vendredi 24 août 2012

Courrier d'un Dionysien à nos élus municipaux

Le 13 août dernier, Renaud, un dionysien qui se bat pour améliorer notre environnement et faire fonctionner ce "vivre ensemble" tellement nécessaire en pratique, nous avait mis en copie d'un mail adressé au Président de Plaine Commune, M. Patrick BRAOUEZEC, au maire de Saint-Denis, M. Didier PAILLARD, et à l'adjointe au maire, Mme Florence HAYE. Je dis "nous" en faisant référence aux associations et autres blogs citoyens qui, mis en copie de ce message, l'avaient immédiatement relayé. Pour ma part, je ne suis rentré que quelques jours plus tard de vacances, donc je n'ai pu être aussi diligent. Cependant, amis lecteurs, vous avez certainement lu et apprécié sa prose (im)pertinente et incisive sur d'autres blogs.

Je vais également sacrifier à l'exercice, mais avec deux bonus :
 . des photos ;
. la réponse apportée par Mme Florence HAYE, datée du 17 août, et le "scud" de Renaud daté d'aujourd'hui, 24 août. Je l'ai reçu cet après-midi et, cette fois-ci, je peux mettre le tout en ligne dans les temps.

Tout d'abord, quelques photos (enfin pas trop, parce qu'après, les heureux propriétaires des bagnoles mal garées et de jeunes athlètes qui concourent dans la catégorie free-ride sur deux roues pourraient se reconnaître, devenir courroucés et se transformer en pugilistes avec le soutien enthousiaste de la team BRAOUEZEC...) :







En matière de comportement délictuel, l'exemple vient d'en haut à Saint-Denis...

Maintenant, la relation épistolaire Renaud-Florence :

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13 août (Renaud) :
à l'attention de messieurs Patrick Braouezec, Président de Plaine Commune et Didier Paillard, Vice-Président de Plaine Commune et maire de Saint-Denis ; à l'attention de Florence Haye, 1ère adjointe en charge l'action de proximité dans les quartiers.


Remerciements


Madame,
Messieurs,

Comme certainement un grand nombre de Dyonisiens, je passe cet été "en ville", par la grâce de la naissance d'un enfant dans mon foyer.

Ainsi, de mon jardinet situé quai du port ou lors des promenades alentours avec mes enfants, j'ai tout loisir d'apprécier la qualité des animations encouragées
et promues par Plaine Commune et la ville de Saint-Denis, constatant ainsi que votre réputation de soutien aux "Arts de la Rue" n'est pas usurpée !

Je suis particulièrement impressionné par la diversité de l'offre proposée aux dyonisiens, jeunes ou non, ainsi que par la philosophie qui la sous-tend, emprunte 
d'une absolue liberté d'action, avec cette touche "no limit" qui apporte la dose de frisson nécessaire à un parfait épanouissement personnel.

L'idée la plus lumineuse (et populaire) est sans conteste l'ouverture aux sports motorisés de "l'ancienne" piste cyclable quai du port et quai du square, avec leurs catégories bien distinctes, allant du "free ride" avec échappement libre et roues arrières, au "3 heures du Quai" et ses chronos spectaculaires, sans oublier la "moto-école" que les enfants adorent, à 2 ou 3 sur l'engin, à partir de 5 ans. Les concours d'élégance automobile ont aussi leur fervents adeptes, certes en nombre plus restreint. Mais c'est "le jeu de l'évitement" (du scooter lancé à pleine allure), aussi joliment appelé "slalom de la mort", qui sans aucun doute apporte le plus de frissons et je dois dire que c'est une idée formidable que d'avoir ouvert à tous cette portion de voirie enfin partagée entre piétons, vélos et véhicules motorisés, sans priorité aucune, pour corser la difficulté. Et fort judicieusement, durant les travaux de mise en place du tram, cette nouvelle desserte permet aussi à un grand nombre de deux roues motorisés de gagner un temps précieux (d'autant que les vitesses pouvant être atteintes sont très importantes) et à d'autres de trouver là le moyen propice de faciliter divers commerces par d'incessants allers-retours ; en ces temps difficiles, vraiment, bravo ! Il ne manque que des caméras pour retransmettre ces exploits !

Avec ma fille ainée, les autres activités que nous apprécions tout particulièrement sont "la traversée du ruisseau d'urine", à proximité de l'écluse de la gare, "l'atelier explosifs" réalisés par des experts avec de la soude caustique, la promenade "si tu salis ta robe tu as un gage" entre murs et voitures garées sur le trottoir, mais surtout la surprise que constitue la modification des sens de circulation des rues Leblanc et Denfert-Rochereau : permettre une circulation automobile croisée sans avoir modifié les panneaux d'interdiction est vraiment très ludique et réserve son lot de surprises fracassantes pour les distraits !

Votre remarquable action est aussi particulièrement louable en ce qu'elle parvient à concilier le confort des spectateurs et l'éveil des plus jeunes aux "choses de la vie" : les innombrables personnes qui urinent ou défèquent devant notre porte et à proximité de l'équipement prévu à cet effet (une poubelle plastique installée en juin par vos service) ou encore ce couple s'ébattant fiévreusement à 15.00 ce lundi contre la fenêtre de mon domicile, ne laissent pas d'intriguer mes enfants...

Egalement, cette belle après-midi électronique du Coin des Rêves, qui, si elle n'a rassemblé qu'une dizaine de personnes en ce 10 août, a tout de même permis (grâce à une sonorisation vraiment ambitieuse) aux centaines de voisins peut-être bloqués comme moi par un nouveau-né demandant des soins, de profiter de basses électros des heures durant (mais on le sait, les bébés d'aujourd'hui dorment trop !)

Seul regret, avoir loupé le rodéo automobile nocturne du parc de Geyter, mais les traces de pneus étaient impressionnantes ! Je ne désespère pas, l'accès au parc étant désormais libre aux voitures, ce n'est qu'une question de temps.

Il est vraiment regrettable que tant d'élus et ou agents aient été dans l'obligation de s'absenter pour congés alors que des manifestations de si grande qualité étaient organisées sur place. J'ai heureusement pu en constituer un petit album-souvenir que je tiens à leur disposition.

Finalement, admirant votre courage et force de conviction pour arriver à mener à leur terme d'aussi ambitieux projets, et comprenant mieux pourquoi mes précédents messages restent si souvent sans réponse, je vous prie de croire qu'à l'approche de prochaines échéances, c'est un électeur convaincu qui s'exprimera !

bien cordialement,

Renaud Hasselmann


copie : associations, commissaire Meyer
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 17 août (Florence) :

Monsieur,

Dans votre courriel en date du 13 août 2012, vous m’interpellez sur tout un ensemble de nuisances sonores, visuelles ou olfactives. Votre message est riche. Aussi, permettez-moi d’y répondre en plusieurs points.

Deux-roues

S’il n’est pas question de dédouaner la municipalité de ses responsabilités - de voirie notamment - j’attire votre attention sur le fait que la sécurité est une compétence de l’Etat.

Notre département n’est pas correctement doté en agents et en moyens. Depuis dix ans le nombre de policiers nationaux a fléchi de 5,3%. Dans nos rencontres avec les représentants de l’Etat – en Préfecture – nous n’avons de cesse d’insister pour obtenir des effectifs supplémentaires. La hausse des agressions et des incivilités dans notre commune coïncide avec diminution de la présence policière sur le terrain. Nous comptons sur la nouvelle majorité parlementaire pour corriger cette injustice.

La Ville vient d’obtenir une première victoire. Dans un courrier daté du 4 août, le ministère de l’Intérieur nous a informé que la candidature déposée par Saint-Denis a été retenue. Subséquemment les quartiers centre-ville et gare bénéficieront - à partir de septembre prochain - du dispositif expérimental Zone de sécurité prioritaire (ZSP). Ce dernier prévoit, dans un périmètre défini, des moyens de police nationale supplémentaires. Nous serons toutefois très vigilants pour que cette ZSP ne se constitue pas au détriment d’autres quartiers. Parallèlement, nous continuerons  notre combat pour la réhabilitation du commissariat central de Saint-Denis.

Ces manquements accroissent la charge de travail de la police municipale. Nous avons multiplié ces derniers temps les rencontres avec les commerçants et les riverains du centre-ville. La vigilance à l’encontre des vendeurs à la sauvette a été accrue et ces efforts (opérations spécifiques conduites par la police municipale) commencent à porter leurs fruits, avec une nette diminution des stands de commerces en tous genres sur la voirie. L’an passé, c'est-à-dire à l’arrivée des beaux jours, le nombre de points de vente ambulants était supérieur. Nonobstant, ce constat ne nous satisfait pas encore.

Notre volonté d’assurer la tranquillité des Dionysiens et des Dionysiennes se matérialise par une hausse des moyens humains. Et à son niveau, la collectivité déploie des moyens importants.

Les efforts de recrutement se poursuivent : depuis 2011 la Ville a crée 14 postes supplémentaires au sein de sa police municipale. Ses agents pourvoient une présence humaine rassurante et veillent au respect de l’espace public (stationnement, vente à la sauvette…).

De plus, Saint-Denis propose le seul service de médiation nocturne dans la petite couronne parisienne. Le rôle des médiateurs de nuit (MED) est d’apaiser les tensions au sein de l’espace public et d’orienter autant que faire se peut les personnes en difficultés (SDF, victimes de la drogue…) vers des services adaptés. Les MED doivent également faire remonter aux services compétents les infractions qu’ils constatent mais pour lesquels ils ne peuvent intervenir.

La loi de programmation des finances publiques 2011-2013 gèle les dotations aux collectivités territoriales. Autrement dit, ces investissements en Hommes et en matériels sont très lourds pour notre commune. Nous devons de travailler à moyens constants alors que la fréquentation (population, travailleurs, touristes) augmente.

Le problème que vous soulevez se pose chaque année à l’arrivée des beaux jours. Avec Monsieur le Maire nous nous sommes entretenus à ce sujet - suite à de nombreux courriers - avec Monsieur le Commissaire. Ce dernier nous a expliqué qu’interpeller des conducteurs de deux-roues était sans doute l’une des opérations les plus délicates qui soient.

En effet, ces jeunes sont bien souvent prêts à prendre tous les risques - et à faire prendre des risques aux autres - pour échapper à un contrôle qui de toute évidence les porterait à faux pour pléthore de raisons, dont notamment la conduite sans casque qui est effectivement fréquente.

Subséquemment, la police nationale ne souhaite pas prendre part à des courses poursuites qui pourraient dégénérer. D’où le sentiment d’impunité que les Dionysiens - moi la première - peuvent ressentir.

Urines & poubelles

Nous faisons de l’amélioration de la propreté l’une de nos priorités, bien conscients de la réalité du problème, et de ses conséquences négatives pour le bien-être de chacun et l’image de notre ville.

L’unité territoriale propreté dédiée au centre-ville compte 4 conducteurs, 4 accompagnateurs et 15 agents d’entretien le matin, 5 conducteurs, 3 accompagnateurs et 9 agents d’entretien l’après-midi. Des consignes ont été passées pour nettoyer le quartier gare (en particulier les rues Renan, Dezobry, Delaune, Gambon, Viollet-le-Duc et Saint-Clément) trois fois par semaine et une petite machine nettoie la chaussée et les trottoirs chaque semaine

Par ailleurs, une brigade « dépôts sauvages » a été lancée en janvier 2011. Ses agents, assermentés, sont équipés de scooters pour repérer les dépôts de meubles ou autres qui ne respectent pas les dates et horaires de collecte et, le cas échéant, verbaliser les contrevenants.

Enfin, l’Unité territoriale voirie et propreté de Plaine Commune a installé davantage de poubelles dans toute la ville.

Je vous invite à contacter Allo-Agglo au 0 800 074 904, pour signaler les déficits d’entretien ou de nettoiement que vous constatez. Ce service est accessible du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30 et le samedi de 8h30 à 12h30. L’aide des habitants nous est indispensable pour corriger l’état des rues de Saint-Denis.

Nous sommes pleinement conscient du mécontentement qui est aussi le notre, à l’égard de la propreté des rues de notre ville. Les efforts conséquents que je viens de décrire doivent porter leurs fruits et améliorer significativement les espaces publics. Néanmoins, ils ne pourront aboutir qu’à la condition que nous revoyons tous nos comportements.

Fabrique à rêves - 6B

La municipalité de Saint-Denis - avec à ses côtés celle de l’Ile-Saint-Denis et les collectivités territoriales partenaires - apporte son soutien à ce projet important pour vie culturelle estivale de notre commune et la redynamisation de nos quartiers.

De nombreux jeunes Dionysiens n’ont pas les moyens de partir en vacances. Le programme « Fabrique à rêves » leur permet d’avoir un accès immédiat à la culture dans un lieu qui lui est dédié. En effet, outre les activités musicales, le 6B propose des ateliers de vidéo, de dessin, de peinture, de sculpture ou encore de calligraphie.

La bonne cohabitation de la « Fabrique à rêves » et du voisinage a toutefois été travaillée. Les responsables du 6B ont établi des contacts directs avec des habitants et des représentants de conseils syndicaux d’immeubles proches. Aussi, cette deuxième édition privilégie les activités en journée, les festivités nocturnes ayant été réduites. En amont, une évaluation de l’impact sonore a été réalisée et des dispositions quant à l’orientation du son ont été prises (orientation de la scène notamment).

Il a été convenu avec les artistes du 6B que la programmation sonore devait cesser dès minuit chaque vendredi et samedi, à l’exception de 4 « temps forts » (1er et 29 juin, 28 juillet et 8 septembre 2012) où elle prend fin à 1h du matin.

Suite à votre courriel nous allons rappeler à l’équipe du 6B les termes de notre soutien et veillerons à ce qu’ils soient respectés.

Les jours et soirées d’ouverture, afin d’ajuster le niveau sonore de la programmation en fonction des nuisances, ces derniers sont joignables aux numéros de téléphone suivants : 06.44.72.36.48 et 06.52.65.54.71.

Dans l’attente que les résultats soient à la hauteur de nos espérances partagées, je vous prie de croire, Monsieur, en mes sentiments les meilleurs.

Florence Haye
Première adjointe
déléguée à la Tranquillité publique

suivi :
Tony Ruellan
Chargé de mission
Cabinet du maire
tel : 01 49 33 65 23
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 24 août (Renaud) :
 Chère Madame,

J'accuse réception de votre réponse à l'apostrophe que j'avais adressée aux 3 élus - dont vous êtes - qui cumulent les responsabilités parmi les plus importantes aussi bien à la Ville de Saint-Denis qu'à la Communauté de Communes ou au Conseil Général de Seine Saint-Denis, soit sans doute les 3 principaux leviers de l'action politique locale.

Soyez-en remerciée... même si je crains que nous ne nous soyons pas compris, tant sur la forme que sur le fond.

Une rapide recherche vous aurait rappelé que j'interpelle régulièrement "mes" élus (sans toujours obtenir de réponse d'ailleurs) et en rencontre même certains !
N'étions-nous pas nous-même assis face-à-face durant cette réunion en Préfecture du 27 juin dernier, durant laquelle Monsieur le Préfet avait annoncé sa décision de proposer l'inscription de Saint-Denis au rang des nouvelles Zones de Sécurité Prioritaire ?

Ensuite, vous n'étiez PAS interpellée sur "tout un ensemble de nuisances sonores, visuelles ou olfactives" ainsi que vous l'écrivez, mais sur des INFRACTIONS caractérisées et répétées, gravissimes pour certaines qui mettent en danger la vie d'autrui, et révèlent de manière flagrante le vrai bilan des "actions" que vous décrivez dans votre réponse très institutionnelle (qui me donne par ailleurs l'impression d'avoir déjà servie...). Ces troubles à l'Ordre Public que j'évoquais sur un mode léger pourraient être pour la plupart empêchés par des aménagements et actions préventives qui font aujourd'hui, et depuis longtemps semble-t'il, cruellement défaut.

Comprenez ma déception lorsqu'en préambule vous justifiez cette situation par la faillite de l'Etat en matière de Sécurité, dont c'est une compétence régalienne, et finalement me renvoyez vers Allo-Agglo pour régler mes petits tracas. Vos arguments sont en très grand décalage avec la réalité du terrain telle que la vivent vos administrés et vos explications confirment que vous ne semblez pas avoir pris la mesure de ce qui se passe en ville, dans des proportions inédites dans le bassin parisien et en France !

Est-ce là l'explication des raisons du désastre en cours, cette perte de maîtrise de l'espace publique par ceux qui en ont la charge : manque d'ambition ? d'idées ? de compétences ? Facilité de laisser le terrain abandonné à qui veut ? habitudes ? confort ?

???

On comprend dès lors pourquoi l'un des cadenas qui devrait empêcher l'accès des automobiles à la piste cyclable du quai du port n'a été fermé que 2 x 4 jours sur une période de près de... 2 ans !
Pourquoi le square de Geyter reste librement ouvert aux motos et voitures, puisque personne n'organise la mise en place immédiate d'un contrôle d'accès efficace ;
Pourquoi aucun dispositif de contrôle d'accès des deux roues sur les voies réservées (si si, ça existe !) n'est-il étudié ;
Pourquoi les trottoirs sont encombrés de véhicules puisque rien ne leur en empêche l'accès et qu'à Saint-Denis comme ailleurs, l'automobiliste est souvent primaire ; rue Delaune, il doit manquer 20 (vingt) plots pour dégager les bas côtés de tout stationnement illégal !
Pourquoi de pauvres gens, ceux que vous vous prétendez accueillir mais laissez à leur détresse, se soulagent où ils peuvent puisque personne n'a décidé d'installer des sanitaires publiques, même aussi modestes que ceux visibles à proximité du stade de France lors des événements importants ;
Pourquoi tant de personnes semblent "à la rue" et ne bénéficient d'aucun accompagnement : quid du problème de l'alcoolisation massive dans l'espace publique ? Je crains que vos médiateurs de nuit ne soient qu'un dispositif parfaitement "cosmétique"...
Pourquoi la ville elle-même obstrue un trottoir par un aménagement irréfléchi (la rampe d'accès à la maison des parents) ;
Pourquoi mon fils de 15 mois sur la moto Spiderman offerte par papy est déjà à la lutte avec les maxi-scooters en grand excès de vitesse sur une piste cyclable ;
Pourquoi le "pittoresque" de Saint-Denis, c'est à 18.00 un type défoncé adossé à une voiture stationnée dans une rue piétonne et beuglant à l'envie : "y'a d'la chatte" !

Tout cela ne relève qu'en partie de la compétence de l'Etat mais avant tout d'un engagement des élus locaux qui fait aujourd'hui grandement défaut. Il semble pourtant que certains moyens existent et il m'est difficile de ne pas penser qu'une ville qui s'offre un journal communal aussi "ambitieux" que le JSD, le groupe F pour le 14 juillet, des piques-niques ou un 6b dont on évalue mal l'impact local, que cette ville-là, a peut-être aussi les moyens d'aménager son espace urbain de manière pensée. Que d'autres choix devraient peut-être être faits !


Madame, il est très peu probable que dans le cadre des ZSP annoncées nous ayons la chance de voir Monsieur le Ministre venir avec son bleu de travail, sa pioche et sa truelle pour installer les potelets devant empêcher le stationnement illégal ou dégainer son catalogue de cadenas inviolables et nous expliquer comment équiper les barrières devant empêcher l'accès des véhicules aux voies réservées... toutes compétences qui relèvent des trois élus auxquels j'ai adressé mes "remerciements".

La réussite du dispositif de ZSP dépend des efforts de tous les intervenants à faire cesser le laisser-aller qui fait force de loi aujourd'hui dans nos rues. Sans quoi, prétendre vouloir laisser à l'Etat seul la responsabilité de sécuriser et empêcher les incivilités partout présentes reviendrait à espérer que la ville soit durablement quadrillée par les forces de Police : je ne peux croire que c'est là le souhait de l'équipe municipale. Mais peut-être faut-il tout de même y voir les prémices d'une réflexion sur l'installation de caméras de surveillance ??? En débattre serait une avancée intéressante... 


Madame, vous avez compris mon grand agacement ; toutefois, soucieux d'être constructif et pas uniquement critique, et aussi parce qu'il n'y a aucune visée partisane dans mes propos, je vous soumets ici deux requêtes, en vous remerciant par avance de la suite favorable que vous voudrez bien leur donner :

• lors de mon entrevue avec Christophe Girard, début juin, je lui avais exposé le nombre effarant d'infractions au Code de la Route commises au carrefour Jules Guesde / Marcel Sembat : je lui avais suggéré la pose de caméras-radars et nous avions convenu de nous rendre ensemble au Conseil Général, gestionnaire de cette voirie, pour en défendre l'idée. Auriez-vous la gentillesse de vous joindre à nous pour appuyer la mise en place de ce dispositif, dont j'imagine qu'il pourrait être étendu ?

• Les piques-niques et déambulations étant une tradition locale, je souhaiterais pouvoir vous inviter un soir à votre convenance, ainsi que Monsieur le Maire et les adjoints ou agents intéressés (je pense ici à Madame Bourbouze) à un modeste PIQUE-NIQUE CIVIQUE (et participatif !), sur le quai du port, devant chez moi ! Vous êtes la première invitée... Nous aurons ainsi le temps de faire mieux connaissance, d'occuper l'espace public de manière civile, d'apprécier l'usage qu'en font certains, d'interpeller les contrevenants de manière pédagogique pour leur rappeler certaines règles et annoncer la fin de la récré ! Je reste à votre disposition pour les modalités pratiques de cette rencontre, et peut-être que ce soir-là aucun scooter ne viendra déranger nos échanges...

Il me faut enfin vous remercier : l'état dans lequel se trouve cette ville donne à certains, dont je suis, jusque-là trop occupés par l'organisation de leurs RTT ou le Championnat, l'envie de s'engager dans la chose publique pour faire changer la ville ; c'est une excellente chose dont vous pourrez vous enorgueillir à juste titre.


bien cordialement,

Renaud Hasselmann


PS : message écrit en partie de nuit, 2 heures durant, en comptant 12 passages de 2 roues et au son d'un concert de musique bengali (que j'adore ! mais pas mes bébés) jusqu'à 2.30 du matin... le train-train en somme.
PS 2: ci-joint une sélection de clichés pour illustrer si nécessaire mon propos.


copies :
messieurs Patrick Braouezec, Didier Paillard, Christophe Girard, Tony Ruellan
Madame Bourbouze 
Commissaire Meyer
Associations
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2 commentaires:

Anthony C a dit…

J'étais moi aussi à la réunion du 27 juin en préfecture et je me souviens très bien que Madame Haye et Monsieur Peu avaient réagi aux soit disant véhicules de la ville ou de la communauté d'agglo qui seraient mal garés qu'il ne faudrait pas hésiter à envoyer les plaques des contrevenants et qu'ils se feraient taper sur les doigts. J'espère que cette photo au moins donnera des résultats.
Pour le reste bravo Renaud! Il suffirait que nous soyons quelques -uns de plus à avoir la présence d'esprit, le temps et le cran de dresser ce genre de constats, 100% exacts par ailleurs. Peut-être que par lassitude nos chers élus finiraient par se mettre au boulot.

Renaud a dit…

@ Anthony : merci de votre remarque, et pour info, j'avais adressé aux élus présents dès le 28/06 le mail suivant assorti de 5 clichés très représentatifs :

""suite à la réunion d'hier en Préfecture et pour illustrer mon propos concernant l'exemple malheureux donné par certains véhicules municipaux en matière de stationnement, je vous vous prie de trouver ci-joint quelques exemples significatifs.

je vous remercie de bien vouloir rappeler aux conducteurs de ces véhicules que le code de la route s'applique à tous."

mon message n'a reçu aucune réponse à ce jour.

bien cordialement

Renaud Hasselmann