vendredi 29 juillet 2011

Les armes, un fléau pour nos jeunes gens

Tous les spécialistes (criminologues, sociologues...) vous le confirmeront : la possession d'une arme ou d'un objet pouvant servir d'arme est un facteur favorisant le passage à l'acte. En clair et pour parler le plus simplement du monde, un individu sera d'autant plus tenté de frapper et de voler qu'il possèdera une arme.

Pour information, voici la classification des armes telle que prévue par la loi (décret modifié du 6 mai 1995 n°95-589). Elles sont regroupées en 8 catégories :

- 1ère catégorie : Armes à feu et leurs munitions conçues pour ou destinées à la guerre terrestre, navale ou aérienne ;
- 2e catégorie : Matériels destinés à porter ou à utiliser au combat les armes à feu ;
- 3e catégorie : Matériels de protection contre les gaz de combat et produits destinés à la guerre chimique ou incendiaire : matériels complets, isolants ou filtrants, ainsi que leurs éléments constitutifs suivants : masques, dispositifs filtrants, vêtements spéciaux ;
- 4e catégorie : Armes à feu dites de défense et leurs munitions dont l'acquisition et la détention sont soumises à autorisation ;
- 5e catégorie : Armes de chasse et leurs munitions ;
- 6e catégorie : Armes blanches ;
- 7e catégorie : Armes de tir, de foire ou de salon et leurs munitions ;
- 8e catégorie : Armes et munitions historiques et de collection.

Inutile de préciser que l'acquisition et la détention des armes relevant des 4 premières catégories sont interdites, sauf exception. Pour les 4 dernières catégories, sachez qu'aucun mineur de moins de 16 ans n'est pas autorisé en a détenir et ceux de 16 à 18 ans doivent disposer de l'autorisation du représentant légal et d'un permis de chasse ou d'une licence de tir. Ces exigences sont également valables pour les adultes, sauf dans le cas des armes de 7e et 8e catégorie.

Bref, nos enfants devraient a priori être protégés de ce fléau, mais force est de constater qu'il n'en est rien et que nombreux sont nos jeunes qui possèdent une arme blanche (couteau, poings américains...), voire des pistolets, qui se révèlent souvent être des répliques.

En effet, dans les années 90, des répliques d'armes de guerre (pistolets, mais aussi fusils d'assaut, mitrailleuses !?!) ont fait leur apparition, suscitant à juste titre la réaction du législateur. Ces armes tirent de petites billes de plastique avec une portée de plusieurs dizaines de mètres (pour les plus puissantes jusqu'à une cinquantaine de mètres). Ce qu'il faut comprendre, c'est que ces armes représentent un vrai danger à courte portée, et ce d'autant que certaines peuvent tirer en rafales et causer de graves blessures sur le corps, notamment les parties les plus sensibles (visages...). Classés en 7e catégorie, des personnes majeurs peuvent donc les acquérir très facilement.

Alors disons-le, quand je vois une boîte d'un de ces pistolets par terre en faisant mon jogging (rue Jesse Owens fin 2010) ou un camelot du marché en vendre sur le marché de Saint-Denis (dimanche dernier, le 24 juillet sur un stand place Victor Hugo), je suis consterné.

Aussi, je voudrai tirer un coup de chapeau aux forces de l'ordre qui agissent avec efficacité pour lutter contre ce fléau. Le 12 juillet dernier, la police a saisi une partie des armes d'une des deux armureries situées sur le marché des Puces à Saint-Ouen. Le jugement du tribunal administratif retirant l'autorisation de vendre des armes soulignait que "les conditions mêmes de l'exploitation du commerce sont à l'origine de troubles répétés à l'ordre et à la sécurité publics". Sincèrement, je pense que les conditions les plus rigoureuses devraient entourer ce type de commerce et je suis même favorable à leur interdiction. Quel parent sain d'esprit pourrait justifier que son enfant veuille s'acheter ou possède un cran d'arrêt ?

Cependant, je pense qu'au-delà même de la détention d'armes à feux, il faut également s'attaquer à tout ce qui conduit à inciter à leur emploi.

Alors, je ne vous ferai pas la critique des jeux vidéos, maintes fois entendues et en réalité sur lesquels les données ne permettent pas de conclure de façon définitive et certaine à un impact. A titre personnel, j'ai la conviction que les jeux qui nécessitent, non des manettes, mais des armes reliées à la console n'aident pas à rendre pacifique les enfants.

Non, c'est l'ardeur guerrière qui touche une partie de notre jeunesse qui m'inquiète et, à cet égard, j'avais été très étonné de découvrir la sympathie pour la chose militaire de nos élus locaux. Le Journal de Saint-Denis avait en effet pondu un article sur le bureau de recrutement de Saint-Denis, cinquième plus important recruteur (lejsd n°818 du 10 au 16 février 2010). A mon grand étonnement, alors que je m'attendais à un article différemment rédigé par un journal complètement financé par des élus locaux qui se disent plus à gauche que tous les autres, il n'y avait pas une interrogation, pas une critique ou une nuance de la chose militaire dans cet article.

En même temps, comme ces élus flirtent avec les responsables de la mondialisation financière pour dresser leurs tours de bureaux et se servent des Roms pour faire de la communication avant de les laisser dans la misère, ce n'est donc pas étonnant qu'ils bafouent les idées qu'ils prétendent défendre et se moquent des électeurs de gauche.

Dans la formation au maniement des armes de nombreux jeunes hommes et dans leur retour chez eux après emploi dans des pays exotiques, la grande victime est la paix. Quel avenir pour des hommes qui savent manier un fusil d'assaut AK-47 ? Combien ont-ils une réelle formation leur permettant de se réinsérer (trouver un emploi, s'installer dans son propre logement, fonder une famille) ? Et finalement, est-il étonnant de voir certains "soldats perdus" recrutés par les trafiquants qui veulent faire régner leur loi...

Je suis très favorable à une action civique orientée, dès le plus jeune âge, sur des valeurs défendant la tolérance, la paix, la compréhension de l'autre. Dans la conception de l'action municipale qui est la mienne, celle-ci doit jouer un rôle moteur, exemplaire même, vis-à-vis de ses jeunes administrés. Je compte bien, à partir de 2014, mener une politique plus en phase avec les vraies valeurs de la gauche en ce domaine.

dimanche 24 juillet 2011

Quelques stations de plus pour le T1 et le T3

Au cours de son Conseil d'administration du 6 juillet dernier, le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF), qui est l'Autorité Organisatrice des Transports de notre région, a approuvé le prolongement du T3 jusqu'à la Porte d'Asnières, après la consultation publique organisée en janvier-février 2011, et a approuvé le principe du prolongement du T1 à l'Ouest dans les Hauts-de-Seine, prévoyant d'organiser un début public à l'automne 2011.

. Prolongement du T1 :

Au moment où j'écris ces lignes, des travaux sont en cours pour prolonger le T1. Beaucoup d'entre nous ont pu les voir, le terminus du T1 à la gare de Saint-Denis sera dans moins d'un an un souvenir. Ces travaux vont lui permettre de traverser la Seine et plusieurs communes du nord des Hauts-de-Seine. En 2012, le terminus sera Asnières-Genevilliers à l'emplacement de la station Les Courtilles du métro 13 (branche Asnières-Gennevilliers).

La décision prise au début de ce mois vise à prolonger encore plus au sud le tramway T1. Partant de la station Les Courtilles, le tramway poursuivra sa route à travers les Hauts-de-Seine pour rejoindre le tramway T2. En effet, ce tramway qui, jusqu'à présent, s'arrête à La Défense, va être poursuivi au nord-ouest, traversant la Seine pour arriver à Bezons dans le Val d'Oise en 2013.

Les tramways T1 et T2 pourraient ainsi s'interconnecter à l'horizon 2017 sur la commune de Colombes.

Voici une carte du STIF sur ce prolongement :



. Prolongement du T3 :

Le tramway T3 emprunte le boulevard des Maréchaux au sud de Paris. Actuellement, des travaux sont engagés pour le prolonger de Porte d'Ivry à Porte de la Chapelle. La mise en service de cette extension sera effective d'ici fin 2012.

Le STIF a décidé de continuer l'extension du T3 pour mailler plusieurs lignes de métro supplémentaires : la 4 et la 13. Pour les usagers de la ligne 13, il suffira de descendre aux stations Porte de Saint-Ouen (branche Saint-Denis) et Porte de Clichy (branche Asnières-Gennevilliers) pour retrouver le T3. Le maillage du métro 13 par le tramway T3 représente un moyen supplémentaire de le désaturer. La mise en service de cette extension interviendra au plus tard en 2017. A noter : le volontarisme de la Mairie de Paris dans la mise en service et l'extension actuelle et à venir du tramway qui est un gage de réussite.

Voici une carte du STIF présentant le tracé (et sa variante) qui sera soumis à la concertation publique, à laquelle je vous inviterai à participer :

lundi 18 juillet 2011

Doublons le nombre d'arbres à Saint-Denis !

Connaissez-vous les Composés Organiques Volatils (COV) ? Si ce n'est pas le cas, inquiétez-vous car nous en respirons tous les jours...

Ces molécules sont créées par les activités humaines, principalement le transport (combustion des hydrocarbures) et l'industrie chimique. Elles font mêmes parties intégrantes de produits que nous utilisons tous les jours (n'oubliez jamais de lire la composition des produits que vous achetez !) à titre personnel ou professionnel. Voici les noms de quelques-unes de ces molécules :  tétrahydrofurane, Chlorure de vinyle, benzène, formaldéhyde, dichloroéthane, perchloroéthylène...

Leur toxicité est avérée et elles ont un impact certain, mais mal mesuré, sur notre santé (effets cancérigènes et mutagènes...). Je vous rappelle que les populations les plus vulnérables à leur exposition sont les enfants et les personnes âgées. Par ailleurs, ces molécules sont impliquées dans la formation d'ozone et de gaz à effet de serre, autres phénomènes nuisant gravement à notre santé.

Ces produits sont donc un fléau et les combattre doit être une priorité pour tous.

Pour cela, nous pouvons compter sur Dame Nature. Dans une étude publiée le 21 octobre 2010 dans la revue Science Express, des chercheurs américains ont démontré les capacités absorbantes des plantes à feuilles caduques (feuilles tombant en hiver). Ces capacités étaient connues, mais leur étude a révélé son ampleur.

Si nous entendons souvent parler des arbres comme puits à carbone, nous entendons moins souvent parler de leur importance pour nettoyer notre atmosphère de ces polluants, contre lesquels, il faut bien le dire, nous sommes aujourd'hui désarmés.

Je propose donc de doubler le nombre d'arbres sur le territoire de Saint-Denis entre 2014 et 2020. C'est une mesure facilement réalisable, pour peu que l'on veuille arrêter de bétonner et d'asphalter à tout va sur le vaste territoire de notre commune.

Les arbres ne devraient pas être perçus comme des objets de consommation que l'on remplace au gré des humeurs ou des modes comme bon nombre d'aménageurs et d'élus locaux ont tendance à le considérer. Nos ancêtres, qui ne vivaient pas de l'argent facile de la mondialisation financière, devaient apprendre à tirer partie de leur environnement : qui se souvient aujourd'hui que le hêtre, ce bel arbre de nos forêts, est connu sous le nom de fagus, du grec phagein qui signifie manger. Après nous avoir nourri, peut-être les arbres nous aideront à ne pas succomber à nos créations modernes et modernes.

Amis lecteurs, si nos chers élus locaux incorporent à leur discours la santé grâce aux arbres, vous saurez à quoi à vous en tenir...

dimanche 17 juillet 2011

Plaine Commune Habitat : l'article du Journal de Saint-Denis

Comme moi, vous avez vraisemblablement parcouru l'article du JSD n°881 (7 juillet au 6 septembre 2011) intitulé Plaine Commune Habitat La CGT constate "des cas de harcèlement". Notez que l'auteur de ce papier est le Directeur de la rédaction du JSD : Dominique SANCHEZ.

Mais comme moi, vous n'aviez sans doute pas vu que le JSD, sur son site Internet, a retiré cet article.

On trouve désormais ce commentaire
Notre article intitulé "La CGT constate des cas de harcèlement" n'est désormais plus en ligne. Les commentaires des internautes  prenant une tournure de plus en plus polémique et personnelle, leur modération devenait ingérable.
En conséquence, et afin d'éviter tout débordement diffamatoire, il a été décidé de suspendre cette publication.
Gilles Henique


Avant toute chose, je voudrai remercier "Delphine BIDOLIN" (est-ce vraiment toi ?) pour le travail remarquable qu'elle fait sur son blog saintdenis93. Delphine, il est probable que j'aurai raté ce petit commentaire sur le site du JSD si tu ne l'avais pas signalé (vu la façon dont il est mentionné sur leur site). Un grand merci !

Maintenant quelques remarques pour vous livrer quelques clés de lectures :

1. L'auteur de l'article, Dominique SANCHEZ, est le rédacteur et chef du JSD, mais aussi le rédacteur en chef du magazine de notre communauté d'agglomération : En Commun. Je rappelle que le Directeur de la publication de ce magazine est logiquement le Président de Plaine Commune Patrick BRAOUEZEC.

2. L'auteur du message de retrait, Gilles HENIQUE, est le Directeur de la publication du JSD, mais il est également membre du Conseil d'administration de Plaine Commune Habitat, où il travaille aux côtés du Président de cette Office Public d'Habitat (OPH) : Stéphane PEU, qui est également maire-adjoint de Saint-Denis et Vice-Président de Plaine Commune.

3. Histoire de rire et de détendre l'atmosphère, je vous rappelle que c'est les vacances ! Le Directeur de la publication du JSD devrait demander une rallonge à la municipalité pour financer son hebdomadaire...  Ils n'ont pas assez de moyens pour modérer... voyons... tout au plus quelques dizaines de messages d'environ 200 signes.
Mais un conseil, plutôt que de l'argent, apprenez à modérer les commentaires : une charte de modération claire et lisible vous aurait évité de retirer cet article en arguant de débordements dans les commentaires. Si cet article était un piège, vous êtes tombé dedans.