samedi 10 septembre 2011

Saint-Denis : la liberté syndicale jetée aux poubelles par la municipalité gauche de gauche, le cas de la rue jean mace dans le quartier Bel Air

Saint-Denis est une commune très vaste, mais fragmentée. En la parcourant, on découvre de nombreux quartiers attachants dont on se dit qu'il ne faudrait pas grand chose pour les rendre très plaisants.

Dans mes pérégrinations dionysiennes, j'ai donc photographié en juin 2009 la stèle ci-dessous.


Vue la date, elle a probablement été érigée pour commémorer la loi Waldeck-Rousseau du 21 mars 1884 qui a autorisé la création des syndicats, la classe ouvrière trouvant enfin satisfaction à cette exigence.

Lorsque j'ai pris cette photo, la stèle était déjà en mauvais état. Vous pouvez observer qu'elle n'est plus droite sur son socle. Qui plus est, elle servait de décharge. On devine les poubelles qui l'entourent.

Alors, je vous rassure la situation a profondément évolué ! Voici des photos prises ce matin, samedi 10 novembre 2011 :

NB : la rue jean Macé, située dans le quartier Bel Air, forme une placette à son intersection avec la rue Taittinger et l'avenue Leroy des Barres, où je me tiens pour prendre la photo. Le talus arboré est celui de l'Autoroute A1. 


En lieu et place de la stèle, dont on devine encore l'encuvement, la municipalité a planté un arbre !!!! Avouons que nos élus ne manquent pas d'humour...

Franchement, la gestion urbaine, environnementale et sociale de ces élus qui se prétendent plus à gauche que les autres (et nous donnent des leçons qui plus est !) est lamentable.

Les habitants avec lesquels je me suis entretenu m'ont confirmé que la municipalité avait emporté la stèle, mais ignoraient son devenir. J'imagine que les élus locaux en charge du quartier ont averti les quelques riverains présents aux réunions des démarches-quartiers Bel Air-Franc Moisin de la réalisation de ce superbe aménagement, témoignage grandeur nature de leur pensée urbaine. Enfin, espérons.

Amis lecteurs, comment un élu local, dont les convictions de progrès social et écologique sont sincères, aurait pu remédier à la situation ?

Tout d'abord, il se serait engagé à faire revenir la stèle. Dans le cas présent et vue la chape de béton coulée, pas besoin d'être devin pour comprendre qu'ils ne l'ont pas envisagé.

Ensuite, vue la problématique décharge et parking sauvages, on aurait complètement réaménagé les lieux en plantant en pleine terre des arbres et des fleurs et en délimitant un emplacement précis pour installer les containers à poubelles et d'autres emplacements pour les voitures.

Enfin, on ferait passer régulièrement les services municipaux pour (c'est simple, mais apparemment il faut l'expliquer aux élus, incroyable !) : nettoyer les rues, enlever les épaves de voiture, entretenir les espaces verts, verbaliser les contrevenants aux arrêtés de stationnement ou de dépôts d'ordures...

Bref, il aurait fallu faire le travail d'un élu local honnête, non démagogue et surtout qui aime avec sincérité sa ville. Être authentiquement de gauche en somme. Les habitants qui habitent le quartier Bel Air sont des gens très modestes et qui ont déjà fort à faire avec les problèmes sociaux et d'emploi pour qu'il soit inutile de leur imposer un espace public sale et désorganisé, sauf à vouloir les enfoncer davantage.

Mais à l'évidence, améliorer la vie de leurs concitoyens n'est pas la préoccupation de ceux qui ont tous les pouvoirs à la Mairie. Ils gèrent l'espace public comme ils gèrent le personnel municipal et des établissements publics qu'ils dirigent, c'est-à-dire très mal.

1 commentaire:

Gabrielle a dit…

Edifiant... :(