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dimanche 7 janvier 2018

Métros en Seine-Saint-Denis : arrivée de la ligne 14 en 2020 et incertitudes sur la réalisation des lignes du Grand Paris Express, deux mauvaises nouvelles pour la ligne 13

Le 19 décembre dernier, la RATP a annoncé un nouveau report dans la mise en service du prolongement nord du premier métro automatique de la capitale. Le nouveau tronçon de la ligne 14, entre la station Saint-Lazare et la station Mairie de Saint-Ouen, sera donc mis en service à l'été 2020, alors que la concertation de 2010 prévoyait une mise en service fin 2017...

Ce nouveau retard n'est pas de bon augure pour les 112 113 Dionysiens, qui subissent chaque jour les conséquences d'un développement territorial qui se fait à leur détriment, notamment à travers une saturation toujours plus grande de la ligne 13. N'oublions pas que le prolongement de la ligne 14 avait été décidé avant les métros du Grand Paris de Nicolas SARKOZY et avait pour objectif de soulager une ligne 13 déjà bien saturée.

A ce problème se rajoute celui des retards pris dans la création des lignes de métros automatiques du Grand Paris. Depuis cet automne, l'entrée en service de la ligne 15 sud en 2022 sera, dit-on de manière insistante, repoussée à la fin 2023 au mieux, voire à la mi-2024. L'incertitude touche l'ensemble des projets du Grand Paris, en particulier les tronçons qui doivent irriguer notre commune et se rejoindre à la fameuse station Saint-Denis Pleyel, "hub" qui illustre la folie des grandeurs de nos élus locaux. Hors caméra, nombreux sont les responsables et élus qui estiment que le réseau ne sera pas prêt pour les Jeux Olympiques.

En ce début d'année, tous les acteurs politiques et économiques de la région parisienne, attendent la sortie du nouveau calendrier. Celui-ci dépendra étroitement de l'arbitrage financier qui sera rendu au plus haut niveau du pays. Pour nous autres, habitants de la Seine-Saint-Denis, il reste à espérer que les décideurs politiques intègrent nos problèmes de transport, qui iront crescendo avec la création du Village Olympique, destiné à devenir  un nouveau quartier de 10 000 habitants après les Jeux Olympiques, le développement de Pleyel, et les  tours qui remplaceront la première génération de bureaux construits entre le Stade de France et la station du RER B. Sinon, cette brave mule, qu'est la ligne 13, pourrait bien "exploser" en répondant à des besoins pour lesquels elle n'est pas dimensionnée...

dimanche 8 novembre 2015

Ligne 17 : EELV s'associe aux businessmen et aux socialistes pour lui donner le coup de grâce

Amies lectrices, amis lecteurs, dans un billet du 17 mai dernier, je vous expliquais les raisons pour lesquelles je reste opposé à CDG Express, projet de ligne ferroviaire reliant directement l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et la gare du Nord.

Parmi les 5 bonnes raisons que je vous présentais, je citais la remise en cause de la ligne 17 qu'implique subrepticement le projet CDG Express. Sur ce motif, je vous demandais de "me croire sur parole". En effet, pour avancer cet argument, je n'avais jusqu'à présent que des confidences ou des bruits qui m'avaient été rapportés. Je savais que tôt ou tard certains allaient sortir du bois, mais je ne m'attendais pas à ce que la première "mise à mort" vienne d'un élu écologiste à la région, en l'occurrence Pierre SERNE, vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France, également vice-président du STIF, l'autorité organisatrice des transports en commun de la région.

Dans une interview sur France Bleu, mercredi 4 novembre 2015, Pierre SERNE avance, comme proposition en matière de transports en commun, de supprimer la réalisation de la ligne 17, ainsi qu'une partie de la ligne 18, pour financer les autres infrastructures de transports en commun (matériels roulants, correspondance...). En apparence, cette proposition, faite dans le contexte de la campagne pour les élections régionales des 6 et 13 décembre 2015, qui apparaît comme une forme de redéploiement de crédits pour améliorer nos transports en commun pendant la prochaine mandature, dissimule un ralliement à la position du gouvernement socialiste de réaliser le CDG Express.

La défense des terres agricoles, en l'occurrence celles situées dans le triangle de Gonesse, ne tient pas. D'une part, le métro en lui-même a un impact faible, contrairement au développement qui va s'appuyer sur son arrivée. Mais, dans ce cas de figure, il faudrait carrément s'opposer au Grand Paris Express et au Grand Paris tout court, ce qu'EELV n'a pas fait quand Cécile DUFLOT siégeait au gouvernement. D'autre part, les élus d'EELV en Ile-de-France défendent la densification en centre-ville, ou en petite couronne dans notre cas, pour limiter l'urbanisation des terres agricoles, mais sans avoir jamais mis en place de mesures pour contrôler la réalité de la préservation des terres agricoles. En France, chaque maire fait en réalité ce qu'il veut dans son coin, sans tenir compte de ce que fait son voisin et personne ne cherche à revenir dessus pour endiguer le constant recul des surfaces agricoles, car la construction nourrit le BTP, sans lequel la croissance ne reviendra pas...

La nécessité d'un moyen de transport rapide entre Roissy-Charles-de-Gaulle et Paris n'est pas contesté. Lorsque le RER B, ou le RER D d'ailleurs, est passé au cadencement, c'est-à-dire à l'arrêt à chaque station et non plus à la possibilité de prendre des trains se rendant directement à Paris, nombre d'habitants des communes desservies ont protesté. Le besoin de se rendre rapidement existe non seulement pour les hommes d'affaires et les touristes comme je vous l'avis indiqué dans mon précédent billet, mais aussi pour les riverains. En conséquence, l'abandon du projet de ligne 17 par EELV ne s'explique que par à un ralliement à la vision du gouvernement socialiste de Manuel VALLS qui a décidé de ne s'occuper que des premiers (les touristes et les hommes d'affaires) et de laisser les seconds sans réponses.

En conclusion, amies lectrices et amis lecteurs, nous assistons à la fin du projet de ligne 17 par des partis de gauche, ce que les habitants des communes du nord-est de la Seine-Saint-Denis et du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne vont apprécier.

samedi 9 mars 2013

Saint-Denis Pleyel n'est pas Carrefour Pleyel : presque 10 minutes de marche infligés aux usagers de la ligne 13 qui voudront accéder aux métros automatiques du Grand Paris

Pour illustrer la distance qui existe entre Carrefour Pleyel et Saint-Denis Pleyel, la station du Grand Paris, où seront en interconnexion les métros du Grand Paris : ligne orange, ligne rouge et ligne 14, quoi de mieux que de la parcourir et de filmer ce temps de parcours.

En conséquence, voici une vidéo qui démontrera qu'il faudra presque 10 minutes entre l'instant où vous sortirez d'une rame de la ligne 13 à Carrefour Pleyel et le moment où vous monterez dans une rame d'un métro automatique à Saint-Denis Pleyel. Ce délai sera bien évidemment deux fois plus important pour les personnes âgées, les personnes accompagnées d'enfants... Dans ces conditions, les documents de la consultation publique sur la ligne orange, qui affirment que la station Saint-Denis Pleyel mettra en correspondance la ligne 13, le RER D, la ligne rouge et la ligne orange, trompent les usagers de la ligne 13.


A Paris, personne n'oserait soutenir que la station Auber du RER A ou la station Saint-Augustin de la ligne 9 sont en correspondance avec les métros et transilien de la station Saint-Lazare. Mais ce qui vaut pour Paris ne semble pas valoir pour Saint-Denis ! Oui, les usagers Dionysiens et les Séquano-dionysiens sont discriminés par la volonté politique d'implanter les métros du Grand Paris à Saint-Denis Pleyel.

Il faut se souvenir que, pour mémoire, le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) avait prévu, dans le cadre du projet Arc Express, issu du projet de la RATP, Métrophérique, de mettre en correspondance le RER B à Stade de France, le RER D à La Plaine et la ligne 13 à Carrefour Pleyel. Mais c'était sans compter sur les intentions de Patrick BRAOUEZEC, Président de la Comunnauté d'agglomération Plaine Commune, et Christian BLANC, le secrétaire d'état en charge du Grand Paris, qui voulaient créer un nouveau Montparnasse au dessus des lignes ferroviaires. Mais si ce projet est aujourd'hui abandonné en raison de son coût faramineux, les usagers de la ligne 13 vont payer chers la démesure et l'ambition de Patrick BRAOUEZEC et de ses amis libéraux avec :

1. La mise à l'écart de la branche Saint-Denis de la ligne 13 des métros automatiques du Grand Paris, la branche Asnières-gennevilliers bénéficiant pour sa part des métros du Grand Paris à la station Les Agnettes.

2. La création d'une nouvelle station sur la ligne 13, entre Carrefour Pleyel et la Porte de Paris, pour desservir les zones densifiées au nord de l'A86.




La ligne 13 deviendra de plus en plus surchargée dans les années, dans les décennies à venir. Disons-le nettement, c'est inadmissible et nous le devons à des élus locaux, comme Patrick BRAOUEZEC et Didier PAILLARD, qui se disent gauche de gauche, mais qui, loin de nous aider, ne font qu'instrumentaliser nos difficultés et les renforcer. Amis lecteurs, les élections municipales, c'est dans très exactement un an.

mercredi 21 novembre 2012

Réflexions autour de l'incident ayant perturbé la ligne 13 le 19 novembre

Désagréable surprise hier matin. Descendant les escaliers de la station Porte de Paris, je me heurte à un quai bondé... le compteur affichant 7 minutes d'attente ! Pas besoin d'annonce pour deviner que le trajet sera long et inconfortable !!!!

L'incident en question était présenté comme résultant d'un "problème de signalisation à la station Montparnasse". Le pire, d'après moi, était qu'il avait commencé avant sept heures du matin. Franchement, quelle idée saugrenue que de vouloir prendre le métro après avoir déposé son fils à l'école !

Néanmoins, à partir de cet incident, il est possible de poser plusieurs constats :  

. Installer des portes palières sur l'ensemble des stations de la ligne 13

J'ai déjà eu l'occasion de dire à plusieurs reprises pourquoi ces portes palières seraient des plus utiles. Je vous invite à relire mes précédents billets. Hier, en observant les comportements, j'ai trouvé un argument supplémentaire.

Lorsque le métro s'arrêtait à une station équipée de portes palières, les gens ne cherchaient pas à tout prix à monter, empêchant la fermeture des portes et retardant le départ de la rame. La situation était radicalement différente dans les stations non équipées de portes palières, où, véritablement, des gens n'hésitaient pas à s'agripper aux portes du métro.

Le rôle de fluidification du trafic de ces portes palières me semble jouer pleinement dans ces moments de dysfonctionnement, en créant un cocon isolant le métro et décourageant les initiatives désespérées et d'exaspération (que je peux comprendre par ailleurs) qui accentuent le retard et rendent plus agressives les passagers les uns envers les autres.

. Empêcher le prolongement de la ligne 13 à Stains

Je vous l'ai déjà annoncé dans mon blog début 2009, nos élus n'allant pas le crier sous les toits, des crédits ont été débloqués pour étudier le prolongement à Stains de la ligne 13, de manière à la recorder à la Tangentielle Nord. 

La RATP, la SNCF, le STIF et, de manière générale, toutes les parties prenantes au réseau de transports en commun de l'Ile-de-France font un seul et même constat après chaque prolongement de ligne de transports, après chaque mise en service de nouveaux tronçons : le trafic augmente bien au-delà des prévisions.

Mais nos élus municipaux, qui nous font tous les jours la démonstration de leur alternative sociale et écologique en matière urbaine (interdit de sourire, sinon vous allez les vexer...), ont décidé de s'asseoir sur cette vérité. Pour le maître de Plaine Commune et ses acolytes, nous n'avons qu'à bien nous serrer. Il est vrai qu'ils ne partagent pas notre calvaire quotidien.

. Empêcher la densification de Saint-Denis

Mardi dernier, le 13 novembre, le Comité consultatif de la ZAC Porte de Paris s'est réuni. Nous avons eu droit, et c'est une première, à une présentation des réflexions et travaux consécutifs au projet du Grand Paris. En préambule, (j'ai raté le premier quart d'heure, mais on m'a raconté la chose à l'issue de la séance), ils ont indiqué que la population de la ville allait très fortement augmenter avec la densification autour de leur fameux pôle de Saint-Denis Pleyel. Souvenez-vous, je vous en avais parlé dans un précédent billet, ce n'est donc pas une surprise. 

Recevant la convocation et au vu de l'ordre du jour, j'avais prévu d'intervenir et d'insister sur trois points de vigilance, dont l'un concernait la problématique de la densification et son impact sur les lignes de transport. Je vous parlerai une prochaine fois des deux autres.

Quel était ce point de vigilance ?

La construction de 4200 logements par an à partir de 2015 négociée par Plaine Commune avec l'Etat. Vous l'avez compris, c'est le genre de décision sur laquelle nos chers élus ne vont pas vraiment faire de tapage. En janvier 2012, l'Etat et Plaine Commune ont négocié un accord-cadre relatif au "Territoire de la création et de la culture"et préfigurant le futur Contrat de Développement Territorial. Dans ce document, au titre des engagements pris par les collectivités figure la "production de 4200 logements par an sur Plaine Commune et Saint-Ouen à partir de 2015".

Si vous suivez mon blog, vous avez vu le travail cartographique que j'ai réalisé en début d'année pour illustrer les futures évolutions du réseau de transport en commun à Saint-Denis et les délais dans lesquels ces évolutions interviendront. Des milliers de logements, avec des dizaines de milliers de personnes, vont donc sortir de terre sur notre territoire, alors que les transports suivront, dans le meilleur des cas, avec plusieurs années de décalage.

On met la charrue avant les boeufs, mais, là encore, ce n'est pas étonnant. Nos élus poursuivent inlassablement leur ambition, pathétique, d'être à la tête de la commune la plus peuplée d'Ile-de-France, hors Paris. L'ego de Patrick BRAOUEZEC le pousse, malgré la sanction politique des législatives et l'amendement de Philippe DALLIER qui l'interdit pour l'heure, à ne pas lâcher son désir de créer la première Métropole en Ile-de-France, qui lui donnera plus de pouvoirs (ceux des conseils généraux et régionaux -là encore on ne nous en parle pas!!-) que ne lui en confère la Communauté d'Agglomération. Un baron voulant devenir roitelet, voilà ce qui préside à nos destinées. Vertigineux et effrayant à la fois ! Et ne parlons pas de la cour qui l'entoure...

Stopper la saturation de transports en commun à bout de souffle, améliorer la qualité de vie, redonner confiance envers la puissance publique pour décider nos concitoyens à voter à nouveau, respecter les femmes et des hommes habitant ce territoire et, tout simplement, susciter l'espoir chez les enfants de ce territoire dont l'horizon est bouché par des barres de béton... Décidément, tout cela est trop demandé à des élus qui, pourtant, ne cessent de se prétendre gauche de gauche !  Mais ce sera l'objectif de ceux qui, comme votre aimable serviteur, entendent porter un nouveau projet pour notre ville.


samedi 18 février 2012

Cartes des transports en commun de Saint-Denis : l'intégration de La Plaine Saint-Denis au quartier des affaires de Paris et la marginalisation du centre historique et des quartiers du nord de Saint-Denis

Sixième carte ! Accouchée avec un peu de retard en raison de contraintes professionnelles (hé oui, pour ceux qui se posent la question, je ne suis pas un militant professionnel ou un cadre politique, mais un simple particulier qui travaille beaucoup !).

Je vous l'annonçais dans ma conclusion sur la 5ème carte, en nous projetant à l'horizon de 2025, nous entrons dans "le temps du rêve". Bien malin qui saura dire ce qu'il se passera dans les 15 prochaines années. La situation des finances publiques, qu'il s'agisse de l'Etat ou des collectivités territoriales, est dans un état précaire. Christophe de Margeride, le Président du pétrolier Total, qui annonçait un prix du litre d'essence à 2 euros il y a quelques jours, aurait pu tout aussi bien dire que le litre allait passer à 4 ou 5 euros, vu les bruits de botte au Moyen-Orient, le fait que le pic de production du pétrole est derrière nous et que nous comptons aujourd'hui sur les pétroles non conventionnelles pour étancher la soif de nos sociétés hédonistes. Le creusement des inégalités sociales n'ira qu'en s'accentuant, avec ce paradoxe (qui n'est qu'apparent...) que cela se fait avec la complicité de ces hommes politiques qui se disent plus à gauche que les autres. Bref, 2025, c'est loin, très loin...

Avec toutes ces réserves, il est prévu que deux nouvelles lignes de métro traversent notre commune : Arc Est proche et la "ligne rouge"


. Création du métro Arc Express proche :
L'Arc Express proche est un métro circumphérique, similaire dans son principe au projet de métrophérique porté par la RATP, qui dessert les communes de la petite couronne. Contrairement aux autres métros du Grand Paris, sa réalisation ne sera pas pilotée par la Société du Grand Paris (SGP), mais par la région Ile-de-France, via le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF).

Sur le département de Seine-Saint-Denis, ce métro doit relier Saint-Denis Pleyel à Noisy-Champs ou Champigny-Centre via Rosny-Bois Perrier. A l'ouest de Saint-Denis Pleyel, le métro traversera les Hauts-de-Seine pour aboutir à Nanterre-Préfecture.
 
Pour Saint-Denis, le tracé de ce métro se traduira par deux stations supplémentaires : Saint-Denis Pleyel et La Plaine Stade de France, gare du RER B, qui deviendra donc également une station de métro, portant à 7 le nombre de stations de métro sur la commune de Saint-Denis. J'ajoute que, au niveau de Plaine Commune, ce métro desservira la commune en reliant les stations de métro : Mairie d'aubervilliers (ligne 12) et Fort d'aubervilliers (ligne 7).

La partie Saint-Denis Pleyel - Noisy-Champs pourrait être le premier tronçon en service en 2025, le tronçon filant sur Champigny-Centre et celui se dirigeant vers La Défense pourrait ouvrir dans un second temps. Mais comme tous ces calendriers n'ont d'autres valeurs que celle qu'on veut bien leur accorder, j'ai choisi de tous les faire figurer sur ma carte à l'horizon 2025.  

. Création du métro "ligne rouge":
Ce métro est "la grande artère" du projet du Grand Paris. En effet, il va mettre en relation plusieurs pôles économiques d'importance : La Défense, la "Petite Défense" et l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.

A l'ouest de Saint-Denis Pleyel, le métro va traverser les Hauts-de-Seine pour atteindre la ligne 1 du métro et le RER A à La Défense. Ce faisant, ce métro sera en correspondance avec la branche Asnières-Genneviliers de la ligne 13 à la station Les Agnettes. La branche Asnières-Genneviliers bénéficiera à la fois de correspondance avec la ligne 14 prolongée et le métro du Grand Paris se dirigeant vers La Défense, ce qui ne sera pas le cas de la banche Saint-Denis de la ligne 13. 

A l'est de Saint-Denis Pleyel, le métro va filer en direction de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle ou vers l'Arc Grand Est, via une station située au niveau de la gare du RER B du Bourget. Plaine Commune bénéficierait de deux stations : la première à Saint-Denis, Saint-Denis Pleyel, la seconde à La Courneuve, La Courneuve six routes, où elle serait en correspondance avec le T1 et à faible distance du RER B.

. Divers :
Je n'ai pas fait figurer sur ma carte quelques idées de prolongement des tramways qui sont dans l'air : le prolongement du T1 jusqu'à Rueil-Malmaison, ou celui des deux branches du T8 vers Montmagny ou Sartrouville via Argenteuil. Disons le clairement, à l'heure actuelle, il n'y a pas d'argent, même pour financer des études. Il convient donc de rester prudent et d'attendre de voir comment cela évoluera. 


Pour conclure, les projets de métro du Grand Paris reflètent les dynamiques de métropolisation affectant les grandes métropoles mondiales et qui se traduisent par une forte spécialisation des territoires et l'existence d'inégalités territoriales. Dans cette logique, La Plaine Saint-Denis va devenir un de ces "territoires gagnant", tandis que le nord de notre commune, là où habite l'essentiel des Dionysiens, deviendra l'un des "territoires perdant".  Cette stratégie, dissimulée aux populations concernées, est l'oeuvre de leurs élus locaux, qui, dans notre cas à Saint-Denis, ont consciemment écarté la mise en correspondance de la ligne 13 avec les métros du Grand Paris. Il en résulte que la focalisation des trajets sur La Plaine Saint-Denis et la mise à l'écart de la station Carrefour Pleyel se fait au grand et seul bénéfice des investisseurs et d'une logique économique libérale que soutienne des hommes politiques gauche de gauche... Espérons que les limites du système libéral feront d'elle-même échouer cette logique destructrice.

mardi 25 janvier 2011

Le Grand Paris Express est né !

 Un communiqué de presse est tombé ce soir vers 20 heures. Votre serviteur l'a trouvé il y a une heure, après être revenu un peu avant 23 heures de la réunion du débat public qui s'est tenue à la Bourse du Travail sur Arc Express.

 Demain, le mercredi 26 janvier 2011, le Ministre de la Ville, chargé du Grand Paris, Maurice LEROY et le Président du Conseil régional d'Ile-de-France, Président du STIF, Jean-Paul HUCHON, tiendront une conférence de presse commune à 11h30 au Ministère de la Ville.

Le Grand Paris Express, synthèse des projets Arc Express et Grand Paris, sera présenté. Nous saurons alors ce que nous avons obtenu, notamment pour mailler la ligne 13.

jeudi 13 janvier 2011

Desservir le quartier Pleyel par Arc Express : la nécessité non défendue d'une correspondance entre la ligne 13 et Arc Express à Carrefour Pleyel

 A la mi-septembre 2010, j'ai publié un long article sur mon blog, puis sur celui de l'association Sans Crier Gare, afin d'inviter les Dyonisiens à s'emparer des débats publics initiés par les projets Arc Express et Grand Paris. Mes propos ne se faisaient d'ailleurs que l'écho de beaucoup d'habitants devant la situation tendue des transports en commun dans notre ville et les risques que font peser la densification, chère au coeur de nos élus.

 Grâce à l'association Saint-Denis Environnement, dont il faut saluer l'engagement dans la défense de notre environnement depuis de nombreuses années (pollution de la Saria...), un cahier d'acteur a été publié pour porter la voix des citoyens, pour exprimer nos attentes par rapport à ces nouveaux réseaux. Vous le trouverez sur le site de la Commission particulière du débat public où vous pouvez consulter bien d'autres cahiers d'acteurs. Je vous invite à le faire, c'est très instructif.

 Pour ma part, j'ai contribué à ce cahier d'acteurs en élaborant la carte et le commentaire final qui y est associé. L'objectif de cette carte était de rappeler pourquoi il fallait desservir le quartier Pleyel au niveau de la station de la ligne 13 Carrefour Pleyel. [La police et la taille des caractères de la légende ont un peu souffert lors de la mise en page du cahier d'acteur]


 Pourquoi porter une telle demande ?

 1. Créer une station de proximité pour le quartier Pleyel
 Pour les habitants, étudiants et salariés du quartier Pleyel, la future station Saint-Denis-Pleyel, située à l'emplacement de l'arrêt du RER D de La Plaine, sera très éloignée. Par exemple, les futurs étudiants et salariés de la Cité du Cinéma mettront presque 15 minutes à pied pour y arriver. Les salariés actuels du site d'EDF vont mettre presque 10 minutes. Inutile de dire que le soir, les voyous vont pouvoir s'en donner à coeur joie...

 2. Créer une correspondance entre Arc Express et la ligne 13
 Nos hommes politiques locaux prétendent se battre pour la ligne 13... J'ai déjà eu l'occasion de dire ce que je pensais de leurs responsabilités sur la surcharge actuelle de la ligne 13. Or, Arc Express, métro automatique traversant La Plaine, représente incontestablement un outil efficace pour soulager la ligne 13.

 Chacun de nous s'en rend bien compte : les deux tiers des passagers descendent à Saint-Lazare. Chacun de nous l'observe ou en fait l'expérience, : la plupart de ces passagers récupèrent, qui la ligne 1, qui la ligne 3, qui le RER A, qui les transiliens de la gare Saint-Lazare, pour se rendre sur leurs lieux de travail situés dans les Hauts-de-Seine (La Défense...). Si l'on offrait la possibilité de se rendre dans les Hauts-de-Seine via Arc Express, de nombreux passagers montant aux stations Université, Basilique et Porte de Paris quitteraient la ligne 13 à Carrefour Pleyel, plutôt que d'attendre d'arriver à Saint-Lazare (pour les Audoniens également ce serait plus pratique).

 3. Rattacher le quartier Pleyel à Saint-Denis
 Par rapport à Saint-Denis, le quartier Pleyel est enclavé. A l'Ouest la Seine, au Nord l'autoroute A86 qui surplombe le quartier en formant une muraille, à l'Est les voies férrées qui ne sont franchies qu'en passant dessous par la rue du Landy, le quartier n'est donc ouvert qu'au Sud et regarde vers Saint-Ouen et Paris.

 Plusieurs actions sont nécessaires, la première relevant de la gestion municipale, les deux autres sont liées aux deux projets de métros automatiques :
- Investir pour améliorer les franchissements nord sous l'autoroute, travail que nos élus promettent sans rien faire depuis plusieurs années.
- Recouvrir le faisceau ferroviaire : c'est en fait le grand projet immobilier de Saint-Denis-Pleyel. Nos élus locaux, plus agents immobiliers qu'urbanistes, entendent faire "grandir" leur Petite Défense".
- Donner un sens au terme "carrefour" du nom de la station en créant une correspondance avec un nouveau métro.

 4. Combattre l'idée fausse que la future station Saint-Denis Pleyel est sur la ligne 13
 Le cahier d'acteurs de la commune de Stains contient un superbe croquis (page 3) montrant que la ligne 13 passe par... Saint-Denis Pleyel (je rappelle que cette future station sera au niveau de l'actuel arrêt du RER D de La Plaine). Cette erreur, grotesque, est très signifiante.

 Depuis longtemps, Plaine Commune nourrit de grandes ambitions pour La Plaine Saint-Denis. La crise les a quelques peu contrariés, comme le projet, avorté, d'hôtel-centre de conférence dans des tours le long de l'A86, mais, en bons entrepreneurs, le Grand Paris leur est apparu comme une aubaine pour couler davantage de béton. Vous connaissez La Défense ? Vous connaissez Montparnasse ? Alors, imaginez ...

 La ligne 13 a été sacrifiée sur l'autel des ambitions immobilières de nos élus. Le projet Saint-Denis Pleyel écrase tout et a été très intelligemment vendu à l'Etat et même au Conseil général... En effet, nos conseillers généraux (Je vous laisse deviner le vote de Mme Florence HAYE...) ont voté le 18 novembre pour un projet de tracé d'Arc Express et du Grand Paris en Seine-Saint-Denis qui ne comprend pas la desserte de la ligne 13 à Carrefour Pleyel. Je vous invite à revoir les cartes publiées par le Parisien, par exemple jeudi dernier le 6 janvier, ou à télécharger les documents.

 La communication de nos élus se résume donc à un festival de bonnes intentions en tout genre sur les transports, de reproches envers l'Etat, et de confusion active autour de Pleyel. En brouillant la situation, il s'agit d'en parler le plus tard possible pour rendre irréversible le projet, tout en faisant porter le chapeau à l'Etat.

 Je vous rappelle que les aménagements autour de Saint-Denis Pleyel (rayon de 500 mètres autour de chaque station) seront définis dans un contrat passé entre les collectivités et la Société du Grand Paris, que l'on appelle "Contrat de développement territorial". Les discussions sont en cours et avancent vite. La signature pourrait intervenir d'ici la fin du premier semestre 2011, tout cela sans débat avec les habitants. Or, dans une interview au Parisien du 1er octobre 2010, Patrick BRAOUEZEC appelait de ses voeux un contrat pour l'ensemble de la ville. Les représentants de l'Etat sont décidément de grands naïfs... 

 J'attire votre attention sur l'existence d'une variante à ce discours : "la ligne 13 est desservie par le métro du Grand Paris". En fait, le tracé du métro du Grand Paris récupère le prolongement de la ligne 14 jusqu'à Mairie de Saint-Ouen décidé par le STIF début 2010 pour soulager la 13. Christian BLANC a effectivement fait de la ligne 14 la colonne vertébrale de son dispositif. Nos élus locaux enrôlent donc ce projet du STIF pour masquer leurs intentions.
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 Les conclusions que l'on peut tirer sont les suivantes : 

 A. Les difficultés des usagers de La ligne 13 sont instrumentalisées par les élus locaux. On peut raisonnablement parler de fonds de commerce politique. Les intérêts des usagers ne sont en réalité pas défendus.

 B. La mise en avant de Saint-Denis Pleyel reflète l'abandon d'une logique d'aménagement de proximité au profit d'une stratégie de desserte de pôle. Plaine Commune ne travaille qu'à faire monter sa "Petite Défense" et délaisse le travail de synthèse des projets voulu par le Gouvernement (projet Grand Paris) et accepté par le Conseil Régional (projet Arc Express), qui permettrait d'obtenir une station à Carrefour Pleyel. Nos élus reprochent à l'Etat de ne pas s'intéresser à nos territoires, mais fonctionnent exactement de cette façon.

 C. Les habitants de Pleyel, les usagers de la ligne 13, le Conseil général de Seine-Saint-Denis, le Conseil Régional d'Ile-de-France et l'Etat, sont les dindons de la farce. Les élus de Saint-Denis et de Plaine Commune ont réussi le tour de force de tromper toutes les parties prenantes. Comme je l'ai déjà, Patrick BRAOUEZEC est un homme qui passe bien dans les dîners en ville... Beaucoup de gens lui font confiance sur les problèmes des villes de banlieues. Lui-même et ses amis n'ont donc aucun mal à convaincre du bien fondé de leurs idées, étant donnée qu'il n'existe pas d'autres interlocuteurs en mesure de présenter la situation des territoires où ces élus règnent.

 D. Les grandes opérations d'aménagement permettent aux élus de diluer les problèmes locaux : propreté, insalubrité, insécurité... "Patientez, dans 10 ans tout change", voici le mot d'ordre que les gens entendent à chaque lancement de grandes ZAC. La recherche de financement, dans le cadre de négociations présentées comme toujours difficiles avec l'Etat, la délocalisation de grandes entreprises forment la base de leur communication et masquent les problèmes quotidiens.

 Pour finir, je vous propose de méditer sur cette belle phrase tirée d'une chanson rom : "je fais face à deux routes, je suis seul face à un croisement".


NB : modification du billet le 16 janvier 2011 : modification du titre, ajout de la carte dans le corps du billet et corrections diverses

samedi 11 décembre 2010

Saint-Denis, le tramway T1, les transports

 Le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) s'est réuni hier le 8 décembre.

 Parmi ses dossiers figurait celui du prolongement du T1 jusqu'au tramway T2. En effet, des travaux de prolongement sont en cours aussi bien sur le T1 que sur le T2 : le T1 franchira la Seine pour atteindre la commune d'Asnières au niveau de la station de la ligne 13 Les Courtilles en 2012 et le T2 dépassera La Défense pour franchir la Seine à Bezons en 2012. Si vous observez ces futurs tracés sur une carte, vous vus apercevez que ces tramways ne sont qu'à quelques kilomètres de distance. C'est précisément cette distance que le STIF se propose d'abolir.

 Notez que cette liaison T1 - T2 figure au Schéma Directeur de la Région Ile-de-france (SDRIF) élaboré par la région. Le STIF, qui est l'autorité organisatrice des transports pour l'Ile-de-France, vient donc d'adopter le financement des études préliminaires qui devront notamment se prononcer sur le tracé. D'une certaine façon, on peut dire que ce projet est désormais "sur les rails".

 Par ailleurs, le STIF a donné le coup d'envoi aux travaux de la gare Evangile. Cette gare, située dans le nord-est de Paris, offrira aux usagers un arrêt supplémentaire sur RER E (entre Magenta et Pantin) et une correspondance avec le T3, qui aboutira en 2012 à Porte de la Chapelle, et le T8 dont l'achèvement (entre Saint-Denis et paris) n'est toujours pas connu. A cet égard, lorsque je suis intervenu le 13 octobre dernier lors du débat public commun aux projets Arc Express et Grand Paris pour demander l'achèvement du T8, les équipes du STIF ont répondu que la convention de financement était en cours de discussion. Disons-le nettement, il faudrait se presser et fixer une échéance qui nous renvoie pas aux calendes grecques !!!

 Enfin, le STIF a aussi décidé d'une augmentation de 2,7 % des tarifs de transport au 1er juillet 2011 et, dans le même temps, a supprimé la zone 6 en la fusionnant avec la zone 5. Notez qu'aujourd'hui, lors de l'examen du projet de loi de finance, nos parlementaires viennent de créer une taxe destinée à financer le Grand Paris qui sera prélevée aux côtés de la Redevance audiovisuel et de la taxe d'habitation. Son coût serait de l'ordre d'une vingtaine d'euros par an pour les ménages franciliens.

 Pour ceux d'entre vous qui ne l'auraient pas compris, je ne suis pas un "libéral" exigeant le toujours moins d'impôts (et d'Etat !) et recourrant à l'endettement. J'attire néanmoins l'attention des élus de tous bords sur l'impérieuse nécessité de faire bénéficier à tous, y compris aux plus modestes pour lesquels ces augmentations pèsent lourdement sur les budgets, de prestations de transport de qualité, c'est-à-dire desservant fréquemment l'ensemble de nos quartiers à un coût abordable. A cet égard, le quartier Pleyel mérite d'être desservi par Arc express, à travers une correspondance avec la ligne 13 au niveau de la station Carrefour pleyel.

samedi 19 septembre 2009

ZAC Porte de Paris : ce qu'on nous prépare

La municipalité nous a préparé un projet urbain visant à bétonner la Porte de Paris et s'oppose férocement à tout ce qui pourrait entraver la sortie de terre de dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux le long du canal de Saint-Denis.

Le 27 mai 2009, j'avais écrit au Président du Comité Consultatif de la ZAC Porte de Paris, Christophe GIRARD (maire-adjoint), afin de lui proposer d'inscrire un point à l'ordre du jour du Comité suivant (9 juin 2009) sur le devenir d'un des îlots de la Porte de Paris, celui du ferrailleur coincé entre la Clinique Porte de Paris et l'école Marcel Sembat. Bref, je proposais qu'on en parle car je savais que la clinique était intéressée par faire un jardin et que les propos du Président du Comité Consultatif ("Pense à l'école!") étaient mensongers, car aucun financement n'était prévu dans le Plan Pluriannuel d'Investissement (PPI) voté en mars 2009 par la municipalité.

Le 9 juin, après 4 heures d'attente, vers 23H30, j'interviens au moment où le Président du Comité va lever la séance et je m'étonne qu'aucune réponse n'ait été apportée par écrit ou par oral au cours de cette séance à mon courrier... Devinez la première réponse qu'on me fait : "on a reçu ton courrier il y a 4 jours !" Conclusion : pas de réponse. J'explose ! Le mépris contenu dans cette réponse et 4 heures d'attente m'ont chauffé à blanc. "Vous n'ouvrez pas vos mails ! J'ai envoyé la copie électronique le 27 mai sur vos adresses mails de la mairie", et expose mes arguments. Lorsque j'indique le risque, en matière de circulation, que fait peser la construction d'un immeuble de 5000 m² sur cette parcelle pour le quartier Parmentier/De Geyter (les parkings donneront sur la rue Bobby Sands, donc les voitures tourneront autour de Parmentier), le mépris revient : "Politique fiction" me lance narquois le Président du Comité.

Sortant de cette soirée détestable du fait du comportement d'un individu dont le manque de sens politique le dispute à l'ineptie, je réfléchissais sur la meilleure méthode pour arriver à un débat sur cette parcelle. J'ai donc rencontré et incité le Directeur général du Centre Cardialogique du Nord à faire une demande pour récupérer cette parcelle. Ce fut chose faite par courrier au maire et un autre au Président de Plaine Commune le 7 septembre.

Le Comité Consultatif de la ZAC Porte de Paris s'est à nouveau réuni le 17 septembre. J'ai été à nouveau amené à parler du projet, puis j'ai introduit le Directeur de la clinique pour qu'il présente son projet de faire un jardin partagé (crèche, école) sur cette parcelle. Imaginez la réaction du Président du Comité : il s'en prend au Directeur ! Réactions de plusieurs personnes : M. LEGROS, Mme BAILLY, Mme CHABRAN et M. RUYER pour déplorer ces attaques et s'étonner que M. GIRARD ait laissé s'exprimer d'autres personnes sur d'autres sujets dans des séances précédentes, mais invoque la courtoisie pour faire taire ces interventions qui commençaient à sentir le roussi.

A l'aune des échanges qui ont quand même suivi, et de l'actualité récente, je voudrais vous livrer plusieurs éléments d'interprétation et de compréhension des enjeux sur cette ZAC :

1. La mairie conditionne la réalisation de la ZAC au lotissement de l'ensemble des parcelles, y compris celui dont je viens de parler : tout doit être vendu à des promoteurs ! Pour une mairie de gauche combative vis-à-vis de la politique ultra-libérale du Gouvernement, cela prête à confusion : elle vend l'espace public, dont des espaces verts, aux fonds spéculatifs français ou étrangers qui investissent dans l'immobilier d'entreprise pour des questions de rentabilité financière. En somme, notre mairie joue à la mondialisation de la finance. Curieux !

2. Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, a multiplié les rencontres avec Christian BLANC, secrétaire d'Etat en charge du Grand Paris. Ces rencontres sont tout à fait normales dans la mesure où il dirige l'une des plus importantes intercommunalités d'Ile-de-France. Rien ne s'oppose à ce qu'il se soit présenté, ait fait passé des idées ou recueilli les axes de travail du secrétaire d'Etat. Cependant, depuis quelques mois l'attitude de l'élu "communiste" (je mets des guillements, car pour moi il n'est plus communiste depuis longtemps !) est étrangement favorable au Gouvernement. Je ne crois pas au hasard : à la veille de son interview au Monde (12 septembre) pour annoncer sa candidature aux régionales (liste du Front de Gauche ouverte à des gens de sensibilité socialistes ou vertes ne se retrouvant pas dans leurs partis respectifs. Tiens, tiens, comme sa majorité municipale !), son Directeur Général des Services de l'intercommunalité (le grand patron des fonctionnaires territoriaux de Plaine Commune, c'est-à-dire son homme de confiance...) annonçait son soutien au Grand Paris ! (Cf.interview dans La Gazette des Communes) Je rajoute que dans les réunions du Comité Consultatif, on n'a cessé de nous abreuver de l'idée de densité, voire d'intensification urbaine (comme d'autres intensifient les relations commerciales !). Bref, avec la société du Grand Paris, prévue dans le projet de loi, qui pourra préempter dans un rayon de 1,5 km, je crains que l'on ne nous oppose bientôt le discours suivant : ce n'est pas la mairie qui porte le dossier, mais l'Etat !

Dans cette affaire, les habitants qui espéraient pouvoir jouer avec leurs enfants dans l'herbe devant le canal de Saint-Denis risquent d'en être pour leurs frais.

dimanche 29 mars 2009

Quel métro automatique pour Saint-Denis ?

Pour ceux d'entre vous qui ne l'aurait pas remarqué, la bataille STIF versus Gouvernement-Christian Blanc a monté d'un cran ces derniers jours.

Le Secrétaire d'Etat chargé du développement de la région capitale a quelque peu dévoilé ses projets le 17 mars, ce qui a entraîné la riposte de la région le 26 et le 27 mars. Qu'en ressort-il ?

Et bien que l'Etat a très certainement pris la main sur la question des transports en Ile-de-France, en particulier sur le dossier de la rocade entourant Paris. Partant de ce constat, essayons d'appréhender l'impact pour Saint-Denis du projet de Christian Blanc.

Celui-ci estime que le projet de Métrophérique est une réponse dépassée par rapport aux besoins futures et envisage un "grand huit" plus éloigné de Paris que ne l'était le projet de Métrophérique et desservant les grands pôles économiques (Roissy, Saclay, La Défense, La Plaine...) de la région Ile-de-France. Au total, 140 kilométres et 60 stations. Le mode de transport retenu est un métro automatique sécurisé, fonctionnant en permanence. Par ailleurs, le tronçon central mettant en communiquant les éléments nord et sud de ce métro s'appuierait sur la ligne 14 prolongée au nord et au sud.

Pour visualiser ce tracé, appuyons-nous sur l'ébauche de carte (qui ressemble davantage à un mauvais croquis !) publiée par Le Monde le 16 mars. Sur ce croquis, Saint-Denis se trouve confirmé dans une position de carrefour à travers Pleyel : la ligne 14 prolongée au Nord y abouti et le tronçon du métro de Christian Blanc La Défense-Roissy y passe également. En outre, ce tronçon doit desservir Le Bourget, ce qui suppose au départ de pleyel une orientation est-nord-est du tronçon. Dans ces conditions, on pourrait envisager que Saint-Denis soit desservie par une deuxième station de ce métro.

Et c'est là que le bas blesse. Je crains que la deuxième station soit la gare du RER B du Stade de France, continuant la même logique adoptée pour le métrophérique : desserte des grands pôles d'activité, sans intégrer une logique d'aménagement des villes traversées et relier les zones d'activités aux lieux de vie des franciliens.

Résumons : 1 station au moins, peut-être deux. Un risque élevé qu'elles se trouvent dans la partie sud de Saint-Denis (La Plaine), accentuant son décrochage de la vieille ville et des cités de la périphérie nord de la commune. Le projet de "métrophérique" sera vraisemblablement abandonné, de même que le prolongement de la ligne 14 envisagé par le STIF pour désengorger la ligne 13 et qui devait aboutir à Mairie de Saint-Ouen.

Rendez-vous pour la fin du match le 29 avril, lorsque le Président de la République fera ses annonces sur le projet. Une date intermédiaire à retenir : le 31 mars, une réunion interministérielle doit se tenir pour traiter des problèmes les plus urgents comme la ligne 13.