mercredi 21 novembre 2012

Réflexions autour de l'incident ayant perturbé la ligne 13 le 19 novembre

Désagréable surprise hier matin. Descendant les escaliers de la station Porte de Paris, je me heurte à un quai bondé... le compteur affichant 7 minutes d'attente ! Pas besoin d'annonce pour deviner que le trajet sera long et inconfortable !!!!

L'incident en question était présenté comme résultant d'un "problème de signalisation à la station Montparnasse". Le pire, d'après moi, était qu'il avait commencé avant sept heures du matin. Franchement, quelle idée saugrenue que de vouloir prendre le métro après avoir déposé son fils à l'école !

Néanmoins, à partir de cet incident, il est possible de poser plusieurs constats :  

. Installer des portes palières sur l'ensemble des stations de la ligne 13

J'ai déjà eu l'occasion de dire à plusieurs reprises pourquoi ces portes palières seraient des plus utiles. Je vous invite à relire mes précédents billets. Hier, en observant les comportements, j'ai trouvé un argument supplémentaire.

Lorsque le métro s'arrêtait à une station équipée de portes palières, les gens ne cherchaient pas à tout prix à monter, empêchant la fermeture des portes et retardant le départ de la rame. La situation était radicalement différente dans les stations non équipées de portes palières, où, véritablement, des gens n'hésitaient pas à s'agripper aux portes du métro.

Le rôle de fluidification du trafic de ces portes palières me semble jouer pleinement dans ces moments de dysfonctionnement, en créant un cocon isolant le métro et décourageant les initiatives désespérées et d'exaspération (que je peux comprendre par ailleurs) qui accentuent le retard et rendent plus agressives les passagers les uns envers les autres.

. Empêcher le prolongement de la ligne 13 à Stains

Je vous l'ai déjà annoncé dans mon blog début 2009, nos élus n'allant pas le crier sous les toits, des crédits ont été débloqués pour étudier le prolongement à Stains de la ligne 13, de manière à la recorder à la Tangentielle Nord. 

La RATP, la SNCF, le STIF et, de manière générale, toutes les parties prenantes au réseau de transports en commun de l'Ile-de-France font un seul et même constat après chaque prolongement de ligne de transports, après chaque mise en service de nouveaux tronçons : le trafic augmente bien au-delà des prévisions.

Mais nos élus municipaux, qui nous font tous les jours la démonstration de leur alternative sociale et écologique en matière urbaine (interdit de sourire, sinon vous allez les vexer...), ont décidé de s'asseoir sur cette vérité. Pour le maître de Plaine Commune et ses acolytes, nous n'avons qu'à bien nous serrer. Il est vrai qu'ils ne partagent pas notre calvaire quotidien.

. Empêcher la densification de Saint-Denis

Mardi dernier, le 13 novembre, le Comité consultatif de la ZAC Porte de Paris s'est réuni. Nous avons eu droit, et c'est une première, à une présentation des réflexions et travaux consécutifs au projet du Grand Paris. En préambule, (j'ai raté le premier quart d'heure, mais on m'a raconté la chose à l'issue de la séance), ils ont indiqué que la population de la ville allait très fortement augmenter avec la densification autour de leur fameux pôle de Saint-Denis Pleyel. Souvenez-vous, je vous en avais parlé dans un précédent billet, ce n'est donc pas une surprise. 

Recevant la convocation et au vu de l'ordre du jour, j'avais prévu d'intervenir et d'insister sur trois points de vigilance, dont l'un concernait la problématique de la densification et son impact sur les lignes de transport. Je vous parlerai une prochaine fois des deux autres.

Quel était ce point de vigilance ?

La construction de 4200 logements par an à partir de 2015 négociée par Plaine Commune avec l'Etat. Vous l'avez compris, c'est le genre de décision sur laquelle nos chers élus ne vont pas vraiment faire de tapage. En janvier 2012, l'Etat et Plaine Commune ont négocié un accord-cadre relatif au "Territoire de la création et de la culture"et préfigurant le futur Contrat de Développement Territorial. Dans ce document, au titre des engagements pris par les collectivités figure la "production de 4200 logements par an sur Plaine Commune et Saint-Ouen à partir de 2015".

Si vous suivez mon blog, vous avez vu le travail cartographique que j'ai réalisé en début d'année pour illustrer les futures évolutions du réseau de transport en commun à Saint-Denis et les délais dans lesquels ces évolutions interviendront. Des milliers de logements, avec des dizaines de milliers de personnes, vont donc sortir de terre sur notre territoire, alors que les transports suivront, dans le meilleur des cas, avec plusieurs années de décalage.

On met la charrue avant les boeufs, mais, là encore, ce n'est pas étonnant. Nos élus poursuivent inlassablement leur ambition, pathétique, d'être à la tête de la commune la plus peuplée d'Ile-de-France, hors Paris. L'ego de Patrick BRAOUEZEC le pousse, malgré la sanction politique des législatives et l'amendement de Philippe DALLIER qui l'interdit pour l'heure, à ne pas lâcher son désir de créer la première Métropole en Ile-de-France, qui lui donnera plus de pouvoirs (ceux des conseils généraux et régionaux -là encore on ne nous en parle pas!!-) que ne lui en confère la Communauté d'Agglomération. Un baron voulant devenir roitelet, voilà ce qui préside à nos destinées. Vertigineux et effrayant à la fois ! Et ne parlons pas de la cour qui l'entoure...

Stopper la saturation de transports en commun à bout de souffle, améliorer la qualité de vie, redonner confiance envers la puissance publique pour décider nos concitoyens à voter à nouveau, respecter les femmes et des hommes habitant ce territoire et, tout simplement, susciter l'espoir chez les enfants de ce territoire dont l'horizon est bouché par des barres de béton... Décidément, tout cela est trop demandé à des élus qui, pourtant, ne cessent de se prétendre gauche de gauche !  Mais ce sera l'objectif de ceux qui, comme votre aimable serviteur, entendent porter un nouveau projet pour notre ville.


jeudi 1 novembre 2012

Le petit train du parc des Chanteraines

Dimanche 28 octobre après-midi, dernier départ pour la saison 2012 du petit train qui parcoure le parc des Chanteraines avant la pause hivernale. En effet, l'exploitation de cette (toute) petite ligne de chemin de fer reprendra en mars 2013. Pour mon petit garçon, qui adore la série d'animation "Thomas le petit train", et moi-même, ce fut un grand moment de plaisir partagé.

Habitant à proximité de la Porte de Paris, je bénéficie déjà du parc de la Légion d'Honneur, qui est très bien, mais insuffisant en terme de surface. En conséquence, pour gambader dans des espaces verts plus vastes, nous nous rendons au parc de La Courneuve, mais aussi au parc des Chanteraines situé dans le département voisin des Hauts-de-Seine. Il y a aussi le parc de l'Ile-Saint-Denis, dont je soutiendrais l'agrandissement une fois élu en 2014. Pour ces trois parcs, nous comptons bien 40 minutes pour nous y rendre à pied, car nous ne sommes pas motorisés.

Pour aller au parc des Chanteraines de Saint-Denis, c'est très simple. Dirigez-vous vers la gare de Saint-Denis, poursuivez vers la Seine et franchissez la, ainsi que la commune de l'Ile-Saint-Denis pour passer à Villeneuve-la-Garenne. En continuant droit sur votre lancée, vous passerez à côté de la mairie et, de là, suivez le boulevard Charles de Gaulle qui vous conduira jusqu'à ce parc. Notez qu'il y a aussi la piscine municipale de Villeneuve-la-Garenne, dont un bassin est découvert aux beaux jours. C'est très agréable (le moins, c'est la ligne à haute tension).

Sans m'étendre longuement sur ce parc, vous trouverez toutes les informations utiles sur le site créé par le Conseil général des Hauts-de-Seine, sachez qu'il est assez vaste (75 hectare, mais en comparaison plus petit que le parc de La Courneuve qui fait 415 hectares), comprend deux lacs, des aires de jeux pour les enfants et, objet de ce billet, le chemin de fer des Chanteraines.

Sur un petit circuit d'un peu plus de cinq kilomètres, des locomotives diesel ou vapeur circulent cahin-caha tirant les voyageurs à la découverte de ce parc. Ce dimanche après-midi, c'était des locomotives à vapeur. Mon petit garçon était impressionné par les jets de vapeur et les sifflets stridents... Qui eut cru qu'une machine aussi petite fasse un si grand bruit ?!? Comptez bien 1h30 pour le tour complet de la boucle. Par ailleurs, il vous en coûtera 5 euros par adulte et 3 euros par enfant. Prendre le petit train des Chanteraines est un bon prétexte pour passer l'après-midi au parc, où vos enfants trouveront également manèges et aires de jeux.

Voici quelques photos de ce trajet mémorable :

Pour les adultes, ces locomotives ressemblent à des jouets. Pour nos enfants, elles sont gigantesques !

Il ne manque que les bisons. 

Scènes maintes fois répétées...

Nous ne sommes plus habitués, donc quand elle siffle et souffle, c'est impressionnant...  

A la force des poignées.

Pour les petits et les grands, prendre ce petit train est une expérience réjouissante. Elle est aussi unique en Ile-de-France (le petit train de la ligne du jardin d'acclimatation est en fait une locomotive électrique, snif !), avec l'avantage appréciable, pour nous autres Dionysiens, que nous sommes véritablement à deux pas du parc des Chanteraines.

Je conclurai en rendant hommage au travail de l'Association du Chemin de fer des Chanteraines et à ses bénévoles qui se relaient pour faire fonctionner ses vénérables dames et en rappelant combien le train est un vecteur de lien entre les gens. Lorsqu'il passe, tout le monde arrête ses occupations et regarde. Spontanément, les gens se mettent à vous saluer et vous leur répondez. En d'autres termes, un vrai bain de jouvence.