Lors des élections municipales de mars 2014, une des propositions figurant sur la liste conduite par Didier PAILLARD défendait la reconstruction de la deuxième flèche de la Basilique de Saint-Denis, démontée en 1847 après avoir été fragilisée un an plus tôt au cours d'une tempête d'une rare violence.
Cette idée a immédiatement suscité l'opposition de Mathieu HANOTIN, député socialiste de la deuxième circonscription, qui conduisait la liste opposée, et dont j'ai fait partie d'ailleurs. A titre personnel, je n'avais pas réfléchi plus que cela au projet à l'époque, j'avais d'autres sujets en tête, en particulier en matière de transport de commun (et qui nécessite encore beacoup d'investissements de ma part). Cependant, après avoir étudié le projet et d'autres projets de reconstruction de monuments, de quartiers ou de lieux détruits puis reconstruits, je ne peux que condamner l'opposition stérile et sans fondement des socialistes locaux et de leurs partisans.
Il faut savoir que l'agence spécialisée des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, l'UNESCO, ne rejette pas la reconstruction d'un monument. Par exemple, ce n'est pas un obstacle pour une inscription au patrimoine mondial de l'humanité, comme en témoigne le classement du centre historique de Varsovie, capitale de la Pologne, qui fut rasé par les nazis fin 1944 et reconstruit à l'identique. En Russie, les palais impériaux construits autour de Saint-Petersbourg ont été pillés, et pour la plupart détruits, par les nazies. Aujourd'hui, les touristes ravis de découvrir ces magnifiques monuments s'indignent-ils de ces reconstructions qui ont démarré après-guerre et se poursuivent encore ?
Le chantier du remontage de la flèche de la Basilique de Saint-Denis, voulu sur le modèle de la construction du château de Guédelon dans l'Yonne, aurait le mérite d'attirer la foule des parisiens curieux et des touristes internationaux pour observer ce chantier, appelé à durer une dizaine d'années. Avec 155 000 visiteurs en 2015 et 174 000 en 2014, notre Basilique est peu attractive comparé à Notre-Dame de Paris (13 millions en moyenne chaque année...). Si l'on considère que la construction du château de Guédelon attire dans l'Yonne plus de 300 000 visiteurs chaque année, le bénéfice pour Saint-Denis d'un chantier sur la flèche de la Basilique apparaît évident. Quand je parle de bénéfice, chacun doit comprendre que je parle d'améliorer l'image de notre ville, singulièrement dégradée par les attentats, et son attractivité auprès des franciliens.
Enfin, ce chantier s'inscrirait parfaitement dans un pôle culturel et artistique, articulé autour de plusieurs lieux existants ou en devenir, que nous pourrions faire émerger dans le centre-ville de Saint-Denis. Je vous renvoie à mon billet sur le futur de l'ancienne piscine municipale, à celui sur le projet de musée dans l'ancien siège de l'Humanité et à ceux à venir...
Pour conclure, je crois que toute personne aimant sincèrement notre ville et ne sombrant pas dans les querelles politiciennes pour sa propre gloriole (pour ne pas réelection) doit abandonner l'entreprise de dénigrement systématique affichée directement ou indirectement contre ce projet et prenant le prétexte de débats entre historiens. Les Dionysiennes et les Dionysiens veulent que leur ville s'améliore et que l'on cesse de les stigmatiser de façon caricaturale, car, sans nier les difficultés de leur ville, ils veulent surtout des preuves de changement et d'espoir d'amélioration de leur vie quotidienne. A bon entendeur...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire