lundi 18 juillet 2011

Doublons le nombre d'arbres à Saint-Denis !

Connaissez-vous les Composés Organiques Volatils (COV) ? Si ce n'est pas le cas, inquiétez-vous car nous en respirons tous les jours...

Ces molécules sont créées par les activités humaines, principalement le transport (combustion des hydrocarbures) et l'industrie chimique. Elles font mêmes parties intégrantes de produits que nous utilisons tous les jours (n'oubliez jamais de lire la composition des produits que vous achetez !) à titre personnel ou professionnel. Voici les noms de quelques-unes de ces molécules :  tétrahydrofurane, Chlorure de vinyle, benzène, formaldéhyde, dichloroéthane, perchloroéthylène...

Leur toxicité est avérée et elles ont un impact certain, mais mal mesuré, sur notre santé (effets cancérigènes et mutagènes...). Je vous rappelle que les populations les plus vulnérables à leur exposition sont les enfants et les personnes âgées. Par ailleurs, ces molécules sont impliquées dans la formation d'ozone et de gaz à effet de serre, autres phénomènes nuisant gravement à notre santé.

Ces produits sont donc un fléau et les combattre doit être une priorité pour tous.

Pour cela, nous pouvons compter sur Dame Nature. Dans une étude publiée le 21 octobre 2010 dans la revue Science Express, des chercheurs américains ont démontré les capacités absorbantes des plantes à feuilles caduques (feuilles tombant en hiver). Ces capacités étaient connues, mais leur étude a révélé son ampleur.

Si nous entendons souvent parler des arbres comme puits à carbone, nous entendons moins souvent parler de leur importance pour nettoyer notre atmosphère de ces polluants, contre lesquels, il faut bien le dire, nous sommes aujourd'hui désarmés.

Je propose donc de doubler le nombre d'arbres sur le territoire de Saint-Denis entre 2014 et 2020. C'est une mesure facilement réalisable, pour peu que l'on veuille arrêter de bétonner et d'asphalter à tout va sur le vaste territoire de notre commune.

Les arbres ne devraient pas être perçus comme des objets de consommation que l'on remplace au gré des humeurs ou des modes comme bon nombre d'aménageurs et d'élus locaux ont tendance à le considérer. Nos ancêtres, qui ne vivaient pas de l'argent facile de la mondialisation financière, devaient apprendre à tirer partie de leur environnement : qui se souvient aujourd'hui que le hêtre, ce bel arbre de nos forêts, est connu sous le nom de fagus, du grec phagein qui signifie manger. Après nous avoir nourri, peut-être les arbres nous aideront à ne pas succomber à nos créations modernes et modernes.

Amis lecteurs, si nos chers élus locaux incorporent à leur discours la santé grâce aux arbres, vous saurez à quoi à vous en tenir...

1 commentaire:

Anthony C a dit…

Salut julien,
Je te suis tout à fait sur ce billet (un de plus).
Je remarque que peu de rues de la ville sont arborées. Pire, au sein des rares rues qui l'étaient, on a pris le parti de tout couper pour l'aménagement des travaux du tram. Exemples: rue Brise-Echalas avec ses platanes centenaires ou Bld Marcel Sembat où les trois rangées d'arbres sont ou vont être coupées puis remplacées par de jeunes pouces qui mettront des décennies avant de donner le même effet biologique. Il faut végétaliser beaucoup plus de rues et placettes dans cette ville.

Les arbres déjà en place ne sont pas bien entretenus et rarement remplacés. Il existe déjà des arbres morts ou visiblement malades place Jean Jaurès, place Victor Hugo, rue Blanqui ou Albert Walter bien que réaménagées récemment. Le temps de latence mis à les remplacer est trop long!

Avec l'ouverture estivale du Parc de la Légion d'Honneur II, on aperçoit aussi que cette partie du parc est très mal entretenue. Les allées sont défoncées, caillouteuses, mal délimitées, les prairies sont rapées et les arbres trop rares, en particulier dans la partie profonde vers la statue de la Vierge. Je pense que la ville qui profite de ce parc pendant les deux mois de l'été pourrait en contrepartie, avec sa pléthorique armée de jardiniers dédiés au parc I, apporter tout le soin et l'entretien que l'institution semble ne pas pouvoir apporter.
En dehors de la prairie principale dédiée à la fête nationale annuelle, il y a là de l'espace pour planter des arbres.
En dehors de tout ça, je pense que la municipalité va argumenter qu'elle va créer un (petit) jardin sur la friche Condroyer, mais il faut considérer que cet espace boisé était déjà là depuis plus de 100 ans.

Il manque un vrai projet (ou deux) de nouveau parc d'envergure pour cette ville. C'est dans la prochaine décennie que les derniers grands espaces vont se libérer. Après il sera trop tard.