samedi 17 septembre 2016

Que voulons-nous pour notre ville ? Le devenir de l'ancien immeuble du quotidien L'Humanité : un choix fonctionnel ou un choix valorisant l'image et l'attractivité de Saint-Denis ?

Lors de la réunion sur la rénovation du centre-ville, le 15 septembre dernier, beaucoup de choses ont été annoncées par Stéphane PEU, comme le projet d'étendre le cinéma L'écran ou encore le fait de raser l'immeuble abritant l'hôtel Campanile après l'avoir déplacé à la Porte de Paris, mais c'est du devenir de l'ancien siège du journal l'Humanité que je vais évoquer.

Voici une photo du petit square situé devant l'entrée de l'ancien siège de l'Humanité prise en février dernier. 

Orientation Nord-Est-Nord : petit square bordant l'entrée de l'immeuble construit par l'architecte brésilien Oscar NIEMEYER pour abitrer le siège du journal communiste l'Humaniste

Stéphane PEU a raison de dénoncer l'état de l'immeuble et de ses alentours. De la même manière, il a raison de dénoncer la gabegie que représente l'abandon de cet immeuble, racheté en 2010 par l'Etat aux investisseurs qui l'avaient eux-mêmes achetés à l'Humanité deux ans plus tôt. Cependant, je ne suis pas d'accord avec lui quand il dit que cet immeuble doit devenir le siège de la nouvelle sous-préfecture. Mon propos n'est pas ici de contester la nécessité d'avoir enfin une sous-préfecture de pleine exercice, ce que n'est pas notre sous-préfecture actuelle qui oblige les Dionysiens et les habitants des villes alentours à aller à la préfecture de Bobigny, mais de questionner le lieu de sa localisation.

En sa qualité de maire-adjoint à l'urbanisme de la ville de Saint-Denis et candidat aux prochaines législatives, Stéphane PEU est bien placé pour connaître deux problèmes :
 1. La difficulté de trouver des entreprises ou administrations pour louer les immeubles de bureaux dont la construction est prévue à la Porte de Paris ou près de la Gare de Saint-Denis. 
Comme je l'ai déjà mentionné dans le passé, aucun investisseur et aucune société ne se bousculent pour mettre de l'argent ou des salariés au Nord de l'A86. L'autoroute est une frontière coupant en deux la ville de Saint-Denis : la ville réservoir de travailleur est au nord et la ville utile à la métropolisation est au sud.  
 2. La nécessité de changer l'image de Saint-Denis.
Aucun de nous n'ignore la piètre image de notre ville à l'échelle nationale. Pour changer cela, il nous faut bien évidemment combattre le crime, envoyer les primo-arrivants dans d'autres villes de la région qui ne font aucun effort pour les accueillir, obliger d'autres villes à construire des logements sociaux pour accueillir les plus modestes de nos concitoyens et éviter que Saint-Denis ne porte seul cet effort, mais également rendre attractif notre ville par l'implantation d'équipements attirant les touristes et l'ensemble des habitants de la Seine-Saint-Denis.

Pour cette raison, et comme je le défends depuis six ans, je milite pour l'implantation d'un équipement culturel, comme un musée ou un centre d'interprétation pour reprendre les terminologies en vogue, dans le bâtiment d'Oscar NIEMEYER classé aux Monuments Historiques. Il existe bon nombre de collections publiques qui ne sont pas exposées ou insuffisamment, comme le Centre National des Arts Plastiques (CNAP) que j'évoquais en 2010, sans compter les musées qui ne savent pas ou ne sauront bientôt plus où se loger. Ainsi, l'Etat vient de vendre par un cavalier législatif cet été aux quataris le domaine de Grignon qui accueillait l'Ecole d'Ingénieur AgroParitech, mais aussi le musée du vivant...

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