dimanche 28 juillet 2019

Elections municipales de 2020 à Saint-Denis : un enfant d'Afrique pour maire !

C'est une bonne nouvelle pour notre ville et tous les Dionysiens : après la candidature de Bally BAGAYOKO pour La France Insoumise (LFI), voici celle d'Alexandre AÏDARA pour La République En Marche (LREM). Deux des principaux partis portant une ambition nouvelle pour les habitants de Saint-Denis ont choisi comme leader pour les élections municipales de 2020 une personne née en Afrique.

Ce choix, très respectueux des habitants de Saint-Denis, qui dans leur très grande majorité ont des origines africaines, permettra d'élire, pour la première fois, un maire d'origine africaine dans une ville française de plus de 100 000 habitants.

Bien évidemment, une telle perspective n'est guère appréciée par les responsables locaux des grands partis de gauche et écologistes, qui considèrent, en bon "white saviors" qu'ils sont, qu'eux seuls doivent diriger la municipalité. Missionnaires du post-colonialisme occidental, qui promeut l'argent-roi et méprise les cultures africaines et les croyances des africains (animisme, islam et christianisme sous toutes leurs formes), les "bolos" à la tête de ces partis vont tout faire pour empêcher l'une de ces deux personnes de gagner, y compris en s'alliant au deuxième tour, au nom de la nécessaire union de la Gauche.

Mise à jour  mardi 30 juillet au matin : 
Après le déferlement d'idées nauséabondes venues tout droit de la pensée frontiste  sur Facebook (la "lepénisation des esprits" touche la Gauche et la Droite à Saint-Denis, triste constat) et m'accusant de racisme (pour avoir soutenu des candidats issus de la diversité !!!), comprenez de racisme "anti-blanc", une mise au point sur les deux motifs sous-jacent à ces attaques. 

1. Des attaques pour des raisons de basse politique locale : 
Les attaques subies de la Gauche dionysienne sont venues pour une grande part de soutiens d'un candidat de Gauche, Mathieu HANOTIN, furieux que je ne les rejoigne pas aux prochaines élections municipales de 2020. Ma punition : m'accuser de racisme ! Tout est bon pour discréditer quelqu'un qui est désormais considéré comme un ennemi.
J'ai été content de rencontrer et de travailler avec celui qui fut candidat aux élections municipales en 2014 et député pendant cinq ans, mais, depuis, il a développé, comme beaucoup d'autres avant lui, l'obsession du pouvoir parisien. Or, je pense que nous avons besoin d'un maire qui n'aura qu'une ambition : sa ville. Il poursuivra donc sa voie sans mon aide
L'attaque venue cette fois-ci de la Droite vers 18h a été violente et brève : Houari GUERMAT m'a accusé de "racisme anti-blanc", prétendant que mes propos étaient racistes puisque je ne le mentionnais pas comme candidat déclaré à la mairie de St-Denis. Cette affirmation m'a étonné, car j'en étais resté à la lecture de l'article du Journal de Saint-Denis du 24 juin dernier où il lançait son mouvement mais sa candidature n'était pas "inéluctable", comme le notait justement le journaliste. Toutefois, il a repris ses esprits et a supprimé son commentaire digne de Marine LE PEN moins d'une heure après sa publication d'après ce que j'ai pu recomposer avec un ami. M. GUERMAT, vous valez mieux que cet égarement. Si vous me confirmez (par mail SVP) que vous serez candidat aux prochaines élections, je modifierai mon billet pour vous citer aux côtés des deux têtes de listes mentionnées.
Enfin, n'oublions pas que les listes de La France Insoumise (LFI) et de La République En Marche (LREM), dont les bons scores aux élections européennes ont été scrutés à la loupe dans les états-majors, rebattent les cartes. Les scénarios possibles sont multiples et pourraient d'ailleurs s'accroître à Gauche si le parti Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) conduisait une liste. La tension est palpable et les fusions de liste entre les deux tours feront des déçus, ce qui poussent des militants à faire du zèle.
Au-delà de l'environnement local, notez une information peu connue des Français qui rend particulièrement fébrile dans les états-majors politiques : la mise en oeuvre du répertoire électoral unique (REU). Il aurait dû être opérationnel pour les élections municipales de 2020, mais le gouvernement a hâté son lancement pour les élections européennes. Avec l'inscription automatisé des citoyens à 18 ans ou la radiation automatique des listes des personnes non résidentes, des effets sur les dynamiques électorales ont déjà été constatés, y compris dans notre bonne ville de Saint-Denis.

2. L'existence de pratiques discriminantes dans les partis politiques :
Depuis une dizaine d'années que je m'investis dans la vie civile de ma ville, et dans le cadre d'activités personnelles, professionnelles ou autres, j'ai eu l'opportunité de rencontrer des élus ou des candidats issus de la diversité de tous les bords politiques. Toutes ces personnes m'ont confirmé l'existence d'un plafond de verre dans les partis politiques français, de Droite ou de Gauche peu importe. Les barons politiques français renâclent à laisser jouer les premiers rôles aux candidats issus de la diversité et aux femmes. Cela fait parti d'un des nombreux problèmes de notre pays que sa vieille classe politique ne semble pas vouloir régler... 

Aussi, quand je constate que deux partis importants du paysage politique français ont décidé de faire le choix d'une tête de liste issue de la diversité  pour les élections dans notre ville, JE M'EN FELICITE ET JE LE DIS ! C'est un choix intelligent qui va à rebours des pratiques en vigueur dans les vieux partis, où vous constaterez dans les prochains mois que les têtes de liste dans les grandes villes françaises (plus de 100 000 habitants pour prendre une caractéristique commune à toutes les grandes préfectures) sont très rarement attribuées à des personnes issues de l'immigration ou aux femmes. 

Ce problème, qui ne sera pas réglé par les vieux partis que, pour ma part, je pense incapable de remettre en cause leurs pratiques discriminantes -rappelons les récents scandales de harcèlement sexuel dans leurs organisations de jeunesse-, a également existé aux Etats-Unis lorsque progressivement, à partir des années 1960, le parti Démocrate a commencé à soutenir des candidats afro-américains aux élections municipales de grandes villes. Des candidats blancs démocrates refusaient cette version politique de l'affirmative action. Ils utilisaient des arguments identiques à ceux utilisés aujourd'hui par des gens se disant de Gauche : accusation de parachutage, de manque de connaissance du terrain, dénigrements sur les compétences, hurlement à la discrimination (déjà le racisme anti-blanc)... Ce type de discours, ces arguments sont toujours ceux des conservateurs américains, mais également de l'Extrême-Droite en France et, plus discrètement, des barons de grands partis de Gauche et de Droite pour conserver leurs postes et ceux de leurs féaux. Mais dans ce dernier cas, les choses se font discrètement...

Je conseille à tous de voir le très beau film américain Greenbook (sorti en 2018) qui parle du racisme dans les états de l'ancienne confédération sudiste qui étaient pro-démocrates.Une scène à la fin du film permet de saisir l'hypocrisie de cette bourgeoisie blanche et démocrate des années 1960, mais également l'hypocrisie de ceux qui nous gouvernent aujourd'hui. 

Bref, il faut garder à l'esprit que l'ouverture à la diversité doit très peu à la bonne volonté des élus locaux, dont la seule préoccupation est de garder leurs postes. Les discours de lutte contre le racisme, en faveur de la diversité, de l'égalité hommes-femmes sont légions, mais pour leur application au sein des formations politiques, on avance à très petits pas. Dans une France multiculturelle, où la population est métissée, les partis politiques ne doivent pas être un dernier bastion d'hypocrisie. Comme les entreprises, les associations, les équipes sportives, elles doivent avoir des obligations en matière de diversité.

samedi 20 juillet 2019

Ce que nous voulons pour notre ville : plus de verdure et moins de béton !

Il y a dix ans, le supermarché Leader Price de la Porte de Paris a réduit sa superficie. La partie du magasin cédée est devenue un espace à louer, sous l'appellation "L'orée du Stade".

Ce que j'apprécie, et dont je me réjouis à chaque fois que je passe devant cet enseigne, c'est le dessin illustrant le site.


Orientation Nord-Ouest : photo du dessin ornant l'entrée de "L'Orée du Stade", situé à l'angle de la rue Génin et du boulevard Anatole France

J'ignore qui en est l'auteur, mais l'artiste a représenté notre bonne ville de Saint-Denis sans la pollution autoroutière ni la laideur du bétonnage excessif. Sa représentation d'un espace naturel entre la Basilique et le Stade de France, en l'occurrence des prairies, correspond à ce que chacun de nous attend : une ville qui respecte les hommes et la nature. Je ne connais pas d'habitant de Saint-Denis qui ne rêve pas à des horizons moins bétonnés. Les Dionysiens, quand ils le peuvent, se réfugient dans les parcs départementaux de la Seine-Saint-Denis, voire plus loin dans les grandes forêts domaniales de notre région. Ils ont raison ! La pollution avec ses particules fines et ses gaz aux noms barbares tue silencieusement, mais le bruit et la lumière de ces villes artificielles stressent nos organismes et rongent littéralement les âmes et les corps de tous ceux qui n'ont pas la chance de posséder des maisons secondaires où se réfugier tous les week-ends. Je ne connais pas de médecins qui vous dira que vivre à quelques dizaines de mètres d'une autoroute est bénéfique pour la santé.

Plaine Commune, le Territoire qui rassemble notre commune et huit autres alentours, a des projets immobiliers auxquels il convient de s'opposer. Toutefois, s'opposer à ces projets ne suffira pas, car il faut surtout changer la mentalité qui en est le sous-jacent. Le moteur de certains élus, qui se prétendent de gauche et écologistes, est l'artificialisation de la nature et le recyclage du succédané produit au service de l'économie ultralibérale dont ils sont les fourriers.

J'en ai assez du green-washing politique (ou écoblanchiment, le terme anglo-saxon désignant la récupération du combat environnemental par des entrepreneurs cherchant à faire passer leurs produits ou leurs services pour écologiques alors qu'ils ne le sont pas) des "bolos". Saint-Denis doit être à l'avant-garde dans le domaine environnemental. Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, a remplacé les vieux entrepôts par des immeubles de bureaux à La Plaine Saint-Denis. Plutôt que de construire cette "Petite Défense", il aurait été beaucoup plus révolutionnaire et innovant sur le plan social et environnemental, de réaliser un immense parc à vocation régionale lorsque la déprise industrielle a libéré d'immenses espaces dans la partie sud de notre ville. A Saint-Denis, être à la pointe du combat écologique à Saint-Denis consiste notamment à aller à l'encontre des pratiques de la promotion immobilière qui ont cours sur notre territoire.

Il faut que la masse des citoyens accèdent à des espaces verts, plutôt que de créer des petits jardins privatifs sur les toits des nouvelles résidences ultra-connectées (et accessoirement ultra-énergivores) des privilégiés. Il ne faut pas attendre que les géants du BTP disent qu'ils peuvent construire un immeuble en bois, mais travailler avec de petites entreprises innovantes qui importeront des techniques du nord de l'Europe pour le faire. Cela aurait pu être fait depuis trois-quatre ans au moins. Le Syndicat mixte des réseaux d'énergie calorifique n'aurait jamais dû attendre le feu vert du groupe Engie pour utiliser le bois pour le chauffage urbain, mais aller à la rencontre des professionnels du bois vingt ans auparavant pour monter une filière d'approvisionnement. De façon générale, pour avancer en matière environnementale, il ne faut surtout pas attendre après la lèpre ultralibérale de ces dévots de l'argent-roi (derrière les discours, les "bolos" ont pour religion l'argent et leur foi dans leur "Moloch" les rend d'une intolérance extrême qu'ils s'efforcent de masquer).

Saint-Denis peut encore créer de grands parcs dans la ville. Le rêve de l'artiste n'est pas encore perdu. Si l'on se mobilise pour remettre en cause dans les urnes les choix urbanistiques qui se profilent, les Dionysiens peuvent reprendre leur destin en main. En septembre, je publierai une carte identifiant les surfaces qui peuvent encore être transformées en de vastes espaces verts. 

dimanche 14 juillet 2019

La Légion d'Honneur pour Pascal DELANNOY, évêque de Saint-Denis

Le Journal Officiel de la République Française de ce jour contient les décrets de nomination à l'ordre national de la Légion d'Honneur, plus haute récompense de la République Française, créée par Napoléon Ier pour récompenser ses grognards.

Aujourd'hui, Saint-Denis est à l'honneur à travers un Dionysien tout à fait méritant. Il s'agit de Monseigneur Pascal DELANNOY, évêque du diocèse de Saint-Denis-en-France. Sur le contingent du Ministre de l'Intérieur, qui a en charge les cultes, Pascal DELANNOY est fait chevalier de la Légion d'Honneur, premier grade de cette distinction très convoitée. Cette médaille récompense son engagement sans faille auprès des plus démunis de notre société (les pauvres, les sans-abris, les migrants...).  

Ajoutons que Saint-Denis a un rapport particulier avec la Légion d'honneur, puisque notre bonne ville abrite l'une des Maisons d'Education de la Légion d'Honneur. Il s'agit plus précisément du lycée et de l'enseignement supérieur (classe préparatoires et BTS), qui accueillent les filles et de petites-filles de "légionnaires" (les récipiendaires de la Légion d'Honneur), qui est situé dans l'ancienne abbaye royale de Saint-Denis à proximité immédiate de la Basilique de Saint-Denis.