Georges SALI, leader du groupe PS qui siège au Conseil municipal en tant qu'opposant à la majorité municipale, c'est-à-dire à Patrick BRAOUEZEC, a dévoilé aujourd'hui son ralliement à ce même Patrick BRAOUEZEC : "Malgré des désaccords sur la gestion locale, je
n’ai pas le moindre doute : Patrick Braouezec est le meilleur choix qui
se présente à nous."
J'avoue que ce choix est incompréhensible. S'il existait une rivalité entre Georges SALI et Mathieu HANOTIN, elle aurait du s'apaiser. Enfin, c'était mon analyse. Pour revenir en arrière, rappelons que le premier avait soutenu François HOLLANDE aux primaires, tandis que le second soutenait Martine AUBRY. Ils se sont ensuite opposés sur l'investiture du Parti Socialiste aux législatives, le second l'emportant finalement sur le premier, qui suscita alors la candidature dissidente de Dieunor EXCELLENT, qu'il avait choisi pour suppléant.
La logique aurait donc voulu qu'un ralliement négocié à Mathieu HANOTIN intervienne au 2ème tour, sur la base d'un partage futur du pouvoir : la députation à l'un, la municipalité à l'autre. Pour l'observateur et l'analyste que je suis, c'était le schéma sur lequel j'aurai parié jusqu'à aujourd'hui, même si le billet du 2 juin de Georges SALI où il reprenait les thèses de Patrick BRAOUEZEC sur le logement social m'avait profondément surpris. Bref, se compter, négocier, se rallier, c'est ce que font d'habitude les politiques. Mais là, il n'y a aucune logique ou stratégie politique.
Pour autant, la première conséquence de cette défection est qu'elle se retourne contre son auteur. Georges SALI est désormais discrédité. La deuxième conséquence est que cette décision, et celle concomitante de Dieunor EXCELLENT de soutenir aussi Patrick BRAOUEZEC, n'inversera pas la tendance défavorable contre Patrick BRAOUEZEC. En effet, les électeurs de Dieunor EXCELLENT, qui pouvaient s'imaginer dissidents au premier tour, ne vont certainement pas basculer dans la trahison au second tour. La troisième conséquence est qu'à travers cette trahison Patrick BRAOUEZEC rejoue la même manoeuvre que celle employé lors des municipales de 2008 : brouiller les lignes et discréditer les forces de gauche qui lui font face par toutes sortes de stratagèmes (souvenez-vous du slogan qui fleurissait sur nos mûrs : la gauche qui penche à droite). Or, ce type de manoeuvre est aujourd'hui condamné par les Dionysiens.
Dans cette histoire, Patrick BRAOUEZEC n'a pas fait une bonne affaire. Quant à Georges SALI, il se retrouve à la place des traîtres qu'il avait évincé du PS à l'issue des municipales de 2008 : comme Christophe GIRARD ou Rose GOMIS, qui sont quelques-unes des créatures politiques locales inféodées à Patrick BRAOUEZEC.
Si Georges SALI s'est politiquement suicidé, reste à savoir si d'autres conseillers municipaux d'opposition socialistes vont le suivre dans cette démarche.
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