samedi 20 juillet 2019

Ce que nous voulons pour notre ville : plus de verdure et moins de béton !

Il y a dix ans, le supermarché Leader Price de la Porte de Paris a réduit sa superficie. La partie du magasin cédée est devenue un espace à louer, sous l'appellation "L'orée du Stade".

Ce que j'apprécie, et dont je me réjouis à chaque fois que je passe devant cet enseigne, c'est le dessin illustrant le site.


Orientation Nord-Ouest : photo du dessin ornant l'entrée de "L'Orée du Stade", situé à l'angle de la rue Génin et du boulevard Anatole France

J'ignore qui en est l'auteur, mais l'artiste a représenté notre bonne ville de Saint-Denis sans la pollution autoroutière ni la laideur du bétonnage excessif. Sa représentation d'un espace naturel entre la Basilique et le Stade de France, en l'occurrence des prairies, correspond à ce que chacun de nous attend : une ville qui respecte les hommes et la nature. Je ne connais pas d'habitant de Saint-Denis qui ne rêve pas à des horizons moins bétonnés. Les Dionysiens, quand ils le peuvent, se réfugient dans les parcs départementaux de la Seine-Saint-Denis, voire plus loin dans les grandes forêts domaniales de notre région. Ils ont raison ! La pollution avec ses particules fines et ses gaz aux noms barbares tue silencieusement, mais le bruit et la lumière de ces villes artificielles stressent nos organismes et rongent littéralement les âmes et les corps de tous ceux qui n'ont pas la chance de posséder des maisons secondaires où se réfugier tous les week-ends. Je ne connais pas de médecins qui vous dira que vivre à quelques dizaines de mètres d'une autoroute est bénéfique pour la santé.

Plaine Commune, le Territoire qui rassemble notre commune et huit autres alentours, a des projets immobiliers auxquels il convient de s'opposer. Toutefois, s'opposer à ces projets ne suffira pas, car il faut surtout changer la mentalité qui en est le sous-jacent. Le moteur de certains élus, qui se prétendent de gauche et écologistes, est l'artificialisation de la nature et le recyclage du succédané produit au service de l'économie ultralibérale dont ils sont les fourriers.

J'en ai assez du green-washing politique (ou écoblanchiment, le terme anglo-saxon désignant la récupération du combat environnemental par des entrepreneurs cherchant à faire passer leurs produits ou leurs services pour écologiques alors qu'ils ne le sont pas) des "bolos". Saint-Denis doit être à l'avant-garde dans le domaine environnemental. Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, a remplacé les vieux entrepôts par des immeubles de bureaux à La Plaine Saint-Denis. Plutôt que de construire cette "Petite Défense", il aurait été beaucoup plus révolutionnaire et innovant sur le plan social et environnemental, de réaliser un immense parc à vocation régionale lorsque la déprise industrielle a libéré d'immenses espaces dans la partie sud de notre ville. A Saint-Denis, être à la pointe du combat écologique à Saint-Denis consiste notamment à aller à l'encontre des pratiques de la promotion immobilière qui ont cours sur notre territoire.

Il faut que la masse des citoyens accèdent à des espaces verts, plutôt que de créer des petits jardins privatifs sur les toits des nouvelles résidences ultra-connectées (et accessoirement ultra-énergivores) des privilégiés. Il ne faut pas attendre que les géants du BTP disent qu'ils peuvent construire un immeuble en bois, mais travailler avec de petites entreprises innovantes qui importeront des techniques du nord de l'Europe pour le faire. Cela aurait pu être fait depuis trois-quatre ans au moins. Le Syndicat mixte des réseaux d'énergie calorifique n'aurait jamais dû attendre le feu vert du groupe Engie pour utiliser le bois pour le chauffage urbain, mais aller à la rencontre des professionnels du bois vingt ans auparavant pour monter une filière d'approvisionnement. De façon générale, pour avancer en matière environnementale, il ne faut surtout pas attendre après la lèpre ultralibérale de ces dévots de l'argent-roi (derrière les discours, les "bolos" ont pour religion l'argent et leur foi dans leur "Moloch" les rend d'une intolérance extrême qu'ils s'efforcent de masquer).

Saint-Denis peut encore créer de grands parcs dans la ville. Le rêve de l'artiste n'est pas encore perdu. Si l'on se mobilise pour remettre en cause dans les urnes les choix urbanistiques qui se profilent, les Dionysiens peuvent reprendre leur destin en main. En septembre, je publierai une carte identifiant les surfaces qui peuvent encore être transformées en de vastes espaces verts. 

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