Notre bonne ville de Saint-Denis souffre, tout particulièrement dans son centre-ville, de problèmes de stationnement. Chacun l'aura constaté, ce n'est pas une découverte...
Pour ma part, je suis en train de réfléchir quant à l'intégration du coût du stationnement dans le coût de possession d'une voiture. Il me semble en effet, que si la voiture est synonyme de liberté, tant d'un point de vue professionnel que personnel, elle ne doit pour autant amener à considérer qu'à l'heure du développement durable et des modifications d'habitude le stationnement est une question anecdotique.
Premièrement, l'accessibilité au centre-ville fait l'objet de réflexion poussée. Dans ces conditions, un détenteur de véhicules doit s'interroger en sa qualité de riverain, de commerçants sur les lieux auxquels il pourra accéder avec son véhicule actuel ou à avec d'autres moyens de transport dans l'avenir (expérience en cours à Lyon).
Deuxièmement, pour limiter les coûts de construction, certaines municipalités n'obligent pas les programmes immobiliers à prévoir des places de stationnement. Si cette stratégie est en général le vecteur d'une politique visant à favoriser les transports en commune, et avec laquelle je suis personnellement d'accord, je pense qu'il faut prendre garde à ne pas encombrer la voirie avec les véhicules qui ne voudraient ou ne pourraient changer leurs habitudes.
Troisièmement, le droit de stationner est lié au droit de circuler ou au droit de propriété. Pour autant, ce n'est pas une liberté publique, car il n'est pas reconnu par la loi. Le Code de la Route prévoit seulement que l'on puisse stationner sans que ledit stationnement soit abusif (Art. R35). Tout ceci permet aux Collectivités, à travers les pouvoirs de police du maire de réglementer ce stationnement et, en particulier avec la tendance actuelle, de le rendre payant. A titre personnel, je pense qu'il faut aller de plus en plus vers cette direction pour favoriser les prises de conscience individuelles. Trop souvent, j'observe des personnes qui se contentent de déchirer leurs PV, sans réaliser l'impact environnemental et sociétal de leur véhicule et de la compensation ridicule que représente un PV. Il faut y mettre fin.
Voici plusieurs propositions :
- au même titre qu'il y a des cours sur la sécurité routière dans les écoles, des cours sur le développement durable et les transports, avec pour la voiture, l'impact du stationnement sur la qualité de son environnement urbain .
- des garages municipaux, ou des professionnels outillés, permettraient aux personnes à faible revenue de réparer leurs véhicules, de les entretenir, de les informer sur les respects des nomres environnementales, le tout à un coût modeste. Ces garages permettraient également aux particuliers détenteurs d'un vélo normal ou électrique de trouver conseils, aides pour l'entretien...
- des points de recharge pour les véhicules électriques quatre roues ou deux roues ;
- la mise en place d'un registre municipal des possesseurs de voiture : afin que l'on puisse savoir qui a un véhicule et qui a une place de parking ou pas. L'objectif est de pouvoir dimensionner les places de stationnement sur la voirie en fonction des besoins, que ce soit celui des habitants, des commerçants et de tout ceux qui se rendent dans la ville ;
- favoriser le covoiturage : aides aux associations, site internet... ;
- maintenir la construction de places de stationnement dans chaque nouveau programme immobilier, sachant que cette ville possède un important bâti ancien non doté de places de stationnement ;
- refaire la voirie dans les centres-villes pour permettre d'identifier les secteurs piétons, les secteurs en zone 30, les zones de rencontre. La population doit se réapproprier ces zones comme des zones de vie où l'environnement est de qualité, et pas seulement comme des zones d'usage où l'on ne ferait que transiter ;
- développer une politique de partenariat avec toutes les grandes enseignes qui possèdent des parkings afin que ceux-ci soient ouverts 24h/24H et 7j/7 pour permettre à tous ceux qui le souhaiteraient de les utiliser. D'importantes surfaces sont utilisés par ces parkings de grandes surfaces, notamment dans les zones périphériques des grandes villes, il conviendrait d'en optimiser l'emploi en les inscrivant comme parkings relais (par exemple) pour rejoindre les transports en commun, ou de les transformer en zone de production d'énergie renouvelables (panneaux solaires). Ceci suppose que les grands groupes démembrent la propriété de ces terrains, créent des sociétés spécifiques pour les gérer et se rapprochent des collectivités territoriales. Je reste optimiste : on doit pouvoir y arriver ;
- une exemplarité des édiles locaux et des fonctionnaires territoriaux sur ces questions ;
- bien évidemment, développer les transports en commun et les modes de transport doux (vélos électriques), mais je renvoie à d'autres messages écrits auparavant.
Voilà, l'état de mes réflexions sur le stationnement.
dimanche 5 avril 2009
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