dimanche 13 décembre 2015

Elections régionales 2015

Un commentaire rapide sur les résultats du deuxième tour des élections régionales 2015 d'hier soir.

Tout d'abord, je souhaite remercier toutes celles et tous ceux qui ont voté pour la liste FLUO au premier tour, sur laquelle j'étais candidat. Croyez bien que je serai présent à d'autres élections, même sans grosse machine de partis, car il est important d'incarner le renouvellement démocratique et de dire ce qui n'est parfois pas entendu dans les salons parisiens.

Ensuite, je crois qu'il faut s'interroger sur l'existence d'une "Gauche des champs et d'une Gauche des villes", la première arrivant encore à gagner, même de justesse (Centre, Bourgogne-Franche-Comté), et la seconde étant à la peine. L'exemple de l'Ile-de-France est sur ce point aussi surprenant que frappant. Quelque part, j'y vois l'échec de la stratégie du think-tank Terra Nova.

Enfin, vous connaissez mon intérêt pour les questions relatives au transport en commun. Je vais reprendre mon bâton de pèlerin et engager un dialogue avec le nouvel exécutif pour l'amélioration de nos réseaux de transport. La promesse d'automatiser la ligne 13, qui figurait sur les propositions de Claude BARTOLONE et de Valérie PECRESSE, renvoyait à un horizon lointain (2030). Je compte voir ce qu'ils sont prêts à faire à plus court terme, comme je l'avais revendiqué devant à Pierre SERNE, alors Vice-Président de la région en charge des transports, le 14 avril dernier, lors du Comité de ligne de la ligne 13, car rien n'est prévu d'ici à 4-5 ans, hormis l'interconnexion de la ligne 14.

Karambolage dionyien : la devinette dionysienne - décembre 2015

Voici la devinette dionysienne de ce mois de décembre 2015 !

Par contre, cette fois-ci, je dois vous prévenir que l'indice est plus que mince... Je rencontre d'ailleurs cette problématique pour nombre de photos.



vendredi 4 décembre 2015

Elections régionales 2015 : dégradation des affiches des panneaux électoraux = pas d'amende versus une liste écologiste, alternative et citoyenne propose à des artistes de profiter du panneau électoral pour réaliser des oeuvres d'art éphémères = menace d'amende

Vous ne le savez peut-être pas, et beaucoup de politiques à Saint-Denis n'ont pas envie que cela se sache, mais je suis candidat aux élections régionales de 2015 sur la liste FLUO, en quatrième position sur la liste de la Seine-Saint-Denis.

En tant qu'adhérent de Génération Ecologie, je représente la dimension écologique du collectif FLUO, aux côtés de gens venant d'EELV et du MEI d'Antoine WECHTER. D'ailleurs, celui qui a monté le collectif FLUO est Sylvain DE SMET, conseiller régional Ile-de-France d'EELV, en rupture de ban avec son ancien parti. FLUO, pour Fédération Libertaire, Unitaire et Ouverte, rassemble des personnes d'horizons très diverses, qui, en ont assez des combines des partis politiques.

En France, en apparence, le système politique est ouvert, puisque n'importe qui peut être candidat. Il suffit de remplir un formulaire CERFA. En pratique, le système politique français discrimine les candidats par l'argent.

Je m'explique : nous avons avez tous lu des appels aux dons sur les tracts des grands partis, qui précisent que ceux-ci sont défiscalisés. Comme tout le monde, vous pensez que l'Etat cherche, par cette incitation fiscale, à permettre à tout un chacun de se présenter en évitant que l'argent soit un frein à la pluralité politique. En fait, il n'en est rien. Vos dons défiscalisés peuvent financer, par exemple, les tracts distribués dans la rue par les militants ou les meetings, mais pas les affiches collées sur les panneaux électoraux et les bulletins que vous trouvez dans les bureaux de vote. Détail me répondrez-vous, mais non, car imprimer des millions de bulletins de vote et des dizaines de milliers d'affiche a un coût prohibitif !

Pour un petit parti ou un collectif de citoyen comme le nôtre, une élection régionale en Ile-de-France, avec une campagne réduite au strict minimum, coûte pas loin de 100 000 euros... Et l'Etat ne vous rembourse les frais d'impression de vos bulletins de vote et de vos affiches que si vous dépassez les 5 %. Le but paraît évident : tuer l'émergence d'une offre politique alternative, puisque les petits partis n'ont pas la certitude de passer le seuil de 5 % et n'ont pas d' "amis" pour leur faire des dons à fonds perdus. Les partis de Droite et de Gauche peuvent donc être satisfaits, ils ne sont pas prêts d'être concurrencés ou remis en question quant à leurs pratiques ou propositions, hormis par le Front National... J'entends d'ici les discours indignés et repentants qui seront servis dimanche soir : "Mais pourquoi les Français votent Front National ou s'abstiennent...", "Il faut repenser la politique, sinon nous risquons le pire...", "Il faut écouter ce que disent les Français...".

Sans moyens financiers et avec peu de forces militantes (hé oui, pas de logements, pas de travail à proposer), mener une campagne est très difficile, d'autant que vous ne pouvez pas remplacer le matériel dégradé. Le Code pénal réprimande la dégradation des panneaux d'affichage électoraux que vous trouvez à proximité des bureaux de vote. Des affiches du collectif FLUO sont arrachées, mais, contrairement aux autres partis, nous n'avons pas les moyens de les remplacer. En pratique, la Préfecture de Police de Paris devrait agir pour faire respecter la loi et punir les coupables, mais il n'en est rien. Cette inégalité devant le respect de la loi est un vrai frein à la pluralité démocratique en France.

Dans notre cas, FLUO souhaitait que des artistes s'emparent de nos panneaux électoraux (panneau numéro 7 en Ile-de-France), pour créer des oeuvres d'art éphémères, puisque nous ne sommes pas en mesure de financer l'achat et la pose de suffisamment d'affiches. Mais voilà que la Préfecture de police de Paris semble plus diligente pour intervenir : 9 000 euros d'amendes aux affreux qui tenteraient de s'exprimer. Notre démarche est originale, mais doit se comprendre comme le souhait de favoriser une expression démocratique la plus large possible. Comme les syndicats de policiers, nous invitons le Ministère de l'Intérieur à mieux réfléchir à l'emploi des policiers. N'y-a-t-il pas des gens plus dangereux à attraper ?

FLUO est donc un petit miracle, que je vous demande de soutenir. Vous n'avez pas envie de voter pour la Droite ou la Gauche, mais vous voulez vous rendre aux urnes ? Voici les trois alternatives qui s'offrent à vous en Ile-de-France ce dimanche :

1. Pas de bulletin dans l'enveloppe, sachant que l'abstention est désormais décomptée ;
2. Prendre un bulletin d'un parti de Droite ou de Gauche et le rayer ! Par exemple, à Paris, mais également ailleurs, de nombreux collectifs d'enseignants appellent à adresser un message au Parti Socialiste, en inscrivant la mention "A bas la réforme du collège" sur le bulletin de la liste de Claude BARTOLONE ;
3. Votez FLUO !

FLUO est un collectif, composé de "gueux", c'est-à-dire des gens issus des classes populaires et moyennes. Rien à voir avec les professionnels du double discours. J'ai tout de suite aimé cela : des discours francs et directs, des personnes entières, mais prêtent à vous écouter, pas de faux-culs qui cherchent à croquer un poste ou un avantage, une parole libre pour des femmes et des hommes libres. Les idées sont différentes, souvent opposées, mais chacun se respecte et ne cherche pas à prendre avantage sur l'autre, ni à l'embobiner. Ce qui a primé et rassemblé est l'intérêt collectif et la proximité avec les demandes formulées par les Franciliens.

Vous trouverez le programme sur notre site, mais je voudrais vous donner notre position sur la sécurité et sur la foi religieuse. Pour la sécurité, nous considérons qu'il faut rapprocher la police des citoyens. Les résultats de l’enquête « Polis-autorité » conduite en 2013 par l’Agence Nationale Recherche ont montré le gouffre qui existe entre les jeunes gens et les forces de l'ordre, notamment dans certains territoires. Après les attentats du 13 novembre dernier, il est temps de prendre conscience que cela ne peut plus durer. La création d'une police régionale, à partir de la police nationale, sur le modèle allemand, devrait être étudiée sérieusement, afin de mettre en place les indicateurs évaluant la qualité du service rendu à la population. On ne dira jamais assez que les priorités gouvernementales (image spectaculaire de saisie et d'arrestation) priment sur les demandes quotidiennes de sécurité de nos concitoyens. Sur la foi religieuse, nous sommes pour l'application de la laïcité, non pas dans sa version dévoyée de mépris des croyants et de clientélisme comme de nombreux élus de Droite et de Gauche le font, mais dans sa version initiale : permettre à chacun de croire ou de ne pas croire.

Une autre précision sur un sujet que je maîtrise bien : la ligne 13. Droite et Gauche promettent l'automatisation de la ligne. Fort bien et j'y suis favorable, même si c'est insuffisant compte tenu des perspectives de développement de notre territoire. Cependant, le vrai problème est qu'ils oublient de vous préciser que cela n'arrivera pas avant 2030 au moins ! Avec des Dionysiens et dans le cadre de l'association Saint-Denis Transports que je préside, nous avons monté un projet alternatif dont je vous reparlerai une fois les élections passées.

Rendez-vous toutes et tous aux urnes dimanche 6 décembre !

mercredi 18 novembre 2015

Vous aimez Saint-Denis ? Proclamez-le haut et fort !!!

Des évènements terribles ont lieu en moment dans notre ville. Je pense à tous les Dionysiens qui ont vécu l'horreur d'une guerre urbaine au petit matin et qui attendent avec angoisse la fin des opérations. Je prie pour nos amis Marie et Mathieu et leurs quatre enfants, qui résident à quelques mètres des lieux.
Mais je veux aussi vous dire que Saint-Denis, c'est également beaucoup d'amour, d'espoir et de joie.
Pour moi, ma ville, c'est aussi ce magnifique soleil que je voie se lever tous les matins et qui autorise toutes les espérances.
Vous aimez Saint-Denis, alors dites-le et faites circuler vos photos de notre ville !!!!

 Saint-Denis : lever de soleil le mercredi 18 novembre 2015

Saint-Denis : lever de soleil le mercredi 18 novembre 2015

dimanche 8 novembre 2015

Ligne 17 : EELV s'associe aux businessmen et aux socialistes pour lui donner le coup de grâce

Amies lectrices, amis lecteurs, dans un billet du 17 mai dernier, je vous expliquais les raisons pour lesquelles je reste opposé à CDG Express, projet de ligne ferroviaire reliant directement l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et la gare du Nord.

Parmi les 5 bonnes raisons que je vous présentais, je citais la remise en cause de la ligne 17 qu'implique subrepticement le projet CDG Express. Sur ce motif, je vous demandais de "me croire sur parole". En effet, pour avancer cet argument, je n'avais jusqu'à présent que des confidences ou des bruits qui m'avaient été rapportés. Je savais que tôt ou tard certains allaient sortir du bois, mais je ne m'attendais pas à ce que la première "mise à mort" vienne d'un élu écologiste à la région, en l'occurrence Pierre SERNE, vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France, également vice-président du STIF, l'autorité organisatrice des transports en commun de la région.

Dans une interview sur France Bleu, mercredi 4 novembre 2015, Pierre SERNE avance, comme proposition en matière de transports en commun, de supprimer la réalisation de la ligne 17, ainsi qu'une partie de la ligne 18, pour financer les autres infrastructures de transports en commun (matériels roulants, correspondance...). En apparence, cette proposition, faite dans le contexte de la campagne pour les élections régionales des 6 et 13 décembre 2015, qui apparaît comme une forme de redéploiement de crédits pour améliorer nos transports en commun pendant la prochaine mandature, dissimule un ralliement à la position du gouvernement socialiste de réaliser le CDG Express.

La défense des terres agricoles, en l'occurrence celles situées dans le triangle de Gonesse, ne tient pas. D'une part, le métro en lui-même a un impact faible, contrairement au développement qui va s'appuyer sur son arrivée. Mais, dans ce cas de figure, il faudrait carrément s'opposer au Grand Paris Express et au Grand Paris tout court, ce qu'EELV n'a pas fait quand Cécile DUFLOT siégeait au gouvernement. D'autre part, les élus d'EELV en Ile-de-France défendent la densification en centre-ville, ou en petite couronne dans notre cas, pour limiter l'urbanisation des terres agricoles, mais sans avoir jamais mis en place de mesures pour contrôler la réalité de la préservation des terres agricoles. En France, chaque maire fait en réalité ce qu'il veut dans son coin, sans tenir compte de ce que fait son voisin et personne ne cherche à revenir dessus pour endiguer le constant recul des surfaces agricoles, car la construction nourrit le BTP, sans lequel la croissance ne reviendra pas...

La nécessité d'un moyen de transport rapide entre Roissy-Charles-de-Gaulle et Paris n'est pas contesté. Lorsque le RER B, ou le RER D d'ailleurs, est passé au cadencement, c'est-à-dire à l'arrêt à chaque station et non plus à la possibilité de prendre des trains se rendant directement à Paris, nombre d'habitants des communes desservies ont protesté. Le besoin de se rendre rapidement existe non seulement pour les hommes d'affaires et les touristes comme je vous l'avis indiqué dans mon précédent billet, mais aussi pour les riverains. En conséquence, l'abandon du projet de ligne 17 par EELV ne s'explique que par à un ralliement à la vision du gouvernement socialiste de Manuel VALLS qui a décidé de ne s'occuper que des premiers (les touristes et les hommes d'affaires) et de laisser les seconds sans réponses.

En conclusion, amies lectrices et amis lecteurs, nous assistons à la fin du projet de ligne 17 par des partis de gauche, ce que les habitants des communes du nord-est de la Seine-Saint-Denis et du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne vont apprécier.

samedi 7 novembre 2015

Karambolage dionysien : la devinette dionysienne - novembre 2015

La devinette dionysienne, en hommage à l'émission Karambolage diffusée sur Arte ! Cette photo a-t-elle été prise à Saint-Denis ? Trouvez l'indice !



Pour la devinette du mois d'octobre, la photo était bien prise à Saint-Denis, à l'entrée du cimetière parisien de La Chapelle avenue du Président Wilson, espace de verdure niché au cœur de La Plaine Saint-Denis et à une centaine de mètres de Paris.

Je vous rappelle que vous pouvez faire part de votre solution en commentant le billet sur le blog ou sur Facebook, sachant que je ne permettrai la publication d'un commentaire sur mon blog que si je connais la personne qui se cache derrière le pseudo. Pour cela, envoyez-moi un mail au préalable à jhabitesaintdenis@gmail.com .








samedi 17 octobre 2015

CDG Express, un projet discriminant les Séquano-Dionysiens et détournant les financements de nos transports en commun

Amies lectrices, amis lecteurs, j'étais contre le projet CDG Express lorsque Plaine Commune le défendait, afin qu'il desserve la Petite Défense, et je suis encore et toujours contre ce projet, maintenant qu'il est défendu par le gouvernement socialiste !

Lors du 3ème comité interministériel du Grand Paris, réuni le 15 octobre, le Premier Ministre Manuel VALLS a en effet confirmé la création à l'horizon 2023 de cette liaison directe entre la Gare du Nord et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Une consultation publique aura lieu au premier semestre 2016.

Cinq raisons nourrissent cette opposition.

1. Un projet privé non rentable repris par la puissance publique :

Initialement, le projet CDG Express était totalement privé. Cependant, son équilibre économique incertain a conduit les différents opérateurs privés qui se sont penchés sur le sujet à se retirer au cours des années précédentes. En 2008, seul Vinci était disposé à réaliser le projet à certaines conditions. De fait, c'est la SNCF et Aéroports de Paris qui sont aujourd'hui priés de conduire le projet (création en 2014 de CDG Express Etudes SAS), SNCF Réseau (anciennement RFF) devant réaliser les infrastructures.

Au fil des années et des études successives, le tarif d'un ticket n'a cessé d'augmenter. Il est aujourd'hui évalué à 24 euros ! En août 2014, le mensuel Rail Passion évoquait un tarif de 23 euros. En 2012, c'était 20 euros. Il n'est donc pas certain qu'un homme d'affaires ou un touriste veuille acquitter une telle somme pour un transport qui ne l'amènera qu'à la Gare du Nord. Un taxi sera toujours plus confortable et le ticket de 10 euros pour prendre le RER B et les correspondances du métro, permet d'atteindre plus commodément les hôtels parisiens.

Dans ces conditions, quels investisseurs seront prêts à prêter l'argent pour financer un projet qui pourrait se révéler être un gouffre financier ? Dans la logique capitaliste, aucun ! Sauf, à ce qu'ils obtiennent des garanties... Alors que le situation des finances publiques est au plus mal, il est incompréhensible que le gouvernement socialiste s'entête à poursuivre ce projet.


2. La stigmatisation des Séquano-Dionysiens :

Depuis le départ, l'un des arguments avancés par les défenseurs du CDG Express est d'affirmer que les hommes d'affaires et les touristes vont se précipiter sur ce moyen de transport, en raison de l'insécurité régnant sur le RER B et les routes de la Seine-Saint-Denis.

Certes, nous savons qu'il y a des problèmes sur notre territoire, mais en prétendant que c'est la jungle, certains franchissent allègrement une limite avec la complicité de membres du gouvernement. De fait, le gouvernement socialiste soutient la discrimination territoriale, sociale et raciale dont nos territoires sont victimes. Malgré ses excuses, le Secrétaire d'Etat Alain VIDALIES, qui voulait des contrôles d'identité discriminatoire (propos tenus le 24 août au micro d'Europe 1), n'a fait qu'exprimer les sentiments profonds du gouvernement socialiste. Pour ma part, je pense que ce triste sir devrait être immédiatement viré.


3. Les usagers et les riverains oubliés :

Pour économiser sur les coûts (percement de tunnels...), un maximum d'emprises ferroviaires existantes devront être utilisées. Mais comme la Maire de Paris, Anne HIDALGO, le signale (édition du 16 octobre 2015 du Parisien), de tels choix sont inacceptables, compte tenu des projets d'aménagements en cours dans les 18 et 19e arrondissements et des gênes que cela occasionnerait aux riverains.

Au-delà de Paris, il faut bien comprendre que l'utilisation d'une partie des tronçons des voies ferrées en Seine-Saint-Denis par le CDG Express en Seine-Saint-Denis pourrait perturber le projet RER B +, obtenu par les associations et les riverains pour améliorer la fiabilité et la fréquence de desserte des gares du RER B, voir empêcher à l'avenir la mise en place de nouveaux sillons horaires pour ce RER, mais aussi pour les TER Picardie ou d'autres trains de banlieues (ligne K par exemple qui, au départ de la Gare du Nord, dessert Aulnay-sous-bois, puis le nord de la Seine-et-Marne et l'Oise).


4. Une remise en cause de la ligne 17 du Grand Paris :

Si vous avez regardé une carte figurant les tracés des futurs métros automatiques du Grand Paris, vous avez pu remarquer qu'une ligne de métro est prévue pour desservir l'aéroport Charles-de-Gaulle : la ligne 17. Partant de la station Saint-Denis-Pleyel, cette ligne desservirait notamment l'aéroport du Bourget et l'aéroport Charles-de-Gaulle à l'horizon 2030.

Or, certains n'hésitent pas à dire discrètement que la mise en service du CDG Express permettrait de remettre en cause cette ligne 17 qui ne va pas jusqu'à Paris. Cela présenterait trois intérêts :
  . Diminuer la facture du Grand Paris, qui coûtera, comme tous les grands projets, bien plus cher que les prévisions initiales.
  . Améliorer la desserte de Paris, conformément aux règles de la compétition internationale entre grandes métropoles, auxquelles ne répondent ni la future ligne 17 ni le RER B. J'ajoute que, dans leur logique, le coût démentiel du ticket est totalement justifié, car CDG Express devient le prolongement terrestre du voyage aérien des grands de ce monde...
  . Eviter un mode transport concurrent, qui pourrait complètement achever financièrement CDG Express.

N'oubliez pas que dans le projet initial du Grand Paris de Christian BLANC, Secrétaire d'état au Grand Paris entre 2008 et 2010, la ligne 14 devait être la colonne vertébrale du Grand Paris, allant au Nord jusqu'à l'aéroport Charles-de-Gaulle et au Sud jusqu'à l'aéroport d'Orly. Aujourd'hui, la ligne 14 va jusqu'à Orly, mais s'arrête au Nord à Saint-Denis-Pleyel.

5. De l'argent pour les nantis, pas pour les gueux :

Alors que le Syndicat des Transport d'Ile-de-France (STIF), autorité organisatrice des transports en commun pour la région, se creuse la tête pour compenser l'impact (plus de 200 millions d'euros) de la réforme du Versement Transports décidée par l'Etat au mois de juin, le gouvernement socialiste est prêt à créer une nouvelle taxe pour financer CDG Express (prélèvement d'un euro sur chaque billet de voyageurs atterrissant à l'aéroport). Que faut-il comprendre ? Que le confort d'un usager francilien du RER B vaut moins que celui d'un homme d'affaires ou d'un nabab faisant du tourisme à Paris ? Si le gouvernement socialiste voulait envoyer un tel message, c'est réussi !

En demandant que des sociétés publiques (SNCF et Aéroports de Paris) portent ce projet, le gouvernement socialiste détournent les investissements publics. En effet, comme je l'ai rappelé dans mon point 1, ces entreprises publics empruntent l'argent nécessaire à ce projet à des financiers, des banquiers. Or, ceux-ci prêtent en regardant un certain nombre de critères, dont le niveau d'endettement, le niveau de capital de ces sociétés... Cela signifie que la dette contractée par les entreprises publiques pour construire CDG Express diminue leur capacité à lever de l'argent pour financer d'autres projets de modernisation de nos transports en commun (achats de matériels roulants, entretien du réseau, construction d'infrastructures -par exemple un deuxième tunnel entre Châtelet et Gare du Nord-). Qui plus est, l'absence de rentabilité conduira à éponger des pertes qui diminueront d'autant les possibilités de financement d'autres projets.


Amies lectrices, amis lecteurs, pour conclure, retenez que CDG Express est un projet qui n'a pas de viabilité économique et dont la réalisation se fera au détriment de l'amélioration des transports en commun franciliens. Merci aux socialistes !

vendredi 9 octobre 2015

Poursuite des prolongements des tramways T1 et T3

Souvenez-vous, dans un billet de juillet 2011, je me félicitais du prolongement du T1 dans les Hauts-de-Seine et du prolongement du T3 à la Porte d'Asnières.

Or, le Conseil d'administration du Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) du mercredi 7 octobre 2015, a approuvé la poursuite du prolongement de ces tramways. Rappelons que les idées d'aménagement sous-jacentes au prolongement de ces deux lignes sont, pour le T1, de rejoindre le T2, et pour le T3, de faire le tour de Paris.

Le STIF vient donc de valider le dossier d'objectifs et les modalités de concertation du prolongement du T3 de la Porte d'Asnières à la Porte de Dauphine. Il convient de souligner le travail accompli par l'Association Saint-Denis Transports, que j'ai l'honneur de présider. En effet, les crédits débloqués pour les premières études de ce prolongement en février dernier ne l'envisageait que jusqu'à Porte Maillot. Concernant le T1, le STIF vient de boucler le financement de la première tranche de travaux (31,85 millions d'euros) prolongeant le tramway dans les Hauts-de-Seine. En 2018, le terminus ouest sera reporté de la station Les Courtilles à la nouvelle station Carrefour des Quatre Routes, toujours sur le territoire d'Asnières, en attendant le déblocage des fonds pour continuer le prolongement jusqu'à rejoindre le T2 sur la commune de Colombes.

Voici une carte du STIF que vous trouverez sur le site Internet dédié au projet du prolongement du T1 (http://www.t1ouest.fr/) :


Sur le prolongement du T3 au-delà de la Porte d'Asnières, voici une autre carte du STIF, que j'ai récupéré dans le communiqué de presse qui a suivi les premières annonces en février. Vous noterez que le terminus est Porte Maillot, comme expliquez précédemment :



Ces futurs prolongements sont une bonne nouvelle pour tous les Séquano-Dionysiens travaillant à Paris et dans les Hauts-de-Seine, dans la mesure où ils permettront d'éviter  la ligne 13 ou de la quitter sans attendre de rejoindre la station Saint-Lazare.

dimanche 4 octobre 2015

Grève à Saint-Denis, concurrence à Gauche contre les fonctionnaires et les organisations syndicales ?

Voici les photos que m'a adressé un papa dionysien, dont l'enfant est à la crèche Petit Prince.

La première a été prise vendredi matin :


La  seconde, vendredi soir :


Comme on peut lire, un mouvement de grève va affecter le fonctionnement de cette crèche, le préavis portant sur la semaine du 5 octobre. La grève sera effective jeudi, si l'on en croît la deuxième affiche posée le vendredi après-midi, ce qui témoigne de l'engagement des discussions entre les organisations syndicales et la direction des services de la Mairie, peut-être même les élus.

Chacun et chacune d'entre nous aura pu mesurer combien le gouvernement socialiste actuel attaque les salariés et les fonctionnaires, pratiquant une politique de dumping social pour relancer la croissance. Rien n'est plus faux, mais les conséquences sont bien visibles : détérioration des conditions de travail, pression sur les salaires, attaque contre les fonctionnaires de l'Education Nationale, ignorance des revendications portées par les organisations syndicales...

Que le gouvernement socialiste agisse dans cette direction, au nom du totem de la croissance a tout prix et en faisant fi des fondamentaux économiques de notre pays, est déjà étonnant, mais si la mairie de Saint-Denis, qui se dit plus à gauche qu'à gauche, s'y met... J'invite très fortement nos élus à écouter les corps intermédiaires, véritables relais de l'idéal républicain, que sont les organisations syndicales et à accéder aux demandes des personnels. Plutôt que de se plaindre sans cesse de ce que l'Etat ne fait plus, et ne fera plus de toute manière par manque de moyens, autant montrer que l'on fait ce que l'Etat devrait faire...

dimanche 20 septembre 2015

Un enjeu d'importance dans la gestion des déchets à Plaine Commune : la couleur du couvercle de nos bacs d'ordures ménagères...

Histoire de rire !

Voici la photo que m'a adressée monsieur G., qui habite derrière la Basilique. Il s'agit d'une information trouvée dans sa boîte aux lettres sur la politique de développement durable de Plaine Commune.

Amies lectrices et amis lecteurs, nous sommes tous très attentifs à l'enjeu du développement durable. Monsieur G., citoyen très impliqué dans ces questions,  a donc lu attentivement ce document, mais n'a pas pu s'empêcher de se demander à quoi réfléchissaient nos élus et où passaient nos impôts...


La réponse est probablement à aller chercher dans les processus de traitement des ordures mis en place par le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères, le SYCTOM, qu'il faut d'ailleurs appeler désormais SYCTOM, l'agence métropolitaine des déchets ménagers. Quant au document publié, il doit s'agir de l'œuvre pompeuse d'un médiocre communiquant comme il y en a tant.

Cependant, l'idée que le Conseil communautaire débatte et vote de la couleur du couvercle du bac d'ordures ménagères m'a d'abord fait rire, puis pleurer. J'ai eu l'étrange impression que ce genre d'ânerie pouvait faire perdre la confiance que nos concitoyens portent à une institution aussi essentielle pour leur vie quotidienne, un peu comme quand le Parlement européen s'est progressivement discrédité en votant des mesures essentielles comme le calibre des pommes de terre, alors que les technocrates de la Commission européenne prenait l'ascendant sur des textes plus fondamentaux, notamment en économie. Méfiance donc, car la technocratie n'est jamais loin quand la politique s'efface par le manque d'envergure des hommes politiques.


samedi 12 septembre 2015

Karambolage dionysien : la devinette dionysienne - septembre 2015

C'est la rentrée et la reprise de la devinette dionysienne Cette photo a-t-elle été prise à Saint-Denis ? Trouvez-le ou les indices !


dimanche 6 septembre 2015

Menaces sur la natation Dionysienne à la Baleine !?!?

Bonjour à toutes et tous, Je vous communique un message Facebook que m'a adressé hier Mme Véronique PICARD, membre du bureau de la section Natation du Saint-Denis Union Sports (SDUS), le grand club sportif dionysien, au sujet des difficultés rencontrées dans l'obtention de créneaux horaires à la Baleine. Je découvre avec stupéfaction et consternation la situation :

"Bonjour, je vous relaie une publication du SDUS Natation qui me paraît importante : voici ....Je vous annonce une rentrée très difficile pour le SDUS Natation ! Le SDUS Natation, 800 adhérents, perd un bon tiers de ses créneaux ! Le gestionnaire privé de la piscine va désormais proposer des activités à la place des associations Notre piscine s'est retrouvée l'année passée en gestion privée car la mairie n'arrivait plus à la gérer. L'incompétence de nos élus nous coûte à nous Dionysiens et pénalise maintenant les associations, voici les conséquences directes pour le SDUS Natation : 1. Des licenciements d’un tiers des moniteurs (3 personnes licenciées). 2. Diminution IMPORTANTE du nombre de place pour de l’accueil d’enfants handicapés… programme unique à SAINT DENIS, salué et suivi par des associations spécialisées, des médecins spécialistes et approuvé en amont par la mairie et la Plaine Commune. BRAVO ! 3. Diminution du nombre d’entraînements pour les équipes de water-polo : si cette année l’équipe féminine arrive à se maintenir en National 1 et les garçons en National 2 on espère que la mairie nous proposera un podium sur la place de la mairie !"
Comme l'indique Mme PICARD dans son message, l'accueil pour les enfants handicapés est unique et salué par les acteurs du secteur. Le Journal de Saint-Denis en avait parlé en 2012.
Face à cette situation déplorable, ne doutons pas que la mairie réagisse auprès de l'exploitant de la Baleine... Allez M. le Maire, allez M. BAKAYOKO, maire-adjoint au sport notamment, un beau geste pour nos enfants et les sportifs qui portent nos couleurs !!! S'il est toujours possible de revenir sur de tels horaires, faîtes-le diligemment pour éviter de les pénaliser !

dimanche 30 août 2015

Préservons et agrandissons le parc Georges VALBON, poumon vert de la Seine-Saint-Denis et de l'Ile-de-France !

Bonne rentrée à toutes et tous !!!

Pour ce premier billet de la rentrée 2015-2016, je vous invite à participer à la concertation organisée sur l'avenir du parc Georges VALBON, par le Conseil départemental de Saint-Denis depuis le début juillet, après une longue mobilisation politique et citoyenne.

Exigeons-le nettement, ce parc, patiemment construit depuis 1960, doit continuer à être agrandi !

Nous savons combien les hommes politiques ne résistent pas à la tentation de poser avec un casque de chantier sur la tête. Il suffit d'aller sur le net pour trouver de très nombreuses photos d'élus avec casque et truelle en main et le commentaire qui va bien avec : "la commune s'agrandit", "Triffouilly-les-Oies bâtit son futur", "l'avenir avec votre maire Tartempion"... Quel que soit le bord politique, tous les élus finissent par y sacrifier, considérant que les permis de construire délivrés sont la seule voie possible de progrès et de réélection... CQFD

Avec l'idée de faire du parc Georges VALBON un Central Park à la française, les appétits d'un grand nombre d'élus se sont réveillés. Ils salivaient déjà des chantiers (et donc des photos) en perspective. Las, la mobilisation citoyenne et politique (cette dernière non complètement dénuée de ses propres intérêts en matière de construction, puisqu'il y a autant d'idées pour bâtir toujours plus de bâtiments que d'élus, de couleurs politiques) a mis fin (provisoirement, ne soyons pas naïfs) aux projets qui s'annonçaient.

Conclusion, prononcez-vous sur ce que vous souhaitez pour ce parc en répondant aux questions mises en ligne sur le site du Conseil départemental : https://www.seine-saint-denis.fr/ConcertationparcGeorges-Valbon.html. Vous avez jusqu'au 20 septembre pour le faire.

Par contre, amies lectrices et amis lecteurs, n'oubliez pas que certains élus qui se sont opposés à ce projet souhaitent détruire et bétonner ailleurs des espaces verts, comme le bassin de la Maltournée à Saint-Denis ! Il y a des prises de positions écologistes purement opportunistes et des conversions qui restent de façade.

Bonne rentrée donc !

mardi 14 juillet 2015

Les cathédrales SNCF de La Plaine Saint-Denis : nouveau front pionnier dionysien

L'information est presque passée inaperçue. Pour ma part, ce n'est qu'aujourd'hui en compulsant un certain nombre de journaux et de revues de presse que je n'avais pas pu lire auparavant que je l'apprends. C'est le quotidien économique Les Échos qui l'évoque dans son édition du mercredi 8 juillet 2015.

La SNCF, RFF et Plaine Commune ont signé une convention sur le devenir des cathédrales SNCF et des terrains les entourant et bordant les voies ferrées du réseau Paris Nord. Rappelons que ces bâtiments sont classés à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 2004. Une étude sera lancée à l'automne pour identifier d'ici le printemps 2016 les termes de l'équation économique et urbaine du renouvellement urbain du site. Il est indiqué que le futur quartier serait principalement dédié au logement et à des équipements publics (école, crèche, parc d'un hectare).


Orientation Sud-Est : photo prise depuis la Tour Pleyel (remerciement spécial à Renaud), l'ampleur du foncier est évidente (environ 6,5 hectares -3 à RFF et 3,5 à la SNCF), celle de la pollution et/ou de la saleté des vitres de la Tour Pleyel également...


Orientation Ouest : magnifique vue des dégâts du vandalisme sur les bâtiments et de l'utilisation très courante des friches...

Pour l'heure, et avant même d'en savoir davantage sur l'état des bâtiments et le degré de pollution des sous-sols, il est possible de formuler plusieurs remarques sur l'extension de notre ville dans sa partie sud.

1. L'arrivée de plusieurs milliers d'habitants supplémentaires doit s'accompagner des équipements collectifs publics et privées nécessaires. Certains diront que je me répète, mais à Saint-Denis nous avons beaucoup de cancres qui détestent l'école et les enseignants. Or, comme chacun sait, l'apprentissage est dans la répétition. Demandez aux étudiants en médecine s'ils bénéficient d'une notation bienveillante...

2. La croissance de La Plaine Saint-Denis nécessite que soit vraiment posée la création d'une mairie annexe. L'enjeu est en effet de faire des "Plainards" des Dionysiens à part entière. La fracture entre le sud et le nord de la ville, que matérialise la muraille constituée par l'A86 et les immeubles de bureaux, doit être combattue.

3. L'arrivée de plusieurs milliers de nouveaux habitants pose la question de la soutenabilité financière de la croissance de la commune de Saint-Denis. En effet, tous les élus de Gauche et de Droite savent désormais que la Fête est finie et que les financements publics iront en diminuant. Les communes spécialisées dans l'accueil des populations les plus défavorisées grâce aux subventions finançant les services publics, vont se retrouver face au mûr de l'endettement de l'État et à la restriction à grande vitesse de leurs marges de manœuvre.

4. L'amélioration de la qualité de vie doit être prioritaire. A Paris, lorsque la mairie étudie la ZAC des Batignolles et la construction de centaines de milliers de mètres carrés, elle prévoit 10 hectares pour créer le parc Martin Luther King. Comme de nombreux habitants le déplorent, les espaces verts sont une denrée rare à La Plaine Saint-Denis. Les propos rapportés dans l'article sont donc encourageants, car cet enjeu semble bien pris en compte, reposant sur des idées intéressantes (coulée verte sur le pont ferroviaire enjambant l'A1). Néanmoins, comme souvent, il faudra rester vigilant jusqu'au bout.

dimanche 5 juillet 2015

Karambolage dionysien : la devinette dionysienne - juillet 2015

Ami(e)s Dionysiennes et Dionysiens, voici la devinette dionysienne de cet été 2015.

En raison de la canicule, un changement de saison s'impose.

Cette photo a-t-elle été prise à Saint-Denis ? Cherchez l'indice. Car il y en a un.


 Le mois dernier, l'indice était la voie ferrée du réseau Paris Nord que l'on distingue en arrière-plan (derrière la ligne des arbres et le pont ferroviaire). Orienté Sud-Est, la photo présentait le plan d'eau formé derrière la première écluse du canal de Saint-Denis, le séparant de la Seine. Nous étions donc bien sur le territoire de la ville de Saint-Denis.

mardi 30 juin 2015

Le blog jhabitesaintdenis dépasse les 100 000 pages vues !

Il y a quelques jours, le cap des 100 000 pages vues a été dépassé. Que de chemin parcouru depuis plus de 6 ans !!! Certains diront que c'est peu, mais pour un blog reposant sur des articles originaux, fouillés, à peine présent sur les réseaux sociaux et seulement depuis peu, c'est énorme d'arriver à capter plus d'une centaine de visite par jour. Je ne suis pas un bon community manager.

J'ai créé ce blog sur l'outil Blogger de Google en février 2009. Cependant, j'avais créé quelques mois plus tôt un blog identique via les outils de création de blog que Free venait de mettre à la disposition des internautes (pour ceux que cela intéresse, je suis abonné Free depuis 2002 et j'en suis content, même si j'ai du les assigner au tribunal en 2005 pour me faire restituer ma caution suite à une prétendue non restitution de box V3 après déménagement). Mais je m'y suis tellement mal pris que la page créée n'avait pas le nom jhabitesaintdenis... Résultat, je suis parti sur l'outil Blogger, avec l'idée qu'être dans l'orbite Google permettrait d'obtenir une meilleure audience. Les 5 billets de février 2009 avaient été rédigés sur le premier blog.

L'idée de créer un blog pour exposer mes idées, ma vision de notre ville, mais aussi rassembler les informations nombreuses que je collectais sur certains sujets non évoqués dans la presse local, a démarré fin 2007, soit à peine plus d'un an après notre emménagement à Saint-Denis. Pour ma part, l'engagement citoyen me semble naturel. Je pense qu'on s'enrichit en s'ouvrant aux autres, en se mettant au service de sa communauté.

L'administration de ce blog est un travail d'humilité et de persévérance. On ne peut pas parler de tout, sauf à le faire mal. Mes positions, mes réflexions m'appartiennent et diffèrent de celles d'autrui. Si je suis encore là, après toutes ces années et les hauts et les bas qui les ont marquées, c'est parce que je suis arrivé à un équilibre vie privée/vie professionnelle/vie citoyenne. Je supporte des choses qui sont contraires à mes valeurs, parce que je sais ne pas être Zorro, ni un animal politique sur le devant de la scène par droit divin de son parti et exercice de l'art de la communication et de la propagande auprès des électeurs (ils sont nombreux à Saint-Denis, mais s'il n'y avait que là), mais un citoyen ordinaire travaillant avec des moyens dérisoires et observant chaque jour les arrangements quotidiens des édiles avec les extrêmes. Pour ne pas fatiguer et baisser les bras, ce qui aboutirait comme tant d'autres à un déménagement, je cultive mon jardin privé et j'ai appris à accueillir les joies, parfois infimes, mais souvent quotidiennes, que je rencontre. Bref, je regarde ce qui va bien, sans me laisser submerger par ce qui va mal.

Par ailleurs, il ne faut pas se faire d'illusion sur le pouvoir qu'ont les "citoyens engagés" sur la gestion d'une collectivité territoriale. Elle est faible et leurs actions passées sous silence, minimisées ou instrumentalisées. Mon site n'est jamais évoqué et mes idées récupérées, en oubliant de m'en attribuer la paternité. Amis ou ennemis, les politiques se passent volontiers des "citoyens engagés", n'allant les chercher qu'en cas de besoin au moment des élections.

Qui plus est, la gestion d'une commune n'est qu'accessoire dans l'activité de beaucoup d'hommes politiques qui ne pensent qu'à obtenir des mandats plus rémunérateurs et plus intéressants pour asseoir leur autorité au sein de leur parti. Personnellement, je suis favorable au fait d'interdire l'exercice d'un mandat électif, en même temps qu'un travail de fonctionnaire (au Royaume-Uni, cela marche comme cela). Je suis favorable à l'interdiction du cumul des mandats. Je suis favorable à l'interdiction d'exercer plus de 3 mandats, c'est-à-dire de dépasser le délai amplement suffisant pour permettre à l'élu municipal, au député vraiment engagé de concrétiser ses idées (qui nécessitent parfois le temps long) et éviter que les impôts financent des "coucous" refusant de travailler et nous payant de mots.

En conclusion, je voudrai remercier toutes celles et tous ceux qui me font confiance et me suivent. Je voudrai également m'excuser auprès des personnes qui m'ont sollicité et à qui je n'ai pas répondu. Vous l'avez compris, je fais seulement une toute petite partie de ce que je souhaiterai faire et ne peut donc répondre à tout le monde et faire mienne toutes les propositions qui me sont adressées si j'entends poursuivre encore de nombreuses années ce blog. Je tiens aussi à m'excuser pour ces longs mois d'encéphalogramme plat en 2014, où je me suis mis en retrait, mais la fatigue liée aux élections municipales était intense et le plaisir de se retrouver en famille immense.

Saint-Denis, le mercredi 1er juillet 2015, Julien MENEAU

lundi 22 juin 2015

Piscine olympique : soutien à un projet proche du Stade de France

Peut-être avez-vous lu cet article du Parisien du 17 mars 2015 ? Il y est question du projet de construction d'une piscine olympique aux limites de Saint-Denis et d'Aubervilliers. Ce projet est sur la table depuis les débuts de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2012, soit depuis plus de 10 ans. Cependant, se heurtant à des contraintes d'aménagement, de financement, d'ententes entre toutes les parties prenantes, il n'a toujours pas vu le jour.

Dans l'article, Patrick BRAOUEZEC, Président de la communauté d'agglomération Plaine Commune, évoque le fait que le terrain prévu initialement ne peut plus être utilisé pour le projet. Une partie des terrains est désormais gelée pour abriter des infrastructures de la ligne 15 du métro automatique du Grand Paris. Pour mémoire, l'emplacement est situé le long de la gare RER B de La Plaine Saint-Denis, côté sud. Pour ceux qui s'en souviennent, la construction d'une tour devant abriter le siège de Veolia devait contribuer à financer une partie des travaux de la piscine olympique.

Pour pallier à cette difficulté, Patrick BRAOUEZEC propose un nouvel emplacement. L'article ne dit pas précisément où il est, mais je suis en mesure de vous le révéler. Il s'agit du terrain situé au nord de la gare RER B, qui longe la D30 (avenue Francis de Pressensé). A la différence du précédent site, principalement localisé sur Aubervilliers, celui-ci est en majeure partie sur la commune de Saint-Denis.

Pendant l'enquête sur le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Saint-Denis, j'ai été reçu par Patrick BRAOUEZEC. J'avais en effet des questions sur les projets de transports en commun, qui ont d'ailleurs donné lieu à des observations de l'Association Saint-Denis Transports que je préside. En marge de ces discussions, j'en ai profité pour évoquer d'autres sujets avec celui que j'ai baptisé le "Lion de Saint-Denis" -son biographe m'en sera gré-, notamment la localisation de la piscine olympique.

Si j'approuve sans réserve le principe de bâtir un équipement sportif de rayonnement national et international sur le territoire de notre commune, sous réserve d'une juste répartition des frais de fonctionnement, et que je partage le principe de l'implanter dans l'environnement du Stade de France, je n'appuie pas le choix de ce site.  

Comme je l'ai indiqué à Patrick BRAOUEZEC, je suis davantage en faveur du site disponible et non bâti à proximité de la tour Akzo (celle-ci rachetée et rénovée par vente-privee.com). Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'évoquer sur mon blog, ces terrains devaient accueillir le projet Chronos (construction de 45 000 m² d'immeubles de bureaux) qui n'a jamais vu le jour depuis 10 ans, en raison de la difficulté à faire implanter des immeubles de bureaux au nord de l'A86, pas plus que le projet d'hôtel international, qui a complètement avorté. Le bassin de la Maltournée pourrait dialoguer avec l'architecture d'une piscine olympique et le délaissé de la Maltournée transformé en parc de 2 hectares, une fois les bretelles autoroutières fermées et démolies. En coeur de ville, nous pourrions avoir un écrin vert et bleu de toute beauté. Un lieu magnifique offrant d'autres perspectives à nos habitants, en particulier à nos jeunes comme je le disais il y a déjà quatre ans.

Orientation sud-ouest : vue du terrain disponible à droite de la tour Akzo.

Bref, une piscine olympique à Saint-Denis, oui ! Quant à son emplacement, discutons-en.

Par ailleurs, l'installation d'un tel équipement sportif pourrait renforcer d'autres projets et contribuer au rayonnement et à l'attractivité du centre-ville de Saint-Denis sur le nord-ouest de la Seine-Saint-Denis et au-delà sur le nord de la région parisienne. 

1. Une piscine olympique pour les nageurs séquano-dionysiens :

Les bassins des piscines municipales des communes entourant Saint-Denis mesurent pour l'essentiel 25 mètres. Beaucoup de nageurs n'y trouvent pas leur compte et partent ailleurs faire leurs longueurs. Pour ma part, je vais à la piscine de Villeneuve-la-Garenne pour profiter de ses 50 mètres de longueur, dont la moitié est découverte ! 

2. Une piscine olympique pour accueillir les grandes compétitions mondiales :

Vous l'avez tous entendu, l'argument premier pour construire cet équipement est l'absence d'une telle infrastructure dans notre pays. En effet, la France ne dispose pas de l'outil pour accueillir une grande compétition européenne ou internationale. Aucune grande compétition internationale de natation n'a été accueillie depuis 1987, à l'exception des championnats européens 25 mètres à Chartres en 2012.

3. Un équipement sportif pour les étudiants franciliens et étrangers :

Le Quartier Universitaire International du Grand Paris (QUIGP), c'est trois sites nord-parisiens (La Plaine Saint-Denis, Pleyel et Porte de Paris), qui vont accueillir des logements et des équipements pour les étudiants. La présence de la piscine olympique dans le même secteur contribuerait à défendre la place internationale de Paris en matière d'enseignement supérieur. Ceux qui suivent mon blog savent l'intérêt que je porte aux questions relatives à l'enseignement supérieur...

4. Etablir un pôle sportif à Saint-Denis autour du Stade de France :  

Nous savons combien nos jeunes gens sont sportifs, combien nos clubs locaux sont dynamiques, combien nos sportives sont extraordinaires. Pour conforter ce vivier de talent, la création d'un pôle sportif paraît indispensable. Créer un tel pôle suppose d'attirer les Fédérations sportives de plusieurs disciplines et d'installer plusieurs infrastructures d'envergures nationale et internationale.

Ainsi, il faut souligner que la Fédération Française de Natation (FFN) avait prévu de s'installer à proximité de la piscine olympique. Pour sa part, la Fédération Française de Triathlon, qui a racheté un ancien bâtiment de la Sécurité Sociale boulevard Marcel Sembat, se heurte à l'occupation du bâtiment, ce qui donne une mauvaise image du territoire dionysien aux responsables sportifs. Autre exemple, les Fédérations Françaises de Bowling, de Billard et de Squash avaient retenu fin 2011 la commune de Saint-Cyr l'Ecole, à côté de Versailles, pour construire sur 1,3 hectare un équipement mutualisé de 12 000 mètres carrés accueillant des dizaines de pistes de bowling, de courts de squash et de tables de billard. La construction de cet équipement, destiné à accueillir des compétitions internationales et à abriter les Fédérations de ces disciplines, semble être ajourné pour des raisons financières. Pourquoi ne pas l'insérer dans un projet plus vaste autour du Stade de France, d'autant que le squash et le bowling sont pressentis pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 (annonce faite aujourd'hui par le comité d'organisation des JO).

Il y a six ans, j'avais suggéré d'attirer le musée national du sport près du Stade de France, mais on ne m'a pas écouté. Le résultat, c'est que Christian ESTROSI, maire de Nice, qui a très bien compris les enjeux, s'est démené pour l'obtenir.

En conclusion, ce projet me paraît être une magnifique opportunité pour notre commune et le territoire séquano-dionysien. Il conjugue les exigences sportives de haut niveau avec les besoins des populations locales. Pour ceux qui auraient un peu de mal à comprendre pourquoi j'apporte mon soutien à ce projet porté par Patrick BRAOUEZEC, je ne peux que leur rappeler que je défends avant tout notre commune et travaille à son amélioration. La rivalité politique ne disparaît pas, mais doit savoir s'effacer pour rassembler ponctuellement les gens intelligents et responsables travaillant au bien-être commun, au moins sur un projet. C'est d'autant plus nécessaire que ces qualités sont rares. L'essentiel des élus municipaux en Ile-de-France sont des petits apparatchiks médiocres, tant sur le plan intellectuel qu'en matière de gestion, et sont tout juste bons à s'entre-déchirer dans leurs fédérations politiques pour être au premier plan sur la photo.

mercredi 10 juin 2015

Patrick BRAOUEZEC : Marianne d'Or de la République


Le Président de la Communauté d’agglomération Plaine Commune fait partie du palmarès du concours national de la "Marianne d’Or 2015".  Les Mariannes d’Or de la République, c’est le « concours qui fait aimer la République et ses valeurs ». Sa nomination est liée au développement impulsé depuis plus de 10 ans au territoire. Il figure dans le palmarès aux côtés d'hommes politiques de Gauche et de Droite plus connus (André SANTINI, Gérard COLOMB, Xavier BERTRAND…) et d’autres moins connus, qui ont certainement davantage travaillé que ces grands barons politiques.

Voici le lien vers le site.

lundi 8 juin 2015

Le Racing Club de Saint-Denis en D2 !

Pour ce dernier match, il n'y avait plus de suspense, les Dionysiennes du Racing Club de Saint-Denis savaient qu'elles montraient en D2. Battues 3-2, elles permettent à leurs opposantes de Caen de sortir la tête haute de leur campagne.

Nos filles auront su se transcender tout au long de ce championnat. Leur montée en D2 est donc méritée, d'autant que les parisiennes de l'ES Seizième étaient de redoutables adversaires.

Amies lectrices, amis lecteurs, je vous inviterais à les soutenir l'année prochaine et à les accompagner dans leurs légitimes ambitions sportives.

Mesdames, merci à vous et félicitations !!!

mardi 2 juin 2015

"Karambolage dionysien" : la devinette dionysienne

Êtes-vous un "Karambologien" ? Si oui, je n'ai pas besoin de vous présenter l'émission d'Arte du dimanche soir. Si ce n'est pas le cas, je vous invite à regarder Karambolage. Le magazine de Claire DOUTRIAUX ne dure que 15 minutes et passe le dimanche soir à 20 heures. Nous le regardons en famille et mon fils de 8 ans est toujours très intéressé, car la conception de cette émission repose principalement sur l'animation, ce qui donne un côté ludique apprécié par les plus jeunes.

Pendant 15 minutes, plusieurs sujets sont traités, comme par exemple le mot ou das wört, la tradition ou die tradition, etc. Les sujets changent à chaque fois et sont incroyablement variés. Si vous pensez que le titre du dernier livre de Jean-Luc MELENCHON Le hareng de Bismarck vient de l'imagination fertile du leader du Parti de Gauche, je vous invite à revoir l'émission du 15 décembre 2013.

Invariablement, chaque émission se termine par la devinette ou das rätsel, c'est-à-dire un plan de 30 secondes filmé en France ou en Allemagne. Les spectateurs doivent identifier le lieu de tournage du plan, ce qui provoque toujours un débat dans la famille.

En hommage à cette émission extraordinaire, je vous propose de faire de même avec des photos de Saint-Denis une fois par mois. Depuis presque 9 ans que je parcours notre bonne ville, j'ai accumulé plus d'un millier de photos. Elles ont été prises de jour comme de nuit, en été comme en hiver. Je vous demanderai d'identifier le lieu photographié. Dans la plupart des cas, cette identification sera facile, voire très facile. Dans d'autres... vous attendrez deux semaines pour avoir la réponse.

Voici la première photo, il s'agit de celle mise en ligne il y a quelques jours sur Facebook. Regardez bien, car il y a un indice !

lundi 1 juin 2015

Dimanche 31 mai 2015 : nouvelle victoire du Racing Club de Saint-Denis !

Après leur victoire dimanche 31 mai sur Boulogne, les filles du Racing Club de Saint-Denis sont aux portes de la D2. Seule une lourde défaite face à Caen (équipe qu'elles ont écrasé au match aller) et une victoire de l'ES Seizième avec une grande avance pourrait entraver cette marche victorieuse. En clair, le 7 juin prochain, Saint-Denis pourra s'enthousiasmer pour une équipe de sport collectif en deuxième division. Une première grâce à des filles !

mardi 26 mai 2015

La cité-jardin de Stains : votez pour elle !

Connaissez-vous la cité jardin de Stains ? Alors, allez vous y promenez, car elle vaut le coup d'œil.

Construite dans les années 1920, à l'emplacement de l'ancien château de Stains, elle est l'un des premiers exemples d'habitat social. Rappelons qu'à l'époque, l'insalubrité était plutôt la règle dans les habitats urbains souvent très dégradés.

La construction de la cité-jardin fera appel aux dernières innovations architecturales, s'appuiera sur les progrès hygiénistes et introduira le confort moderne (salle de bains) aux bénéfices des plus modestes. La rationalité économique, qui marquera les constructions sociales à partir des années 1960 (toutes ne sont pas à condamner, certes), ne sévit pas encore. Le bien-être des habitants est au cœur de la construction et on peut le ressentir en se promenant dans ce cadre à visage humain.

Plaine Commune propose de voter en faveur de la cité-jardin de Stains dans le cadre du prix du Patrimoine culturel de l'Union Européenne 2015. Je vous invite à y participer jusqu'au 31 mai.

mardi 19 mai 2015

Les espaces engazonnés du tramway T8 : des dégats très coûteux !

Certaines voies du tramway T8 ressemblent désormais davantage à des chemins forestiers. Quelques photos ci-dessous.

Orientation Nord-Ouest : ornière sur les voies du tramway T8 (boulevard Marcel Sembat). Un char est passé ? Non, des voitures !!!

Orientation Nord : rue Echalas. Le gazon est bien attaqué par les manœuvre des voitures qui se garent n'importe comment, en particulier le week-end.

Orientation Sud-Est : La boue colle aux bogies des tramways. 

 

Changer le gazon massacré sur le boulevard Marcel Sembat coûtera quelques dizaines de milliers d'euros. Une bagatelle diront certains, en oubliant qu'il s'agit d'argent public. Mais les réseaux, c'est-à-dire les câbles et les tuyaux qui étaient sous le gazon, pourraient être endommagés, ce qui ferait grimper la facture. Les responsables de la RATP nourrissent en effet une véritable inquiétude, de même que des risques de collision.

Ce gaspillage aurait pu être évité dès le dimanche 10 mai. Il suffisait de mettre en place une déviation efficace, par exemple par la rue Lorget et la rue du 4 septembre pour éviter tout cela. Mais il faudra attendre le mercredi 13 mai pour qu'enfin la police affiche sa présence et mette de l'ordre.



dimanche 17 mai 2015

Dimanche 17 mai, 3e journée du journée du championnat interrégional d'accession à la D2 du football féminin, le Racing Club de Saint-Denis balaie Caen

Hier, lors de la 3ème journée du championnat interrégional d'accession à la Division 2 du football féminin, les filles du Racing Club de Saint-Denis se sont très largement imposées, 7 - 2, face à leurs adversaires normands de Caen. De fait, le Racing Club de Saint-Denis est en tête de sa poule, suivi du club parisien de l'ES Seizième. Chacun a remporté deux matches et subit un nul (lors de la première journée entre le RACING et l'ES Seizième), le Racing dépassant son adversaire du fait du nombre de buts marqués hier.

En conséquence, nos filles ne doivent pas relâcher leurs efforts. Si les deux derniers de la poule, Caen et Boulogne, ne semblent pas en mesure de rivaliser avec le Racing Club de Saint-Denis et l'ES Seizième, la marche d'escalier apparaissant trop importante, il suffirait d'un faux pas pour que l'ES Seizième reprenne l'avantage.

Rappelons les enjeux pour notre ville et nous autres Dionysiens du succès de l'équipe de football féminin du Racing Club de Saint-Denis : être les ambassadrices de notre ville et rendre hommage à l'action des femmes dans notre commune, que les hommes politiques se gardent bien de mettre en avant, alors que la situation serait infiniment plus dégradée sans toutes ces femmes engagées.

Bally BAGAYOKO, maire-adjoint au sport, a salué nos filles lors de la deuxième journée. La communication municipale nous l'a signalé, et la mairie a proposé de mettre à disposition des supporters des cars pour les matches à l'extérieur. C'est bien, mais rappelons qu'il faudra un autre soutien que ces mesurettes si, comme je le pressent ainsi que de nombreux Dionysiens, nos filles vont en D2 dans trois semaines. Le nerf de la guerre, c'est l'argent. Que nos élus se bougent plutôt que de renâcler !

dimanche 10 mai 2015

Les voies engazonnées du tramway T8 massacrées : l'exemple en photos du tronçon Porte de Paris-Gare de Saint-Denis

Avant que les travaux de construction du tramway T8 ne démarrent, la question était posée de savoir s'il était opportun d'engazonner une grande partie du tracé du tramway, compte tenu notamment du risque de voir ces espaces se transformer en cloaque. Finalement, c'est un choix valorisant pour les communes de Saint-Denis, d'Épinay-sur-Seine et de Villetaneuse qui a été retenu.

Cependant, cela n'est pas sans entraîner plusieurs problèmes. Tout d'abord, les incivilités : il y aura toujours un crétin pour trouver amusant de rouler sur de l'herbe. Fréquemment, de tels spécimens motorisés sur deux-roues sont observables.

Orientation Sud-Est : une photo du boulevard Marcel Sembat prise mi-mars 2015.

Ensuite, il y a les problèmes liés aux livraisons. Les manœuvres des camions ont la fâcheuse tendance à prendre les voies du tramway, engazonnées ou pas, pour le prolongement de la route bitumée. De plus, pour éviter un camion de livraison, certains automobilistes roulent sur les rails du tramway. Voici les conséquences en photos...

Orientation Est-Sud-Est : les dégâts devant la gare. Photo prise fin janvier 2015.

Orientation Nord-Ouest : photo du boulevard Marcel Sembat prise en janvier 2015. Le gazon fraichement labouré par des véhicules évitant un camion arrêté s'est depuis transformé en une carapace stérile.

Enfin, il y a tous les autres problèmes faisant qu'une voie peut être interdite à la circulation (travaux, déménagement, intervention des pompiers...), ce qui bloque temporairement le trafic. En observant le comportement des conducteurs, on voit qui respecte le code de la route.

Orientation Nord-Ouest : les voitures passent sur les voies du tramway pour contourner le blocage d'une partie du boulevard Marcel Sembat.

Orientation Sud-Est : de superbes ornières encadrent les rails du tramway.

Pour essayer de garder le ruban vert du tramway, je suggère deux mesures complémentaires :

1. Installer des fosses anti-intrusion :
Basiques mais efficaces pour empêcher des voitures et des camions de s'aventurer sur les voies du tramway, elles n'empêcheront cependant pas des motos d'y faire des dérapages.

2. Installer des caméras de surveillance :
La vidéo-surveillance aura une petite incidence sur la délinquance de la rue (c'est en milieu fermé -les halls d'immeubles par exemple- qu'elle a une réelle efficacité), mais une réelle incidence sur la délinquance routière. En effet, elle permettra de relever les numéros de plaques d'immatriculation des contrevenants et d'identifier les crétins à deux-roues qui adorent parader sur leurs bolides sans casque. Avec une belle photo des intéressés, ceux-ci ne pourront pas nier leurs petits jeux dangereux et leurs proches ne pourront les excuser. Un ami dionysien ayant connu de nombreuses occupations de son hall d'immeuble me disait que la seule chose faisant réagir les policiers est d'avoir l'identité des délinquants. Or, cela signifie qu'il faut une belle photo ou un témoignage, ce qui peut être dangereux. 

Pour finir, il serait bien que les responsables politiques se démènent pour changer le gazon à Saint-Denis, mais aussi à Epinay-sur-Seine et à Villetaneuse sur les portions où il est endommagé.

vendredi 8 mai 2015

Manger au bord de la Seine : l'Avant-Seine, péniche-restaurant à Epinay-sur-Seine.

Un brunch sur la Seine, ça vous dit ? Alors rendez-vous le 12 mai à l'Avant-Seine à Épinay-sur-Seine.

Grâce à l'action de la municipalité Spinassienne, qui est à l'origine du projet, une péniche-restaurant est amarrée aux berges de Seine, face à la pittoresque rue de l'Abreuvoir.

Voici une photo prise il y a quelques jours, les travaux d'aménagement n'étaient pas terminés :

Orientation Ouest-Nord-Ouest : la péniche-restaurant l'Avant-Seine sur la Seine.





Orientation Sud-Ouest-Sud : au premier plan, le magnifique ponton construit, la péniche et, en arrière-plan le parc départemental de l'Ile-Saint-Denis.

L'Avant-Seine a son site Internet, http://www.l-avantseine.fr/ , que je vous invite à consulter (menus, accès...).

Cette initiative est excellente pour réconcilier les Séquano-dionysiens avec la Seine. Nos concitoyens ont été détournés trop longtemps de la Seine par des politiques d'aménagement du territoire qui ne l'ont pas prise en compte.

Si vous allez à l'Avant-Seine, profitez de la promenade le long des berges de Seine que j'évoquais en décembre, ainsi que des parcs qui entourent la mairie et offrent des lieux de repos avec vue sur la Seine et le parc départemental de l'Ile-Saint-Denis. C'est magnifique et très bien pour les familles, notamment pour un pique-nique ou un goûter.

Je n'ajouterai qu'une chose : il faut espérer que le projet de notre municipalité de Saint-Denis d'aménager les berges se fassent très rapidement, et non pas à la veille des élections municipales de 2020. J'aimerais beaucoup aller à l'Avant-Seine en longeant le ruban bleu de la Seine à pied ou en vélo.

dimanche 3 mai 2015

Match cet après-midi à 15h, le Racing Club de Saint-Denis joue sa montée en D2 face à l'ES Seizième

Le championnat interrégional d'accession à la Division 2 démarre aujourd'hui ! Le Racing Club de Saint-Denis jouera cet après-midi à 15h au Stade Delaune à Saint-Denis contre l'ES Seizième. Noter que suite à un recours devant la Commission d'appel des instances du foot, l'équipe normande de Gonfreville a été remplacée par l'équipe parisienne de l'ES Seizième. 

Le Racing Club de Saint-Denis est dans le groupe A de ce championnat interrégional, qui comprend 6 groupes de 4 équipes. L'équipe qui terminera première de son groupe montera en Division 2. Après la rencontre d'aujourd'hui, il y a encore 5 matchs : les 10, 17, 24, 31 mai et 7 juin. Vous trouverez  le détail de ces rencontres sur le site du club.

Si vous aussi, vous souhaitez voir une équipe dionysienne évoluer à un niveau de championnat prestigieux, faites savoir à nos filles que vous les soutenez et liker leur page Facebook !

Comme je l'ai affirmé dans mon billet précédent, je soutiens et soutiendrais quoi qu'il arrive la montée d'équipes féminines dionysienne aux plus hauts niveaux de leurs championnats respectifs. Elles sont un exemple pour les filles et les garçons de notre ville et les ambassadrices de notre ville.

Mise à jour : match nul 1 - 1. Pas de découragement, ce résultat doit encore plus nous encourager à soutenir les filles ! 

dimanche 26 avril 2015

Magazine de France 2 "Complément d'enquête" du 16 avril 2015, les écoles de Saint-Denis prises en exemple dans le cadre de la réflexion sur l'existence d'un apartheid territorial à la Française suite aux déclarations du Premier Ministre

Vous l'avez peut-être vu le jeudi 16 avril, le magazine Complément d'enquête, diffusé sur France 2 après l'émission Envoyé Spécial, a interrogé des directeurs d'écoles dionysiennes, ainsi que des parents d'élèves et un maire-adjoint (M. PROULT). Pour ma part, j'ai pu la visualiser peu après sur Pluzz (le service de télévision différé de France Télévisions). L'émission mettait en évidence les ratés du service public dans un certain nombre de nos régions et à différents niveaux : l'école à Saint-Denis, le service public de la téléphonie en Lozère et dans le Gard, la désertification des territoires situés aux marges des grandes métropoles avec l'exemple de Joigny dans l'Yonne.

Vous pouvez consulter l'émission sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=trGgYgni1UA. La partie consacrée aux écoles de Saint-Denis est visible entre 24'34'' et 46'35''. J'invite chacun à visionner cette émission.

Pour ma part, je souhaite vous livrer quelques éléments de réflexion sur la situation de nos écoles.

Un constat s'impose. La jeunesse de notre ville oblige la municipalité actuelle, mais également celle qui suivra en 2020 et après, à entretenir et à construire toujours plus d'établissements scolaires (écoles maternelles et élémentaires). Avec plus de 200 000 habitants, le 18e arrondissement de Paris compte 67 écoles primaires, maternelles et mixtes (décompte fait sur le site du Rectorat de Paris). Avec 100 000 habitants de moins, Saint-Denis dispose pour sa part de 62 écoles (décompte sur le site de la ville).

Cette différence, qui témoigne que les évolutions démographiques en Île-de-France sont très différentes d'une ville à l'autre, d'un département à l'autre, rappelle également que l'enjeu de la réussite scolaire est une question plus aiguë ici à Saint-Denis pour nos populations et que l'impact financier des obligations dévolues à la municipalité est nettement supérieur à celui d'autres communes, ce qui impose des arbitrages dans les investissements, sources de retard dans la construction des écoles. C'est pour cela que les préfabriqués ont la déplorable tendance à durer.

Autre constat, les enseignantes et les enseignants réalisent un travail extraordinaire dans nos communes. On ne soulignera jamais assez la qualité du travail des professeurs des écoles en primaire et maternel et des professeurs certifiés et agrégés dans le secondaire. On ne rend pas suffisamment hommage à ces fonctionnaires, payés 1 500 euros lorsqu'ils démarrent leur carrière. Pour ma part, je connais les difficultés qu'ils rencontrent et le travail qu'ils doivent fournir dans la salle de classe et en dehors (ma femme a enseigné plus de 10 ans en établissements classés ZEP ou Ambition Réussite), quand nombre d'imbéciles de Gauche et de Droite (même combat en matière d'éducation, avez-vous remarqués ?) les dénigrent.

En Seine-Saint-Denis, les enseignants nommés sortent juste de formation et doivent faire face à des situations difficiles auxquelles l'Education Nationale prépare très mal. A titre d'exemple, lorsque mon fils était à l'école maternelle les Gueldres en Grande Section, l'institutrice nommée en début d'année, une jeune femme très bien de Gennevilliers, n'est pas revenue en janvier, littéralement épuisée. Certains élèves ne savent pas rester assis et ne s'expriment qu'en donnant des coups. C'est une triste réalité qui renvoie aux difficultés d'un grand nombre de nos concitoyens. Pendant un mois, il n'y a pas eu de cours, à l'exception d'une journée où le Rectorat envoya un titulaire en arrêt maladie, qui disparut dès le lendemain. Finalement, un enseignant contractuel prit la suite et réussit à faire face bon gré mal gré jusqu'à la fin de l'année.

Pour leur dévouement et leur travail, ils sont donc assurés de mon soutien, à la fois comme citoyen et, peut-être à l'avenir, comme magistrat des Dionysiens.

Enfin, chacun doit se rappeler que la réussite des enfants Dionysiens passe par la maîtrise de la langue française. Les défaillances dans l'apprentissage du Français forment la matrice des échecs scolaires ultérieurs. Lorsque j'étais candidat aux municipales, j'avais proposé, sans être entendu, de mettre une ATSEM (Agent Territorial Spécialisé d'École Maternelle) par classe de maternelle. Avec l'enseignant titulaire, nos bambins auraient bénéficié de deux adultes à leurs côtés.

Une telle mesure présente deux avantages. Plus d'adultes aux côtés d'enfants, dont certains sont en grande difficulté, revient à leur donner une meilleure chance de démarrer dans la vie. Pour les jeunes enseignants, être épaulés concrètement pendant la classe est la meilleure aide que l'on puisse leur apporter pour les inciter à s'investir ici.


PS : toujours se relire, afin de corriger quelques fautes grossières...

samedi 11 avril 2015

Saint-Denis : un reportage sur France 3 cet après-midi


Je ne regarde pas beaucoup la télé ; je n'ai donc appris l'information que hier soir. France 3 Île-de-France diffusera cet après-midi, samedi 11 avril à 16h15, un reportage sur Saint-Denis. Il s'agit de l'émission Histoire de se balader, diffusée sur le décrochage régionale de France 3 le samedi après-midi et le dimanche matin pour la Normandie.

La bande-annonce vue hier soir passe en revue quelques-uns des atouts de notre bonne ville : son marché, sa Basilique, la Maison d'Education de la Légion d'Honneur (MELH)... Cela changera. En effet, sur le plan médiatique, Saint-Denis est malheureusement abonnée aux faits divers et aux investissements immobiliers. Un rééquilibrage est donc important, à condition de ne pas passer d'un extrême à l'autre, ce que la bande-annonce me laisse craindre, mais j'espère me tromper.

Pour changer l'image de notre ville, il faut revenir à ce qui fonde une représentation dans la mentalité collective. La bonne image d'un territoire dépend du vécu quotidien des habitants et de leur dynamisme. Trop peu de nos concitoyens sont entrés dans la Basilique, quant à ceux qui sont titulaires de la Légion d'Honneur ou de l'Ordre National du Mérite pour envoyer leurs enfants à la MELH... Parmi nos concitoyens Dionysiens, il y a suffisamment de personnalités et de réalisations associatives à mettre en avant pour modifier le regard que bien des Français portent sur notre ville. J'espère qu'ils seront allés filmer les familles pique-niquant au Parc de la Légion d'Honneur ou au parc Georges Valbon. Bref, j'attends encore le reportage de fond sur ma commune, qui montrera qui y vit, avec quels espoirs et comment les difficultés qui existent y sont combattues.

lundi 6 avril 2015

Vous avez besoin de meubles et vous souhaitez faire travailler des artisans locaux ? Contactez le lycée Bartholdi !

Jouxtant l'Université Paris 8, le lycée professionnel Bartholdi est implanté rue de la liberté, dans le nord-ouest de notre bonne ville de Saint-Denis. On y accède facilement par la station de métro Saint-Denis Université.

Le lycée Bartholdi propose des CAP (formation en deux ans) et des baccalauréats professionnels (formation en trois ans) dans plusieurs domaines : mode-vêtement, menuiserie-ébénisterie, administration-commerce, maroquinerie. Les élèves sont recrutés après le collège et viennent de Saint-Denis et des communes environnantes.

Il y a plusieurs années, en étudiant l'impact de la présence d'une entreprise sur son milieu local, j'avais pris contact avec des lycées professionnels pour m'entretenir des recrutements, de la création des formations, etc... Au-delà des réponses à mes questions, j'étais sorti des entretiens avec cette idée : les chefs des travaux des établissements d'enseignements professionnels sont tout à fait désireux de répondre aux demandes des particuliers. Quand j'ai passé au crible les établissements d'enseignement de notre territoire il y a plusieurs années, j'ai tout de suite remarqué la formation à la menuiserie proposée à Bartholdi. Et il y a un an, après avoir cherché en vain une table d'une dimension introuvable dans le commerce, j'ai repensé au lycée Bartholdi.

Bref, voici la belle table en hêtre brut que j'ai réceptionnée il y a quelques jours.



Les jeunes gens qui sont en formation en CAP et bac pro à Bartholdi apprennent à réaliser des objets en bois comme cette table, mais aussi des chaises, des bancs, des guéridons... Si vous êtes intéressés, il vous faut prendre attache avec le chef des travaux, M. MARCOS.

Outre le fait de faire produire localement le bien souhaité, l'intérêt de recourir aux services du lycée Bartholdi est économique. En effet, un menuisier professionnel vous coûtera très cher, notamment ici à Paris, alors qu'insérer dans un cadre pédagogique, la réalisation d'un tel bien vous coûtera le prix de la matière première.

Par contre, j'attire votre attention sur le fait que vous ne devez pas vous attendre à être livré au bout de quelques jours. Un lycée n'est pas une entreprise commerciale. La réalisation sera partie intégrale de la formation des élèves. En conséquence, je vous suggère de vous rapprocher du lycée avant les grandes vacances, de manière à ce que les enseignants puissent programmer le travail sur l'année scolaire suivante, et de patienter quelques mois.

Enfin, ce travail n'inclura pas la finition. Que vous soyez ou non bricoleur, vous devrez apprendre à vernir votre bois. Personnellement, je viens de le faire, alors que je n'y connaissez rien. Les enseignants du lycée sont de très bons conseils, il ne faut donc pas hésiter à les solliciter.

Pour conclure, merci aux deux jeunes Dionysiens et aux deux jeunes Spinassiens, qui ont travaillé à la réalisation de notre table, ainsi qu'à leur professeur M. RIGOULT.  

mardi 31 mars 2015

Deuxième tour des élections départementales 2015, canton de Saint-Denis 1 : le "lion de Saint-Denis", Patrick BRAOUEZEC, est-il mort ?

Vous vous souvenez de la chanson du groupe Pow Wow : Le lion est mort ce soir.... Certaines personnes souhaitent l'appliquer à Patrick BRAOUEZEC, le Président de Plaine Commune. En effet, celui-ci s'est beaucoup impliqué dans la campagne des élections départementales qui vient de s'achever. Il était suppléant sur le canton de Saint-Denis 1, où deux de ses principaux lieutenants, Florence HAYE et Bally BAGAYOKO, conseillers sortants, étaient candidats titulaires pour le Front de Gauche. Rappelons que ces deux personnes lui doivent absolument leur carrière politique. C'est lui qui les a fait émerger sur la scène politique locale et départementale.

Leur défaite est donc celle de leur mentor, Patrick BRAOUEZEC, le "lion de Saint-Denis". Cependant, à bien y réfléchir, la situation pourrait être beaucoup plus complexe. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour analyser le désistement qui s'est produit après le premier tour du dimanche 22 mars.

Avant de les exposer, je tiens à exprimer ma déception. Cela tient à mon coté romantique. J'imaginais un combat, et le suspense allant avec, qui durerait jusqu'au deuxième tour. Mais les accords entre partis politiques ont privé les Dionysiens de choisir leur candidat au second tour. Or, je n'ai pas imaginé un instant que Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants, fort de l'appui de leur base militante qui voulait en découdre, se désisteraient au deuxième tour. Bref, j'ai été fortement surpris par leur attitude qui ne colle pas du tout avec ce que je sais et observe du fonctionnement et de la personnalité du "lion de Saint-Denis" depuis plusieurs années. 

Justement, cette "surprise", dont j'ai été saisie, m'amène à la première explication possible de ce retrait : la reprise en main du territoire par les partis politiques (a). Exit le "lion de Saint-Denis" ! Lui et ses vassaux ne contrôlent plus leur fief, qui sera désormais une carte, une monnaie d'échange, une récompense des partis en fonction des rapports de force. Notez que beaucoup de politiques, de tendances très diverses d'ailleurs, souhaitent ardemment cette hypothèse et la défendent de manière publique ou officieuse !

Deuxième hypothèse, le "lion de Saint-Denis", qui a annoncé en 2014, après son élection à la Président de Plaine Commune avec les voix de la Droite (cf. Le Parisien du 11 avril 2014), qu'il n'irait pas au bout de son mandat, pourrait avoir "dealé" sa sortie (b). Amis lecteurs, vous l'avez souvent remarqué, les grands élus locaux ont un peu de mal à lâcher leurs mandats... Quand la fin approche, ils résistent, voire n'hésitent pas à négocier différents postes, comme un maroquin de sénateur, ou des appointements dans des structures parapubliques ou au niveau de l'état. A la base, Patrick BRAOUEZEC est fonctionnaire de l’Éducation Nationale, mais il ne manque pas ni de qualités ni de compétences. Il serait donc tout à fait possible de le nommer, par exemple, préfet hors classe ou conseiller maître à la Cour des Comptes, via les procédures de tour extérieur, pour être chargé par l'Etat d'une mission durant un an sur tel ou tel sujet. Il ne serait pas le premier homme politique, syndicaliste... à en bénéficier.

La dernière hypothèse serait que le "lion de Saint-Denis" a instrumentalisé ses adversaires externes et internes (c). Plusieurs points m'incitent à le penser.

Premièrement, l'accord entre le PS et le PCF bénéficie surtout au premier, puisque, sauf exception comme à Pantin, le PS était peu assuré de l'emporter sur le PCF dans les autres cantons où cet accord a été appliqué. En conséquence, le PCF s'est privé de la possibilité d'avoir davantage d'élus au Conseil départemental que le PS et de reprendre la direction du département.
Deuxièmement, en appliquant le retrait républicain, il oblige son rival politique, notre député Mathieu HANOTIN, à la réciprocité pour les prochaines élections, que sont les législatives de 2017. Or, Mathieu sera désavantagé par la défaite programmée de la Gauche à l'élection présidentielle et aux élections législatives. Le fait que Patrick BRAOUEZEC en ait sous le pied (c'est mon analyse du résultat des votes par bureaux) me conforte dans cette idée.
Troisièmement, il sait que le temps politique travaille pour lui, puisque les divergences entre les partis de Gauche auront des répercussions à Saint-Denis. Pour ceux qui ne l'ont pas compris, la sensibilité écologiste est au coeur des élections à Saint-Denis. C'est notre centre à nous, entre le PS et le PCF. Le ralliement des partis écologistes et des personnalités écologistes est donc essentiel. Au cours de l'élection, chacun a pu mesurer que Nadège GROSBOIS n'était pas soutenue par les élus municipaux de son parti. Il n'y avait pas qu'à Saint-Denis d'ailleurs. Qui plus est, Fatima LARONDE a représenté une sérieuse menace pour la candidature de Mathieu HANOTIN, menace qui aurait pu être effective si d'autres personnalités locales avaient fait campagne à ses côtés...
Quatrièmement, Patrick BRAOUEZEC a compris que la victoire du PS à Saint-Denis, ne repose que sur l'image d'opposant du PS à la municipalité. Que celle-ci vienne à disparaître et les bons scores s'évanouiront. L'article du Journal de Saint-Denis sur les résultats du premier tour ne dit pas autre chose.

Amis lecteurs, pour conclure cette analyse, et quelle que soit l'hypothèse finale (a, b ou c) qui prévaudra, car des revirements sont toujours possibles en fonction des circonstances, sachez que rien n'est joué à Saint-Denis et que le match politique dont les spectateurs (et votre serviteur un modeste acteur) ne fait que continuer.