lundi 22 juin 2015

Piscine olympique : soutien à un projet proche du Stade de France

Peut-être avez-vous lu cet article du Parisien du 17 mars 2015 ? Il y est question du projet de construction d'une piscine olympique aux limites de Saint-Denis et d'Aubervilliers. Ce projet est sur la table depuis les débuts de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2012, soit depuis plus de 10 ans. Cependant, se heurtant à des contraintes d'aménagement, de financement, d'ententes entre toutes les parties prenantes, il n'a toujours pas vu le jour.

Dans l'article, Patrick BRAOUEZEC, Président de la communauté d'agglomération Plaine Commune, évoque le fait que le terrain prévu initialement ne peut plus être utilisé pour le projet. Une partie des terrains est désormais gelée pour abriter des infrastructures de la ligne 15 du métro automatique du Grand Paris. Pour mémoire, l'emplacement est situé le long de la gare RER B de La Plaine Saint-Denis, côté sud. Pour ceux qui s'en souviennent, la construction d'une tour devant abriter le siège de Veolia devait contribuer à financer une partie des travaux de la piscine olympique.

Pour pallier à cette difficulté, Patrick BRAOUEZEC propose un nouvel emplacement. L'article ne dit pas précisément où il est, mais je suis en mesure de vous le révéler. Il s'agit du terrain situé au nord de la gare RER B, qui longe la D30 (avenue Francis de Pressensé). A la différence du précédent site, principalement localisé sur Aubervilliers, celui-ci est en majeure partie sur la commune de Saint-Denis.

Pendant l'enquête sur le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Saint-Denis, j'ai été reçu par Patrick BRAOUEZEC. J'avais en effet des questions sur les projets de transports en commun, qui ont d'ailleurs donné lieu à des observations de l'Association Saint-Denis Transports que je préside. En marge de ces discussions, j'en ai profité pour évoquer d'autres sujets avec celui que j'ai baptisé le "Lion de Saint-Denis" -son biographe m'en sera gré-, notamment la localisation de la piscine olympique.

Si j'approuve sans réserve le principe de bâtir un équipement sportif de rayonnement national et international sur le territoire de notre commune, sous réserve d'une juste répartition des frais de fonctionnement, et que je partage le principe de l'implanter dans l'environnement du Stade de France, je n'appuie pas le choix de ce site.  

Comme je l'ai indiqué à Patrick BRAOUEZEC, je suis davantage en faveur du site disponible et non bâti à proximité de la tour Akzo (celle-ci rachetée et rénovée par vente-privee.com). Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'évoquer sur mon blog, ces terrains devaient accueillir le projet Chronos (construction de 45 000 m² d'immeubles de bureaux) qui n'a jamais vu le jour depuis 10 ans, en raison de la difficulté à faire implanter des immeubles de bureaux au nord de l'A86, pas plus que le projet d'hôtel international, qui a complètement avorté. Le bassin de la Maltournée pourrait dialoguer avec l'architecture d'une piscine olympique et le délaissé de la Maltournée transformé en parc de 2 hectares, une fois les bretelles autoroutières fermées et démolies. En coeur de ville, nous pourrions avoir un écrin vert et bleu de toute beauté. Un lieu magnifique offrant d'autres perspectives à nos habitants, en particulier à nos jeunes comme je le disais il y a déjà quatre ans.

Orientation sud-ouest : vue du terrain disponible à droite de la tour Akzo.

Bref, une piscine olympique à Saint-Denis, oui ! Quant à son emplacement, discutons-en.

Par ailleurs, l'installation d'un tel équipement sportif pourrait renforcer d'autres projets et contribuer au rayonnement et à l'attractivité du centre-ville de Saint-Denis sur le nord-ouest de la Seine-Saint-Denis et au-delà sur le nord de la région parisienne. 

1. Une piscine olympique pour les nageurs séquano-dionysiens :

Les bassins des piscines municipales des communes entourant Saint-Denis mesurent pour l'essentiel 25 mètres. Beaucoup de nageurs n'y trouvent pas leur compte et partent ailleurs faire leurs longueurs. Pour ma part, je vais à la piscine de Villeneuve-la-Garenne pour profiter de ses 50 mètres de longueur, dont la moitié est découverte ! 

2. Une piscine olympique pour accueillir les grandes compétitions mondiales :

Vous l'avez tous entendu, l'argument premier pour construire cet équipement est l'absence d'une telle infrastructure dans notre pays. En effet, la France ne dispose pas de l'outil pour accueillir une grande compétition européenne ou internationale. Aucune grande compétition internationale de natation n'a été accueillie depuis 1987, à l'exception des championnats européens 25 mètres à Chartres en 2012.

3. Un équipement sportif pour les étudiants franciliens et étrangers :

Le Quartier Universitaire International du Grand Paris (QUIGP), c'est trois sites nord-parisiens (La Plaine Saint-Denis, Pleyel et Porte de Paris), qui vont accueillir des logements et des équipements pour les étudiants. La présence de la piscine olympique dans le même secteur contribuerait à défendre la place internationale de Paris en matière d'enseignement supérieur. Ceux qui suivent mon blog savent l'intérêt que je porte aux questions relatives à l'enseignement supérieur...

4. Etablir un pôle sportif à Saint-Denis autour du Stade de France :  

Nous savons combien nos jeunes gens sont sportifs, combien nos clubs locaux sont dynamiques, combien nos sportives sont extraordinaires. Pour conforter ce vivier de talent, la création d'un pôle sportif paraît indispensable. Créer un tel pôle suppose d'attirer les Fédérations sportives de plusieurs disciplines et d'installer plusieurs infrastructures d'envergures nationale et internationale.

Ainsi, il faut souligner que la Fédération Française de Natation (FFN) avait prévu de s'installer à proximité de la piscine olympique. Pour sa part, la Fédération Française de Triathlon, qui a racheté un ancien bâtiment de la Sécurité Sociale boulevard Marcel Sembat, se heurte à l'occupation du bâtiment, ce qui donne une mauvaise image du territoire dionysien aux responsables sportifs. Autre exemple, les Fédérations Françaises de Bowling, de Billard et de Squash avaient retenu fin 2011 la commune de Saint-Cyr l'Ecole, à côté de Versailles, pour construire sur 1,3 hectare un équipement mutualisé de 12 000 mètres carrés accueillant des dizaines de pistes de bowling, de courts de squash et de tables de billard. La construction de cet équipement, destiné à accueillir des compétitions internationales et à abriter les Fédérations de ces disciplines, semble être ajourné pour des raisons financières. Pourquoi ne pas l'insérer dans un projet plus vaste autour du Stade de France, d'autant que le squash et le bowling sont pressentis pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 (annonce faite aujourd'hui par le comité d'organisation des JO).

Il y a six ans, j'avais suggéré d'attirer le musée national du sport près du Stade de France, mais on ne m'a pas écouté. Le résultat, c'est que Christian ESTROSI, maire de Nice, qui a très bien compris les enjeux, s'est démené pour l'obtenir.

En conclusion, ce projet me paraît être une magnifique opportunité pour notre commune et le territoire séquano-dionysien. Il conjugue les exigences sportives de haut niveau avec les besoins des populations locales. Pour ceux qui auraient un peu de mal à comprendre pourquoi j'apporte mon soutien à ce projet porté par Patrick BRAOUEZEC, je ne peux que leur rappeler que je défends avant tout notre commune et travaille à son amélioration. La rivalité politique ne disparaît pas, mais doit savoir s'effacer pour rassembler ponctuellement les gens intelligents et responsables travaillant au bien-être commun, au moins sur un projet. C'est d'autant plus nécessaire que ces qualités sont rares. L'essentiel des élus municipaux en Ile-de-France sont des petits apparatchiks médiocres, tant sur le plan intellectuel qu'en matière de gestion, et sont tout juste bons à s'entre-déchirer dans leurs fédérations politiques pour être au premier plan sur la photo.

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