samedi 24 novembre 2018

Après la ségrégation sociale et ethnique, voici la ségrégation écologique : "Les pauvres, c'est fait pour être très pauvres et les riches, très riches !" (Don Salluste dans La Folie des Grandeurs... ou bon nombre d'hommes politiques actuels)

A partir de juillet 2019, les véhicules alimentés par du carburant diesel et datant d'avant 2001 seront interdits de circuler dans Paris et 79 communes l'entourant.

Cette décision de la Métropole du Grand Paris (MGP) prise lundi 13 novembre 2018 en séance publique du Conseil métropolitain repousse la frontière entre Paris et sa banlieue du périphérique à l'A86. Paris, ainsi que l'intégralité du département des Hauts-de-Seine et une partie des communes de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne située entre la capitale et l'A86, deviendront une Zone à Faible Emission (ZFE). L'accord des conseils municipaux est nécessaire, mais l'opposition risque d'y être formelle, car cette décision de la MGP a été validée par les exécutifs communaux.

Ce qui interpelle dans cette initiative, c'est le périmètre retenue. La MGP n'a pas voulu prendre l'ensemble des communes la composant, mais seulement celles formant un anneau (de protection ?) autour de Paris. Si l'écologie était au coeur de cette démarche, si la santé de tous les Franciliens comptait, cette initiative, placée sous la bannière de la lutte contre les particules fines, n'aurait pas du s'arrêter à quelques communes, majoritairement aisées, mais concerner toute la région et prévoir :
    1. que le périmètre soit étendu à l'ensemble de la MGP, afin d' "embarquer" les communes n'adhérant pas à la MGP ;
    2. que le pouvoir d'achat des habitants les plus modestes soit pris en compte : comment  financer l'acquisition d'un véhicule plus récent qui risque, en plus, d'être lui-même frappé d'interdiction dans trois-quatre ans ? Ne vous faites aucune illusion, les exigences seront sans cesse revues à la hausse...
    3. que l'on précise la méthode d'application, car si cela repose sur l'action de la police, il est évident que les maires et les commissaires de police des communes riches exigeront la plus grande fermeté, alors que ceux des communes populaires, considérant qu'ils n'ont ni les effectifs ni d'intérêt électoral à l'application de cette mesure, ne feront rien.

Chez moi, à Saint-Denis, la séparation entre le sud de la ville, La Plaine Saint-Denis, plus riche avec son quartier baptisé "La Petite Défense", et le nord de la ville où vit la majorité de la population, cantonnée dans des immeubles insalubres ou des logements sociaux, va s'accentuer...

Bref, le choix de ce périmètre rappelle d'une part que l'écologie est une préoccupation de riches, alors même que les pauvres sont ceux qui ont le moins de moyens d'échapper aux conséquences de la dégradation de l'environnement, et d'autre part que la ségrégation sociale et ethnique qui existe entre Paris et sa banlieue et entre les communes de banlieue va s'en trouver renforcer. 

Hé oui ! Paris et sa banlieue, je t'aime moi non plus.

D'abord enfermée derrière ses murailles, la capitale s'est longtemps protégée des menaces extérieures, qu'elle viennent des invasions étrangères (nos voisins allemands par exemple...) ou des contestations populaires ou des trahisons des grands du royaume au profit des princes étrangers. Puis, la ville lumière a rasé ses fortifications et bâti par dessus le périphérique, coupure urbaine contemporaine séparant les heureux élus vivant à l'heure flamboyante de la mondialisation et ceux qui triment dans leur ombre. De plus, Paris rejetait en banlieue toutes ses infrastructures polluantes (déchetterie...) ou nécessitant d'importantes emprises (aéroports...), même si le manque de foncier pouvait parfois justifier ces implantations.

Aujourd'hui, alors que la mondialisation apparaît pour ce qu'elle est, c'est-à-dire un système dévorant les ressources naturelles au profit de quelques-uns tout en faisant miroiter un mode de vie de type occidental (pour tous : deux voitures, vacances au soleil l'été et à la neige l'hiver... J'ai du rater ma vie car j'ai pas deux voitures et je vais pas au ski !), et que ses promoteurs voient leur modèle de prédation contesté et paniquent devant les conséquences pour leur propre santé des pollutions qu'ils ont délibérément créé, nos élites se lancent à corps perdu dans ce qu'il convient d'appeler du greenwashing, terme anglo-saxon désignant l'action des entreprises ou personnes déclarant améliorer l'environnement, alors qu'elles parent des oripeaux de l'écologie des produits, des services ou des décisions politiques à des fins commerciales ou de communication. Si on nous parle désormais sans cesse d'écologie, c'est trop souvent pour des motifs qui n'ont rien à voir avec le changement du climat ou la santé de l'humanité, notamment dès que cela touche à la voiture...

En effet, l'épuisement du modèle économique, sociale, et écologique du capitalisme financier rend impératif pour les dirigeants français du XXIème siècle d'intensifier la ségrégation, tout en la dissimulant sous les meilleurs intentions. Dis plus clairement, quand on continue à tondre fiscalement les citoyens tout en n'assurant plus leur prospérité, il convient d'éviter leurs réactions et de s'assurer qu'ils ne sont plus qu'un petit nombre près de vous. A la ségrégation sociale et ethnique qui frappe les habitants de la région parisienne, les élus de Droite et de Gauche  des municipalités et des Territoires (les anciennes Communautés d'agglomération comme Plaine Commune) qui siègent à la MGP viennent d'ajouter la ségrégation écologique ! Notez que La République En Marche (LREM) ne siège pas à la MGP, car ils n'ont pas d'élus dans les communes -Rendons à César ce qui est à César-. Néanmoins, ils n'inventent rien. Tout d'abord, ils poursuivent la ségrégation qu'ils ont instauré dans la région parisienne depuis plusieurs décennies (d'un côté les communes bourgeoises qui construisent très peu de logements sociaux, de l'autre les communes populaires qui les contruisent pour accueillir les populations précaires, ce double mouvement garantissant depuis plusieurs décennies aux partis de Droite et de Gauche le contrôle de communes, c'est-à-dire l'accès à l'argent, aux médias et au pouvoir). Ensuite, ils reproduisent les tendances à l'oeuvre partout sur la planète. En effet, la ségrégation écologique est de plus en plus courante dans les grandes métropoles hyper-mondialisées où les puissants, sous couvert d'écologie, mettent à l'écart leurs concitoyens les plus modestes et les immigrés et cherchent à limiter leur mobilité.

Affectant la vie des gens en réduisant leurs opportunités sociales et économiques et en réduisant leurs pouvoirs d'achats, la ségrégation écologique créée par la MGP s'apparente à un impôt. Plus franche et moins hypocrite dans d'autres pays, elle y prend par exemple la forme de péages urbains. A Londres, la pollution a effectivement diminué dans les rues et la circulation est également devenue plus fluide, mais les classes populaires et moyennes en sont maintenant exclues (venir à Londres coûtant la bagatelle de 8 livres sterling, soit 9 euros, pour circuler une journée dans l'ancienne capitale de l'empire britannique). Autre exemple, dans la cité-état de Singapour (un petit état autoritaire et marchand devenu la coqueluche de nos dirigeants politiques -ils adorent y aller tout en faisant mine de s'offusquer au retour-), il est tout simplement impossible pour un fonctionnaire ou un employé d'entreprise d'acheter une voiture. Dans ce paradis libéral de 5 millions d'habitants prisé par les riches occidentaux, africains et asiatiques -l'argent n'a ni odeur ni couleur-, seules les personnes en mesure de payer des taxes exorbitantes peuvent s'offrir ce qui est devenu un produit de luxe. Un dernier exemple que je ne développerai pas, mais qu'adorent nos dirigeants, celui de Dubaï, où seuls les nationaux et les riches expatriés peuvent avoir l'autorisation d'acheter un véhicule... Pour les tous les autres -considérés comme des esclaves-, les transports en commun sont de véritables bétaillères. 

L'interdiction de circuler de la Métropole du Grand Paris vient s'ajouter au dispositif mis en place par la Mairie de Paris, qui cherche depuis plusieurs années à empêcher la venue des banlieusards dans la capitale en voitures particulières. Pour mémoire, interdiction est faite aux véhicules antérieures à 1997 d'entrer dans Paris depuis juillet 2016 ; les véhicules diesel antérieurs à 2001 étant interdits depuis juillet 2017. Les pauvres d'un côté, les riches de l'autre : circulez il n'y a rien à voir !

La voiture est polluante, personne ne le nie. L'urgence écologique est là, personne ne le nie non plus, y compris les gens les plus pauvres qui sont les premiers à en pâtir ! Cependant, pourquoi s'en prendre aux gens modestes qui n'ont pas les moyens de changer tous les cinq ans de voitures et qui doivent se contenter de véhicules anciens consommant davantage que les plus récents ? Leur interdire d'aller dans les territoires les plus dynamiques sur le plan économique et augmenter le coût d'usage d'un véhicule à travers la hausse des taxes sur les carburants, soit disant pour des raisons écologiques (puisqu'elles ne serviront que marginalement à des projets écologiques), revient à étrangler les plus modestes des habitants de la région parisienne, notamment la plupart des habitants de la Seine-Saint-Denis où j'habite ! Ce n'est pourtant pas difficile à comprendre et nos élites, qui sont des gens plus que diplômés et intelligents, devraient l'entendre.

De plus, transformer l'A86 en nouveau périphérique aura mécaniquement un effet négatif sur la qualité de l'air respiré par les résidents des communes traversées, au contraire de l'effet positif sur l'air respiré par les parisiens résidents près du périphérique. En conséquence, opposer le bien-être des Parisiens à celui des habitants des communes entourant Paris et accueillant les importantes infrastructures (autoroutes...) menant à la ville lumière et faisant battre son activité au rythme de la mondialisation est profondément indigne. L'interdiction des véhicules diesel n'a rien à voir avec l'écologie, et tout à voir avec l'exclusion territoriale des "catégories dangereuses", c'est-à-dire des classes populaires, qu'elles soient françaises ou immigrées, et des classes moyennes les moins élevées. 

Je ne connais pas un Dionysien possédant une vieille voiture qui ne souhaiterait pas posséder un modèle plus récent, moins polluant et plus sobre en matière de consommation (donc moins coûteux). Encore faut-il en avoir les moyens... Comment faire quand on gagne le SMIC ou à peine plus ? Qui, à l'avenir, pourra changer de véhicules tous les quatre ou cinq ans pour respecter les évolutions des normes en vigueur et continuer à accéder aux centres-villes cossus où se replient les privilégiés ? Parce qu'il ne faut pas oublier que ces interdictions iront crescendo, comme l'évolution des coûts d'usage des véhicules (prix des carburants, primes d'assurance, coût d'entretien), faisant de la voiture le marqueur d'un statut social élevé. L'écologie servira de prétexte pour cantonner les plus pauvres dans des territoires qui deviendront de plus en plus pollués et abandonnés des pouvoirs publics et des riches entrepreneurs privé et à justifier le repli des riches dans des enclaves écologiques où ils se mettront à l'abri des problèmes écologiques, sociaux et économiques.

Une façon de résumer ce qui se joue, c'est d'écouter Don Salluste (alias Louis de Funès), ministre corrompu et incapable des Habsbourg finissant dans l'Espagne du XVIIème siècle, dans La Folie des Grandeurs, qui vient prélever l'impôt dans une petite ville de province : "Les pauvres, c'est fait pour être très pauvres et les riches, très riches !


Les jeunes Dionysiens que je connais sont fiers et libres. La trahison des "hypocrites de Paris" et de leurs complices officiant en banlieue est désormais parfaitement connue et ils refusent de voir leur dignité réduite et d'être pris pour ce qu'ils ne sont pas. La perspective du retour de bâtons grandit donc chaque jour un peu plus dans une "République" qui devient de moins en moins républicaine et singe l'Amérique dans ce que son modèle a de pire... De nouvelles têtes et de nouveaux mouvements -qui ne seront pas à la botte des partis de Gauche et de Droite- vont progressivement émerger, la région parisienne offrant un réservoir de dynamisme que les "bolos d'en haut", qui derrière leur soit-disant ouverture d'esprit méprisent en réalité les classes populaires, ne soupçonnent pas.

vendredi 2 novembre 2018

Requiem à Saint-Denis pour le cinquante-cinquième élu de la municipalité de Saint-Denis

Alors que nous célébrons aujourd'hui les défunts, la municipalité de Saint-Denis a, quant à elle, supprimé de son site Internet la mention du cinquante-cinquième membre du Conseil municipal.

Paix à M. Patrice ROQUES, élu de l'opposition, qui est devenue, au début de l'année, le Directeur général de Seine-Saint-Denis Habitat, le principal et plus important office HLM du département. Une sacré responsabilité, qui mériterait peut-être qu'il s'y consacre à temps plein.

Cet élu, qui se distingue par un présentéisme époustouflant au Conseil municipal, a déménagé et quitté Saint-Denis en 2017. Tous les autres élus (majorité et opposition) le savent, même s'ils ne le disent pas car la pratique de déménager de la commune où on a été élu est courante au sein des grands partis de Droite, de Gauche et écologistes. Cela fait partie des nombreuses hypocrisies de nos hommes politiques : qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour encaisser de l'argent sans travailler... De vrais fourriers du grand capital ! Pourtant nos élus dionysiens, qui adorent se dire tous autant qu'ils sont comme étant les seuls et uniques hommes politiques de Gauche, devraient être immunisés contre ce genre de pratique. Hé bien non ! Restaurer la confiance des citoyens envers leurs élus plutôt que faire le lit de l'abstention et du populisme et se goberger ne les intéressent pas. Il faut les comprendre, ils ne savent rien faire d'autres -je vous renvoie à la célèbre réplique de Salluste, alias Louis de Funès, dans le film La folie des grandeurs-.

Comme la photo de cet élu figurait sur le site Internet de la ville avant l'été, sa disparition signifie-t-il qu'il sera enfin remplacé par le dix-septième candidat de la liste conduite par Mathieu HANOTIN en 2014, M. Ahmed HOMM ?  





lundi 22 octobre 2018

Patrick BRAOUEZEC approché pour être ministre de Macron

Voici ce que l'on peut lire aujourd'hui en page 8 de la Lettre de l'Expansion, n° 2388 du lundi 22 octobre 2018 au sujet du "lion de Saint-Denis" '(c'est moi qui l'appelle comme cela), le Président de Plaine Commune : Patrick BRAOUEZEC : "Patrick BRAOUEZEC, ancien député-maire communiste de Saint-Denis de 1993 à 2012 et actuel président de l'Etablissement public territorial Plaine-Commune, a bien été approché pour intégrer le gouvernement. Le chef de l'Etat l'aurait personnellement informé de sa volonté de le voir intégrer l'équipe renouvelée du Premier ministre Edouard Philippe pour s'occuper notamment de la politique de la ville. Lors de l'entre-deux-tours de la dernière élection présidentielle, Patrick BRAOUEZEC avait appelé à voter pour Emmanuel Macron, sans toutefois rejoindre le mouvement En marche. L'homme politique a quitté le Parti communiste en 2010." Notez que l'article ne dit pas pourquoi il a refusé, si tant est qu'il ait refusé.

Pour mémoire, il avait espéré entrer au gouvernement sous la Présidence Hollande. Je vous renvoie à mon billet de l'époque.

Par ailleurs, Patrick BRAOUEZEC a succédé au socialiste Jean-Yves LE BOUILLONNEC, ancien maire de Cachan, à la Présidence du Conseil de surveillance de la Société du Grand Public (SGP) le 7 septembre dernier. Le "lion de Saint-Denis" est un homme bien occupé et préoccupé du choix du futur maire de Saint-Denis... Il y a six mois, je rappelais l'ensemble des titres et fonctions de l'intéressé qu'il doit au règne sans partage qu'il exerce depuis plus de 25 ans sur Saint-Denis et l'Ouest du département, en faisant et en défaisant les élus.

Un vrai cumulard qui, en vieillissant, a peur d'être évincé par plus jeune que lui et de ne jamais devenir Ministre. Sur ce dernier point, je pense d'ailleurs qu'il vient vraiment de laisser passer sa chance, car les changements de la société française dans son ensemble et de la Seine-Saint-Denis le discrédite de plus en plus pour porter la voix des personnes les plus défavorisées et issues de l'immigration.

vendredi 12 octobre 2018

ATSEM dans les écoles maternelles de Saint-Denis : manifestation le jeudi 18 octobre 2018

Une dionysienne dont les enfants sont en école maternelle dans notre bonne ville de Saint-Denis m'a contacté pour relayer la manifestation prévue le jeudi 18 octobre à 17h30.

A l'appel de plusieurs organisations, dont le Ministère des Bonnets d'ânes, SUD Education, FCPE Saint-Denis, les Dionysiens sont invités à venir réclamer notamment la présence d'ATSEM dans les classes maternelles. 



D'après les informations que lui a communiquées oralement une enseignante syndiquée à SUD, deux semaines après la rentrée, 150 ATSEM étaient en congés maladie pour 40 agents pour les remplacer.

Pour mémoire, les ATSEM (ou Agents Territoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles) sont des fonctionnaires territoriaux qui aident les maîtresses dans l'éducation des petits enfants. Autant dire que leur présence est indispensable ! Comme le rappel le tract ci-dessus, la mairie de Saint-Denis s'engage à mettre une ATSEM pour 25 enfants en classe de petite section et une ATSEM pour 50 élèves en classe de moyenne ou grande section. En théorie, cela revient à mettre une ATSEM avec une maîtresse en petite section et une ATSEM à mi-temps pour les classes de moyenne et grande section.

Chaque Dionysien doit être conscient qu'il est en droit d'attendre un service public de qualité de la part de sa Mairie. Il ne faut donc pas hésiter à manifester pour rappeler aux élus locaux leur engagement et s'assurer qu'ils s'y tiennent ! Cela passe plus particulièrement par l'arrêt de la dégradation des conditions de travail des ATSEM.

Par ailleurs, les élections des parents d'élèves se tiennent aujourd'hui, le vendredi 12 octobre 2018, et il est nécessaire que les parents se mobilisent pour apporter leur suffrage à toutes celles et à tous ceux qui sont aux côtés des enseignants et des agents territoriaux pour faire de l'école un lieu de paix et d'épanouissement pour les petits dionysiens et qu'ils aient les mêmes chances que les autres enfants de France. A Saint-Denis, ce n'est pas le cas.

mercredi 10 octobre 2018

Métro ligne 13 : l'incident d'aujourd'hui (personne sur les voies) justifie l'automatisation de la 13

Encore une fois, la ligne 13 du métro parisien a été "perturbée", selon les termes de la novlangue en vigueur.

En réalité, pendant plus d'une heure et demie, le trafic a carrément été interrompu en raison d'un co... descendu sur les voies à la station La Fourche ! Lorsque l'intervention de la police a été annoncée aux voyageurs qui étaient bloqués à la station Saint-Lazare, il s'est écoulé plus d'une demi-heure avant que le métro s'ébranle très lentement pour finir par s'échouer misérablement à Carrefour Pleyel. Cette fois-ci en raison de divers incidents. Le trafic est revenu à la normale en fin d'après-midi.

Encore une fois les usagers de la ligne 13 ont été pris en otage par la Droite et la Gauche (ou la Gauche et la Droite si vous préférez, de toute façon cela revient au même) qui n'ont pas l'intention de même un centime dans l'amélioration des conditions de voyage sur la ligne 13.

Pour pallier la présence de voyageurs sur les voies, la solution est simple : la mise en place de portes palières. Dans le cadre du projet d'automatisation, l'installation de portes palières serait immédiatement engagée. Cependant, comme Valérie PECRESSE et ses amis de l'opposition prétendûment de Gauche y travaillent, il n'y aura pas d'automatisation de ligne 13. Comme je l'ai déjà évoqué dans un billet précédent, tous les prétextes sont bons pour habiller cette trahison d'une promesse de campagne portée par la Présidente actuelle de la région Ile-de-France et son concurrent Claude BARTOLONE. 

Aujourd'hui, la ligne 13 est équipée de portes palières sur la partie centrale du tronçon, entre Place de Clichy et Montparnasse, ainsi qu'à son terminus sud (station Châtillon), et dans deux stations de la branche Saint-Denis (Basilique de Saint-Denis et Porte de Paris). C'est évidemment insuffisant, alors que la mise en place de portes palières contribue :
- à la régularité du passage des métros,
- à la sécurité des passagers,
- à éviter que de sinistres crétins descendent sur les voies et bloquent le trafic,
- et à empêcher que d'autres crétins bloquent les portes et empêchent les rames de partir (ce qui génèrent des retards en cascade et provoquent des pannes matériel qui vont jusqu'à l'évacuation d'une rame dont une porte ne ferme plus, comme je l'ai vécu un jour à Carrefour Pleyel).

Bref, tout le monde connaît les avantages de ces portes palières, mais jusqu'à présent, à chaque fois qu'on a demandé leur installation, on s'est fait renvoyé dans nos cordes. Précision, jusqu'en décembre 2015, c'était la Gauche qui n'en voulait pas. Maintenant c'est la Droite, je ne peux qu'inviter les usagers à s'en souvenir au moment des prochaines élections...

jeudi 20 septembre 2018

Métro parisien - Ligne 13 : quand les élus de la région de Droite et de Gauche renoncent à leur promesse et se moquent des habitants les plus modestes (MaJ : un article du Parisien du vendredi 21 septembre confirme que Valérie PECRESSE veut enterrer l'automatisation de la ligne en prétextant le coût financier et... social)

Pour celles et ceux qui prennent quotidiennement la ligne 13, les déclarations des politiques de Gauche et de Droite qui se sont écharpés la semaine dernière sont profondément insultantes. En relisant ce week-end l'ensemble des articles, communiqués et autres déclarations de Mme PECRESSE, de Mme HIDALGO, ou de M. TROUSSEL, je me suis demandé s'ils avaient de la décence. Si la classe politique française veut dégoûter et humilier les citoyens en les transformant en spectateur de leurs petites luttes, elle ne s'y prendrait pas autrement. Aux yeux de beaucoup d'hommes politiques, les promesses ne sont pas faites pour être tenues et les difficultés de leurs concitoyens ne comptent pas. Comment peuvent-ils ensuite s'étonner qu'un grand nombre de personnes ne votent plus, ou plus pour eux, et qu'une méfiance généralisée ressortent des sondages ?

Revenons sur les faits. Mardi dernier, le 12 septembre 2018, Valérie PECRESSE, Présidente de la région Ile-de-France depuis décembre 2015 et également Présidente de l'autorité organisatrice des transports régionaux Ile-de-France Mobilités -IDM- (anciennement le STIF -Syndicat des Transports d'Ile-de-France-), visite le Poste de Commandement Centralisé de la ligne de métro numéro 13 situé au terminus sud de la ligne à Malakoff, où elle fait des annonces pour améliorer le fonctionnement de la ligne. 

La plupart reprennent des idées et mesures déjà employées par le passé : améliorer l'information diffusée au voyageur, assurer la propreté, mettre davantage d'agents sur les quais, renforcer les alternatives à la ligne 13, en particulier le réseau de bus, etc... Cependant, deux points ont fait l'objet d'échanges dans la presse et un dernier a plus particulièrement attiré l'attention du Président d'association d'usagers de transport en commun que je suis.

La première annonce qui a donné lieu à une passe d'armes entre ces élus de Gauche et de Droite est le retrait des strapontins. 

L'opposition de Gauche à Valérie PECRESSE s'est immédiatement emparée du ridicule de cette proposition pour la dénoncer. Ainsi, Anne HIDALGO, Maire de Paris, et Stéphane TROUSSEL, Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont, à juste titre, attaqué le peu de sérieux d'une telle mesure. Un communiqué de presse conjoint a d'ailleurs été publié. Le Parisien du 12 septembre dernier nous apprend que le retrait de ces strapontins permettrait de gagner 14 % d'espaces en plus ! Les crânes d'oeufs qui ont fait ce calcul doivent jubiler et s'imaginer qu'ils pourront augmenter le nombre de personnes par m² dans les rames. Par contre, ils ne semblent pas pouvoir s'imaginer que les passagers n'ont aucunement envie de laisser se dégrader leurs conditions de voyage. Ceci dit une telle initiative n'est pas nouvelle, puisque la modernisation des rames avait été l'occasion de renforcer le chassis des rames de métro et de pouvoir accueillir 5 % de passagers supplémentaires (déclaration d'un ingénieur de la RATP au cours d'un comité de ligne il y a quelques années).

Concernant la mesure elle-même, s'il est vrai que chacun de nous a pu constater un c... assis dans une rame bondée ignorant les remarques qui lui sont faites, nous savons également que ce type de comportement reste exceptionnel. Sauf à ce que Valérie PECRESSE vise à travers le retrait des strapontins les personnes âgées ou handicapées qui ont besoin de s'asseoir et pour lesquelles les voyageurs, même entassés et fatigués, sont bienveillants, il n'est pas justifié d'enlever les strapontins. Pour gagner de la place, Valérie PECRESSE pourrait tout aussi bien proposer d'enlever toutes les places assises. S'en prendre aux strapontins est donc parfaitement grotesque.

Mes parents m'ont appris à aider une personne âgée. Certains politiques n'ont pas la même conception de la solidarité...

La deuxième annonce qui a entraîné de nombreuses réactions entre politiques est la mise en service de nouvelles rames de métro.

La ligne 13 est équipée de rames de type MF77 modernisés à la fin des années 2000. La faillite de la société Ansaldo-Breda, qui avait le contrat initial, a entraîné d'importants retards dans le programme de modernisation. Plus de quatre années seront nécessaires pour moderniser toutes les rames (66 au total) au lieu de deux. Aujourd'hui, les voyageurs de la ligne 13 empruntent chaque jour des rames qui roulent depuis 40 ans pour les plus anciennes... La première MF77 a été mise en service sur la ligne 13 en septembre 1978.

Le 12 septembre, Valérie PECRESSE a annoncé que les rames qui succéderont à ces MF 77 arriveraient à partir de 2026. Cette annonce a provoqué un tollé chez le duo précédemment nommé, qui a appelé à accélérer ce calendrier. Si la Présidente de la région Ile-de-France semble peu se soucier de nos conditions de voyage au point de vouloir supprimer des strapontins, la réaction d'Anne HIDALGO et de Stéphane TROUSSEL témoigne de sentiments identiques.

En effet, le calendrier de renouvellement des rames avance leur mise en service par rapport à la date prévue dans le calendrier précédemment établi par la majorité de Gauche, qui a dirigé la région Ile-de-France jusqu'en décembre 2015. Pour ces élus de Gauche à la mémoire courte, le STIF prévoyait, dans le schéma directeur du matériel métro arrêté le 13 décembre 2013 par son conseil d'administration (décision n°2013-534), de renouveler les rames de la ligne 13 en 2029, voire en 2034 (plusieurs scénarios figurent dans le document) ! Réclamer le changement immédiat des rames de la ligne 13 relève de la pure démagogie, puisqu'eux-mêmes le prévoyaient à une date plus tardive. Que ne ferait-on pas pour exister dans les médias et se faire passer pour ce que l'on n'est pas !

A titre personnel, je considère néanmoins que le nouveau calendrier manque d'ambition. A la décharge de Valérie PECRESSE, comme des élus de la Gauche caviars précédemment cités, la souffrance des habitants de la région, notamment des plus modestes vivant en Seine-Saint-Denis et dans la boucle nord des Hauts-de-Seine, leur échappe, de même que l'image de marque de Paris et de sa région, qui sera scrutée pendant l'été 2024 par les touristes et médias du monde entier venus pour les Jeux Olympiques.

Pour ceux qui l'oublient, la Seine-Saint-Denis, et plus particulièrement sa partie Ouest, ainsi que le Nord des Hauts-de-Seine, concentrent les populations les plus modestes de la région, qui sont les plus touchés par le chômage. Cette ségrégation territoriale, qui a un fondement politique, puisqu'elle renvoie au partage du département de la Seine par les Gaullistes et les Communistes dans les années 1960 et aux stratégies politiques de ghettoïsation/clientélisme qui ont fait l'objet d'un accord entre les élus de Droite et de Gauche (aux uns les résidences avec les cadres, aux autres les logements sociaux avec les populations immigrés), se double d'une punition en matière de qualité des transports en commun. Pour les politiques de Gauche et de Droite, peu importe que les gens qui gagnent le SMIC souffrent dans leur vie personnelle et professionnelle d'un service dégradé (difficulté à trouver un emploi, menaces sur son emploi en cas de retards, temps réduit consacré aux enfants, vie de famille en berne...), puisqu'ils n'ont pas à donner leur avis.

Les Jeux Olympiques de 2024 seront autant ceux de Paris que de la Seine-Saint-Denis, qui accueille plus du tiers des épreuves. Ce n'est pas la ligne 14 qui transportera touristes et médias au Centre Aquatique et au Stade de France (le futur terminus nord de la première ligne de métro automatique, Saint-Denis-Pleyel, est très loin des installations sportives, à l'ouest du réseau ferroviaire de Paris Nord), mais la ligne 13. Ils descendront à la station Porte-de-Paris, celle que je prends tous les matins et tous les soirs contrairement aux hommes politiques de Droite et de Gauche qui circulent en voiture.

Enfin, un dernier sujet a été à peine évoqué dans les médias, alors qu'il est essentiel. Il s'agit de l'automatisation de la ligne 13.

En lisant dans l'édition du 12 septembre des Echos, grand quotidien économique, que la question de l'automatisation était en suspens, je suis tombé de ma chaise.

Amis lecteurs, souvenons-nous que pendant la campagne des élections régionales de 2015, Valérie PECRESSE, candidate de la Droite, avait fait cette proposition de campagne, immédiatement reprise et ajoutée à son programme par son concurrent de Gauche, Claude BARTOLONE. Tous les partis traditionnels de Droite (Les Républicains, l'UDI) et de Gauche (PS, PRG, PCF, Front de Gauche et EELV) ont promis l'automatisation de la ligne 13. 

En juillet dernier, le Directeur général d'Ile-de-France Mobilités, Laurent PROBST, annonçait que l'automatisation de la ligne 13 était "prioritaire" (cf. l'hebdomadaire l'Usine Nouvelle). La lecture de divers articles m'avait rassuré, car j'étais ressorti très inquiet du Comité de ligne du printemps dernier. Le vice-président en charge des transports en commun, Brice NKONDA, avait annoncé, sans conviction aucune, le lancement d'une étude sur l'automatisation de la 13. Presque trois ans après leur conquête de la région, la Droite se préoccupait enfin de cette promesse. Il faut dire que la Gauche ne l'avait pas incité à agir plus rapidement. Personne n'était manifestement pressé d'honorer cette promesse, qui aurait dû être consensuelle. Seuls les représentants des associations d'usagers, dont votre serviteur, ont évoqué le sujet. Les politiques présents avaient d'autres préoccupations. 

Aujourd'hui, je croise les doigts pour éviter un enterrement en première classe de ce projet. Disons-le tout net, le problème n'est pas la réalisation technique. Elle peut être complexe, mais elle est faisable. Le problème est financier. Les élus ont envie de mettre l'argent dans des projets plus rentables électoralement. A Droite, le raisonnement est simple : les habitants de ces territoires ne votent pas pour nous. A Gauche, le raisonnement est simpliste : ils votent déjà pour nous et les problèmes de transport crédibilisent nos discours consistant à accuser l'Etat et la Droite de tous les maux. En outre, régler les problèmes de la ligne 13 conduirait inévitablement à s'interroger sur les raisons de la croissance du trafic, c'est-à-dire le bétonnage intensif de nombreuses villes de banlieue par des élus prétendument de Gauche et écologistes... Le Territoire (anciennement la Communauté d'agglomération) Plaine Commune, qui a eu pendant des années un discours offensif à l'égard du STIF et de la RATP sur la ligne 13, a maintenant mis en veille ses revendications. Plus de demande de dédoublement, plus de dénonciations de la saturation... Tout va bien. D'ailleurs, la 14 prolongée va desservir la future zone d'activités de Pleyel (élus de Gauche et promoteurs sont ravis).

Automatiser la ligne 13, c'est obtenir de nouvelles rames plus fiables et confortables. C'est également, garantir l'installation de portes palières dans toutes les stations, ce qui accroît la sécurité et la régularité des métros.

C'est enfin s'assurer de la régularité du passage de ce qui n'est qu'un demi-métro au-delà de la Fourche. De cette constance dépend le nombre d'incidents de circulation. Hier matin, j'arrive sur le quai de la station Porte de Paris au moment où part un métro. La rame suivante est arrivée presque cinq minutes après, alors qu'elle aurait dû mettre un peu plus de trois minutes. Le résultat ne s'est pas fait attendre, les gens devaient jouer des coudes pour monter dans une rame bondée et les difficultés ont empiré aux stations suivantes. Le temps de stationnement du métro à chaque station augmentait pour permettre la montée et la sortie des passagers, entraînant une tension de plus en plus forte entre passagers qui ne s'est apaisée qu'à Saint-Lazare

Pour conclure, j'ajouterai que l'automatisation pourrait être la première étape vers une résolution de la saturation de la ligne 13 posée par la Fourche, qui divise en deux le trafic sur la partie nord de la ligne. En automatisant la ligne, la Fourche pourrait devenir une solution et non plus un problème. L'association Saint-Denis Transports attendra de connaître le résultat des études demandées par Ile-de-France Mobilités pour présenter ses réflexions et propositions.

Mise à jour du samedi 22 septembre : comme je le soupçonnais, Valérie PECRESSE veut se servir du coût financier et... social (venant de la Droite qui ne sait plus ce que sont les classes populaires, c'est l'hôpital qui se fout de la charité...) pour justifier l'abandon de l'automatisation de la ligne 13. Lisez l'article en ligne du Parisien du 21 septembre. Comme je l'écrivais ci-dessus, elle n'a que faire des habitants les plus pauvres de la région. Un métro automatisé ? C'est bon pour une ville de Droite, en l'occurrence Saint-Ouen, avec la ligne 14.

lundi 3 septembre 2018

Saint-Denis : en matière d'immobilier le poids de l'idéologie de certains se fait sentir même sur Internet ...

Je recherchais une adresse dionysienne et voilà sur quoi je suis tombé :


Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer en voyant la mention "SUBVENTION MUNICIPALE" au 2 rue Désiray Lelay. A Saint-Denis, nous savons que l'idéologie de certains est de vouloir régir les habitants du berceau au cercueil, mais parvenir à désigner une adresse dionysienne par "SUBVENTION MUNICIPALE" est assez fort.

Félicitations à la municipalité gauche de gauche de Saint-Denis pour sa promotion des opérations de rénovations d'immeubles qu'elle finance (totalement... ou plutôt avec l'argent d'autres acteurs).

Dommage que cela ne soit qu'une goute d'eau dans l'océan d'insalubrité qui gangrène notre bonne ville de Saint-Denis et qui n'aurait jamais dû arriver si l'ineptie et l'idéologie n'avaient pas prévalu sur la lutte contre les premiers marchands de sommeil dans les années 1980, longtemps perçus et acceptés comme un corolaire inévitable de l'accueil des populations les plus défavorisés dont certains élus encore en place se gargarisaient (et se gargarisent encore...) sans se préoccuper des conséquences sur la vie des plus fragiles des dionysiens... Bref, voir cela est tout simplement indécent !

jeudi 2 août 2018

Saint-Denis : un peu de fraîcheur !

La canicule revient. Comme dit le dicton : "A la Saint-Julien, l'été s'enflamme ou touche à sa fin."

Pour nous rafraîchir, voici une image insolite prise vendredi dernier, lorsque de gros orages ont éclaté sur notre bonne ville de Saint-Denis. Terrible et magnifique comme souvent, cet orage m'a surtout surpris par ses précipitations glacées ! Et oui, en plein été 2018, des grêlons sont tombés dans quelques villes de la région parisienne, dont Saint-Denis.

 Orientation Nord-est : vendredi 27 juillet 2018, la Basilique de Saint-Denis disparaît sous l'orage !

 Orientation Sud-Est : vendredi 27 juillet 2018, la pluie fait pousser de drôles de choses le long des rails du tramway T8...
 
Sinon, n'oubliez pas de vous hydrater pendant cette épisode caniculaire et, si vous le pouvez, d'aller plonger une tête à la Baleine

dimanche 29 juillet 2018

Le Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis : la belle au bois dormant de notre bonne ville de Saint-Denis

Connaissez-vous le musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis

Probablement pas, comme l'immense majorité des Dionysiens d'ailleurs, et comme la quasi-totalité des Franciliens, qui, compte tenu des clichés qu'ils ont sur notre ville, seraient bien en peine de penser que Saint-Denis cache, à deux pas du métro et de la Basilique, un petit joyau.

Le musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis est installé dans l'ancien couvent de l'ordre des Carmélites depuis 1981. Racheté par la ville en 1972, il a été partiellement rénové et la Chapelle a été classée Monument Historique. Il est à noter que la ville de Saint-Denis a créé le musée en 1899, celui-ci ayant été installé quelques années dans la chapelle de l'ancien Hôtel-Dieu de Saint-Denis, démoli avant la Première guerre mondiale et situé sur l'emplacement de la bibliothèque municipale face à la Basilique de Saint-Denis.

Orientation NOrd-Est : chapelle des Carmélites, classé monument historique, Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis

Orientation Sud-Est : entrée du musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis

Riche de vastes collections, le Musée détient 40 000 oeuvres, dont une poignée seulement est exposée (1 400). Ses collections peuvent être regroupées en plusieurs thèmes : objets et art religieux (en lien avec le Carmel) ; l'ancienne apothicairerie de l'Hôtel-Dieu (qui est magnifique !) ; un fonds Paul Eluard ; un fonds sur la commune de Paris (guerre de 1870-1871) ; le résultat des fouilles entreprises dans les années 1970 et 1980 autour de la Basilique, qui nous donne un aperçu de Saint-Denis au Bas et Haut Moyen-Âge ; un fonds Francis JOURDAIN et Albert ANDRE ; des oeuvres modernes et contemporaines sur Saint-Denis (photos, gravures, tableaux...).

 L'ancienne aphoticairerie de l'Hôtel-Dieu : une beauté fragile et préservée ! collections du Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis

Orientation Nord-Ouest : fragments de décors retrouvés par l'Unité d'archéologie de Saint-Denis, jardin des cinq sens situé le long de la rue de la Légion d'Honneur, collections du Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis

Têtes de chapiteaux retrouvés dans les fouilles, collections du Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis

La Basilique de Saint-Denis vers 1817, entourage d'Etienne-Joseph BOUHOT (1780-1862), collections du Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis

 L'appel de Victor DEVAMBEZ (1867-1944), collections du Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis

Reproduction de l'affiche d'une exposition consacrée à Paul ELUARD, c'est la seule chose vue du fond Paul ELUARD, dont l'accès était fermé en raison d'un manque d'effectifs, collections du Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis

Vous l'avez compris, les riches collections du Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis méritent votre visite. Si davantage de personnes le fréquentent, cela pourra peut-être pousser la Mairie de Saint-Denis à entreprendre les travaux d'entretien nécessaires et différés, ainsi qu'achever la rénovation du cloître et augmenter les surfaces d'exposition.

En effet, le Musée aurait bien besoin de travaux d'entretien, comme en témoigne les photos ci-après.

Orientation Sud-Est : vue du jardin intérieur du cloître. Au fond, le bâtiment oriental du cloître, qui n'est toujours pas rénovée.  Contrairement aux photos visibles sur le site du Musée, les jardins intérieurs sont complètement à l'abandon. 



Orientation Sud-Sud-Est : vue sur les jardins intérieur situés le long de la rue de Toul. En arrière-plan, un immeuble achevé cette année par le promoteur de luxe Emerige. 

 Deuxième étage du bâtiment occidental du cloître, salle d'exposition sur la Commune de Paris.

Au-delà des travaux d'entretien et de jardinage courants, il faut également savoir que le bâtiment oriental du cloître, c'est-à-dire celui que l'on voit de la rue de la Légion d'Honneur, n'a jamais été rénové. Il sert d'entrepôt à un invraisemblable bric-à-brac, d'après ce que j'ai pu voir en soulevant une bâche.

Orientation Sud-Est : vue de l'escalier donnant accès aux étages du bâtiment oriental du cloître.



Orientation Nord-Ouest : vue des  arcades du bâtiment oriental du cloître. L'aspect "friche", "bidonville" m'a profondément surpris. L'écrin est magnifique, mais on se demande si les élus, qui sont responsables des bâtiments municipaux, qui représentent le bien commun de tous les Dionysiens, en ont conscience... 

Au-delà de la rénovation d'un bâtiment et de l'entretien des autres et des jardins, il faut aussi s'interroger sur l'appropriation par les Dionysiens et les touristes franciliens et autres du Musée. Sur ce point, je formulerai deux suggestions :

1. Le Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis n'a pas de Société ou d'Association des amis du musée, comme tant d'autres musées en France. Je pense qu'il existe suffisamment de belles âmes et d'énergies à Saint-Denis pour en créer une.
2. A l'image du Musée des Invalides, qui a créé un café dans son écrin, je suggère d'y créer un espace de restauration légère pour les touristes ou les Dionysiens cherchant un lieu agréable et calme ou boire un café. Je pense que ce serait d'autant moins difficile que l'espace d'accueil est vaste et, finalement, mal utilisé, en particulier à côté d'un jardin intérieur situé derrière l'ancien garage qui abrite la Coopérative Pointcarré.

Orientation sud : jardin intérieur du musée. Sur la droite, le mur de la Coopérative Pointcarré; Derrière les arbres, l'arrière d'un immeuble d'habitation situé le long de la rue Gabriel Péri. Dans la pièce où je me tiens (un espace mal utilisé qui pourrait être reconverti), deux malheureux distributeurs...

Enfin, je suggère de créer un fond de dotation pour attirer les mécènes. Sur son site, le musée a un onglet consacré au mécénat, mais les informations mentionnées semblent être tirées d'un banale note administrative. Repoussant pour un chef d'entreprise. Un fond de dotation, et la création d'une médaille de mécénat de la ville de Saint-Denis, pourraient se révéler plus attractifs pour de généreux donateurs en mal de reconnaissance. Les promoteurs sont les bienvenus à Saint-Denis, pourquoi ne donneraient-ils pas au Musée ?

Pour conclure, il faut féliciter madame la Conservateur du Musée, qui se démène pour programmer toutes sortes d'expositions et événements pour faire vivre le Musée des Dionysiens. Les points que j'ai évoqués dans ce billet ne relèvent que du bon sens et de pratiques couramment mises en oeuvre dans d'autres musées sur le territoire national. A l'exclusion de la rénovation du bâtiment, qui sera lourde, longue et coûteuse, tous les autres pourraient se faire en moins de deux ans. En attendant, allez-y ou retournez-y !

samedi 23 juin 2018

Bravo aux filles du Racing Club de Saint-Denis pour leur montée en D2 !

Les Dionysiens peuvent être fiers de leurs filles. Le Racing Club de Saint-Denis remonte en Division D2. 

Deux ans après leur descente, les filles gagnent à nouveau leur ticket pour la deuxième division. Pour mémoire, elles avaient accédé à la Division deux en juin 2015, mais le club en avait exclu un an après, suite à une réforme territoriale opérée par la Fédération Française de Football (FFF) qui avait entraîné l'éviction de près d'une vingtaine de clubs.

Cette ascension dans l'équivalent de la Ligue 2 consacre l'excellence des joueuses, qui, rappelons-le, n'ont pas les mêmes salaires que leurs homologues masculins, et la ténacité de la direction du club, qui s'est battu pour ses ambitions. Le Racing Club de Saint-Denis sera l'un des rares clubs franciliens à jouer à ce niveau de la compétition. Sur 24 clubs, Saint-Maur et Issy sont également présents à ce niveau de la compétition. Pour être complet, ajoutons que le Paris Saint-Germain et le Paris FC jouent en Division 1, mais ces clubs possèdent d'autres moyens.

Cette dernière remarque nous amène au point crucial des financements. Pour poursuivre leur aventure dans le sport de haut niveau, les footballeuses du Racing Club de Saint-Denis ont besoin de sponsors pour disposer des meilleures conditions d'entraînement. Il serait opportun que les élus locaux invitent les promoteurs immobiliers, qu'ils connaissent bien, et les entreprises installées dans la Petite défense à manifester leur soutien au Racing Club de Saint-Denis.

mardi 5 juin 2018

Jeudi 7 juin : musiques et danses traditionnelles portugaises au Musée d'art et d'histoire de Saint-Denis grâce à l'Université Paris 8

Vous ne connaissez pas le Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis ?
Vous ne connaissez pas les traditions de nos amis Portugais, dont les descendants représentent une bonne part des habitants de notre bonne ville de Saint-Denis ?



Demain soir, sur la pelouse du Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis, vous pourrez découvrir Tuist, un choeur d'hommes de Lisbonne, invité par le service d'Action Culturelle et Artistique (ACA) de l'Université Paris 8. Ils se produisent également vendredi à Paris (10ème), puis au Pré-Saint-Gervais samedi et à Bagnolet dimanche.



Jeudi, cette belle rencontre chorale se fait avec l'aide notamment du Petit choeur de Saint-Denis et de Soli Tutti, ensemble vocal basé à l'Université Paris 8, que vous pouvez suivre sur leur page Facebook.



Tous les renseignements sont sur cette page. Sinon, vous pouvez contacter l'ACA par courriel : aca@univ-paris8.fr

lundi 9 avril 2018

Création d'un groupe Facebook dionysien pour courir "La Grande Course du Grand Paris"

Avis aux Marathoniens expérimentés ou aux amateurs désireux de participer à une course de 10 kilomètres, un Dionysien participant à "La Grande Course du Grand Paris" a créé un groupe Facebook pour s'entraîner et faire de cet événement sportif un moment de rassemblement entre habitants. Cette course aura lieu le 13 mai prochain et vise à promouvoir une vision plus écologique du Grand Paris. Vous pouvez vous inscrire sur le site Internet.

L'arrivée se fait dans le Stade de France : vos proches pourront vous applaudir quand vous franchirez triomphalement la ligne d'arrivée. Un grand moment pour les enfants.

Vous habitez Saint-Denis, ou les communes alentour, rejoignez-les ! Bravo à Sylvan pour cette initiative.

https://www.facebook.com/groups/439553923147004/

lundi 2 avril 2018

Promenade le long du canal de Saint-Denis et de la Seine à Saint-Denis - Etat du Croult

Notre bonne ville de Saint-Denis a une particularité insuffisamment mise en valeur. Elle est bordée par la Seine et traversée par le canal de Saint-Denis.

Concernant le fleuve, les Dionysiens savent bien que longer la Seine le long du boulevard de la Libération et du quai de Seine relèvent de l'exploit. Les platanes sont magnifiques, mais le trottoir est étroit et jonché de détritus. Avec le cartilage de mes genoux fendu de toute part, je ne pratique plus le jogging dans nos rues, mais je me suis fait dans le passé quelques frayeurs avec des voitures allant à toute vitesse à cet endroit.

A l'inverse, il est possible de se promener le long du canal de Saint-Denis, mais une fois arrivé à la gare de Saint-Denis, il n'était jusqu'à présent plus possible de continuer. Rejoindre la magnifique promenade de la Seine à Epinay, que j'apprécie personnellement beaucoup, nécessitait jusqu'à présent de prendre la rue Brise Echalas, puis la rue Paul Eluard et enfin la Rue de la Briche. Le type de détour dont on se passe volontiers.

Poursuivre le long du canal de Saint-Denis était réclamé depuis de nombreuses années par les habitants et les associations et défendue par les élus de tous bords. Depuis quelques semaines, il est devenu possible de poursuivre son trajet le long du canal de Saint-Denis après la gare de Saint-Denis et d'arriver à la Seine.

Voici une photo pris le 17 février 2018 de la promenade ouverte le long du canal de Saint-Denis.

Orientation sud-est : photo prise au niveau de l'écluse de la Briche. Sur la droite se trouve le 6b et le nouveau quartier de ville Neaucité. Au fond, se trouve le pont du faisceau ferroviaire de Paris Nord. A gauche, derrière le rideau d'arbres, on distingue le cours du Croult.

Les travaux de cette promenade semblent aujourd'hui terminées. Cependant, les aménagements de ce lieu qui pourrait devenir un coin sympathique face à un plan d'eau magnifique sont encore à venir. Vu ce que j'ai observé le 17 février dernier et aujourd'hui, et si l'on considère l'enclavement du lieu, trois problèmes se posent pour offrir aux habitants de Saint-Denis un lieu agréable le long du canal de Saint-Denis.

. Insécurité et trafic :

Situé à proximité de la gare de Saint-Denis, de ses trafics et de sa faune, ce lieu enclavé pourrait devenir une zone interlope si l'on n'y prend pas garde. Nous connaissons tous le deal de drogue qui s'opère dans le secteur. En conséquence, cette zone, à l'écart de la gare, pourrait devenir un lieu de consommation pour les acheteurs de stupéfiants.

Autre point inquiétant, le 17 février dernier, après avoir passé le pont, j'ai été gêné par le manège de deux hommes. J'avais déjà vu des prostituées femmes, mais jamais des prostitués hommes...

Je ne suis pas un fan des caméras, mais je pense qu'en équiper les lieux serait vraiment opportun. De plus, installer une petite loge pour des gardes de l'environnement, comme celle près de l'entrée du parc de la Légion d'Honneur face à l'avenue Jeanne d'Arc, serait un complément dissuasif qui assurerait véritablement la tranquilité des lieux. 

. Propreté des lieux et de l'eau :

La propreté du canal de Saint-Denis, nous savons tous ce qu'il fait en penser...

J'ai découvert par contre que le Croult était dans un état écologique effroyable. L'intérêt des lieux réside dans le fait qu'il est encadré par le canal de Saint-Denis à l'ouest et le cours du Croult avant qu'il ne se jette dans la Seine à l'Est. Cependant, ce ruisseau, qui a irrigué les champs situé au nord de la ville médiéval, est devenu un cloaque malodorant. Lorsque j'ai pris la photo ci-dessous, derrière l'ancienne maison de gardien, l'odeur était insupportable.

Orientation Est : photo prise derrière l'ancienne maison de l'éclusier. Le saule pleureur est magnifique, mais l'odeur était insupportable.

Orientation Est : le Croult réapparaît à l'air libre sur quelques dizaines de mètres avant de se jeter dans la Seine.Photo prise le 17 février 2018.

Orientation Sud-Ouest : état de propreté de la rive ouest du canal de Saint-Denis. Photo prise le 2 avril 2018.

Orientation Sud-Est : escalier permettant d'accéder au quai du canal de Saint-Denis depuis la gare de Saint-Denis. L'endroit est répugnant et sert de latrines aux occupants de la place de la gare.

Orientation Nord-Ouest : photo prise le 2 avril 2018. Des déchets flottent à la surface du canal et souillent la promenade et ses abords.

Dois-je vraiment dire à ceux qui nous dirigent ce qu'ils doivent faire ?

. Aménagement des lieux :

Vraisemblablement pour éviter l'installation de campements sauvages, le terrain a été retourné à coup de pelleteuses. Aujourd'hui, les gens normaux comme vous et moi ne peuvent rien en faire, sauf les paumés qui viennent se saouler et cuire leurs grillades...

Pour ma part, je verrai bien une pelouse avec des bancs et des tables pour que les familles puissent pique-niquer. Mais là, je laisse à chacun le soin d'imaginer ce que pourrait être cet espace une fois propre et sécurisé. Cerise sur le gâteau, le 17 février, le coq chantait...


Orientation Sud-Sud-Est : le terrain situé entre le canal de Saint-Denis, le Croult et les voies de chemin de fer est scarifié.

Orientation Nord-Est : maison d'éclusier située à Saint-Denis. Peut-être pourrait-elle trouver une autre utilisation pour créer une animation ?


Pour conclure, ce lieu de passage, qui a un grand potentiel et pour défaut sa proximité avec les voies ferrées et la gare de Saint-Denis, doit maintenant devenir un lieu de destination si l'on ne souhaite pas le voir transformer en nouveau kyste urbain. 

dimanche 1 avril 2018

Patrick BRAOUEZEC nommé vice-président du Conseil National des Villes (CNV)

Patrick BRAOUEZEC vient d'être nommé vice-président du Conseil National des Villes (CNV), instance de concertation et de proposition présidée par le Premier Ministre qui a pour mission de conseiller le gouvernement sur l’élaboration de la politique nationale des villes et du développement social urbain.

Rappelons que Patrick BRAOUEZEC, qui aura 68 ans cette année, exerce les mandats et fonctions suivants :
- Conseiller municipal de Saint-Denis,
- Président de l'établissement public territorial Plaine Commune,
- Vice-Président de la Métropole du Grand Paris,
- Président de la Fondaction du Football depuis 2010.

Pour mémoire, le "Lion de Saint-Denis", comme je le surnomme, a été maire de Saint-Denis de 1991 à 2012 et député de 1993 à 2012 (questeur de l'Assemblée Nationale entre 1998 et 2000). A nouveau membre du Parti Communiste Français (PCF) depuis 2017, il l'avait quitté en 2010 au motif que la forme de son parti était "morte et dépassée" pour rejoindre la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE).

Cette nomination intervient alors même que les rapports gouvernementaux se succèdent pour remettre en cause des projets concernant notre territoire, en particulier le dernier sur le projet des Jeux Olympiques de Paris de 2024.

samedi 24 mars 2018

Basilique de Saint-Denis : concert hommage à Pierre PINCEMAILLE, organiste de la Basilique-Cathédrale de Saint-Denis

Le samedi 14 avril à 11h, un concert hommage aura lieu dans la Basilique de Saint-Denommage en hommage à Pierre PINCEMAILLE, décédé début janvier.

Pierre PINCEMAILLE était l'organiste titulaire de l'orgue Cavaillé-Coll de la Basilique de Saint-Denis. Ce virtuose enseignait également au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et au Conservatoire de musique de Saint-Germain-en-Laye. Vous retrouverez sa fiche biographique sur le site Orgue en France et l'hommage que rend sa veuve à son dévouement à la Basilique de Saint-Denis sur le site de France Musique

Merci à lui pour toutes les belles messes et cérémonies qu'il a fidèlement accompagnées.


jeudi 22 mars 2018

Basilique de Saint-Denis : "un requiem allemand" de johannes BRAHMS le dimanche 8 avril à 16h

Pour tous les amoureux de la musique, ou tout simplement ceux qui veulent passer un moment agréable dans un endroit magnifique, un concert gratuit est organisé dans la Basilique de Saint-Denis le dimanche 8 avril 2018 à 16h.

Une oeuvre majeure du compositeur allemand BRAHMS sera jouée : "Un requiem allemand". Les interprètes sont le choeur et l'orchestre de l'association parisienne Note et Bien, ainsi que l'ensemble vocal du conservatoire de Saint-Ouen, So Vocal.

L'entrée est gratuite, mais chacun peut participer comme il l'entend. Notez que l'association "Note et Bien", composée de musiciens et de choristes amateurs, se produit pour soutenir des projets associatifs. Les dons recueillis seront donc versés au profit des associations "Mots et Regards" (promotion de la lecture à Saint-Denis) et les "Amis de la Basilique Cathédrale Saint-Denis" (financement du  mobilier liturgique). Merci à cette dernière pour l'organisation de cet évènement.

Venez nombreux !


dimanche 18 mars 2018

Coup d'envoi de la reconstruction de la flèche de Saint-Denis




Orientation Nord-Est : la Basilique de Saint-Denis-en-France sous la neige le samedi 17 mars 2018, la flèche sud attend la reconstruction de sa grande soeur

La Ministère de la Culture et de la Communication, Françoise NYSSEN, présente hier après-midi à la Basilique de Saint-Denis, a signé la convention-cadre relative à la reconstruction de la tour Nord de la Basilique de Saint-Denis.

Le chantier durera dix ans et sera visitable, moyennant un droit d'entrée de 8 euros selon Le Parisien, ce qui servira à financer des travaux évalués à près de 20 millions d'euros sur la période. A noter que la Ministre a également confirmé la poursuite des travaux de restauration de notre Basilique (17 millions d'euros investis dans les prochaines années).

Voici les liens vers l'article du Parisien de ce dimanche 18 mars et le communiqué de presse du Ministère.

lundi 26 février 2018

La RATP veut automatiser la ligne 8. Et les engagements sur la 13 ?

Dans son numéro 2358 du lundi 26 février 2018, la Lettre de l'expansion, une lettre confidentielle paraissant le lundi et lue par les décideurs politiques et économiques français, indique que : "La RATP va annoncer prochainement sa volonté d'automatiser à partir de 2018 la ligne 8 du métro parisien."

Pour les utilisateurs de la ligne 8, qui doivent supporter un ligne dégradée dotée de matériels obsolètes (les vieilles MF77 n'ont pas été modernisées contrairement aux rames de la 13), c'est une bonne nouvelle ! Seulement, cette annonce pose un problème pour l'automatisation de la ligne 13.
Rappelez-vous, en 2015, lors de la campagne des élections régionales, Valérie PECRESSE, l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, et son concurrent, Claude BARTOLONE, du Parti Socialiste, avaient promis l'automatisation de la ligne 13. Cet engagement figurait noir sur blanc dans leurs promesses de campagne, même si aucune date n'était prévue. 

En 2015, la RATP venait d'achever l'automatisation de la ligne 1 du métro parisien un peu plus d'an plus tôt et débutait l'automatisation de la ligne 4, avec une mise en service prévue en 2022. En conséquence, la ligne 13 devait être la suivante. Mais si la RATP veut automatiser la 8 et, vu les ressources financières actuelles de l'autorité organisatrice de la région, Ile-de-France Mobilités (ex-STIF), l'automatisation de la ligne 13 est de facto reportée sine die.  

Amis lecteurs, je ne peux que vous invitez à interpeller tous vos élus, de Droite comme de Gauche, et à leur demander quand la ligne 13 sera automatisée... Je rappelle à nos élus que la station Porte de Paris de la ligne 13 desservira un tiers des épreuves des Jeux Olympiques de 2024, ainsi que les cérémonies d'ouverture et de fermeture des JO, alors que la station Saint-Denis Pleyel sera très loin...

samedi 24 février 2018

Grand Paris Express (2) : faisons payer les touristes plutôt que les habitants d'Ile-de-France !

Je n'ai rien contre les touristes, bien au contraire. Leur affluence permet de mesurer l'attractivité d'une ville, de la qualité de la mise en valeur de son patrimoine culturel et, surtout, de faire vivre nos commerçants et de créer de l'emploi.

Cependant, la réalisation des métros automatiques du Grand Paris Express rencontre des problèmes de financement, comme l'a révélé la Cour des Comptes dans son rapport publié le 17 janvier dernier. Le dérapage des coûts est colossal. En 2010, l'ensemble du projet est annoncé à 19 milliards d'euros. Trois ans plus tard, nouvelle réévaluation, les métros coûteront 22,6 milliards d'euros. Début 2017, une nouvelle évaluation est publiée : 25,14 milliards. Un an plus tard, le couperet tombe, la Cour des Comptes chiffre aujourd'hui l'ensemble des métros automatiques du Grand Paris Express à 38,48 milliards d'euros, en incluant les participations financières, à partir des éléments transmis par la Société du Grand Paris (SGP).

Face à un dérapage de plus de 10 milliards d'euros, la SGP n'a pas les ressources adéquates pour tenir sa trajectoire prévisionnelle de financement des travaux et de remboursement des emprunts. Bref, des revenus supplémentaires doivent lui être affectés pour espérer tenir le calendrier présenté le 22 février par le Premier Ministre, qui, nous l'avons vu dans mon billet précédent, a revu sérieusement à la baisse la réalisation des métros à l'échéance des Jeux Olympiques de 2024.

Le financement de la SGP repose sur des ressources affectées (taxe sur les bureaux, qui est censée croître avec les nouveaux immeubles construits à proximité des futures stations, imposition sur les entreprises de réseaux (SNCF et RATP- et taxe spéciale d'équipement prélevée sur les entreprises et les particuliers -via la taxe d'habitation-) et l'emprunt. S'il n'est pas envisageable d'augmenter les emprunts, de nouvelles taxes ou impôts sur les contribuables (particuliers ou personnes morales) doivent être levées. 

Au début du mois de février, la Présidente de la région Ile-de-France, Valérie PECRESSE, qui préside également Ile-de-France Mobilité (ex STIF), l'autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, qui est financée par le Versement transport recouvré auprès des entreprises, a proposé de créer un taxe additionnelle à la taxe de séjour, payée par les clients des hôtels, pour financer la SGP. 

Je suis favorable à une telle proposition. Il paraît en effet légitime que tous les acteurs économiques de la région, qui bénéficieront des retombées de la construction de ces lignes de métros en supportent une partie du coût. Or la profession, qui a certes subi l'impact des attentats et celui de la concurrence déloyale de airbnb, fait de la résistance en alléguant de la perte d'attractivité de Paris en cas de hausse. Argument repris par une partie de la Droite.

Mais de quel montant parle-t-on ? A Paris, où cette taxe rapporte environ 90 millions d'euros par an, elle représente un coût de 4 euros par nuit à un riche touriste étranger descendant dans un palace où il paiera son hébergement d'une nuit quelques centaines, voire quelques milliers d'euros. Pour un touriste se dirigeant dans un modeste 5 étoiles, il en coûtera 3 euros, alors que le prix d'une chambre atteindra facilement 200 à 300 euros la nuit. Dans un 4 étoiles, on parle de 2,25 euros par nuit pour une chambre d'hôtel coûtant une centaine d'euros. Plus proche de nous, à Saint-Denis, le coût de la taxe de séjour pour une nuitée au Novotel de la Porte de Paris, situé au pied du métro est de 1,4 euros pour une chambre de classe supérieure facturée à 79 euros la nuit (j'ai le détail d'une facture d'un parent qui y a séjourné au printemps dernier). La différence entre Paris et Saint-Denis réside dans le fait que la taxe de séjour est fixée par la commune ou l'intercommunalité.

Bref, vous l'aurez compris. Malgré les affirmations volontairement alarmistes du syndicat des hôteliers, doubler ces taxes, pour affecter une partie du produit à la SGP, ne détournera pas les touristes français et étrangers de prendre des nuits d'hôtels à Paris ou en banlieue. Faire croire le contraire nécessite une bonne dose de mauvaise foi. Qui peut croire qu'un millionnaire américain, russe, saoudien, chinois ou autres, va renoncer à visiter la ville lumière parce que la taxe de séjour par nuitée passera de 5 à 10, voire éventuellement 15 euros ?

Bref, nos amis touristes sont les bienvenus et contribueront, à travers leur modeste écot à la construction de nouvelles lignes de métros dont les usagers ont besoin.

Grand Paris Express (1) : retards entérinés et absence de pilotage

Le Premier Ministre a rendu jeudi ses arbitrages jeudi 22 février 2018. La catastrophe pressentie au cours des derniers mois aura bien lieu : très peu de lignes du Grand Paris Express (GPE) seront prêtes en 2024.

Certes, Saint-Denis accueillera la ligne 14 sur son territoire à la nouvelle station Saint-Denis Pleyel, que le combat que j'ai mené au cours des dernières années a permis de ne pas confondre avec la station Carrefour Pleyel qui abrite la ligne 13, malgré les efforts de nos élus locaux pour duper la population afin de lui faire croire que la 13 sera en correspondance avec les nouvelles ligne 15, 16 et 17. Cependant, le calendrier est complètement remanié pour les autres lignes.

Si l'on en croit les annonces gouvernementales, la colonne vertébrale nord-sud du Grand Paris Express, la ligne 14, sera bien achevée avant les Jeux Olympiques, ce qui est très positif. La ligne 15 sud, dont la construction est lancée depuis un peu plus d'un an, sera achevée en 2024, contre 2022 initialement. Les lignes 16 et 17, qui devaient être mises en service pour fin 2023, début 2024, c'est-à-dire pour les Jeux Olympiques de Paris qui se dérouleront pendant l'été 2024, seront partiellement achevées à cette date.

La ligne 17 devrait desservir en 2024 la station Aéroport du Bourget, avec toutefois une incertitude de quelques mois sur la date de mise en service effective de cette station desservant le centre des médias et plusieurs épreuves sportives, qui rend incertain son fonctionnement pendant l'été 2024. Si le ridicule tuait, un grand nombre de bureaucrates et d'élus y passeraient ! De son côté, la ligne 16 devrait être terminée en 2024 jusqu'à Clichy-Montfermeil. Mais là encore, personne ne sait si quelles stations seront réellement en service le 2 août 2024, lors de l'ouverture des Jeux Olympiques. Inutile de préciser que les maires qui prévoient de construire ou moderniser des infrastructures sportives, hotelières, etc sont ravis de la situation...

La réalisation de la ligne 18, l'achèvement des lignes 15 (dont le tronçon nord devant desservir le Stade de France), 16 et 17 sont repoussés au-delà de 2024.... Les calendriers annoncés jeudi n'ont qu'une valeur relative (2025, 2027, après 2030...). Un flou artistique règne. A l'instar du chantier de tous les chantiers de métro, qui prennent systématiquement du retour par rapport au calendrier annoncé, on doit froidement envisager que la plupart ne seront pas mis en service aux dates prévues, avoir avant 2030, voire au-delà. Certains tronçons pourraient à la fin carrément disparaître des agendas. Une fois que les Jeux Olympiques seront passés, le roi sera nu.

Pour conclure, je voudrais rappeler le poids de la folie des grandeurs des hommes politique franciliens, qu'ils siègent au niveau national (députés, ministres) ou local (maires, conseillers territoriaux, départementaux et régionaux) dans ces retards. En 2007, la région Ile-de-France de gauche et le gouvernement de droite vont s'opposer, la première proposant Arc Express, le second Métro du Grand Paris. Pendant dix ans, les études et les annonces succéderont aux études et aux annonces, enrichissant les communicants et les rois du béton, les politiques joueront leurs pions dans cette partie de Go pour affirmer leur pouvoir, mais retardant encore plus le premier coup de pioche. Qu'est-il resté de tout cela ? Pas grand chose, le rapport de la Cour des Comptes paru mi-janvier a jeté à bas les masques, expliquant en creux que les centaines de millions d'euros dépensés au cours de la décennie écoulée ont produit des études, des calendriers volontairement optimistes, pour ne pas dire mensongers. Pourquoi y-a-t-il davantage de bureaucrates à la Société du Grand Paris que d'ingénieurs ? Lorsque mon fils est né en 2007, on promettait l'achèvement d'Arc Express en 2019-2020 pour 6,5 milliards d'euros....  Amis lecteurs, ceux d'en haut, qui dirigent dans cette ville, cette région et ce pays n'ont strictement rien à faire de nous, mais ont tous tiré profit de la décennie écoulée. Et aucun d'entre eux ne sera sanctionné.

dimanche 7 janvier 2018

Métros en Seine-Saint-Denis : arrivée de la ligne 14 en 2020 et incertitudes sur la réalisation des lignes du Grand Paris Express, deux mauvaises nouvelles pour la ligne 13

Le 19 décembre dernier, la RATP a annoncé un nouveau report dans la mise en service du prolongement nord du premier métro automatique de la capitale. Le nouveau tronçon de la ligne 14, entre la station Saint-Lazare et la station Mairie de Saint-Ouen, sera donc mis en service à l'été 2020, alors que la concertation de 2010 prévoyait une mise en service fin 2017...

Ce nouveau retard n'est pas de bon augure pour les 112 113 Dionysiens, qui subissent chaque jour les conséquences d'un développement territorial qui se fait à leur détriment, notamment à travers une saturation toujours plus grande de la ligne 13. N'oublions pas que le prolongement de la ligne 14 avait été décidé avant les métros du Grand Paris de Nicolas SARKOZY et avait pour objectif de soulager une ligne 13 déjà bien saturée.

A ce problème se rajoute celui des retards pris dans la création des lignes de métros automatiques du Grand Paris. Depuis cet automne, l'entrée en service de la ligne 15 sud en 2022 sera, dit-on de manière insistante, repoussée à la fin 2023 au mieux, voire à la mi-2024. L'incertitude touche l'ensemble des projets du Grand Paris, en particulier les tronçons qui doivent irriguer notre commune et se rejoindre à la fameuse station Saint-Denis Pleyel, "hub" qui illustre la folie des grandeurs de nos élus locaux. Hors caméra, nombreux sont les responsables et élus qui estiment que le réseau ne sera pas prêt pour les Jeux Olympiques.

En ce début d'année, tous les acteurs politiques et économiques de la région parisienne, attendent la sortie du nouveau calendrier. Celui-ci dépendra étroitement de l'arbitrage financier qui sera rendu au plus haut niveau du pays. Pour nous autres, habitants de la Seine-Saint-Denis, il reste à espérer que les décideurs politiques intègrent nos problèmes de transport, qui iront crescendo avec la création du Village Olympique, destiné à devenir  un nouveau quartier de 10 000 habitants après les Jeux Olympiques, le développement de Pleyel, et les  tours qui remplaceront la première génération de bureaux construits entre le Stade de France et la station du RER B. Sinon, cette brave mule, qu'est la ligne 13, pourrait bien "exploser" en répondant à des besoins pour lesquels elle n'est pas dimensionnée...

Bonne année 2018

A tous les Dionysiens (et aux autres aussi), je souhaite une excellente année 2018 !!!

Voici une photo prise le 30 novembre 2017. L'hiver se manifestait précocement sous la forme de gros flocons, comparables à des plumes d'oreiller. Un instant de pure magie que bon nombre de passants ont immortalisé en se prenant en photo sur les rails du tramway.

  Orientation Sud-Est : boulevard Marcel Sembat, Saint-Denis, une rame Citadis 302 de la ligne 8 du tramway francilien sous la neige après son départ de la Porte de Paris