lundi 27 février 2017

L'Université Paris 8, un atout pour Saint-Denis que l'Etat et la région confortent

L'université Paris 8, où j'ai été étudiant, est en travaux, ce qui est une excellente nouvelle. D'ici à 2020, près de 47 millions d'euros vont être investis pour rénover les bâtiments existants et en construire de nouveaux.

Tout d'abord, l'État finance à hauteur de 20 millions d'euros la rénovation du bâtiment A, le bâtiment historique de l'université situé sur la partie sud du campus, et les bâtiments B et C. Le bâtiment A mis en service en 1980 avait bien besoin d'être rénové. Vétuste, il avait également perdu sa fonction première d'entrée de l'université, avec la construction du campus nord. Le bâtiment sera donc mis aux normes et restructuré.

Pour leur part, les bâtiments B et C du campus nord ont été construits dans les années 1990. Une rénovation s'imposait pour un coût de 10 millions d'euros.

Ensuite, presque 17 millions d'euros sont consacrés par le Conseil régional d'Ile-de-France à la construction d'un nouveau bâtiment dédié à la recherche et à l'adaptation du bâtiment A pour abriter également des activités de recherche. 3 000 mètres carrés viendront s'ajouter au patrimoine immobilier de l'université.

On n'insistera jamais assez sur l'importance d'investir dans la recherche en sciences humaines. Héritière de la fac de Vincennes, l'université Paris 8 est en effet une fac de sciences humaines, à l'exception notable du département de mathématiques et d'informatique qui rassemble un millier d'étudiant sur les 20 000 de l'université (auxquels il faut ajouter une partie des élèves des deux IUT). En dehors du personnel et des locaux, nul besoin de laboratoires coûteux en investissement et en fonctionnement pour aider des chercheurs de renommée nationale, voire internationale.

Orientation Est : installation de nouveaux préfabriqués (bâtiment J).

Orientation sud-est : préparation du terrain devant accueillir le nouveau bâtiment de recherche face au bâtiment historique A, le long de la rue de la liberté.

Orientation nord-ouest : vue du bâtiment de recherche en construction.

Au final, ces investissements constituent un signal positif pour toutes celles et tous ceux qui veulent étudier à l'université Paris 8.

En ma qualité d'ancien (ou d'alumni), je me dois néanmoins d'attirer l'attention de la direction de l'université sur trois points complémentaires qui méritent une amélioration : favoriser la mobilité internationale, en particulier au cours de la licence (personnellement, je pense que le mieux serait de créer des doubles diplômes), animer une véritable vie de campus (le foisonnement associatif est trop souvent méconnu) et améliorer l'accompagnement des étudiants dans leur insertion professionnelle (comme de nombreuses fac, l'université Paris 8 ne suit pas le devenir professionnel de ses étudiants).


dimanche 26 février 2017

Ce que nous voulons pour notre ville : l'Unité d'archéologie de la ville de Saint-Denis


Saint-Denis est une des rares communes françaises à disposer de son propre service d'archéologie (Lyon, Besançon, Chartres...). Dans la plupart des cas, les collectivités territoriales font appel à l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) ou à des sociétés habilitées.

Rien n'oblige une ville à créer un service d'archéologie et à recruter des personnels très spécialisés. Dans le cas de notre bonne ville de Saint-Denis, je soutiens pleinement le choix fait en 1982. Remettre en cause ce service serait un mauvais coup pour notre ville. Reconnue par la profession, l’Unité d’archéologie de la ville de Saint-Denis s’est vue décerner le prix européen du patrimoine archéologique 2016 par l’European Association of Archaeologists.

Si le passé de notre cité est un atout pour les Dionysiennes et les Dionysiens d'aujourd'hui, encore faut-il le déterrer et le mettre en valeur, ce qui implique de faire des fouilles. Or, nous sommes quelques-uns à nous étonner de l'absence de fouilles, voire au minimum de sondages de reconnaissance, sur le site de construction d'une résidence de luxe située face à l'ancien monastère des Carmélites, devenu en 1981 le musée d'art et d'histoire de Saint-Denis.

Le site, délimité par les rues de la Légion d'Honneur, des Carmélites et Gabriel Péri, est compris dans l'enceinte médiéval de Saint-Denis et a été occupé auparavant par une entreprise de livraison de boissons aux hôtels, cafés et restaurants. Je vous invite à consulter la carte disponible sur le site de l'unité archéologique.

Sauf erreur de notre part, car nous travaillons et ne pouvons observer continuellement le chantier en journée, rien n'a été fait pour fouiller le site ou effectuer des diagnostics. Si cette crainte était confirmée, la municipalité irait à l'encontre de sa propre politique et de l'affichage qu'elle en fait. Par ailleurs, j'ai du mal à croire que les archéologues aient pu passer à côté de la fouille d'un terrain distant d'une cinquantaine de mètres de leur propre local, situé rue Franciade. Ils savent en effet mieux que quiconque que l'on peut trouver des vestiges là où on s'y attend le moins. Souvenons-nous de la découverte inattendue d'une présence Gallo-romaine dans la cité Meissonnier, près de l'A86 et de la Seine.

Bref, une réponse de la municipalité serait la bienvenue, car les travaux vont bon train. La grue de construction est en place, le drainage également, ce qui semble bien exclure la possibilité que les archéologues attendaient que les anciens bâtiments soient rasés et les déblais évacués. Hypothèse à laquelle nous nous raccrochions.

Orientation Ouest-Sud-Ouest : vue du chantier, où tout est prêt pour couler les fondations du futur immeuble

Amies lectrices, amis lecteurs, les hommes politiques de la majorité et de l'opposition oseront-ils contrarier un promoteur ?

dimanche 5 février 2017

Légion d'Honneur pour le restaurant "O grand breton"

Fin 2015, le restaurant Le petit breton, situé rue de la Légion d'Honneur, à côté de l'entrée de la Maison d'éducation de la Légion d'Honneur, fermait après quelques décennies de bons et loyaux services. Nous étions nombreux à nous inquiéter du commerce qui suivrait : aurions-nous un commerce de qualité ou bien un commerce restant en place un an avant de disparaître ?

Finalement, il y a trois mois, les Dionysiens ont reçu avec un peu d'avance un beau cadeau de Noël : l'ouverture du Grand Breton. Ouvert le vendredi et le samedi soir, le nouveau restaurant répond à une demande locale. Hier soir, une vingtaine de personnes, dont des enfants, dînaient au Grand breton.

Si vous voulez dîner, avant d'aller à l'Ecran, le cinéma d'art et d'essai de Saint-Denis, ou avant de vous rendre à un concert à la Basilique de Saint-Denis, réservez au Grand Breton. Vous y mangerez une cuisine française pour un prix inférieur aux restaurants parisiens dans un cadre sympa. Le grand breton est donc indéniablement un atout pour notre ville.