lundi 14 novembre 2011

Panne récurrente de l'éclairage public à Saint-Denis

Le mardi 8 novembre, le Comité consultatif de la ZAC Porte de Paris se réunissait comme de coutume à partir de 19 heures. La séance s'est terminée vers 21 heures et qu'elle ne fut pas ma surprise de constater sur le perron de la mairie que l'obscurité nous enveloppait.

Hormis les deux projecteurs installés pour illuminer la façade de la Basilique, l'éclairage public était aux abonnés absents ! Rentrant avec un Dionysien bien connu, Roland L., nous sommes passés par la rue de la Boulangerie, la rue Gabriel Péri, la Place de la Résistance, la rue Désiré Lelay et le Boulevard Marcel Sembat pour constater que le centre-ville, au moins dans cette partie sud où nous habitons, était plongé dans l'obscurité la plus totale.

Ce phénomène n'est malheureusement pas nouveau, bien qu'en général il touche des portions réduites de la ville. Depuis plusieurs années que j'habite à Saint-Denis, je l'observe. Avant les dernières élections municipales, je me souviens qu'un habitant avait signalé ce problème sur le boulevard Marcel Sembat lors d'une démarche quartier. Réponse du maire-adjoint de l'époque : indéfinissable, entre le "je ne sais pas", "je vais me renseigner", "est-ce bien vrai", "qu'est-ce qu'on me raconte"... 

Pour ma part, je considère que l'éclairage public est un service public au même titre que la gestion des déchets, l'école, la police, les pompiers... Que ce service public soit défaillant dans une ville qui connaît d'importants problèmes de sécurité et de violences, en particulier contre les femmes, souligne l'échec de la gestion municipale des élus municipaux actuels.

Le phénomène s'est encore reproduit hier soir, plongeant dans l'obscurité la rue Aubert. Autant la panne du 8 novembre a duré entre 1 et 2 heures, autant la rue Aubert n'a pas été éclairée de toute la nuit

Photo 1 (orientation Est) : vue de la rue Aubert prise le dimanche 13 novembre 2011 vers 21 heures. Au premier plan, le boulevard Marcel Sembat, au loin, illuminée, la rue Gabriel Peri.

Photo 2 (Orientation Est) : vue de la rue Aubert prise le lundi 14 novembre 2011 vers 7h45. La luminosité de l'éclairage public distingue bien dans le petit matin les voies éclairées de celle qui ne l'est pas.

Un engagement simple pour des élus désireux de travailler pour leurs administrés, ce qui, nous autres Dionysiens le savons bien, n'est pas le cas des hommes politiques locaux : identifier les problèmes à l'origine de cette absence d'éclairage et y apporter des solutions pour un service public de qualité. Mais, ces hommes politiques qui se disent gauche de gauche savent-ils encore ce qu'est réellement rendre un service public au bénéfice des populations ?

mercredi 2 novembre 2011

Aux Dionysiens : les élus municipaux qui portent les couleurs communistes les trahissent !

J'entends souvent, de la part de ceux d'entre nous qui critiquent la municipalité, qualifier nos élus municipaux de "communistes" ou plus familièrement de "coco". Je voudrais amicalement leur redire une nouvelle fois combien ce commentaire est faux et éloigné de la réalité du positionnement des élus municipaux de Saint-Denis qui arborent les couleurs du Parti Communiste Français (PCF) et que pour combattre au mieux ces élus, il faut très exactement les qualifier.

Il est temps que chaque Dionysien comprenne à quel point les hommes politiques locaux qui se disent encore communistes mènent en réalité une politique qui va à l'opposé des principes et valeurs du communisme et au-delà de la gauche.

1. Les élus de la ville ont rendu leur carte ou ne sont que des communistes de papier :
Qu'il me suffise de vous rappeler deux exemples :
1. M. Patrick BRAOUEZEC a rendu sa carte en mars 2010 pour rejoindre la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), après avoir en réalité abandonné toute loyauté aux valeurs communistes depuis les années 1990 ;
2. Dans un reportage diffusé sur M6 en mars 2010, on pouvait voir M. Stéphane PEU, adjoint au maire en charge de l'urbanisme, plaisanter avec M. Francis DUBRAC, nouveau président du MEDEF 93 Ouest et patron de l'entreprise dionysienne éponyme, et s'empiffrer de petits fours dans une loge du Stade de France : le premier demandant au second s'il était toujours capitaliste et le second s'enquérant de l'appartenance au communisme du premier...

2. Les élus de la ville ont permis l'avènement de la société duale :
J'ai rencontré dans ma vie suffisamment de personnes appartenant ou ayant appartenu au PCF pour retenir, notamment de leurs idées et combats, cette opposition aux résultats des politiques économiques imposées aux pays en voie de développement et aboutissant à la corruption des élites, à l'absence de redistribution des richesses, aux inégalités sociales, à la ségrégation socio-spatiale entre d'un côté les dirigeants et des expatriés et de l'autre le peuple. Or, le tour de force du développement de la "Petite Défense" dans le sud de notre commune, à La Plaine Saint-Denis, promu par cette municipalité gauche de gauche est d'avoir reproduit ici, en Seine-Saint-Denis, ce modèle de développement fondé sur l'inégalité et combattu par les communistes.
Je le dis et je le redis : un fossé Nord-Sud en voie d'élargissement traverse notre ville au niveau de l'A86, modelée par ce développement promu par Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants : celui de la mondialisation financière, du dumping social et du gaspillage énergétique. Ce modèle est la conséquence de décisions prises au sud de notre ville et auxquelles nos élus participent. Patrick BROUAEZEC et ses lieutenants ne se disent de gauche qu'une fois au nord de l'A86.

3. L'abandon des classes populaires :
Nos élus locaux ne cessent de parler des classes populaires et celles-ci ne cessent de les bouder aux élections (je vous renvoie d'ores et déjà à un prochain billet que je prépare sur l'abstention). L'abstention témoigne de l'existence d'un hiatus, qui n'a cependant rien d'étonnant. Que veulent les classes populaires ? Être protégées des injustices et des inégalités... Comment ont répondu ces élus gauche de gauche ou prétendument communistes ? En promouvant la société libérale, qui est par essence duale et inégalitaire, n'offrant pas de travail aux moins qualifiés de nos concitoyens et en refusant aux classes populaires le droit d'être protégé des voyous...

4. Le contrôle des militants et des populations :
Les sections locales du PCF sont noyautés par les clients de ces élus gauche de gauche. Notez que cette pratique existe dans tous les partis de gauche et de droite, même si on pourrait attendre de ceux qui se disent gauche de gauche qu'ils soient exemplaires et n'emploient pas de tels procédés.
Dans son édition du 7 au 13 septembre 2011 (n°882), le JSD nous apprend que Patrick BRAOUEZEC a été désigné candidat aux législatives dans la deuxième circonscription de Seine-Saint-Denis par les militants des sections de Saint-Denis, de Villetaneuse et de Pierrefitte-sur-Seine, avec des taux respectivement de 80,5 %, de 92 % et de 56 %. L'observation de ce plébiscite nous permet de constater qu'à Pierrefitte-sur-Seine, commune passée aux mains du socialiste Michel FOURCADE aux élections municipales de 2008, Patrick BRAOUEZEC a peiné à convaincre pour obtenir cette majorité.
En fait, la perte du contrôle de la municipalité entraîne une érosion de l'influence des hommes politiques locaux. Disons-le plus clairement, sans la maîtrise des financements, emplois et logements procurée par le contrôle d'une mairie, un parti politique est souvent réduit aux seules personnes vraiment motivées par ses valeurs. Or, comme les militants communistes le savent, ils sont confrontés à des personnes aux valeurs bancales, mais soutenant sans discuter nos chers élus, alors qu'eux-mêmes s'interrogent sur les politiques menées dans les communes.
Aux élections cantonales de 2011 sur le canton de Pierrefitte-sur-Seine et Villetaneuse, le candidat socialiste Michel FOURCADE est arrivé en tête au 1er tour avec 35 % des voix contre 28 % au candidat communiste, alors qu'au 1er tour des élections cantonales de 2004, il était distancé par la candidate communiste qui rassemblait 28 % des voix contre 25 %. Pourquoi une telle différence dans un contexte de hausse de l'abstention ? La perte de la municipalité...


Pour conclure, nos élus municipaux gauche de gauche n'ont rien à voir avec le communisme, dont ils ont trahi toutes les valeurs et principes en abandonnant les populations pour se concentrer sur leur propre survie, à l'instar des oligarques russes qui ont privatisé à leur profit les entreprises soviétiques et l'exploitation des ressources naturelles de la Russie. A tous ceux qui comme moi entendent changer le visage de cette ville, je vous dis que notre combat est partagé par des militants du Parti Communiste et que ceux-ci nous rejoindront en 2014 pour donner une nouvelle équipe municipale de gauche aux Dionysiens, pour bâtir la ville qui nous ressemble. Alors, n'utilisez plus le mot "coco", mais celui de "libéral".