lundi 11 juin 2012

Quand Patrick Braouezec en pinçait pour le Partenariat Public Privé pour construire son Hôtel Communautaire

Le Partenariat Public Privé, ou familièrement PPP, est un outil de financement à la disposition des différentes entités publiques pour passer des marchés publics de construction. Quand il est utilisé, il représente une alternative au mode traditionnel de financement par le biais d'une Maîtrise d'Ouvrage Publique.

Il est généralement apprécié, car il permet d'aller plus vite et, sur le plan financier, ne comprend que des loyers à rembourser. Cependant, pour ne pas se transformer en casse-tête, le donneur d'ordre public doit avoir réalisé de solides études en amont et mener un pilotage poussé du projet. 

Amis lecteurs, vous avez noté que l'une des critiques adressée par Patrick BRAOUEZEC, ses lieutenants et ses supplétifs à l'encontre de la gauche humaniste et démocrate et de son candidat aux législatives sur la deuxième circonscription, Mathieu HANOTIN, est d'avoir recouru à ce dispositif pour hâter la construction de collèges. Souvenez-vous, il s'agit du plan d'investissement exceptionnel en faveur des collèges lancé en 2010 par le Conseil général de Seine-Saint-Denis, et que j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer. 

Hé bien, amis lecteurs, apprenez que jusqu'en 2008, le maître de Plaine Commune était très favorable au PPP pour faire construire son hôtel communautaire, assortie d'une belle tour de plus d'une cinquantaine de mètres de hauteur. Pour mémoire, le site choisi était l'espace situé dans le coude formé par l'A1, en bordure du canal de Saint-Denis et face au Stade de France. Il s'agit de la partie sud de la ZAC Porte de Paris.

Prêt à tout pour obtenir un lieu digne de son ambition, Patrick BRAOUEZEC a défendu le recours au PPP jusqu'à l'été 2008. Je me souviens d'une séance du Conseil communautaire où il expliquait doctement que le PPP était plus avantageux qu'une construction sous maîtrise d'ouvrage publique. Il ne cherchait même pas à renégocier les baux des locaux utilisés par Plaine Commune (4,5 millions d'euros annuel), alors que la crise qui avait éclaté un an auparavant rendait cet exercice très pertinent et rentable. A l'époque, je m'étais dit qu'il devait y avoir une forme d'entente entre Plaine Commune et Generali, propriétaire de l'immeuble qui abrite Plaine Commune face au Stade de France, pour que la Communauté d'agglomération ne cherche pas à faire des économies.

Néanmoins, la crise s'approfondissant, le tout-puissant seigneur de Plaine Commune, qui n'avait pas les moyens de ses ambitions, fut bien obligé de capituler. Ne pouvant se désavouer lui-même, mission fut confiée au maire de l'Ile-Saint-Denis (qui accessoirement lui doit son élection, car Patrick BRAOUEZEC a tout fait pour faire battre Ronan KERREST, le candidat communiste orthodoxe lors des municipales de 2007) de demander en séance du Conseil communautaire du 21 octobre 2008 d'engager une réflexion complémentaire sur la construction de l'Hôtel Communautaire. L'abandon fut acté lors du Conseil communautaire du 31 mars 2009, je vous renvoie à mon billet de l'époque.

Amis lecteurs, peut-être que, comme moi, vous avez déjà été surpris par l'absence de mémoire de ces élus locaux qui se prétendent plus à gauche que tout le monde. Ils agissent comme si le passé n'existait pas, afin de se déresponsabiliser et d'ignorer leurs concitoyens. C'est en effet commode de n'avoir pas à assumer ses actes ou ses paroles, mais pour la grande majorité de nos concitoyens qui sont très modestes, c'est un mode de gestion municipal qui les enfonce.

Dimanche prochain, le 17 juin 2012, je vous invite à voter pour le candidat de la gauche démocrate et humaniste, Mathieu HANOTIN.


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