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samedi 3 décembre 2016

Ce que nous voulons pour notre ville : Remontage de la flèche de la Basilique de Saint-Denis

Lors des élections municipales de mars 2014, une des propositions figurant sur la liste conduite par Didier PAILLARD défendait la reconstruction de la deuxième flèche de la Basilique de Saint-Denis, démontée en 1847 après avoir été fragilisée un an plus tôt au cours d'une tempête d'une rare violence.

Cette idée a immédiatement suscité l'opposition de Mathieu HANOTIN, député socialiste de la deuxième circonscription, qui conduisait la liste opposée, et dont j'ai fait partie d'ailleurs. A titre personnel, je n'avais pas réfléchi plus que cela au projet à l'époque, j'avais d'autres sujets en tête, en particulier en matière de transport de commun (et qui nécessite encore beacoup d'investissements de ma part). Cependant, après avoir étudié le projet et d'autres projets de reconstruction de monuments, de quartiers ou de lieux détruits puis reconstruits, je ne peux que condamner l'opposition stérile et sans fondement des socialistes locaux et de leurs partisans.

Il faut savoir que l'agence spécialisée des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, l'UNESCO, ne rejette pas  la reconstruction d'un monument. Par exemple, ce n'est pas un obstacle pour une inscription au patrimoine mondial de l'humanité, comme en témoigne le classement du centre historique de Varsovie, capitale de la Pologne, qui fut rasé par les nazis fin 1944 et reconstruit à l'identique. En Russie, les palais impériaux construits autour de Saint-Petersbourg ont été pillés, et pour la plupart détruits, par les nazies. Aujourd'hui, les touristes ravis de découvrir ces magnifiques monuments s'indignent-ils de ces reconstructions qui ont démarré après-guerre et se poursuivent encore ?

Le chantier du remontage de la flèche de la Basilique de Saint-Denis, voulu sur le modèle de la construction du château de Guédelon dans l'Yonne, aurait le mérite d'attirer la foule des parisiens curieux et des touristes internationaux pour observer ce chantier, appelé à durer une dizaine d'années. Avec 155 000 visiteurs en 2015 et 174 000 en 2014, notre Basilique est peu attractive comparé à Notre-Dame de Paris (13 millions en moyenne chaque année...). Si l'on considère que la construction du château de Guédelon attire dans l'Yonne plus de 300 000 visiteurs chaque année, le bénéfice pour Saint-Denis d'un chantier sur la flèche de la Basilique apparaît évident. Quand je parle de bénéfice, chacun doit comprendre que je parle d'améliorer l'image de notre ville, singulièrement dégradée par les attentats, et son attractivité auprès des franciliens

Enfin, ce chantier s'inscrirait parfaitement dans un pôle culturel et artistique, articulé autour de plusieurs lieux existants ou en devenir, que nous pourrions faire émerger dans le centre-ville de Saint-Denis. Je vous renvoie à mon billet sur le futur de l'ancienne piscine municipale, à celui sur le projet de musée dans l'ancien siège de l'Humanité et à ceux à venir...

Pour conclure, je crois que toute personne aimant sincèrement notre ville et ne sombrant pas dans les querelles politiciennes pour sa propre gloriole (pour ne pas réelection) doit abandonner l'entreprise de dénigrement systématique affichée directement ou indirectement contre ce projet et prenant le prétexte de débats entre historiens. Les Dionysiennes et les Dionysiens veulent que leur ville s'améliore et que l'on cesse de les stigmatiser de façon caricaturale, car, sans nier les difficultés de leur ville, ils veulent surtout des preuves de changement et d'espoir d'amélioration de leur vie quotidienne. A bon entendeur...

dimanche 5 juin 2016

La mairie de Saint-Denis veut-elle vraiment lutter contre la délinquance routière ?

Pour ma part, la lecture d'un article récent du quotidien Le Parisien me fait penser le contraire. Dans un article du 1er juin intitulé "Saint-Denis : la vidéosurveillance entre juste avant l'euro", voici la pensée du chef de la police municipale en matière de délinquance routière rapportée par le journaliste : « Nous ne sommes pas là pour faire que de la sanction », approuve Bruno Charles-Alfred, qui assure que la police municipale ne pourra pas servir des images pour verbaliser des véhicules, par exemple.

Après avoir fait la une de plusieurs médias grâce à la mise en place des voitures "flasheuses", qui "rapportent gros" selon Europe 1 ou qui sont très "rentables" selon Le Parisien, les propos du chef de la police municipale tendent à montrer que la municipalité a peur de sa propre audace sur le sujet et fait machine arrière en se refusant à utiliser les images issues des caméras de vidéosurveillance pour poursuivre la lutte contre la délinquance routière.

Outre que de tels propos font particulièrement mal à tous ceux qui sont consternés par cette délinquance qui sévit dans notre ville, et je ne parle pas simplement des problèmes de parking mais des fous dangereux qui s'amusent à circuler sur leurs deux-roues et leurs quads sans casque et à toute vitesse dans nos rues, ce refus, qui ne peut être que cautionné par le Maire de Saint-Denis et les élus municipaux, condamne le peu d'efficacité que ces caméras auraient pu avoir. 

En effet, les caméras installées sur la voie publique ont une faible efficacité sur la délinquance qui pourrit nos rues (agressions, vols...), contrairement aux caméras implantées en milieu fermé (halls d'immeuble, parkings...), ce que rappelle d'ailleurs en creux le maire-adjoint en charge de la sécurité Slimane RABAHALLAH dans un article du Parisien du 4 janvier dernier en citant les interpellations réalisées grâce aux caméras du centre commercial, mais une efficacité certaine pour identifier les délinquants qui paradent tête nue sur des deux-roues ou les plaques d'immatriculation des amateurs de grosses cylindrés aimant rouler de manière immodérée à vitesse élevée en milieu urbain. 

Je ne suis pas fan de la vidéosurveillance, mais je ne suis pas fan non plus des élus qui jettent l'argent du contribuable par les fenêtres. Ou bien le Maire de Saint-Denis s'oppose à la vidéosurveillance, ce qui est en réalité le fond de sa pensée, ou alors il la déploie, comme il en a prie l'engagement, mais en l'employant efficacement. Saboter l'usage de cet outil, qui n'est pas une panacée pour lutter contre la délinquance, mais qui peut néanmoins rendre de réels services, en particulier contre les délinquants routiers, est une honte. Nos enfants n'ont pas fini de craindre les voyous motorisés et les chauffards de se dire qu'à Saint-Denis, on fait ce que l'on veut !

samedi 28 mai 2016

Pour rénover la bourse du travail de Saint-Denis, les ouvriers du BTP travaillent le samedi...

Voici des photos prises ce samedi matin. Des ouvriers travaillaient à la réfection de la Bourse du Travail de Saint-Denis.  Le manège a duré presque deux heures.

Souvenez-vous, pendant la campagne des élections municipales de 2014, l'équipe sortante conduite par Didier PAILLARD avait pris l'engagement de rénover le bâtiment de la Bourse du travail situé à la Porte de Paris et propriété de la ville de Saint-Denis. Ce bâtiment a la particularité de porter la signature d'un architecte de renom : Roland CASTRO.

Cependant, chacun pouvait constater que le bâtiment vieillissait mal. L'accès sur le boulevard Anatole France était condamné. Les aménagements intérieurs n'étaient plus adaptés aux exigences actuelles.


Orientation sud-est : photo des travaux de rénovation de la Bourse du travail de Saint-Denis le samedi 28 mai vers 9h33.

Monsieur le Maire, ce serait bien de vous assurer que les entreprises qui ont remporté les marchés de rénovation de la Bourse du Travail ne fassent pas travailler leurs salariés ou des sous-traitants le week-end... Mais peut-être est-ce autorisé dans les marchés que vous avez passé ? Ou peut-être y-a-t-il une clause de délai ?

Je vous rappelle que vous êtes de gauche, et même d'extrême-gauche, donc opposé au libéralisme débridé, en particulier celui promu par la loi El Khomry, contre laquelle nombre de salariés et leurs représentants s'opposent. A moins que vous ne soyez comme tous ces socialistes, qui ne cachent plus leur conversion au libéralisme le plus débridé ou qui le dissimulent, afin de ne pas perdre la précieuse investiture du parti aux prochaines élections. Je vous suggère de mettre en concordance vos paroles avec vos actes.

Plus j'observe les choses, plus il m'apparaît nécessaire que je me présente aux prochaines élections législatives, afin d'obliger nos chers élus à se positionner sur certains sujets... 

dimanche 6 septembre 2015

Menaces sur la natation Dionysienne à la Baleine !?!?

Bonjour à toutes et tous, Je vous communique un message Facebook que m'a adressé hier Mme Véronique PICARD, membre du bureau de la section Natation du Saint-Denis Union Sports (SDUS), le grand club sportif dionysien, au sujet des difficultés rencontrées dans l'obtention de créneaux horaires à la Baleine. Je découvre avec stupéfaction et consternation la situation :

"Bonjour, je vous relaie une publication du SDUS Natation qui me paraît importante : voici ....Je vous annonce une rentrée très difficile pour le SDUS Natation ! Le SDUS Natation, 800 adhérents, perd un bon tiers de ses créneaux ! Le gestionnaire privé de la piscine va désormais proposer des activités à la place des associations Notre piscine s'est retrouvée l'année passée en gestion privée car la mairie n'arrivait plus à la gérer. L'incompétence de nos élus nous coûte à nous Dionysiens et pénalise maintenant les associations, voici les conséquences directes pour le SDUS Natation : 1. Des licenciements d’un tiers des moniteurs (3 personnes licenciées). 2. Diminution IMPORTANTE du nombre de place pour de l’accueil d’enfants handicapés… programme unique à SAINT DENIS, salué et suivi par des associations spécialisées, des médecins spécialistes et approuvé en amont par la mairie et la Plaine Commune. BRAVO ! 3. Diminution du nombre d’entraînements pour les équipes de water-polo : si cette année l’équipe féminine arrive à se maintenir en National 1 et les garçons en National 2 on espère que la mairie nous proposera un podium sur la place de la mairie !"
Comme l'indique Mme PICARD dans son message, l'accueil pour les enfants handicapés est unique et salué par les acteurs du secteur. Le Journal de Saint-Denis en avait parlé en 2012.
Face à cette situation déplorable, ne doutons pas que la mairie réagisse auprès de l'exploitant de la Baleine... Allez M. le Maire, allez M. BAKAYOKO, maire-adjoint au sport notamment, un beau geste pour nos enfants et les sportifs qui portent nos couleurs !!! S'il est toujours possible de revenir sur de tels horaires, faîtes-le diligemment pour éviter de les pénaliser !

mercredi 26 mars 2014

Le masque de la "Vraie Gauche" tombe : Didier PAILLARD construit le rassemblement de la Gauche par la soustraction.


Le dépôt des listes pour le deuxième tour des élections aura été une belle illustration de ce qu'est la Gauche d'après Didier PAILLARD : un rassemblement par la soustraction.

Pour faire de la place au Parti Socialiste de Gauche de Georges SALI, Didier PAILLARD s'est séparé de plusieurs de ses colistiers. Pour cela, le maire PCF a décidé d'éliminer purement et simplement l'ensemble des représentants de deux partis : le Parti de Gauche (PG) et le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC). Ces deux formations politiques comptaient respectivement 3 et 2 représentants sur la liste conduite par Didier PAILLARD.

Dans ces conditions, et comme le signale Christophe GIRARD sur son blog (billet du 25 mars), actuel maire-adjoint et leader local du Parti de Gauche, la liste conduite par Didier PAILLARD ne peut plus se revendiquer Front de Gauche. Ajoutons que Christophe GIRARD appelle les sympathisants du Parti de Gauche à s'abstenir.

Didier PAILLARD a également écarté de deux de ses anciens adjoints écologistes : Virginie LE TORREC et Michel RIBAY. La mise à l'écart de ces deux personnes s'est forcément faite avec l'accord de Kader CHIBANE, leader local d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV). Les intéressés ont certainement apprécié.

Il convient de noter que Patrick BRAOUEZEC, qui a reçu Georges SALI pour négocier les termes de cette alliance, comme le rapporte le quotidien Le Parisien dans son édition du 25 mars, n'a pas hésité un seul instant à liquider Christophe GIRARD et Virginie LE TORREC, anciens socialistes qui avaient trahi Georges SALI entre les deux tours des élections municipales de 2008. Il n'est jamais bon d'être inféodé à un homme politique à qui vous devez absolument tout. Accessoirement, tout le monde a compris que Didier PAILLARD ne décidait pas grand chose. Au fond, il reste ce qu'il a toujours été : un pantin entre les mains de Patrick BRAOUEZEC.

Ces manoeuvres politiciennes nous renvoient à la fébrilité et à l'inquiétude qui règnent dans le camp de Didier PAILLARD. Sur le terrain, nous faisons face à une agressivité extrême. Rassurez-vous, cela ne va durer plus que 4 jours. Dimanche 30 mars, nous serons débarrassés de ces gens.

Ami(e)s lecteurs(rices), je vous invite à relire mon billet du 19 août 2011 où je décryptais la pensée géopolitique de Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC. N'oublions que Patrick BRAOUEZEC veut devenir conseiller régional en 2015 pour essayer de se relancer dans les municipales en 2020, comme Jean-Pierre BRARD à Montreuil.

mardi 25 mars 2014

Elections municipales 2014 à Saint-Denis : notre maire sera Mathieu HANOTIN

Le 15 décembre dernier, je publiais un billet intitulé "Elections municipales 2014 à Saint-Denis : pourquoi le tandem Patrick BRAOUEZEC/Didier PAILLARD va perdre et Mathieu HANOTIN va gagner".

Il y a donc plus de 3 mois, mes analyses prévoyaient l'absence de la Droite au 2ème tour des élections des élections, le ralliement de Georges SALI à Didier PAILLARD, le duel entre le 2ème tour des listes conduites par Didier PAILLARD et Mathieu HANOTIN et enfin la victoire de Mathieu HANOTIN le 30 mars 2014.

Toutes ces analyses se sont révélées justes et, à l'aune des résultats du 1er tour des élections municipales à Saint-Denis, je vous reconfirme que Mathieu HANOTIN sera bien victorieux dimanche soir.

Pourquoi ?

# Comme je l'avais également analysé la dynamique électorale est très favorable à Mathieu HANOTIN. En effet, entre les élections municipales de 2008 et 2014, le corps électoral est passé de 38 227 inscrits à 43 200, soit une hausse de 13 %. Or, malgré un corps électoral plus important, la liste conduite par Didier PAILLARD échoue à susciter plus d'adhésion en 2014 qu'en 2008. Qu'on en juge : 6 757 votants en 2008 et 6 868 en 2014 (+ 1,6 %). A l'inverse, le nombre d'électeurs ayant adhéré au projet de la liste conduite par Mathieu HANOTIN est colossale : + 61,4 % (5 858 électeurs en 2014 contre 3 630 en 2008).

Si l'on exclut la situation particulière de Bagnolet, où Marc EVERBECQ est en concurrence avec le Front de Gauche, Didier PAILLARD réalise après Catherine ROUILLON (maire de Saint-Ouen) le deuxième moins bon score d'un maire communiste de Seine-Saint-Denis. Un échec patent !

Le contrôle de Saint-Denis s'affaiblit, ainsi que la représentation par Didier PAILLARD des classes populaires. Le maire PCF de Saint-Denis suscite l'enthousiasme des bobos artistes résident ou pas de Saint-Denis, comme en témoigne le papier glacé de 12 pages glissés dans les boîtes aux lettres qui présentaient 100 artistes le soutenant, mais pas celui des ouvriers et employés habitant sa ville. Avec 6 868 votants, pour une population de 108 907 en 2012, la reconnaissance que lui accorde les classes populaires qu'il prétend représenter est très faible.

# L'échec de la triangulaire et la modestie de l'écart avec Mathieu HANOTIN consacrent la fin du scénario espéré par Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC pour obliger la liste socialiste à fusionner. 

Didier PAILLARD et ses amis avaient un cauchemard : un duel avec Mathieu HANOTIN tranché par les électeurs de gauche le 30 mars 2014. Malgré tous leurs efforts pour que ce scénario catastrophe n'arrive pas, ils ne seront pas parvenus à l'empêcher.

La triangulaire avait un objectif : brandir la menace de la Droite et s'autoproclamer comme la vraie gauche pour disqualifier le maintien de Mathieu HANOTIN. Nous savons comment Didier PAILLARD et ses partisans adorent se qualifier eux-mêmes de "vraie gauche". Aussi, c'est la raison pour laquelle ils voulaient que Houari GUERMAT passe au 2ème tour et obtiennent 10 %. Le "sondage" de Pollingvox, qui oubliait opportunément la présence de la liste FRANCINA/NICOL, s'inscrivait dans ce discours brandissant la menace de la Droite, qui, ne l'oublions pas, est ravalée au rang de fascistes pour la municipalité sortante. A défaut de Didier LABAUNE et du FN, il y avait Houari GUERMAT et l'UMP.

Ce "sondage" dévoilait d'ailleurs la deuxième intention stratégique : obtenir un écart important entre les listes de Didier PAILLARD et de Mathieu HANOTIN. Le score respectif de ces deux listes devait être aux antipodes : modeste pour celle de Mathieu HANOTIN et importante pour celle de Didier PAILLARD. Mais voilà, il n'est que de 5,9 points. L'objectif était de convaincre les instances nationales du Parti Socialiste que Mathieu HANOTIN devait fusionner avec la liste de Didier PAILLARD, considérant la situation locale et celle au plan national que les stratèges des états-majors voyaient arriver très défavorablement pour le Parti Socialiste.

Pour ces deux raisons, dans la dernière ligne droite, le discours de Didier PAILLARD et de ses amis a évolué. Pour obtenir un maximum de votants, ils n'ont pas hésité à qualifier de Droite la liste de Georges SALI (contrairement à la représentation donnée pendant de longs mois dans le JSD), comme en témoigne le billet de Christophe GIRARD du 20 mars, afin de "creuser l'écart" à "J-1" des élections pour reprendre l'intitulé d'un billet du blog de Michel RIBAY et Virginie LE TORREC, autres maires-adjoints de Didier PAILLARD.

Didier PAILLARD et ses colistiers voulaient que l'élection s'arrête le 23 mars au soir et dénier aux électeurs la possibilité de faire librement un choix. En s'étant préparé à un deuxième tour avec Houari GUERMAT, ils ont négligé la mobilisation de leur propre électorat pour le 30 mars et remobilisé les Dionysiens qui ne souhaitent pas les voir continuer à diriger Saint-Denis. J'en ai eu la preuve avec plusieurs de leurs électeurs convaincus que Didier PAILLARD avait été réélu et en proie au doute. Si l'on rajoute les frictions internes avec l'éviction de plusieurs personnes de leur liste pour accueillir les colistiers de Georges SALI, une erreur de débutant a été commise en misant tout sur le premier tour. Dider PAILLARD est échec et mat.

jeudi 20 mars 2014

Diminution du prix du chauffage urbain : une com maximale, mais ouvrant de nombreuses questions sur le dispositif contractuel

Je ne sais pas pour vous, mais l'article du Journal de Saint-Denis du 12 mars dernier intitulé : "Le prix du chauffage urbain va baisser" m'a interpellé.

Cet article relate la signature par le maire de Saint-Denis d'une  nouvelle délégation de service public pour une très longue période (on parle d' "accord au long cours") confiée à COFELY, filiale de GDF-SUEZ, pour gérer le réseau de chauffage urbain. Cet article est typique de ceux qui fleurissent à quelques jours des élections municipales dans de nombreuses municipalités de France et de Navarre : annoncer la baisse du prix de certains services locaux. Ici, il s'agit de convaincre les Dionysiennes et les Dionysiens que leur facture de chauffage, du moins pour ceux qui sont raccordés au réseau de chauffage urbain, va diminuer. Cependant, comme tous ces articles, il est remarquable par son imprécision, les incohérences qu'il omet de souligner avec la ligne politique de l'élu qui signe l'accord en question et, surtout, se trouve dans l'obligation de dire, sans que cela saute aux yeux du lecteur, que la baisse est conditionnée. Décryptage :

La réalité de la baisse promise ?

L'emballage cadeau, qu'est le titre de l'article du JSD, promet une baisse substantielle aux utilisateurs du chauffage urbain. Le maire et l'un des adjoints actuel l'évoquent ainsi : "Mais pour une année ordinaire, comme l’a indiqué Didier Paillard, « la diminution moyenne devrait être de 150 euros pour un logement de 70 m2 ». « Pour nous, le chauffage n’est pas une marchandise ordinaire, c’est un bien public, et un droit important pour les habitants de nos villes », explique de son côté l’adjoint Francis Langlade, qui suit de près le dossier." Restitution de pouvoir d'achat et défense du service public, voici une belle profession de foi des élus qui ont signé ce contrat. 

Néanmoins, la lecture de l'article nous apprend que cette baisse, présentée au conditionnel, est étroitement liée à la consommation, dépendante de la rigueur de l'hiver, de la stabilité des prix du gaz, qui est l'énergie essentiellement employée pour alimenter la chaufferie ou encore de la baisse de la TVA grâce à l'emploi de davantage de bois (énergie renouvelable).

Avec des telles arguments, il est permis de s'interroger sur les conditions tarifaires obtenues par le maire de Saint-Denis, Didier PAILLARD. Qu'un particulier paie moins si le chauffage est moins utilisé est une évidence, mais concernant le prix de l'énergie et l'évolution du mix énergétique (plus de bois et moins de gaz), un contrat sérieux entre la ville de Saint-Denis et le délégataire devrait permettre d'avoir des prix plus fermes pour mieux stabiliser les coûts répercutés aux usagers et nous donner une information fiable. Cofely, filiale d'un grand groupe, sécurise certainement ses approvisionnements énergétiques. Il n'y aurait donc pas moyens pour Saint-Denis d'en profiter ? Est-ce que ce contrat a prévu des objectifs contraignants (une obligation de résultat, mais pas de moyens) pour augmenter la part d'énergie renouvelable (bois, biogaz...) ? Le peu d'informations mentionnées laissent penser que ce n'est pas le cas, alors que ce type d'informations est fréquemment donnée en exemple aux administrés quand les mairies se veulent exemplaires en matière environnementale.

Pourquoi une DSP ?

Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC se présentent comme très à gauche. Dans ces conditions, pourquoi le choix d'une gestion 100 % publique, c'est-à-dire en régie, n'a pas été retenue ? Le JSD se garde d'évoquer cette option, qu'une mairie comme celle de Saint-Denis pourrait justement vouloir mettre en oeuvre au vu de son positionnement politique actuel.

Au contraire, l'article esquive cette interrogation pour dire que "Cette nouvelle DSP intervient après le lancement d’un appel d’offres, des mois de discussions et de négociations." Lisant cela, et considérant que Cofely remporte le marché, les citoyens lambda que nous sommes auraient intérêt à connaître avec précision les conditions de la mise en concurrence de Cofely. Il faut en effet savoir que c'est au cours de ces discussions que le délégant, c'est-à-dire la mairie, peut obtenir un maximum de retour pour ses administrés (meilleur tarifs, emplois, mix énergétique).

Quel dispositif contractuel ?

Cofely est signataire de la charte entreprise-territoire de Plaine Commune. Souvenez-vous, il s'agit de cette charte que nos élus locaux agitent pour prétendre que les entreprises venant sur Saint-Denis créent de l'emploi en faveur des Dionysiens. Or, curieusement, l'article du JSD n'évoque pas d'avancées en ce domaine. Pourtant, lors des négociations du nouveau contrat, la ville de Saint-Denis pouvait imposer des engagements contractuels stipulant des objectifs en matière d'emploi, de formation, d'achats responsables...

On peut imaginer que si cela avait été le cas, le JSD l'aurait claironné. Le fait qu'il soit muet sur ce sujet laisse penser que la mairie n'a pas introduit d'objectifs en faveur des Dionysiens dans ces domaines.

En conclusion, on peut se demander ce que la ville de Saint-Denis a réellement obtenu pour les Dionysiennes et les Dionysiens de Cofely. J'espère que ce contrat prévoit des clauses de rendez-vous régulières et que la nouvelle municipalité ne sera pas les mains liées pendant des années.

mercredi 19 mars 2014

La Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) de Saint-Denis : + 92 % de hausse depuis le transfert de la gestion de la propreté à Plaine Commune

La propreté est un service public, qui relève de la compétence des élus locaux, qui deviennent comptables devant leurs électeurs de la qualité de ce service et de son coût.

Depuis plusieurs années, les Dionysiennes et les Dionysiens sont mécontents de l'état de propreté des rues de leur ville. Celles-ci sont sales et l'action des services de Plaine Commune délégataire du service peu efficace, comme chaque habitant de notre ville le constate au quotidien.

A une qualité de service se dégradant d'année en année et médiocre, se rajoute un deuxième problème : celui de la hausse constante du coût de la propreté. Ce coût, chaque Dionysienne et Dionysien le paie à travers la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) votée à Plaine Commune depuis le transfert de ce service public à la communauté d'agglomération. Comment le connaître ? Les propriétaires le trouvent sur leur avis d'imposition de la Taxe Foncière et les locataires peuvent demander à leurs propriétaires, puisque celui-ci leur fait payer intégralement la TEOM dans les charges facturées.

Voici l'évolution de ce taux depuis 2001, avec la hausse en pourcentage du taux de l'année n sur l'année n-1 entre parenthèse :

2001 : 4,57 %
2002 : 5,49 % (+ 20,13 %)
2003 : 5,41 % (- 1,47 %)
2004 : 5,14 % (- 4,99 %)
2005 : 5,42 % (+ 5, 44 %)
2006 : 5,64 % (+ 4, 05 %)
2007 : 5,69 % (+ 0,88 %)
2008 : 5,94 % (+ 4,39 %)
2009 : 6,38 % (+ 7,40 %)
2010 : 6,65 % (+ 4,23 %)
2011 : 6,66 % (+ 0,15 %)
2012 : 6,85 % (+ 2,85 %)
2013 : 6,89 % (+ 0,58 %)
2014 : 7,14 % (+ 3,62 %)

Entre 2001 et 2014, le taux de la TEOM aura donc augmenté de 56,23 %, soit une progression bien supérieure à celle l'inflation ou à l'évolution des bas salaires, qui représentent l'essentiel de la masse salariale du sous-traitant Veolia, à qui Plaine Commune a délégué la collecte et le traitement des déchets, ainsi que la propreté urbaine.

La hausse du taux de la TEOM ne rend cependant pas complètement compte de la hausse du coût final pour les habitants, car la base d'imposition des biens immobiliers (les valeurs foncières) est revalorisée chaque année par le Parlement dans la loi de finances.  En voici l'évolution annuelle :


2001 : 1,01
2002 : 1,01
2003 : 1,015
2004 : 1,015
2005 : 1,018
2006 : 1,018
2007 : 1,018
2008 : 1,016
2009 : 1,025
2010 : 1,012
2011 : 1,02
2012 : 1,018
2013 : 1,018

Au global, en 2014, chaque foyer dionysien paye quasiment deux fois plus de TEOM  qu'en 2001 pour un service public dont la dégradation s'amplifie d'année en année.

lundi 17 mars 2014

Une salle de spectacle à la Porte de Paris : mais où ?

Le secteur de la Porte de Paris est un lieu emblématique de notre ville, en ce sens que les projets d'aménagement qui y sont envisagées par les élus de l'actuelle majorité municipale gauche de gauche de Saint-Denis témoignent de leur adhésion au libéralisme financier porté par l'industrie de la promotion immobilière qui recycle l'argent de la finance internationale. Je vous renvoie à mon billet sur le bassin de la Maltournée de février 2013 où j'évoquais le mépris d'Antoine GRUMBACH, l'architecte-urbaniste de la ZAC voulu par Patrick BRAOUEZEC, à l'égard des habitants souhaitant transformer la Maltournée en parc, ainsi que l'appui que lui apportait Christophe GIRARD, le maire-adjoint en charge du quartier et leader local du Parti de Gauche, qui veut nous imposer des "espaces verts" sous le toboggan de l'autoroute A1.

Une parenthèse : Antoine GRUMBACH a été choisi contre l'avis des habitants en 2007, parce que Patrick BRAOUEZEC le voulait lui et son béton ! La façon dont ce choix a été arrêtée est révélatrice de la réalité du pouvoir local du Maire : lors d'un premier vote, Didier PAILLARD avait alors suivi les habitants en choisissant le projet du cabinet d'architecte Bres et Mariolles. Furieux de ce résultat démocratique, Patrick BRAOUEZEC ordonna un nouveau vote et Didier PAILLARD rentra dans le rang...

A la fin de ce billet, je posais deux questions : organiser une nouvelle projection du film de Marie TAVERNIER et créer un parc sur le bassin de le Maltournée. Aujourd'hui, voici les réponses. Comme vous le savez, je suis en 41e position sur la liste de Mathieu HANOTIN, cela signifie que si je suis élu, ce qui arrivera certainement puisque nous allons battre ces prétendus gauche de gauche (je vous renvoie à mon billet de décembre analysant le vote sur le canton de Saint-Denis Nord-Ouest au cantonales de 2011 et aux législatives de 2012), j'organiserai au cinéma l'Ecran une nouvelle projection de ce documentaire. Concernant le bassin de la Maltournée, je pense que vous avez lu le programme de Mathieu concernant la Maltournée, et c'était la condition de mon ralliement.

Mais si nous voulons que le bassin de la Maltournée soit un espace vert agréable, où les gens se promèneront volontiers, le secteur de la Porte de Paris est le lieu d'une des propositions présentées par la liste de Didier PAILLARD. En effet, le programme de sa liste comprend la réalisation d'une grande salle de spectacle, l'annonce en a été faite lors d'un meeting le 6 décembre 2013 (cf. le Journal de Saint-Denis). Cette annonce, a priori positive puisque nous manquons réellement d'une telle infrastructure, m'a néanmoins interpellé quant à sa faisabilité et sa localisation.

Premièrement, cette salle de spectacle n'a jamais été mis à l'ordre du jour du Comité consultatif de la ZAC Porte de Paris. Pourtant, il serait important de savoir où un tel équipement de plusieurs milliers de mètres carrées serait situé. La partie nord de la ZAC accueillant des logements, des bureaux, un hôtel et une école, on peut émettre l'hypothèse que ce projet serait prévu sur la partie sud de la ZAC, à côté de l'A1.

Deuxièmement, si l'on s'en réfère aux déclarations de M. Christophe GIRARD et de M. Antoine GRUMBACH à qui nous avons souvent demandé un espace vert à La Maltournée, la densification par la construction massive de bureaux est indispensable, sauf à compromettre gravement l'équilibre économique de la ZAC. Bref, ils refusent de faire des espaces verts, car les rentrées d'argent issus de la vente des terrains aux promoteurs/spéculateurs est prioritaire.

En conséquence, les Dionysiens sont priés de croire que l'équipe actuelle de la municipalité de Saint-Denis, qui se représente pour un nouveau mandat, va investir de l'argent pour construire une salle de spectacle, alors qu'elle s'est y refusée pour un espace vert à La Maltournée et qu'elle ne respecte pas le budget d'investissement de la commune qu'elle vote chaque année. Les citoyens sont donc en droit de s'interroger, d'autant que la localisation et la date de réalisation précise n'ont pas précisées lors des meetings électoraux de Didier PAILLARD et que les nouvelles cartes de secteur que la RATP a affiché dans les couloirs de la station Porte de Paris font seulement figurer des immeubles de bureaux.

Photo d'une des cartes affichées depuis quelques mois dans les couloirs et quais de la station Saint-Denis-Porte de Paris de la ligne 13. Toutes les anciennes cartes n'ont pas été remplacées et, après ce billet, ils reviendront certainement aux anciennes cartes... Plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux sont représentés dans le coude de l'A1, sur la bassin de la Maltournée et le long de l'avenue du Président Wilson et de la rue Danielle Casanova. La RATP s'appuyant sur les données des collectivités, les citoyens ont le privilège de connaître la vision de la Porte de Paris selon Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC, qui nous offrent, selon leur conception de l'alternative sociale et écologique, des espaces verts sous l'A1 pour se promener et jouer avec nos enfants. Voici "la gauche qui tient ses promesses" pour reprendre leur slogan de campagne.

jeudi 13 mars 2014

Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC : les élues sortantes évincées

Dans mon billet du 28 février dernier intitulé : « La liste de DidierPAILLARD : peu de renouvellement et un seul objectif, sauvez lesoldat BRAOUEZEC », j’ai indiqué qu’il y avait 22 membres de l’actuelle municipalité présents sur la liste conduite par Didier PAILLARD pour les élections municipales de mars 2014. Ce faisant, j’ai corroboré le discours d’un renouvellement à 60 % de leurs listes.

Amies lectrices et amis lecteurs, je me suis trompé ! Hé oui, il faut savoir reconnaître ses erreurs et, en l’occurrence, j’ai oublié Mme CAROLY Mathilde. A ma décharge, entre sa photo sur le site de la mairie et celle sur la liste, elle n’a plus du tout la même coupe de cheveux (finis les cheveux longs) et en plus elle n’habite plus le même quartier (passée de Floréal/La Saussaye/La Courtille au centre-ville). Je dois remercier Suger, dont le commentaire m’a forcé à remettre en cause mon calcul.

Bref, mea culpa.

Cependant, le travail réalisé à cette occasion m’a permis de constater une autre spécificité de la liste conduite par Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC qui m’avait échappé lors de mes premières investigations : l’éviction des femmes faisant actuellement partie de la municipalité.

Leur liste, comme toutes les listes concurrentes, comprend 55 personnes (28 hommes et 27 femmes). Sur ces 55 candidats, 23 sont actuellement élus, soit 58,2 % de nouveaux entrants, et non 60 %. Sur ces 23 entrants, on trouve le maire, 13 maires-adjoints sur les 19 actuels et 9 conseillers municipaux, avec ou sans délégation, sur les 19 actuellement en poste.

L'état de la parité est le suivant. On relève que sur les 39 élus de la majorité municipale actuellement dirigée par Didier PAILLARD, 21 sont des femmes. Si l’on retraite ce chiffre des trois élus LO (2 femmes et 1 homme, tous conseillers) qui font liste à part, on arrive à 36 élus, 19 femmes et 17 hommes.

Or, sur ces 17 hommes, 13 sont candidats, tandis que sur les 19 femmes, Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC n’ont jugé bon que d’en retenir 10. 47,37 % des femmes sont évincées par nos deux élus qui se proclament gauche de gauche, mais seulement 23,53 % des hommes.

Si l’on détaille, on s’aperçoit que sur 19 maires-adjoints actuellement en poste, 10 sont des femmes et 9 des hommes. Mais, si 7 hommes sont repris (77,77 %), ils n’ont accepté que 6 femmes (60 %). 56,52 % des élus se représentant sont donc des hommes. Pour les conseillers municipaux, la situation est pire, malgré 11 femmes élues, 9 si l'on retire les deux conseillères LO, ils n'en gardent que 4 (44,44 %), contre 71,42 % pour les hommes (5 sur 7, en retirant le conseiller LO).

Moralité, quand Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC parlent de parité, on est priés de les croire. En fait, il apparaît qu'il n’est pas bon d’être une femme auprès de ces deux individus. Pour celles qui obtiendrez un mandat, il y a plus d'une chance sur deux qu’il soit unique. Alors que pour les GIRARD, PROULT, RIBAY, BAGAYOKO, REBIHA et consorts, leurs performances en matière de gestion municipale leur donnent un droit préférentiel pour se représenter...

samedi 8 mars 2014

En 2011, Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC mettaient en danger la vie d'enfants Roms !


Vous trouverez ci-dessous la copie de deux billets que j'ai mis en ligne en août et septembre 2011, ils sont d'ailleurs toujours disponibles en ligne dans les archives.

Devant l'indignation de Didier PAILLARD et de Patrick BRAOUEZEC, qui se prétendent de gauche et nous accusent, c'est-à-dire Mathieu HANOTIN et l'ensemble de ses colistiers dont je fais partie, d'être des fascistes, il n'est pas inutile de le relire pour comprendre la construction intellectuelle de cette municipalité prétendûment gauche de gauche de Saint-Denis, qui n'a jamais eu la moindre volonté d'aider sincèrement les Roms, mais se servent de ceux-ci pour prendre en otage l'électorat de gauche.

Avec Mathieu HANOTIN, la nouvelle municipalité de Saint-Denis aura une approche humaine et lucide de la détresse des Roms et de l'impact de leur présence. Nous refusons en effet que des gens survivent devant nos portes dans des bidonvilles boueux !

Dionysiennes et Dionysiens, les 23 et 30 mars, allons nous exprimer dans les urnes.


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vendredi 19 août 2011

Les Roms : comment les élus gauche de gauche de Saint-Denis exploitent politiquement la détresse d'une population persécutée

Le quotidien L'Humanité a publié le 17 août une interview de Florence HAYE, adjointe au maire de Saint-Denis, sur la situation des Roms qui habitent notre territoire.

La phrase prononcée par Florence HAYE qui sert de titre à cet article est une véritable négation des valeurs de gauche : "La mairie de Saint-Denis ne peut pas à elle seule résoudre le problème".

En accueillant les premières populations Roms il y a plusieurs années, ces élus locaux, qui revendiquent le fait d'être plus à gauche que les autres, ont implicitement accepté une responsabilité : celle d'accueillir et d'être solidaire de ces populations.

Pour tous ceux qui sont durs d'oreille, je rappelle que le racisme contre les Roms fait rage en Europe de l'Est et qu'ils sont chassés par la violence, sinon par l'exclusion sociale. La renaissance des mouvements néo-nazis n'est pas étrangère à cette situation.

Malheureusement, plutôt que soulager la détresse des Roms, ces prétendus hommes de gauche ont renié les valeurs dans lesquelles ils se drapent. L'action de la mairie a été réduite au minimum : eau, scolarisation (qui est de toute manière obligatoire)... A l'inverse, l'exploitation médiatique et politique a été maximale : Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants n'ont cessé d'être présents dans les médias (ou à l'Assemblée pour notre député) pour afficher un soutien aux Roms, ce qui leur a permis de dérouler les grandes lignes de l'idéologie qu'ils nous assènent en permanence pour tous les problèmes de Saint-Denis : la commune fait face seule, elle est abandonnée de l'Etat qui mène une politique raciste d'expulsion.

On touche là aux deux objectifs politiques poursuivis par ces élus gauche de gauche :

1. S'autoproclamer comme la vraie gauche,

2. Stigmatiser les Dionysiens de gauche qui parleraient négativement de ce sujet.

Nos élus locaux ont réussi le tour de force de discréditer tous ceux qui se plaindraient des Roms ou de l'action (plutôt l'inaction) de nos élus à leur égard. Leur objectif est de mettre mal à l'aise les Dionysiens, en particulier ceux de gauche (qui forment 80 % des votants d'ailleurs) qui se retournent contre leur inaction, en qualifiant toute critique de droite, voire d'extrême-droite.

Vous souvenez-vous de ces affiches attaquant la liste PS aux élections municipales de 2008, en figurant une rose courbée : "la gauche qui penche à droite" ? L'explication avancée par notre député dans une interview au JSD (n°865 du 23-29 mars 2011) pour justifier son maintien en politique conforte également cette analyse :

"Patrick Braouezec : Un élément important de ma décision concerne la défense de causes que nous ne sommes pas nombreux à défendre à l’Assemblée. L’une des spécificités de mon rôle de député est d’intervenir en faveur de ceux qui vivent des formes de marginalisation: les sans-papiers, les sans logis, les sans travail, les sans État comme les Palestiniens… Mais aussi pour tous ceux qui ont du mal à vivre de leur travail et de tous les démocrates qui souhaitent transformer la société. J’espère pouvoir continuer de porter leurs voix, celles du rassemblement à gauche et du refus de la droitisation de la société."
Quand votre victoire dans les urnes est le reflet d'un corps social en souffrance qui n'attend rien de vos actions qu'il sait inefficaces, votre légitimité se construit sur une violence idéologique qui consiste à discriminer les gens de gauche. Le malaise produit se répercute dans le discours de beaucoup de ceux qui se lassent de la présence des Roms et le disent (il est en effet naïf de croire que des gens complètement démunis n'en sont pas réduits à commettre des vols de métaux par exemple), nous sommes de gauche se défendent-ils. Et ils le sont effectivement, mais pas pour nos élus qui décernent les brevets.

Les victimes de cette stratégie de nos chers élus sont :
- la gauche, qui voit de nombreuses personnes de gauche quitter Saint-Denis, écœurées des pratiques de ces élus locaux. Patrick BRAOUEZEC construit le rassemblement de la gauche par la soustraction.
- les Roms, dont la misère s'accroît et qui se voit refuser un véritable plan d'actions pour les aider. En 2014,  quand nous aurons remplacé cette municipalité, nous mettrons en place un dispositif d'accueil efficace et humain au profit des Roms. Nos élus, qui estiment faire tellement pour cette population, se satisfont de mettre seulement à disposition un point d'eau à des populations survivant dans des bidonvilles boueux...

Pour conclure, je voudrais faire deux commentaires.

En ce qui concerne les 4 millions d'euros pour bâtir des habitations au profit des Roms. Rassurez-vous, ils ont toujours été virtuels. Depuis le départ, la municipalité a compté sur l'impécuniosité de l'Etat pour faire avorter le projet. Mais si les élus le souhaitent vraiment, ils peuvent toujours financer seuls l'opération. Ils en ont les moyens, mais pourquoi dépenser autant d'argent dans une question qui n'est qu'un instrument de manœuvres politiques ? 

Enfin pour mémoire, n'oubliez pas que nos élus locaux, qui s'émeuvent du fait que les plus modestes soient chassés toujours plus loin, n'ont pas dépassé le stade du discours sur la chasse aux Roms dans les pays de l'Est. En 2014, je m'engage à ce que la ville de Saint-Denis se tourne vers la Cour de Justice des Communautés Européennes pour lutter contre les pays d'Europe de l'Est qui pratiquent une forme de racisme institutionnelle à l'égard des Roms. Par ailleurs, vous noterez que Mme Florence HAYE envisage à son tour de chasser les Roms plus au nord, c'est-à-dire loin des futurs immeubles de bureaux de La Plaine d'où ils ont été délogés par les ambitions immobilières des élus gauche de gauche associés aux puissances de la mondialisation financière. Je vous renvoie à mon précédent billet sur le camp du Hanul.
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dimanche 25 septembre 2011

A Saint-Denis : la municipalité gauche de gauche dispose d'un lieu pouvant accueillir les Roms

La lecture de l'article intitulé "Nouvelle adresse pour les Roms du passage Dupont" et publié dans le JSD n°882 du 7-13 septembre 2011 est une nouvelle fois révélatrice du peu de cas que nos élus font des Roms, si ce n'est dans l'instrumentalisation de leur souffrance.

En juin dernier, je vous révélais les véritables raisons qui avaient présidé à la destruction du camp du Hanul : les appétits des spéculateurs immobiliers alimentés par nos élus. En août, je vous dévoilais l'instrumentalisation politique de la détresse des Roms orchestrée par une municipalité gauche de gauche contre... la gauche.

Aujourd'hui, je voudrais vous faire part d'un site qui pourrait les accueillir afin de mettre fin à cette errance.

Les Roms ont été installés le long de l'avenue de la République, près du Fort de la Briche, où sont stationnés les pompiers de Paris qui interviennent dans notre ville.

Après avoir laissé ces malheureux démunis de tout se débrouiller seuls, y compris à travers des actes répréhensibles qui ont provoqué l'exaspération des riverains, y compris de gauche (mais c'était le but de nos élus qui, seuls, décernent les brevets de gauche), nous apprenons que "la Ville de Saint-Denis n'est pas prête à renier ses engagements". On se demande bien lesquels ?

Nos élus considèrent donc qu'ils honorent leurs engagements en chassant les Roms de La Plaine et en les installant sur un terrain potentiellement dangereux.

En effet, une station d'alimentation électrique du réseau ferroviaire avec une ligne à haute tension jouxte le terrain. Il faut donc comprendre que des enfants jouent à quelques mètres de champs électromagnétiques très puissants, alors même que la corrélation entre les rayonnements et l'augmentation des cas de leucémies chez des enfants a été mise en évidence dans une étude publiée en 2005 au Royaume-Uni par le Groupe de recherche sur le cancer infantile de l'Université d'Oxford. L'article du JSD nous apprend que "48 enfants d'âge scolaire, dont 33 en primaire" sont présents ; j'ai envie de rajouter : combien de femmes enceintes ?

Un peu partout en France, des citoyens et des associations s'engagent contre les projets de ligne à haute tension ou contre les lignes existantes en raison de leurs effets sur les hommes (maux de tête, fatigue, cancer...) et les animaux (nombre d'éleveurs constatent empiriquement des taux de mortalité anormalement élevés et des problèmes divers : baisse de la traite pour des laitières, stress...).

Ici, à Saint-Denis, où la municipalité est pourtant composée d'élus qui se disent gauche de gauche, les Roms n'ont pas droit à tant de sollicitudes. J'entends déjà ces élus nous lancer avec cynisme qu'il n'y a pas de règles interdisant de vivre sous des lignes à haute tension : comprenez c'est la faute du Gouvernement. C'est commode, car s'ils étaient réellement porteurs d'une quelconque alternative sociale et écologique en tant qu'élus plus à gauche que tous les autres, ils auraient appliqué le principe de précaution...

Mais s'ils ne l'ont pas fait, c'est qu'une fois encore ils ont instrumentalisé les Roms afin de prendre en otage les électeurs de gauche.

Jusqu'à présent, la municipalité nous envoyait le message suivant : si vous n'êtes pas d'accord avec notre gestion des Roms, c'est que vous n'êtes pas de gauche. C'est une méthode simple pour chasser de la commune les électeurs de gauche qui ne se reconnaissent pas, ou ne comprennent tout simplement pas, la gestion municipale une fois passés les premiers enthousiasmes de l'implantation à Saint-Denis. Cette fois-ci, elle se pose en rassembleur de la Gauche contre la Droite. Haro contre l'ennemi commun ! Après avoir jeté l'anathème contre tous ceux de gauche qui ne leur étaient pas favorables, voilà que nos élus nous enrôlent de force contre la Droite, avec l'objectif inavoué de nous disqualifier de notre appartenance à la gauche si nous n'épousons pas une fois encore leur choix politique.

C'est donc au nom de cette stratégie politique que la municipalité a délibérément installé les Roms sur ce terrain qui a la particularité d'être à cheval sur les communes de Saint-Denis et d'Epinay-sur-Seine. L'objectif des élus était de susciter l'opposition du maire centre-droit d'Epinay-sur-Seine, Hervé CHEVREAU, et du Préfet, Christian LAMBERT, nommé par le Président de la République, qui ont inévitablement demandé l'expulsion des Roms.


Que le Gouvernement actuel mène une politique à base d'expulsions qui ne règle en rien la situation des Roms est une évidence. Dénoncer cette politique est une nécessité si l'on veut un jour véritablement trouver des solutions. Néanmoins, je donne quitus au Préfet pour vouloir évacuer ce terrain. Au-delà de l'appartenance politique ou de toute idéologie, un élu local responsable n'aurait jamais du envisager un instant de mettre en situation de danger les Roms et leurs enfants en les installant sur ce terrain.

Qui plus est, un élu dionysien responsable n'aurait pas dû exploiter la situation pour de basses manoeuvres politiques indignes d'élus de gauche, mais formuler une véritable proposition en employant un terrain qui est tout désigné : l'Auberge de Saint-Denis.

Je vous disais en préambule qu'il existait un terrain vraiment adapté pour accueillir ces malheureux. Plus précisément, il s'agit de l'Auberge de Saint-Denis, qui est une structure de la Ville située dans le nord de la commune, Place du Général Leclerc, à l'angle de l'avenue du Colonel Fabien et de l'avenue Roger Sémat. L'auberge de Saint-Denis dispose d'un manoir du XIXe siècle aménagé pour recevoir jusqu'à une cinquantaine de personnes et d'un parc très joli. La Ville loue le lieu notamment à des scolaires venant visiter Paris.

Vue de l'Auberge de Saint-Denis depuis l'avenue Roger Sémat.

Une vue du jardin depuis l'avenue Roger Sémat.

La grille d'entrée située sur l'avenue du Colonel Fabien.

Disons-le franchement, l'occupation est plutôt faible. Par ailleurs, qu'on ne nous dise pas qu'il n'existe que cette auberge sur toute la région parisienne et que, sans elle, de nombreux enfants n'auront plus de vacances... Les trémolos dans la voix, çà ne prend pas ! Surtout quand ils viennent de gens qui exposent à des risques de cancer des enfants. De telles structures sont nombreuses en région parisienne, une de plus ou de moins ne changera rien.

Pour conclure, rappelons que plusieurs rencontres ont déjà eu lieu entre la Ville, la Préfecture, Réseau Ferré de France et la SNCF. Si nos élus locaux ne sont pas capables de faire eux-mêmes cette proposition, je suggère au Préfet de mettre la municipalité face à ses responsabilités. Il en tant d'en finir avec l'instrumentalisation de la misère.

dimanche 2 mars 2014

Le 23 mars 2014, premier tour des élections municipales de 2014, allons voter !

Nos aïeux se sont battus pour le droit de vote. Mais aujourd'hui, dans notre pays, nombre de nos concitoyens ne vont plus voter.

Le problème de l'abstention est particulièrement criant à Saint-Denis. A l'élection municipale de 2001, le taux d'abstention au premier tour à Saint-Denis (53,46 %) a été le troisième plus élevé des villes de plus de 80 000 habitants, derrière Roubaix et Metz. Aux élections de 2008, ce taux au premier tour avait encore progressé pour atteindre 56,24 %, Saint-Denis devenant la deuxième ville de plus de 80 000 habitants (derrière Roubaix) ayant le plus mauvais score de notre pays.

L'un des enjeux du premier tour des élections municipales sera ce taux d'abstention, sachant que des discours laissant entendre que tout est joué et que le Maire sortant gagnera se multiplient. Pourquoi donc suggérer aux Dionysiennes et Dionysiens, qui sont majoritairement des habitants modestes et qui ont véritablement besoin d'un service public local fort, qu'il ne serait pas utile d'aller voter ? Au contraire, tous ceux qui désirent être élus ne devraient avoir qu'une envie : celle d'une participation élevée des classes populaires.

Mais voilà, ces élections municipales seront pour la première fois atypique. Les Dionysiennes et les Dionysiens vont en effet pouvoir arbitrer entre la liste PS et la liste PCF, en sachant qu'il n'y aura pas d'accord prévoyant automatiquement une fusion des listes pour le deuxième tour. Cette situation inédite offre réellement la possibilité aux électeurs de choisir qui sera le futur maire de Saint-Denis.

Veut-on un maire de droite ou de gauche ? Nous savons tous que Saint-Denis est une ville très majoritairement à gauche, la Droite n'y jouant que les deuxièmes, mais plus sûrement, les troisièmes rôles. La question fondamentale est donc plutôt : voulons-vous Didier PAILLARD ou Mathieu HANOTIN pour maire ? C'est à cette question que les électeurs répondront dans le secret de l'isoloir le 23 mars prochain, le premier tour donnant la tournure du second.

Nous souhaitons que massivement les Dionysiennes et les Dionysiens aillent voter. Comme moi, Mathieu HANOTIN, et c'est l'une des raisons de mon adhésion à sa candidature, ne se satisfait pas du détournement des urnes des Dionysiennes et des Dionysiens. Exerçons ce droit que beaucoup nous envient !

 Ma carte d'électeur de la fin des années 2000.

vendredi 28 février 2014

La liste de Didier PAILLARD : peu de renouvellement et un seul objectif, sauvez le soldat BRAOUEZEC !

Le 14 février dernier, Didier PAILLARD, maire de Saint-Denis et candidat à sa réélection, présentait les colistiers qui l'accompagnerait pour les élections municipales, en mettant en avant un argument choc : « Cette équipe est renouvelée à 60 % par rapport à la sortante ». Je vous renvoie au site du Journal de Saint-Denis.

De manière surprenante, ce soir-là, notre maire s'était contenté de donner le nom des colistiers, mais pas leur ordre sur la liste. Il faudra deux semaines pour le dévoiler. Depuis ce matin, vous pouvez désormais consulter cette liste sur le site du maire-candidat.

La difficulté d'accoucher cette liste et le résultat publié amène plusieurs observations.

1. Un renouvellement bien plus limité qu'annoncé

Tout d'abord, attardons-nous sur les élus actuellement en poste présents sur la liste de Didier PAILLARD. 22 personnes présentes dans cette liste sont élus au Conseil municipal aujourd'hui, soit effectivement 40 %. Cependant, si l'on entre dans le détail de ces 22 personnes, on constate qu'il y a le maire bien évidemment, 13 maires-adjoint présents sur les 20 en poste et 8 conseillers municipaux sur les 19 siégeant aujourd'hui. 55 % des élus en poste se représentent, ce qui relativise l'argument du renouvellement.

Par ailleurs, pour bien mesurer si une liste se renouvelle, il faut réfléchir par rapport à l'éligibilité des candidats. Le dernier de la liste ne l'est pas, sauf en cas de liste unique. En fait, une liste se divise en trois étages : le premier correspond aux candidats qui seront élus, même en cas de défaite (ils formeront les conseillers d'opposition), le second regroupe ceux qui seront élus seulement si la liste l'emporte au deuxième tour, le troisième est composé de ceux qui ne peuvent rien espérer.

Pour faire simple, sur 55 personnes, le premier étage regroupe 12 personnes, le second 28 et le troisième les 15 personnes restantes. Détaillons ces trois étages :

Le premier étage comprend Didier PAILLARD, maire actuel de Saint-Denis, Patrick BRAOUEZEC, conseiller municipal de Saint-Denis et Président de Plaine Commune, ainsi que 6 maires-adjoints et 1 conseiller municipal.  En cas de défaite, l'opposition ne comprendrait que 3 personnes n'ayant pas déjà été élus.

Le second étage comprend 7 maires-adjoints et 5 conseillers municipaux actuellement en poste, soit 12 candidats sur les 28 qui le composent. 16 nouvelles personnes l'intègrent.

Le troisième étage ne comprend en tout et pour tout qu'un conseiller municipal actuellement en poste. M. DELION Eric du Parti de Gauche, qui a déserté le Parti socialiste entre les deux tours des élections municipales de 2008, est assuré de ne pas être réélu. 14 personnes nouvelles ont l'assurance de ne pas être élus.

Au total, sur 33 candidats n'ayant jamais été aux affaires, seuls 3 ont la certitude d'être élus et 14 n'ont aucune chance. En cas de victoire, par exemple, sur 40 élus, il y aurait 21 réélus, dont 14 n'auront aucune envie de lâcher leurs éminentes fonctions... 

2. La survie politique de Patrick BRAOUEZEC

Dans un billet de décembre 2013, je vous avais parlé de la volonté de Patrick BRAOUEZEC de se présenter aux élections régionales. En étant en troisième position de cette liste, il envoie un message fort : sa volonté de rester ancrer à Saint-Denis. Pour cela, le Président de Plaine Commune se met en situation d'être élu d'opposition, en cas de défaite le dimanche 30 mars au soir.

Notez qu'aux élections municipales de 2008, Patrick BRAOUEZEC était déjà en troisième position sur la liste de Didier PAILLARD et nous savons tous l'implication qu'il a dans les affaires municipales.

3. Un renouvellement faible pour le Conseil communautaire :

Le faible renouvellement concerne également les élus siégeant au Conseil communautaire. Sur les 11 représentants de la municipalité actuelle y siégeant, 7 sont aujourd'hui présents sur la liste de Didier PAILLARD, dont 4 en position éligible même en cas de défaite. Je n'ai pas le moindre doute sur le fait qu'ils figureront, tout au moins pour les 4 en question, sur la liste des candidats au Conseil communautaire.

4. Des élus d'opposition destinés à former le noyau d'une reconquête de la municipalité en 2020 en cas de défaite

Vous l'avez compris, Patrick BRAOUEZEC travaille à conserver une aura et une influence pour reconquérir Saint-Denis en cas de défaite, un peu comme Jean-Pierre BRARD à Montreuil, dont le harcèlement et les réseaux ont été le principal facteur qui a contribué à faire reculer Dominique VOYNET.

Il s'est entouré d'une garde fidèle, le Maire forcément et les conseillers généraux Bally BAGAYOKO et Florence HAYE qui lui doivent tout, ainsi que de partis obligés : Europe-Ecologie-Les-Verts et le MRC. Notez que Christophe GIRARD, leader local du Parti de Gauche et déserteur du Parti Socialiste entre les deux tours des élections municipales de 2008, ne se retrouvera pas dans l'opposition en cas de défaite. Il paye certainement les conséquences de ses insuffisances qui ont mis la municipalité dans l'embarras (au choix : sa gestion du marché et du commerce ou son soutien à la création de cette station sur la ligne 13 entre Carrefour Pleyel et Porte de Paris qu'il a défendu au Comité consultatif Porte de Paris).

Il n'est toutefois pas exclu que les membres d'EELV et du MRC fassent des appels du pied s'ils se retrouvaient dans l'opposition. Par ailleurs, la possibilité qu'un ou deux de ces élus communistes d'opposition nous rejoignent est élevée.


En conclusion, en sortant la liste à trois semaines du premier tour, Didier PAILLARD nous permet d'appréhender les problèmes qui agitent depuis plusieurs semaines la municipalité en place et nous révèlent les intentions de celui qui voulait être Ministre.

jeudi 27 février 2014

Le Grand Journal de 8 heures de France Inter du 27 février : une déception

Le matin, avant de partir au travail, nous écoutons avec plaisir le journal de Philippe COHEN sur France Inter. Ce ne fut pas le cas ce matin, car, candidat sur la liste de Mathieu HANOTIN, j'ai diffusé des tracts. Je viens donc seulement d'apprendre que le zoom du jeudi consacré à la campagne des municipales concernait notre ville.

Je viens de lire la retranscription mise en ligne sur le site de France Inter et de réécouter le commentaire de la journaliste Marion LAGARDERE. Au micro, celle-ci conclut par un propos, qui n'a curieusement pas été retranscrit. Le voici : "sachant qu'un sondage commandé par les socialistes donne d'ores et déjà le maire communiste vainqueur avec dix points d'avance". Cette information est d'une grande importance. La journaliste annonce en direct sur France Inter, radio nationale écoutée sur tout le territoire, que le PCF a toutes les chances de conserver le contrôle de Saint-Denis. En l'absence d'informations supplémentaires sur ce sondage, les auditeurs, et tous ceux qui réécouteront par la suite le commentaire, vont en effet croire qu'au soir du 30 mars 2014, Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC seront réélus.

Cela m'amène à m'interroger. Tout d'abord, si la victoire du PCF au deuxième tour des municipales de mars 2014 est une information fiable, pourquoi ce propos n'a-t-il pas été repris sur le site Internet ? Ensuite, il serait tout à fait opportun que cette journaliste fasse davantage attention aux informations qui lui sont transmises. En juillet 2012, la journaliste de France 3 présente à la mairie avait annoncé au soir du premier tour la victoire de Patrick BRAOUEZEC, ce qui avait réjoui Mme BUFFET présente sur le plateau de France 3. En fait, la journaliste s'était trompée, citant les résultats du bureau de vote de la mairie. Je vous renvoie à mon billet de l'époque. Enfin, ce serait bien qu'on sache qui est le commanditaire du sondage récemment fait à Saint-Denis et pourquoi pas donner les tendances annoncées sur le premier et le deuxième tour.

Un détail sur la liste des candidats : Le Journal de Saint-Denis (édition du 19 au 25 février 2014, numéro 988) a annoncé dans un entrefilet que M. Zahir AMAZIR jetait l'éponge.

lundi 17 février 2014

Téléphérique à Saint-Denis : Patrick BRAOUEZEC a la mémoire courte !

Vendredi dernier, le 14 février 2014, Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, participait au meeting de Didier PAILLARD, maire de Saint-Denis, pour la présentation de la liste Front de Gauche et Europe-Ecologie-les-Verts aux élections municipales de mars prochain.

Le Journal de Saint-Denis a relaté ce meeting, rapportant les propos de Patrick BRAOUEZEC au sujet du projet de téléphérique porté par Mathieu HANOTIN : " Ironique sur sa proposition de construire un téléphérique, il lance sous les applaudissements : « J’attends avec impatience qu’il mette des sous-marins en libre-service dans le canal Saint-Denis ! » Plus sérieusement, il prévient qu’il n’existe « pas de maire ou d’équipe providentiels » et que ceux « qui vendent autre chose sont des démagogues »." (Le JSD, article Internet publié le lundi 17 février). 

En février 2014, le Président de Plaine Commune ridiculise un projet de téléphérique sur le territoire de Saint-Denis, alors qu'il jugeait l'idée intéressante en 2011 quand il était encore député. Voici ce que l'on pouvait lire dans Le Parisien du 15 mai 2011 : "« Cette idée nous intéresse beaucoup, confirme le député Patrick Braouezec (de la Fase, Fédération pour une alternative sociale et écologique), qui préside la communauté d'agglomération Plaine Commune, englobant Aubervilliers et Saint-Denis. L'architecte-urbaniste Djamel Klouche, qui travaille sur notre territoire pour le Grand Paris, a justement l'idée de relier nos futures gares avec un transport fluide et léger. Ce pourrait être un excellent test. »" Vous pouvez consulter l'article sur le site du Parisien

Le type d' "argument" employé par Patrick BRAOUEZEC est lamentable et discrédite la politique. Il devrait se retirer, plutôt que de nuire au travail des autres élus et encourager l'abstention. Contrairement à notre ex-député et à ses partisans qui approuvent son attitude, nous sommes nombreux à vouloir améliorer le cadre de vie et les conditions de transports des Dionysiens.

dimanche 16 février 2014

Article du Parisien du 29 janvier 2014 : Et si les usagers de la ligne 13 disposaient d'une station de plus ?

Voici la copie scannée de l'article du Parisien, édition du mercredi 29 janvier 2014, au sujet de la création d'une nouvelle station sur la ligne 13 entre Carrefour Pleyel et Porte de Paris défendue par Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, et Didier PAILLARD, maire de Saint-Denis. Je vous rappelle que je vous en ai parlé pour la première fois dans un billet de juin 2011, lorsque Patrick BRAOUEZEC avait défendu ce projet lors de la séance du Comité Consultatif de la Porte de Paris du 3 mars 2011. J'ajoute que son intervention n'avait pas été retranscrite dans le compte-rendu, le Comité étant dirigé et animé par Christophe GIRARD, leader local du Parti de Gauche et maire-adjoint au commerce et à l'artisanat.

Voici la copie scannée de l'article : 


Notez qu'un communiqué a été envoyé au JSD, en même temps qu'au Parisien. C'était le 21 janvier. A l'évidence, notre hebdomadaire local ne semble pas vouloir évoquer ce projet. A ce jour, Didier PAILLARD et Patrick BRAOUEZEC n'ont pas répondu. Tout cela est regrettable, mais je fais confiance aux Dionysiens pour juger de ce projet et des promoteurs qui l'ont porté. 

mardi 4 février 2014

Grand meeting de Mathieu HANOTIN vendredi 7 février 2014 à 19h30 à la salle de la Légion d'Honneur

Ami(e)s lecteur(rice)s, 

Je vous invite à venir au meeting organisé par Mathieu HANOTIN, député de la deuxième circonscription de Seine Saint-Denis et candidat aux élections municipales en mars, ce vendredi, le 5 février 2014 à 19h30. Il aura lieu à la salle de la Légion d'Honneur, à proximité de la Basilique.

Mathieu HANOTIN présentera ses colistiers et son programme. Rappelons que cette campagne électorale dionysienne oppose deux formations : le PS, emmené par Mathieu HANOTIN, contre le PCF, dirigé par Didier PAILLARD. Le futur maire de Saint-Denis sera bien l'une de ces deux personnes.

Je signale au passage une initiative originale de notre député. Mathieu HANOTIN propose de venir dîner chez lui, dans son appartement dionysien. Vous pouvez vous inscrire sur son blog, un formulaire étant prévu à cet effet. 12 gagnants seront tirés au sort parmi celles et ceux qui se seront inscrits.

lundi 20 janvier 2014

Patrick BRAOUEZEC et Didier PAILLARD souhaitent créer une nouvelle station sur la ligne 13, entre Carrefour Pleyel et Porte de Paris

Bonjour à toutes et tous,

L'Association Saint-Denis Transports, association visant à améliorer les transports en commun que j'ai fondée, vient d'interpeller le Président de Plaine Commune, Patrick BRAOUEZEC, et Didier PAILLARD, maire de Saint-Denis, sur le projet de création d'une station intermédiaire entre Carrefour Pleyel et Porte de Paris à l'horizon 2024-2030.

Ce projet n'a fait l'objet d'aucune publicité auprès des usagers de la ligne 13 et dégradera les conditions de transports des séquano-dionysiens, usagers de la ligne 13. Il figure dans le Contrat de développement territorial signé en avril 2013 par Plaine Commune, la communauté d'agglomération dont Saint-Denis fait partie, et l'Etat, via la Préfecture d'Ile-de-France.

Après enquête et prise de contact avec différents acteurs locaux (Ministère, Région, Syndicat des Transports d'Ile-de-France), il ressort que la demande de création de cette nouvelle station sur la ligne 13 a bien été défendue par ces élus. Elle n'a pas été réclamée par d'autres acteurs. Notez bien que lors du débat public sur la ligne Orange, devenue ligne 15, organisé par le STIF en février 2013 à Saint-Denis, j'ai posé la question de la pertinence de la création de cette station à Patrick BRAOUEZEC. Celui-ci a donc eu l'opportunité de s'expliquer sur sa volonté de créer une nouvelle station sur une ligne complètement saturée, mais il n'a pas saisi la perche tendue.

Deux lettres ouvertes ont donc été adressées à ces deux élus hier sous forme recommandée, afin de leur demander d'ouvrir un débat avec la population dionysienne sur ce projet et les conséquences qu'il aura sur le trafic de la ligne 13. Nous publierons leurs réponses ici.





lundi 16 décembre 2013

Reconnaître la souffrance au travail des personnels de la municipalité de Saint-Denis et respecter le Droit du travail

Une bonne qualité de vie au travail est due à chaque salarié, quelle que soit l'entreprise, l'administration qui l'emploie. 

Or, la mairie de Saint-Denis, qui est dirigée par des élus qui se disent gauche de gauche (Didier PAILLARD, Patrick BRAOUEZEC...), déroge à certaines de ses obligations d'employeur. Outre le fait que la majorité du Conseil municipal ne s'est pas émue de l'absence de présentation pendant plusieurs années du bilan social, ils restent silencieux devant les difficultés des personnels et l'absence de documents obligatoires comme le Document unique et les Registres Santé et Sécurité au Travail, comme le dénonçait au printemps le syndicat SUD.

J'ai été contacté il y a quelques jours par Mme Fouzia ZERGUIT, qui a travaillé au sein du personnel de la municipalité, sous statut contractuel. Elle m'a adressé un long mail pour m'expliquer sa souffrance au travail, confrontée à des comportements assimilables à du harcèlement affirmait-elle. Elle a mis en ligne une pétition sur la déprécarisation des personnels contractuels à travers leur réintégration sur un poste fixe. Vous la trouverez sur le site change.org.

Il est inacceptable que des élus locaux qui se prétendent plus à gauche que quiconque, comme ceux de la mairie de Saint-Denis encartés dans des partis comme la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), le Parti de Gauche (PG), Europe-Ecologie Les Verts (EELV), le Parti Communiste Français (PCF) ou Lutte Ouvrière (LO) laissent ce genre de problème exister dans une municipalité qu'il contrôle. Pour sa part, la future municipalité de Saint-Denis montrera à ses administrés et à ses personnels un visage d'employeur responsable.

dimanche 15 décembre 2013

Elections municipales 2014 à Saint-Denis : pourquoi le tandem Patrick BRAOUEZEC/Didier PAILLARD va perdre et Mathieu HANOTIN gagner

Amis lecteurs, je vous convie à une analyse du premier tour des élections cantonales de 2011 à Saint-Denis Nord-Ouest.

Souvenez-vous, il y a deux ans, des élections se déroulaient sur l'un des trois cantons de Saint-Denis, celui de Saint-Denis Nord-Ouest. Florence HAYE était candidate, 7 ans après les élections de 2004, à sa réélection. Face à elle, le PS et Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) présentaient Fatima LARONDE, militante écologiste.

Pourquoi revenir maintenant sur ses élections, et les comparer avec le premier tour des élections législatives de 2012 ? Il y a plusieurs raisons à cela.

1. La proximité des élections municipales de 2014
Celles-ci se déroulent dans 3 mois il n'est pas inutile d'essayer de se livrer un exercice de comparaison des rapports de force.

2. Un espace deux en un
Ce canton est très bien délimité :
- au sud et au sud-ouest le canal de Saint-Denis
- au nord-ouest et au nord, les vois ferrées
- à l'Est, la rue Gabriel Péri puis l'avenue Roger Sémat qui est une partie de la N1.

Par ailleurs, deux grandes unités géographiques le composent :
- au sud, le centre historique et ses faubourgs composant la vieille ville de Saint-Denis
- au nord, des cités construites entre les années 1950 et 1970.
L'axe formé par le boulevard Carnot et la rue Paul Eluard sépare ces deux ensembles.

3. Un corps électoral en faible progression :
Entre 2011 et 2012, le nombre d'électeurs inscrits a peu augmenté (+ 2,61 %), sans évolution notable dans la répartition de la population au sein du canton, contrairement à ce qui s'était passé entre 2004 et 2011.

4. Un canton charnière :
La commune de Saint-Denis est découpée en trois cantons. Les cantons Sud et Nord-Est, qui sont respectivement détenus par le Parti Socialiste (Mathieu HANOTIN, notre député) et la Gauche de gauche (Bally BAGAYOKO, obligé de Patrick BRAOUEZEC), et le canton de Saint-Denis Nord-Ouest. Ce dernier canton a vu la réélection de Florence HAYE en 2011 (une autre créature de Patrick BRAOUEZEC), mais a basculé lors des législatives de 2012 en mettant en tête Mathieu HANOTIN aux deux tours. 

5. La vertu des premiers tours
En France, notre système électoral, essentiellement au scrutin majoritaire et sans fermer la porte à d'éventuelles triangulaires ou quadrangulaires, polarise la vie politique de nos collectivités autour des affrontements entre deux forces politiques, la Droite et la Gauche. Mais ici, à Saint-Denis, cet affrontement se déroule entre la Gauche sociale-démocrate et les Gauches de Gauche (pour reprendre l'expression que Patrick BRAOUEZEC et ceux qui le suivent se donnent), la Droite étant localement divisée.

Comparer des premiers tours, quand l'électorat est stable sur le plan démographique et sociologique, est donc très utile pour comprendre les dynamiques électorales du territoire étudié.

Amis lecteurs, voici tout d'abord une carte représentant le rapport de force entre Florence HAYE (Front de Gauche) et Fatima LARONDE (EELV-PS) au 1er tour des élections cantonales de mars 2011 :


Ensuite, deux tableaux statistiques représentant les résultats comparés de Florence HAYE et de Fatima LARONDE aux élections cantonales de 2011 et ceux de Patrick BRAOUEZEC aux élections législatives de 2012.



Que nous apprennent ces documents ?

A. L'absence d'opposition nord-sud :
Contrairement à ce qui est communément admis, aucune fracture politique ne se superpose à la fracture urbaine nord-sud. En apparence, le canton pourrait apparaître divisé entre un Nord votant pour Florence HAYE et un Sud votant pour Fatima LARONDE (une lutte politique entre bobo et populo). Or, il n'en est rien.

Dans les bureaux de vote situés dans la vieille ville (partie sud du canton, les huit premiers bureaux), Fatima LARONDE recueille 622 voix au 1er tour, tandis que Florence HAYE obtient pour sa part 639 voix. Celle-ci dépasse légèrement sa rivale au 1er tour, même si 5 bureaux placent Fatima LARONDE en tête.

Au premier tour des élections législatives de 2012, le scénario est l'exact opposé. Cette fois-ci, Mathieu HANOTIN dépasse légèrement Patrick BRAOUEZEC : 1216 voix, contre 1157 voix au député de la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE).

Pour leur part, les bureaux de vote situés dans les cités, au nord de la vieille-ville, placent nettement en tête Florence HAYE en 2011, mais tout juste Patrick BRAOUEZEC en 2012. Au premier tour des élections législatives de 2012, celui-ci ne l'emporte plus que de 42 voix (815 contre 773 à Mathieu HANOTIN), alors que Florence HAYE disposait de 129 voix d'avance en 2011 (427 contre 298).

Qui plus est, au premier tour des cantonales 2011, les électeurs des deux bureaux des cités les plus au nord (Delaune, Sémard) ont placé pour l'un le Front National en tête et pour l'autre la candidate EELV-PS. Un désaveu sans appel pour la candidate Florence HAYE et plus largement la politique municipale.

B. Un corps électoral peu dynamique

En 2011, 12 228 électeurs étaient inscrits, contre 10 780 pour les élections cantonales de 2004. Le corps électoral augmentait de 13,43 %, cette hausse étant concentrée essentiellement dans la partie nord du canton où le nombre d'électeurs dans ces bureaux progressaient de près de 30 % ! Inversement, entre 2011 et 2012, le corps électoral progresse peu, passant de 12 228 à 12 547. La partie sud du canton comprend 225 électeurs de plus et le nord du canton 64.

Au 1er tour des cantonales de 2011, seulement 3 493 personnes ont voté sur l'ensemble du canton, soit 71,43 % d'abstention. En 2004, l'abstention était de 44,34 % avec 6 001 votants dans ce canton. Au 1er tour des législatives de 2012, l'abstention s'établit à 52,75 % (5 929 votants).

A Saint-Denis, la participation s'effondre élection après élection, ce qui n'est pas une spécificité dionysienne, mais prend un tour dramatique en raison d'un taux d'abstention largement plus élevé que celui rencontré au niveau national ou dans les collectivités comparables.

Cependant, l'atrophie du nombre de votants est globalement comparable aussi bien au nord qu'au sud du canton. Il n'existe pas de populations prenant le pas sur d'autres à Saint-Denis, contrairement aux chiffons rouges agités par la municipalité. Les bobos ne chassent pas les classes populaires. Le vote des classes populaires fait et défait les élus locaux à Saint-Denis.

C. Une participation électorale contraire aux Gauches de Gauche
La participation aux législatives, forcément meilleure, permet d'observer une dynamique électorale plus favorable à la Gauche sociale-démocrate.

Entre les premiers tours des cantonales de 2011 et des législatives de 2012, le rapport de force évolue de la manière suivante :

. Partie sud du canton :
Hausse de 95 % de la Gauche sociale-démocrate, qui passe de 622 à 1216 voix ;
Hausse de 81 % des Gauches de Gauche, qui passe de 639 à 1157 voix ;

. Partie nord du canton :
Hausse de 159 % de la Gauche sociale-démocrate, qui passe de 298 à 773 voix ;
Hausse de 90 % des Gauches de gauche, qui passe de 427 à 815 voix.

Il n'y a pas de quartiers réservés aux Gauches de Gauche à Saint-Denis. Il est loin le temps où les militants quadrillaient le terrain et tenaient chaque habitant. Des élus comme Patrick BRAOUEZEC et Didier PAILLARD ont d'ailleurs participé à la liquidation des structures du communisme municipal, également mis à mal par les évolutions géopolitiques et, tout simplement, par la prise d'âge des militants. En conséquence, le vote en faveur de la Gauche sociale-démocrate s'enracine à Saint-Denis.

Comment cela est possible ? 

La Gauche sociale et démocrate profite de l'usure de la municipalité en place et de ses dirigeants, mais pas ou peu de l'arrivée de populations des classes moyennes dans la vieille-ville de Saint-Denis.

Le corps électoral ayant peu évolué entre 2011 et 2012, il ne serait pas sérieux de prétendre que les bobos ont voté pour les socialistes et qu'ils les auraient fait gagné. Il faut bien comprendre que beaucoup de ces bobos sont en fait proches de l'Extrème-Gauche. Ainsi, nombre d'entre-eux, père ou mère d'enfants scolarisés dans l'école maternelle où était mon fils, tractaient en 2011 au profit de la candidate Front de Gauche et militaient encore pour Patrick BRAOUEZEC en 2012. Le vote des habitants dans l'ensemble du canton reflète leur lassitude à l'égard d'une action municipale insuffisante et de promesses non tenues. Les catégories populaires rejettent des hommes politiques qui ne répondent pas à leurs aspirations. Nous savons combien pour le duo Patrick BRAOUEZEC/Didier PAILLARD le verbe tient lieu d'action.

L'ancien député, Patrick BRAOUEZEC, a d'ailleurs été mis en difficulté dans les cités. Le meilleur écart qu'il obtient par rapport à Mathieu HANOTIN est au bureau des Joncherolles (+ 35 % de voix). En 2011, Florence HAYE obtenait jusqu'à 115 % de voix d'avance sur Fatima LARONDE au bureau de Delaunay-Belleville. Sur 7 bureaux, Patrick BRAOUEZEC ne remporte vraiment que 3 bureaux, sa place de premier dans trois autres étant très fragile et contestée par Mathieu HANOTIN, qui arrive premier dans un bureau.

Que conclure de tout cela pour les élections municipales de mars 2014 ?

La liste du Parti Socialiste conduite par Mathieu HANOTIN, avec des habitants engagés comme votre aimable serviteur, l'emportera dans son duel avec la liste des Gauches de gauche de Patrick BRAOUEZEC et de Didier PAILLARD. Concrètement, vous observerez qu'à l'issue du premier tour deux des trois cantons de Saint-Denis mettront la Gauche sociale-démocrate en tête (canton de Saint-Denis Sud et canton de Saint-Denis Nord-Ouest), ainsi qu'une partie des bureaux de vote du canton de Saint-Denis Nord-Est.

Sur le plan politique local, la stratégie de Patrick BRAOUEZEC et de Didier PAILLARD, qui ont très bien compris la situation dangereuse dans laquelle ils se trouvent (perte de la municipalité et de tout ce qui va avec), est de s'afficher, comme en 2008, comme la vraie Gauche, pour stigmatiser le Parti Socialiste accusé d'être de Droite. Le ralliement vendredi 13 décembre de la section locale d'EELV à Patrick BRAOUEZEC était à cet égard prévisible, car obéissant à une logique politique, mais certainement pas à une logique de projet. Il y a des élus verts à Saint-Denis et dans les villes voisines qui doivent tout à Patrick BRAOUEZEC et qui préfèrent que la mairie de Saint-Denis reste entre ses aux mains, plutôt que de la voir contrôler par le Parti Socialiste. Rajoutons que la stratégie nationale de ce parti poussait à ce ralliement. Pour sa part, Georges SALI annoncera son ralliement dès le soir du premier tour, le dimanche 23 mars, car son petit score et son positionnement ne lui donneront aucune autre marge de manoeuvre.

Il n'y aura pas de match à trois au deuxième tour ! La Droite est divisée par des rivalités personnelles et sera en partie cannibalisée par le Front National (si celui-ci arrive à monter une liste ?). En tout état de cause, le parti d'Extrème-Droite n'arrivera pas à un score suffisant pour un deuxième tour. Le vote protestataire ne suffira pas et ce parti n'a localement plus d'incarnation physique dans des cadres et des militants dionysiens, contrairement aux années 1990, malgré le ralliement de Didier LABAUNE, conseiller ex-UMP.

Enfin, je rappelle que je souhaite, qu'entre les deux tours, les militants communistes orthodoxes nous rejoignent. Le Parti Communiste, qui a un véritable lien charnel avec les dionysiens, ne doit pas pâtir des manoeuvres de Patrick BRAOUEZEC et de Didier PAILLARD et sombrer avec ses fossoyeurs.