lundi 29 novembre 2010

Ligne 13 : plus de portes palières et son automatisation

Sur la Page XII du cahier central du Parisien de ce lundi 29 novembre, on pouvait lire un article intitulé "Sur la ligne 13, les portes s'automatisent". Il était effectivement consacré à l'installation des portes palières automatiques.

""Ces façades de quai visent à améliorer la régularité des rames, explique Martine Lagorce, chef de projet chargée de l'installation des portes palières sur la 13. Les stations équipées sont celles où le trafic voyageurs est le plus dense et par où transitent les rames les plus chargées."" Cet argument, nous l'avons maintes fois entendu, et nous avons maintes fois répété que pour empêcher les présences sur les voies, qui sont un des facteurs de retard (pas le premier et pas le seul), il fallait équiper TOUTES les stations ! L'article conclut dans ce sens en citant Annick LEPETIT, ajointe au maire de Paris en charge des transports, qui s'étonne de la sélectivité qui a présidé au choix des stations : ""Je ne comprends pas pourquoi on n' a pas commencé à équiper la Fourche, où se concentrent les problèmes, ni pourquoi on a oublié les stations de la branche en direction d'Asnières-Gennevilliers" L'élue est favorable à la généralisation de ces portes sécurisées. Cette extension coûterait près de 50 M € supplémentaires."

Lors du débat public fin 2009-début 2010 sur la désaturation de la ligne 13 par le prolongement de la ligne 14, la demande avait déjà été formulée. Il est nécessaire de la réitérer et de ne pas relâcher la pression.

De manière générale, les Dionysiens doivent garder un oeil vigilant sur cette artère si importante, ainsi que sur tous les paramètres l'entourant, comme l'augmentation prévue de la population (115 000 habitants d'ici à 2012 selon le rapport de la Cour des Comptes qui se base sur les informations transmises par la mairie -prévisions de construction de logements-), qui est un élément aggravant de sa saturation.

Ce matin, je suis arrivé à la Porte de Paris juste avant 8h40 et un métro quittait la station. J'ai attendu 8 minutes le suivant : une première fois l'afficheur a indiqué 5 minutes, puis finalement plus rien ne s'est affiché, avant que le chiffre 3 apparaisse. A 8h48, je suis bien monté dans une rame... bondée. Entretemps, deux autres parents des Gueldres que j'avais croisé après avoir quitté l'école ont eu le temps de déposer leurs enfants et de venir me rejoindre. C'était le côté sympa de l'attente ! :)

La modernisation de la Ligne 13, notamment avec le système Ouragan dont la mise en service plusieurs fois retardée devrait être effective en 2013, nous promet un écart maximum de 85 secondes entre chaque rame sur le tronçon central, soit toutes les 170 secondes (deux minutes et cinquante secondes) pour les deux branches au nord.

Quand on sait que 85 secondes, c'est l'écart entre deux rames de la ligne 14, fleuron technologique de la RATP, qui a été complètement prévue dès sa conception pour arriver à ce résultat, qui peut croire sérieusement que des demi-mesures sur une ligne partiellement modernisée, au tracé sinueux, parviendront au même résultat ?

Pour cette raison, nous devons obtenir du STIF et de la RATP de s'engager fermement sur les promesses formulées et aller au bout de la logique en proposant l'automatisation de la ligne 13. Néanmoins, pas de faux espoir, le seul moyen de régler le problème de la ligne 13, c'est de mettre un terme à cette fourche. Mais là, le problème est politique et nos élus locaux sont des freins puissants.

dimanche 28 novembre 2010

Enseignement supérieur : Campus Condorcet

Le Campus Condorcet poursuit son bonhomme de chemin.

Le 19 novembre, le Conseil régional a approuvé le financement de la bibliothèque. Dans le cadre de l'implantation du Campus Condorcet, il est en effet prévu de construire à Aubervilliers une bibliothèque pluridisciplinaire de près de 30 000 mètres carrés. Le conseil régional finance 100 % de la structure, soit un investissement de plusieurs dizaines de millions d'euros.

L'ouverture du Campus Condorcet est prévue à l'horizon 2016. Il s'organisera autour de deux sites : à Paris, Porte de la Chapelle, et à Aubervilliers, le long de la rue des fillettes mitoyenne avec Saint-Denis. Les locaux abriteront une partie des étudiants et des chercheurs des Universités Paris I, Paris VIII et Paris XIII, ainsi que de plusieurs grands centres de recherche : Ecole Nationale des Chartes, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, etc. Plus de 170 000 mètres carrés de bureaux, d'amphis, de salles de classes, de logements étudiants seront construits, pour l'essentiel à Aubervilliers (138 000 mètres carrés). L'investissement représente 601 millions d'euros.

Les acteurs du projet sont réunis dans une Fondation de coopération scientifique, dite Campus Condorcet.

Une première brique du campus condorcet est déjà en construction : la Maison des Sciences de l'Homme de Paris Nord. Cette structure, implantée depuis 2001 dans le secteur de La Plaine, va enfin bénéficier de locaux à la hauteur de ses besoins : 6 700 mètres carrés au total, un auditorium de 300 places, un amphithéâtre de 150 places, le tout pour près de 12 millions d'euros. Il s'agit d'une unité mixte de service entre l'Université Paris VIII, l'Université Paris XIII et le CNRS : l'UMS 2553. Elle a pour objet de développer et coordonner des activités scientifiques dans plusieurs domaines de recherche (arts et industries de la culture...).

Le bâtiment sera achevé fin 2011. Quelques mois plus tard, les personnels, chercheurs et étudiants bénéficieront de l'ouverture de la station Proudhon-Gardinoux de la ligne 12 programmée pour 2012. Le bâtiment est située au nord de la station à l'angle de la rue des fillettes et de la rue de la métallurgie à Saint-Denis. Noter que sur les cartes remises dans les documents présentant la candidature du Campus Condorcet au Ministère de l'Education Nationale, le tracé du T8 était représenté (sur la rue des fillettes) avec la date 2018.

Je vous invite à aller sur le site de la msh pour voir les maquettes du projet. Vous trouverez notamment toutes les informations concernant les conférences, séminaires, colloques qui s'y tiennent et qui sont ouverts, pour nombre d'entre eux, au public.

Enfin, je terminerai en évoquant un autre projet d'enseignement supérieur qui concernait Plaine Commune et Aubervilliers : l'installation de l'Ecole du barreau de Paris qui avait été évoquée en 2008. Le dénouement a eu lieu au début du mois de ce mois de novembre, avec l'annonce de son implantation à Issy-les-Moulineaux. M. Santini a cédé pour l'euro symbolique les terrains de la future école. Tout n'est donc pas perdu, avec la ligne 12 prolongée, le trajet sera direct.

mercredi 17 novembre 2010

Pourquoi Florence Haye va gagner ?

Le décret a été publié hier au Journal Officiel : les dates des élections cantonales de 2011 sont fixées au 20 et 27 mars. Pour mémoire, au cours de ces élections, les électeurs élisent au scrutin uninominal à deux tours le conseiller général de leur canton. Le renouvellement des membres du Conseil général a lieu par moitié tous les trois ans.

En l'occurrence, sur les trois cantons que comprend notre commune, un seul sera renouvelable en 2011 : le canton de Saint-Denis Nord-Ouest, dont l'élue actuelle est Mme Florence Haye. Les deux autres l'ont été en 2008 : Didier Paillard, notre maire, a laissé sa place à l'un de ses adjoints Bally Bagayoko (canton de Saint-Denis Nord-Est) et un jeune socialiste, Mathieu Hanotin, a ravi le canton de Saint-Denis Sud (qui regroupe le sud de notre ville, mais aussi l'Ile-Saint-Denis et Saint-Ouen).

Il faut se rappeler que cette victoire et quelques autres ont permis à Claude Bartolone de devenir Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis.

A l'heure actuelle, tous les candidats ne sont pas connus. Cependant, on peut observer que tous les partis n'aient pas désignés leurs candidats et que ceux déjà désignés ne soient que des seconds couteaux.

En effet, on aurait pu penser que la droite veuille en découdre, mais elle envoie un jeune inconnu, que le Parti socialiste souhaite consolider son emprise sur le Conseil général en prenant un nouveau canton, mais son candidat n'est toujours pas connu et la tête du conseiller général de Saint-Denis Sud couvre les murs de la ville, et qu'Europe Ecologie - Les Verts s'empressent de désigner un candidat avec l'objectif de prolonger leurs récents succès électoraux, mais toujours pas de candidats.

Or, rien de tout cela. Comment interpréter cet apparent manque d'enthousiasme ?

En réalité, il faut prendre en considération les rapports de force politique à l'échelle de Plaine Commune et du département et les rivalités internes à ces partis. Partant de ce constat, une victoire de Florence Haye aurait bien des vertus.

Reprenons :
. La droite n'a pas les moyens de prendre ce canton. Hors jeu !
. Les Verts pourraient créer la surprise, mais ce n'est pas certain non plus. Conséquence, il vaut mieux monnayer son soutien à Patrick Braouezec et à ses amis. Suivant !
. Le PCF est ici dans une situation singulière, puisque Florence Haye fait partie des amis de Patrick Braouezec qui ne sont plus communistes que par le nom et qui se sont rapprochés de Claude Bartolone. Ce n'est pas roboratif !
. Le PS pourrait conforter ici ses gains sur le territoire de Plaine Commune, mais la survie politique des amis de Patrick Braouezec est plus intéressante pour nuire au PCF, contenir la progression des Verts et éviter que d'autres courants du PS s'enracinent en Seine-Saint-Denis. Un peu d'animation !

Pour autant, cette cuisine entre hommes politiques et partis oublie un facteur : les citoyens ! Saint-Denis est marquée par un triste record en matière d'abstention : 60 % des électeurs ne viennent pas déposer de bulletin dans les urnes (sauf cas particulier avec les dernières présidentielles). Mais, un mécontentement profond, comme celui qui travaille les habitants de Saint-Denis actuellement, est toujours susceptible de créer la surprise. Imaginons qu'un énième couteau soit élu... Un peu de piment dans la salade politique locale ne ferait pas de mal !

Enfin, et pour être complet, je dois attirer votre attention sur la durée du mandat de la future conseillère. La réforme des collectivités territoriales venant d'être définitivement adoptée cet après-midi, elle ne sera donc que de deux ans. En 2014, les conseillers généraux et régionaux laisseront place aux conseillers territoriaux élus dans le cadre de cantons élargis.

Amis lecteurs, merci ! Et n'oubliez pas d'aller voter !

dimanche 7 novembre 2010

Le plan exceptionnel d'investissement du département en faveur des collèges

L'information n'a pas pu vous échapper : le département de Seine-Saint-Denis a lancé un plan destiné à moderniser l'ensemble des collèges et à rénover, reconstruire ou construire près d'une vingtaine d'établissements au cours des cinq prochaines années. Au total, l'investissement de notre collectivité s'élève à 703 millions d'euros.

Pour Saint-Denis, l'opération va se traduire par la reconstruction, démarrée en septembre, du collège Jean Lurçat (coût 28,7 millions d'euros) et la construction dans les prochaines années d'un collège en lisière de Saint-Denis et de Saint-Ouen pour accompagner la croissance de ces zones.

En ce qui concerne Jean Lurçat, je rappelle que le collège est situé en bordure du parc interdépartemental des sports de Marville (piscines, terrain de football, de basket, de tennis, centre de tir). Cette proximité a présidé au choix d'installer un gymnase moderne dans l'enceinte du collège et un internat d'excellence d'une quarantaine de place. En outre, une cuisine sera enfin installée dans le collège.

Les travaux devraient être terminés pour la rentrée de septembre 2012. Ce sera alors la fin d'une longue incertitude qui a démarré en 2003, lorsque le collège a été incendié et la promesse d'une reconstruction formulée. Le provisoire (installation d'algécos) a duré. Elèves et enseignants ont en effet travaillé dans des conditions qui n'ont cessé de se dégrader : des nuisibles s'installant dans les locaux et un audit de la qualité de l'air révélant début 2010 que le taux de dioxyde de carbone était 30 % supérieur à la norme !

Encore deux ans d'attente et quelques nuisances pour les riverains, que le Conseil général s'est engagé à réduire au minimum (restez toutefois vigilants !) avant d'avoir un établissement flambant neuf, visant l'excellence. Je rappelle l'enseignement de l'italien propre à cet établissement que j'ai déjà évoqué et la mise en place de sections sportives. Après tant d'épreuves, je pense que nous devons envisager l'avenir de ce collège comme un établissement modèle pour les autres établissements du département.

Enfin, nous devons retenir de cette situation détestable dans laquelle ont été plongés les élèves et le personnel de l'établissement qu'il est essentiel d'agir rapidement pour ne pas se laisser s'installer la désespérance parmi nos concitoyens. En ne tenant pas les promesses initiales de reconstruire en 2007 l'établissement, les élus locaux ont lourdement contribué à alimenter l'idée que, nous, habitants de Seine-Saint-Denis, sommes des citoyens de deuxième ordre. Si ce propos n'a pas pour but de pointer les responsabilités de tel ou tel élus, je souhaite leur rappeler que le danger pour l'un d'eux, quel qu'il soit, est de se confondre avec le reflet du miroir.

Au-delà, nous devons également nous interroger sur l'ampleur de la croissance démographique qui sous-tend un investissement de cette importance et nous rappeler que nos marges de manoeuvres iront sans cesse en s'amenuisant si celle-ci devait se poursuivre sans être accompagnée d'une croissance de nos ressources.