jeudi 12 juillet 2012

CDG Express : Patrick BRAOUEZEC et les promoteurs immobiliers contents

CDG Express, ou Charles-de-Gaulle Express, est un projet de liaison rapide entre la Gare de l'Est et l'aéroport Charles-de-Gaulle. 20 minutes de trajet pour les businessmen pressés, c'est-à-dire bien mieux que les transports que l'on fournit aux gueux que nous sommes. Amis lecteurs, pour être certain que vous et moi n'emprunterons jamais ce CDG Express, le prix du ticket permettra aux promoteurs immobiliers et à leurs amis de s'assurer que nous en serons bien exclus : 20 euros le ticket, que nous annonce un spécialiste dans un article de ce jour visible sur le site du quotidien Le Figaro.

Pourquoi je vous parle de cela ? Parce que dans la revue des projets d'infrastructures que réalise en ce moment le gouvernement, le CDG Express n'est pas menacé contrairement à certains projets de ligne TGV par exemple.

Cette nouvelle a dû ravir Monsieur Patrick BRAOUEZEC, ex-député, mais encore maître de Plaine Commune, et sa cour de promoteurs immobiliers et autres banquiers d'affaires qui aiment placer leurs fonds dans des "actifs" immobiliers au rendement juteux.

Petite explication de compréhension de la mondialisation heureuse et financière selon ces sinistres individus : pour qu'un de ces immeubles de bureaux développe des rendements élevés (disons entre 6 et 9 % annuel), il faut qu'il soit bien situé, ce qui signifie une bonne desserte par les autoroutes et les moyens de transports en commun, en particulier en site propre.

Or, toute la particularité du tracé de CDG Express est le lobbying de Plaine Commune pour obtenir un arrêt à La Plaine Saint-Denis, c'est-à-dire à la station du RER B La Plaine-Stade de France. Pour des élus qui se disent gauche de gauche, il y a là une réelle contradiction à soutenir les méthodes et les acteurs du capitalisme qui détruisent les emplois, comme ceux de PSA à Aulnay. Monsieur Philippe JULIEN est décidément très mal entouré au Conseil municipal de Saint-Denis, mais je ne crois qu'il s'en rend compte.

De toute manière, souvenons-nous que, tant que personne n'expliquera les mécanismes de fonctionnement du capitalisme financier prédateur et son implication dans l'immobilier tertiaire, ce ne sont pas ces élus locaux prétendument de gauche qui vont faire preuve de pédagogie. Ils ont tout intérêt à dissimuler le sens de leur politique urbaine et ce que cache la construction de La Petite Défense. Décidément, en 2012, on est bien loin de ce qu'était la Gauche, ici, quelques décennies auparavant...

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