mardi 27 décembre 2011

Les espérances des jeunes de banlieues... incomprises des élus locaux pour qui "la ville avance"

La politique de la ville date des années 1980. Avec l'arrivée de la Gauche au pouvoir en 1981, les actions qui avaient débuté sous Giscard s'amplifient et dépassent la question du logement (création des Zones d'Education Prioritaire en 1981 par exemple). Cette politique de la Ville est consacrée par la création du Ministère de la Ville en 1991.

Cette politique de Ville, qui a en réalité consisté en une politique de la banlieue (regardez où vont l'essentiel des crédits, comme ceux de l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine), et pour laquelle ce sont des dizaines de milliards d'euros d'argent public qui ont été déversés, est un échec que chacun d'entre nous peut constater. Les problématiques qui existaient dans les années 1980 n'ont pas disparu et se sont amplifiées : chômage, violences (drogues, bandes...), dégradation urbaine, repli.

Dans ces conditions là, je voudrais donner un coup de pouce à ces malheureuses créatures politiques qui se trouvent en échec face à ces problématiques, ceux que nous appelons des élus locaux. Vu qu'ils n'ont visiblement rien compris, puisque depuis 30 ans les problèmes perdurent, je les invite à écouter une chanson de Jean-Jacques GOLDMAN qui date de 1983 : envole-moi.

Dans cette chanson, Jean-Jacques GOLDMAN évoque très bien le malaise de ceux qui vivent dans les banlieues et leur souhait d'y échapper. Curieusement, quand je vois comment notre ville est gérée, je me dis que les élus locaux ne doivent pas être fans de Jean-Jacques GOLDMAN.

A partir de n'importe quel moteur de recherche, ils trouveront sur Internet à réécouter ce tube de GOLDMAN, mais pour le cas où, il suffit de cliquer ici pour aller sur You Tube. Et si vraiment, certains n'y arrivent pas, voici les paroles :


Minuit se lève en haut des tours
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
La zone sale et les épaves et la laideur

J'ai pas choisi de naître ici

Entre l'ignorance et la violence et l'ennui
J'm'en sortirai, j'me le promets
Et s'il le faut, j'emploierai des moyens légaux

Envole-moi ...

Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi ...
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi

Pas de question ni rébellion

Règles du jeu fixées mais les dés sont pipés
L'hiver est glace, l'été est feu
Ici, y'a jamais de saison pour être mieux

J'ai pas choisi de vivre ici

Entre la soumission, la peur ou l'abandon
J'm'en sortirai, je te le jure
A coup de livres, je franchirai tous ces murs

Envole-moi ...

Loin de cette fatalité qui colle à ma peau
Envole-moi ...
Remplis ma tête d'autres horizons, d'autres mots
Envole-moi

Me laisse pas là, emmène-moi, envole-moi

Croiser d'autres yeux qui ne se résignent pas
Envole-moi, tire-moi de là
Montre-moi ces autres vies que je ne sais pas
Envole-moi ...
Regarde moi bien, je ne leur ressemble pas
Me laisse pas là, envole-moi
Avec ou sans toi, je n'finirai pas comme ça
Envole-moi, envole-moi, envole-moi ...


Je fais parti de ceux qui pensent qu'il n'est pas encore trop tard pour inverser ces tendances, mais que ceci ne viendra pas des élus en place qui répètent les erreurs ayant abouti à la crise des banlieues.

En attendant les prochaines élections, je souhaite à chacune et à chacun d'entre vous de continuer à profiter de ces jours de Fêtes et, pour ceux et celles qui ne sont pas encore en vacances (comme votre aimable serviteur), de patienter sereinement avant de goûter au repos promis. D'ici là, je vous invite à une réflexion que ne feront jamais nos élus : à nos actes manqués.

PS : le jeudi 29 décembre, correction d'erreurs

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