Le 25 septembre prochain, quelques privilégiés vont voter à Saint-Denis. Ce jour-là se déroulent les élections sénatoriales qui verront l'élection de 170 sénateurs par 71 890 grands électeurs.
Alors une question, dont on se surprend à la poser quand on vit dans une démocratie : mais qui sont ces grands électeurs ? Qui sont ces personnes qui disposent d'un droit de vote refusé à plus de 65 millions de Français ? Comment ont-elles été choisies ?
Ces grands électeurs se répartissent en deux catégories :
1. Les élus, c'est-à-dire toutes les personnes possédant un mandat électoral (conseiller municipal, maire-adjoint, conseiller général, conseiller régional, député).
2. Les délégués supplémentaires, c'est-à-dire des personnes choisies par les conseillers municipaux.
Pour être exact, il faut préciser que seules les communes dont la population est supérieure à 30 000 habitants vont élire des délégués supplémentaires (à raison d'un par tranche de 1 000 habitants supplémentaires) et que dans les communes à la population moindre, seule une partie des élus municipaux votent.
La désignation de ces grands électeurs a donc fait l'objet d'un vote dans toutes les mairies de France comprises dans des circonscriptions renouvelables le 17 juin dernier. Saint-Denis n'a pas dérogé à cette règle, ainsi que l'a rapporté le JSD.
Or la désignation des délégués supplémentaires alimente les critiques depuis de nombreuses années. En effet, ces modalités ne sont pas vraiment ce que l'on attend d'une démocratie. En outre, le plus souvent, les élus municipaux cooptent des affidés afin de s'assurer de leur docilité au moment du vote. Les délégués supplémentaires s'avèrent le plus souvent être les pantins soumis des élus qui les ont faits.
Alors, comme personne d'autre ne se décide à le faire et que j'étais resté sur ma faim en voyant le JSD se contenter de mettre la répartition de ces délégués par groupe politique (pour mémoire : 3 pour l'UMP, 1 pour le MRC, 4 pour le Modem, 12 pour le PS, 7 pour EELV et 46 pour le FG), je vais m'y coller.
Voici la copie des listes nominatives des grands électeurs de Saint-Denis, vous trouverez successivement les élus municipaux, ces happy few que sont les délégués supplémentaires et des suppléants pour le cas où une des personnes précédentes ne pourrait pas voter. Vous noterez que les conseillers généraux, régionaux et notre député n'y figurent pas, mais je vous rassure, ils votent.
A la différence de ces élus locaux qui revendiquent des valeurs de gauche qu'ils bafouent, je propose, à titre d'engagement électoral pour les municipales de 2014, d'instaurer les règles suivantes pour démocratiser de telles élections, sortir du copinage et des manoeuvres politiques dont nos chers élus sont friands et renouveler ce corps électoral étriqué et consanguin :
- pas d'employés de Plaine Commune, de la municipalité de Saint-Denis ou de l'hôpital parmi les délégués supplémentaires,
- pas de membres de sa famille parmi les délégués supplémentaires,
- pas d'anciens élus à la municipalité parmi les délégués supplémentaires,
- pas de militants du parti.
Des propositions de gauche tout simplement !
vendredi 26 août 2011
Senatoriales 2011 : qui sont les grands électeurs à Saint-Denis ?
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Saint-Denis élections sénatoriales 2011
vendredi 19 août 2011
Les Roms : comment les élus gauche de gauche de Saint-Denis exploitent politiquement la détresse d'une population persécutée
Le quotidien L'Humanité a publié le 17 août une interview de Florence HAYE, adjointe au maire de Saint-Denis, sur la situation des Roms qui habitent notre territoire.
La phrase prononcée par Florence HAYE qui sert de titre à cet article est une véritable négation des valeurs de gauche : "La mairie de Saint-Denis ne peut pas à elle seule résoudre le problème".
En accueillant les premières populations Roms il y a plusieurs années, ces élus locaux, qui revendiquent le fait d'être plus à gauche que les autres, ont implicitement accepté une responsabilité : celle d'accueillir et d'être solidaire de ces populations.
Pour tous ceux qui sont durs d'oreille, je rappelle que le racisme contre les Roms fait rage en Europe de l'Est et qu'ils sont chassés par la violence, sinon par l'exclusion sociale. La renaissance des mouvements néo-nazis n'est pas étrangère à cette situation.
Malheureusement, plutôt que soulager la détresse des Roms, ces prétendus hommes de gauche ont renié les valeurs dans lesquelles ils se drapent. L'action de la mairie a été réduite au minimum : eau, scolarisation (qui est de toute manière obligatoire)... A l'inverse, l'exploitation médiatique et politique a été maximale : Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants n'ont cessé d'être présents dans les médias (ou à l'Assemblée pour notre député) pour afficher un soutien aux Roms, ce qui leur a permis de dérouler les grandes lignes de l'idéologie qu'ils nous assènent en permanence pour tous les problèmes de Saint-Denis : la commune fait face seule, elle est abandonnée de l'Etat qui mène une politique raciste d'expulsion.
On touche là aux deux objectifs politiques poursuivis par ces élus gauche de gauche :
1. S'autoproclamer comme la vraie gauche,
2. Stigmatiser les Dionysiens de gauche qui parleraient négativement de ce sujet.
Nos élus locaux ont réussi le tour de force de discréditer tous ceux qui se plaindraient des Roms ou de l'action (plutôt l'inaction) de nos élus à leur égard. Leur objectif est de mettre mal à l'aise les Dionysiens, en particulier ceux de gauche (qui forment 80 % des votants d'ailleurs) qui se retournent contre leur inaction, en qualifiant toute critique de droite, voire d'extrême-droite.
Vous souvenez-vous de ces affiches attaquant la liste PS aux élections municipales de 2008, en figurant une rose courbée : "la gauche qui penche à droite" ? L'explication avancée par notre député dans une interview au JSD (n°865 du 23-29 mars 2011) pour justifier son maintien en politique conforte également cette analyse :
"Patrick Braouezec : Un élément important de ma décision concerne la défense de causes que nous ne sommes pas nombreux à défendre à l’Assemblée. L’une des spécificités de mon rôle de député est d’intervenir en faveur de ceux qui vivent des formes de marginalisation: les sans-papiers, les sans logis, les sans travail, les sans État comme les Palestiniens… Mais aussi pour tous ceux qui ont du mal à vivre de leur travail et de tous les démocrates qui souhaitent transformer la société. J’espère pouvoir continuer de porter leurs voix, celles du rassemblement à gauche et du refus de la droitisation de la société."
Quand votre victoire dans les urnes est le reflet d'un corps social en souffrance qui n'attend rien de vos actions qu'il sait inefficaces, votre légitimité se construit sur une violence idéologique qui consiste à discriminer les gens de gauche. Le malaise produit se répercute dans le discours de beaucoup de ceux qui se lassent de la présence des Roms et le disent (il est en effet naïf de croire que des gens complètement démunis n'en sont pas réduits à commettre des vols de métaux par exemple), nous sommes de gauche se défendent-ils. Et ils le sont effectivement, mais pas pour nos élus qui décernent les brevets.
Les victimes de cette stratégie de nos chers élus sont :
- la gauche, qui voit de nombreuses personnes de gauche quitter Saint-Denis, écœurées des pratiques de ces élus locaux. Patrick BRAOUEZEC construit le rassemblement de la gauche par la soustraction.
- les Roms, dont la misère s'accroît et qui se voit refuser un véritable plan d'actions pour les aider. En 2014, quand nous aurons remplacé cette municipalité, nous mettrons en place un dispositif d'accueil efficace et humain au profit des Roms. Nos élus, qui estiment faire tellement pour cette population, se satisfont de mettre seulement à disposition un point d'eau à des populations survivant dans des bidonvilles boueux...
Pour conclure, je voudrais faire deux commentaires.
En ce qui concerne les 4 millions d'euros pour bâtir des habitations au profit des Roms. Rassurez-vous, ils ont toujours été virtuels. Depuis le départ, la municipalité a compté sur l'impécuniosité de l'Etat pour faire avorter le projet. Mais si les élus le souhaitent vraiment, ils peuvent toujours financer seuls l'opération. Ils en ont les moyens, mais pourquoi dépenser autant d'argent dans une question qui n'est qu'un instrument de manœuvres politiques ?
Enfin pour mémoire, n'oubliez pas que nos élus locaux, qui s'émeuvent du fait que les plus modestes soient chassés toujours plus loin, n'ont pas dépassé le stade du discours sur la chasse aux Roms dans les pays de l'Est. En 2014, je m'engage à ce que la ville de Saint-Denis se tourne vers la Cour de Justice des Communautés Européennes pour lutter contre les pays d'Europe de l'Est qui pratiquent une forme de racisme institutionnelle à l'égard des Roms. Par ailleurs, vous noterez que Mme Florence HAYE envisage à son tour de chasser les Roms plus au nord, c'est-à-dire loin des futurs immeubles de bureaux de La Plaine d'où ils ont été délogés par les ambitions immobilières des élus gauche de gauche associés aux puissances de la mondialisation financière. Je vous renvoie à mon précédent billet sur le camp du Hanul.
La phrase prononcée par Florence HAYE qui sert de titre à cet article est une véritable négation des valeurs de gauche : "La mairie de Saint-Denis ne peut pas à elle seule résoudre le problème".
En accueillant les premières populations Roms il y a plusieurs années, ces élus locaux, qui revendiquent le fait d'être plus à gauche que les autres, ont implicitement accepté une responsabilité : celle d'accueillir et d'être solidaire de ces populations.
Pour tous ceux qui sont durs d'oreille, je rappelle que le racisme contre les Roms fait rage en Europe de l'Est et qu'ils sont chassés par la violence, sinon par l'exclusion sociale. La renaissance des mouvements néo-nazis n'est pas étrangère à cette situation.
Malheureusement, plutôt que soulager la détresse des Roms, ces prétendus hommes de gauche ont renié les valeurs dans lesquelles ils se drapent. L'action de la mairie a été réduite au minimum : eau, scolarisation (qui est de toute manière obligatoire)... A l'inverse, l'exploitation médiatique et politique a été maximale : Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants n'ont cessé d'être présents dans les médias (ou à l'Assemblée pour notre député) pour afficher un soutien aux Roms, ce qui leur a permis de dérouler les grandes lignes de l'idéologie qu'ils nous assènent en permanence pour tous les problèmes de Saint-Denis : la commune fait face seule, elle est abandonnée de l'Etat qui mène une politique raciste d'expulsion.
On touche là aux deux objectifs politiques poursuivis par ces élus gauche de gauche :
1. S'autoproclamer comme la vraie gauche,
2. Stigmatiser les Dionysiens de gauche qui parleraient négativement de ce sujet.
Nos élus locaux ont réussi le tour de force de discréditer tous ceux qui se plaindraient des Roms ou de l'action (plutôt l'inaction) de nos élus à leur égard. Leur objectif est de mettre mal à l'aise les Dionysiens, en particulier ceux de gauche (qui forment 80 % des votants d'ailleurs) qui se retournent contre leur inaction, en qualifiant toute critique de droite, voire d'extrême-droite.
Vous souvenez-vous de ces affiches attaquant la liste PS aux élections municipales de 2008, en figurant une rose courbée : "la gauche qui penche à droite" ? L'explication avancée par notre député dans une interview au JSD (n°865 du 23-29 mars 2011) pour justifier son maintien en politique conforte également cette analyse :
"Patrick Braouezec : Un élément important de ma décision concerne la défense de causes que nous ne sommes pas nombreux à défendre à l’Assemblée. L’une des spécificités de mon rôle de député est d’intervenir en faveur de ceux qui vivent des formes de marginalisation: les sans-papiers, les sans logis, les sans travail, les sans État comme les Palestiniens… Mais aussi pour tous ceux qui ont du mal à vivre de leur travail et de tous les démocrates qui souhaitent transformer la société. J’espère pouvoir continuer de porter leurs voix, celles du rassemblement à gauche et du refus de la droitisation de la société."
Quand votre victoire dans les urnes est le reflet d'un corps social en souffrance qui n'attend rien de vos actions qu'il sait inefficaces, votre légitimité se construit sur une violence idéologique qui consiste à discriminer les gens de gauche. Le malaise produit se répercute dans le discours de beaucoup de ceux qui se lassent de la présence des Roms et le disent (il est en effet naïf de croire que des gens complètement démunis n'en sont pas réduits à commettre des vols de métaux par exemple), nous sommes de gauche se défendent-ils. Et ils le sont effectivement, mais pas pour nos élus qui décernent les brevets.
Les victimes de cette stratégie de nos chers élus sont :
- la gauche, qui voit de nombreuses personnes de gauche quitter Saint-Denis, écœurées des pratiques de ces élus locaux. Patrick BRAOUEZEC construit le rassemblement de la gauche par la soustraction.
- les Roms, dont la misère s'accroît et qui se voit refuser un véritable plan d'actions pour les aider. En 2014, quand nous aurons remplacé cette municipalité, nous mettrons en place un dispositif d'accueil efficace et humain au profit des Roms. Nos élus, qui estiment faire tellement pour cette population, se satisfont de mettre seulement à disposition un point d'eau à des populations survivant dans des bidonvilles boueux...
Pour conclure, je voudrais faire deux commentaires.
En ce qui concerne les 4 millions d'euros pour bâtir des habitations au profit des Roms. Rassurez-vous, ils ont toujours été virtuels. Depuis le départ, la municipalité a compté sur l'impécuniosité de l'Etat pour faire avorter le projet. Mais si les élus le souhaitent vraiment, ils peuvent toujours financer seuls l'opération. Ils en ont les moyens, mais pourquoi dépenser autant d'argent dans une question qui n'est qu'un instrument de manœuvres politiques ?
Enfin pour mémoire, n'oubliez pas que nos élus locaux, qui s'émeuvent du fait que les plus modestes soient chassés toujours plus loin, n'ont pas dépassé le stade du discours sur la chasse aux Roms dans les pays de l'Est. En 2014, je m'engage à ce que la ville de Saint-Denis se tourne vers la Cour de Justice des Communautés Européennes pour lutter contre les pays d'Europe de l'Est qui pratiquent une forme de racisme institutionnelle à l'égard des Roms. Par ailleurs, vous noterez que Mme Florence HAYE envisage à son tour de chasser les Roms plus au nord, c'est-à-dire loin des futurs immeubles de bureaux de La Plaine d'où ils ont été délogés par les ambitions immobilières des élus gauche de gauche associés aux puissances de la mondialisation financière. Je vous renvoie à mon précédent billet sur le camp du Hanul.
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