vendredi 12 juin 2009

Le devenir de La Plaine ne passe pas par toujours plus d'immeubles de bureaux

Lors de la séance du 28 mai dernier, le Conseil municipal a adopté deux voeux : le premier apportant son soutien aux salariés de Vediorbis, l'un des leaders français du travail temporaire qui va licencier une partie de son personnel installé à La Plaine, et un deuxième contre le projet d'installation sur un nouveau site de La Plaine, proche des Francs-Moisins, de la clinique de la Roseraie, qui est installée depuis plusieurs décennies sur la partie de La Plaine à Aubervilliers, en raison de la concurrence que cela occasionnerait à l'Hôpital Delafontaine.

Cette situation illustre ce que j'exprime depuis longtemps : nos élus ont eu tord de remplacer les usines et les ouvriers par des bureaux et des cols blancs. Les entreprises ne s'installent pas à La Plaine parce qu'elles apprécient l'environnement et veulent un ancrage territorial fort, mais parce que la location de la surface y est moins chère : entre 300 et 350 euros/m²/an contre 500 euros/m²/an en banlieue Ouest.

S'installer à Saint-Denis est une opération financière rentable pour les entreprises qui ne saurait garantir la pérennité de leur présence sur la commune, et encore moins le niveau d'emploi. Dans ces conditions, je le redis : il faut favoriser des emplois de service dont notre société aura toujours besoin et qui resteront implantés à Saint-Denis (ou dans les communes avoisinantes). Le cas de la Clinique de la Roseraie est typique de ce principe de tropisme géographique qui est tout à fait évident pour les établissements de santé.

En résumé, et bien qu'il soit légitime que la Direction du Centre Hospitalier de Saint-Denis questionne le projet de la Clinique de la Roseraie en raison de son ampleur, cette municipalité travaille à condamner notre ville à long terme. Demandez-vous si les élus en poste aujourd'hui seront encore présents dans 20 ans pour assumer leurs déclarations actuelles ?

Aucun commentaire: