleyel est située entre l'A86 au Nord, l'A1 à l'Est, les immeubles de bureaux déjà construits autour de l'avenue François Mitterrand et qui accueillent Arcelor, Generali et d'autres au Sud, et les voies ferrés à l'Ouest.

Voici quelques photos pour situer les lieux :

Figure 1 (orientation Nord) : partie Ouest de la ZAC le long des voies ferrés (photo prise de la gare RER D Stade-de-France Saint-Denis, qui deviendra dans une dizaine d'année Saint-Denis Pleyel, futur terminus de la ligne 14 et du métro venant de l'Est de la Seine-Saint-Denis et arrêt du métro reliant La Défense à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle), le camp du Hanul se situait droit devant, légèrement sur la droite, à la croisée de l'autoroute, matéralisée par le pont, et des voies ferrées

Figure 2 (orientation Est) : partie nord de la ZAC le long de l'A86 (à gauche le long des lampadaires), les immeubles s'élèveront à l'emplacement exact de ce chemin

Figure 3 (orientation Sud-Est) : partie Est de la ZAC avec la N1 au premier plan et l'A1 où vous voyez le bouchon

Figure 4 (orientation Sud) : partie Sud de la ZAC, les bureaux d'Arcelor en marquant la limite se distinguent aisément, ainsi que les nouveaux studios

Le projet initial de la ZAC Landy-Pleyel prévoyait d'accueillir 4 immeubles représentant plus de 80 000 m² de bureaux dans sa partie Est, le long de l'A1, des studios de télévision au Sud et à l'Ouest, le long des voies ferrées et un hôtel de 1 250 chambres et un centre de conférences dans sa partie Nord. Au centre, 1 hectare de parc où aucun habitant n'ira jamais spontanément, mais c'est pour le cadre de vie des salariés (avec les autoroutes, ce secteur est l'un des plus pollués d'Ile-de-France).

Souvenez-vous de cette belle image publiée dans le jsd n°696, à laquelle il ne manque que la présence de l'A86 :

Figure 5 (orientation nord) : vue d'artiste publiée dans le jsd du 14-20 mars 2007, les arbres représentent la vision idyllique de l'artiste, car dans les faits, c'est l'autoroute que l'on aurait vu

Pour mieux se rendre compte, voici une représentation aérienne de l'aménagement prévu :

Figure 6 (orientation Nord-Est) : vue d'artiste, le camp du Hanul se trouve sous l'A86, le long des voies ferrées en bas à gauche de l'image

Mais voilà, avec la crise financière survenue à l'été 2007, les investisseurs financiers qui prêtaient aux promoteurs immobiliers les sommes colossales pour construire tous ces beaux immeubles se sont évaporés. Le centre de conférences et l'hôtel avec ses trois tours le long de l'A86 se sont envolés.

Personnellement, je suis opposé à la construction de tours, d'immeubles de grande hauteur ou de gratte-ciels (appelez-les comme vous voulez) à Saint-Denis, donc je m'en suis réjouis. Je vous renvoie à mes interventions dans les discussions sur le blog Saint-Denis ma ville où je prédisais l'échec de ces projets, qu'il s'agisse de cet hôtel ou de la tour devant accueillir le siège de Veolia près de l'arrêt du RER B de La Plaine.

Néanmoins, 3 ans après cet échec, l'action énergique de Patrick BRAOUEZEC et de ses lieutenants aura permis de trouver d'autres nervis de la mondialisation financière pour financer un nouveau projet à la place des trois tours : les bureaux de SFR.

Voici quelques images de la nouvelle configuration de la ZAC :

Figure 7 (orientation Nord-Est) : vue d'artiste

Figure 8 (orientation Nord-Ouest ) : vue d'artiste

Figure 9 (orientation Nord-Est) : vue d'artiste

Figure 10 (orientation Sud) : la "muraille de Chine" constituée par l'A86 et les immeubles de bureaux s'offrent au regard et avalent voyageurs, habitants et salariés. Les immeubles de SFR poursuivront vers l'Ouest cette œuvre démesurée et aberrante d'élus locaux prétendant œuvrer à une alternative sociale et écologique.

Si l'on suit les communiqué de presse publiés il y a quelques jours, le campus SFR sera articulé autour de la construction de 4 bâtiments entre 2011 et 2015 : les deux premiers totalisant 74 000 m² et les deux suivants 59 000  m². Ils accueilleront 8 500 postes de travail, 5 restaurants, 1 600 m² de commerces, des salles de sport et un pôle de conférence de 750 personnes avec un auditorium de 300 places. J'oubliais, le plus important : 1 650 places de stationnement.

Maintenant que je vous ai "planté le décor", venons-en aux conséquences pour les Roms et pour d'autres populations. 

D'ici à 2015, ce sont entre 15 000 et 20 000 salariés supplémentaires qui viendront travailler sur la ZAC Landy-Pleyel.

Aux yeux des investisseurs (qui ne vivent pas de l'air du temps, mais de gains financiers élevés), des promoteurs (pareils) et des élus locaux gauche de gauche (qui proposent une alternative sociale et écologique), les Roms sont apparus comme d' "horribles empêcheurs de faire de l'argent en rond". Rassurez-vous, il n'y a pas de mariage de la carpe et du lapin, car ces gens-là se connaissent et s'entendent très bien (M. BRAOUEZEC est un homme qui comprend si bien leurs besoins).

Pourquoi ? Car les Roms ont, très intelligemment, trouvé refuge sur un site stratégiquement situé, qui sera connu sous le nom de camp du Hanul. En effet, ce site, situé sous l'A86, est bien placé, proche des stations de métro (Porte de Paris ou Carrefour Pleyel), le RER (arrêt D Stade-de-France Saint-Denis) ou des bretelles autoroutières de l'A1 et de l'A86, grâce à son débouché sur le boulevard Anatole France.

Or, ce site, parce qu'il permettrait d'améliorer la desserte de la ZAC Landy-Pleyel, suscite les convoitises de la troïka que je citais précédemment. Pour accueillir les milliers de salariés prévus, la ZAC Landy-Pleyel doit être bien desservie par les autoroutes et les transports en commun.

Comme les Roms, investisseurs-promoteurs-élus locaux ont perçu l'enjeu d'une ouverture de la ZAC sur l'avenue Anatole France. Sans cette ouverture, la desserte du campus SFR et, de façon générale de l'ensemble de la ZAC, aurait été médiocre du fait de la congestion des axes actuels (rue du Landy, rue Jules Saulnier, rue Pleyel, rue Francis de Pressensé, Avenue du Stade de France), compromettant en réalité le projet ou, d'ailleurs, tout autre projet d'envergure en dissuadant les investisseurs de financer l'ensemble des immeubles de bureaux, studios et autres prévus (pour un coût total qui dépassera le milliard d'euros d'investissement).

Plaine Commune n'a jamais caché aux investisseurs-promoteurs, quand ceux-ci s'enquéraient de la situation, que le camp du Hanul était condamné.

Figure 11 (orientation Sud) : emplacement du camp du Hanul sous l'autoroute A86, à droite s'élève la Tour Pleyel proche et lointaine en raison des voies ferrées

Figure 12 (orientation Sud) : l'autoroute A86 est derrière moi, les voies ferrées sont à droite, cachées par la végétation 

Figure 13 (orientation Nord-Est) : vue de l'emplacement du camp du Hanul sous l'A86 à partir d'un Transilien

Figure 14 (orientation Sud-Ouest) : le camp du Hanul sur le Boulevard Anatole France permettait d'accéder rapidement aux échangeurs autoroutiers de l'A86. Du temps de l'existence du camp, de nombreux utilitaires étaient garés là où je me tiens

Figure 15 (orientation Nord-Est) : le camp du Hanul débouchant sur le boulevard Anatole France permettait également d'accéder rapidement aux échangeurs autoroutiers de l'A1

Dans ces conditions, investisseurs-promoteurs-élus locaux s'attendaient à l'intervention de la Préfecture et à l'expulsion d'hommes, de femmes et d'enfants. L'expulsion du camp du Hanul est la conséquence directe des stratégies d'investissements immobilières soutenues par Plaine Commune. Dans ce cas précis, invoquez la politique de Sarkozy est commode pour nos élus locaux.

Je voudrais vous rappeler ce que Patrick BRAOUEZEC a avancé pour justifier sa candidature aux législatives de 2012 (interview donnée au jsd n°865 du 23-29 mars 2011) : "Un élément important de ma décision concerne la défense de causes que nous ne sommes pas nombreux à défendre à l’Assemblée. L’une des spécificités de mon rôle de député est d’intervenir en faveur de ceux qui vivent des formes de marginalisation : les sans-papiers, les sans logis, les sans travail, les sans État comme les Palestiniens… Mais aussi pour tous ceux qui ont du mal à vivre de leur travail et de tous les démocrates qui souhaitent transformer la société. J’espère pouvoir continuer de porter leurs voix, celles du rassemblement à gauche et du refus de la droitisation de la société."

Je ne saurai que conseiller aux associations et à tous ceux qui défendent ou ont en sympathie la cause des Roms de se méfier du double discours de M. Patrick BRAOUEZEC. D'un côté, il aligne des mots au Parlement ou ici pour défendre les Roms, mais, dans la discrétion feutrée des salons (comme le MIPIM) et réunions avec les acteurs de la mondialisation financière, il s'emploie à offrir à ceux-ci les retours sur investissements élevés qu'ils attendent, quitte à condamner à l'errance des malheureux. 

Si j'osais la comparaison, je dirai que les élus de Plaine Commune agissent comme ces hommes politiques latino-américains, qui, d'un côté, créent des réserves pour les communautés amérindiennes pour se faire bien voir des ONG et des médias et, de l'autre, en concertation avec des multinationales prédatrices, donnent des permis d'exploitation de la forêt amazonienne, détruisant l'habitat de ces communautés sous le prétexte du développement économique.

Franchement, qui peut trouver normal que l'on "consente" à trouver 4 millions d'euros pour loger une partie des familles expulsées dans des logements non pérennes de 35 m², quand l'ensemble des investissements sur la ZAC dépasse le milliard d'euros. Ce qu'il y a de vraiment grave, c'est que les instigateurs de tout cela sont des élus prétendant changer la société...

Les Roms ne sont malheureusement pas les seules victimes de cette nécessité vitale pour nos investisseurs-promoteurs-élus locaux de desservir la ZAC Landy-Pleyel.

En effet, si la desserte autoroutière est importante, la desserte par les transports en commun l'est également. 

Or, à cet égard, seule la gare RER D sera vraiment accessible, la gare RER B étant déjà plus éloignée (j'ai chronométré 8 minutes à partir des locaux d'Arcelor). Le métro 13 est plus difficilement accessible (trottoir étroit et sale, effet tunnel glauque sur la rue du Landy pour rejoindre la station Carrefour Pleyel et sous l'A86 le long de la N1 pour rejoindre la station Porte de Paris), et la dangerosité des lieux augmente à mesure que l'heure avance (dommage pour les cadres travaillant tard...). En outre, l'arrivée des métros du Grand Paris ne se fera pas avant 2020, voire 2025.

En conséquence, cela ne m'a pas étonné d'entendre à plusieurs reprises nos élus locaux faire le forcing pour obtenir l'arrivée de la ligne 14 à Saint-Denis Pleyel, c'est-à-dire à la gare RER D de La Plaine, en 2017 (date de son arrivée à Mairie de Saint-Ouen). Mais en l'état actuel le calendrier de financement laisse peu d'espoir.

Mais j'ai été surtout effaré d'entendre Patrick BRAOUEZEC défendre l'idée de créer une nouvelle station sur la ligne 13 entre les stations Carrefour Pleyel et Porte de Paris.

C'était lors de la séance du 3 mars 2011 du Comité consultatif de la ZAC Porte de Paris. Au motif que l'interstation entre Carrefour Pleyel et Porte de Paris est la plus importante de tout le réseau, une nouvelle station s'impose. A son accoutumée, il a noyé le poisson, disant que cette nouvelle station serait à proximité du nouvel emplacement du centre de conférence - hôtel près du bassin de la Maltournée (je vous renvoie à mon billet d'octobre 2010) et il s'est bien garder de dire l'objectif de cette station : desservir la ZAC Landy-Pleyel II (Pas de chance pour vous M. BRAOUEZEC, cela fait longtemps que j'ai étudié les recoins de toutes les zones d'activité séparant le centre historique de Saint-Denis de la Seine, de La Plaine et de Pleyel).

Ces hommes politiques n'ont décidément aucune moral et ne défendent que des intérêts privés. La station Carrefour Pleyel ne sera pas desservie par les métros automatiques du Grand Paris, justement parce qu'elle est trop proche de Saint-Denis Pleyel et qu'on va recouvrir les voies ferrées (ce qui n'enlève pas la distance à parcourir à pied entre Carrefour Pleyel et Saint-Denis Pleyel et reste, de toute façon, à l'état de projet en l'absence de financement, voir mon billet précédent).  Là, c'est le contraire, deux stations sont trop éloignées, donc çà justifie une nouvelle station... Deux poids, deux mesures selon les intérêts qu'ils défendent.

Que la ligne 13 soit déjà saturée n'a même pas dû effleurer son esprit. Il est vrai qu'il ne la prend pas lui ! Faut-il vraiment s'étonner que 75 % des gens n'aillent plus voter à Saint-Denis ? Il n'y a pas besoin de convoquer des experts amis pour chercher des explications, il suffit de se donner la peine d'écouter les habitants, chez qui nos élus, à force de leur répéter qu'ils ne "pouvaient rien faire", que "ce n'est pas nous", "c'est la faute de l'Etat", ont réussi à élever un mur de désespoir que traduit cette phrase trop souvent entendue : "çà ne changera jamais".

Quoiqu'il en soit, nous pouvons nous rassurer sur le fait qu'il n'y a pas d'argent pour cela. Néanmoins, le Président de Plaine Commune est un homme intelligent, bénéficiant du soutien des lobbys de la mondialisation financière. Donc, méfiance quant à ce projet de nouvelle station. 

Enfin, je voudrais faire un commentaire sur un point tout à fait choquant du "show braouzecien" auquel nous avons été confronté. Nous savons, nous autres habitants, combien nous comptons peu pour nos élus locaux, mais j'ai découvert à cette occasion, combien les salariés installés à La Plaine comptent également peu à leurs yeux.

Evoquant sa rencontre avec les salariés de SFR, l'intéressé s'est laissé aller à un commentaire peu amène. Ceux-ci ont osé s'inquiéter de la pollution des lieux. Notre député nous a lâché qu'ils leur avait rétorqué que leurs petites rues parisiennes étaient sans doute plus polluées que leur futur siège au pied de l'A86 et de l'A1...

Belle mentalité pour un député qui se prétend gauche de gauche et qui est membre de la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE). Personnellement, j'ai eu l'impression que notre député se comportait comme un de ces DRH méprisant le personnel et les représentants syndicaux.

Nos élus locaux disent souvent qu'ils forment un rempart contre les attaques de la Droite, du patronat (d'ailleurs ils ne parlent que rarement de la mondialisation, source réelle des problèmes économiques et sociaux, et de son corollaire, la marchandisation de nos vies). Il serait plus exact de dire que les murs physiques et mentaux qu'ils élèvent autour des populations fragiles n'ont pas pour but de les aider, mais plutôt d'enfermer celles-ci.

Un jour, une partisane de nos élus locaux m'a lancé, à propos de la propreté : "vous ne pensez pas que si c'était si facile (comprendre de garder la ville propre), ce serait fait depuis longtemps". Malheureusement pour cette dame et les supporters de nos élus locaux, d'autres villes avec des centres anciens ou des quartiers (près des gares par exemple) dégradés et ghettoisés sont beaucoup plus propres. Je pense à Sète, Beziers, Nanterre, Perpignan, etc. 

Donc, oui, c'est possible si on le souhaite vraiment et que l'on met en place une véritable politique de propreté.

Un dernier commentaire : vous savez tous que le grand argument pour justifier la ZAC Porte de Paris est de contribuer à relier le centre historique de Saint-Denis à la Plaine. Vous les entendez répéter chaque année lors de la fête de la Tulipe cette antienne "réparer les fractures urbaines de la ville" (comprendre que nous sommes encore victimes de l'Etat, mais je vous invite à relire ce que j'avais déjà pu en dire dans un précédent billet sur des propos similaires de Patrick BRAOUEZEC).

Grâce à nos élus locaux, la Porte de Paris sera bétonnée, mais la fracture urbaine ne sera pas réparée. Pourquoi ? Tout simplement, parce que le bassin de la Maltournée et le canal de Saint-Denis n'ont jamais formé une coupure, les hommes les ont toujours traversé. Celle-ci est plus au Sud. Je vous invite à regarder à nouveau les figures 3, 8 et 10.

 L'A86 est la véritable coupure urbaine. Et grâce à notre troïka d'investisseurs, de promoteurs et d'élus locaux, cette muraille urbaine sera complétée et renforcée par les immeubles du siège de SFR et tous ceux qui les ont précédés. Concrètement, un automobiliste arrivant sur l'A86 par Aubervilliers ne verra plus Paris lors de son passage sur la portion dionysienne de l'autoroute, mais uniquement les façades en verre des immeubles de bureaux.

Grâce à Plaine Commune et aux gauche de gauche, deux mondes se regarderont sans se côtoyer.

Julien MENEAU, le 27 juin 2011