Ce que je soupçonnais est confirmé. Le métro automatique qui passera par Saint-Denis évitera superbement le centre-ville pour ne desservir que la partie sud de la ville.
Le Parisien de ce jour (31 mars 2009) publie un croquis plus précis du projet de métro automatique de Christian Blanc : la liaison entre la ligne 14 prolongée et le métro automatique desservant La Défense-Roissy ne se fait plus à Carrefour Pleyel, mais à la gare RER B La Plaine Saint-Denis. Il n'y a donc plus aucune chance que ce métro passe plus au Nord dans Saint-Denis.
Une dépêche est également tombée vers 21h ce soir : les présidents des conseils généraux des Hauts-de-seine et des Yvelines se sont désolidarisés de Jean-Paul Huchon et de ses annonces des derniers jours. Métrophérique est vraisemblablement condamné.
Une dépêche AFP a également annoncé que la réunion interministérielle qui devait se réunir aujourd'hui a été annulée et reportée sine die.
Dans ce contexte, une remarque s'impose. N'importe quel observateur verra immédiatement sur une carte que la partie Sud de Saint-Denis est traversée de plusieurs lignes de transports : la ligne D, qui dessert La Plaine et Saint-Denis (centre-ville), mais surtout la ligne 12 (arrêt proudhon-gardinoux créé en 2012) et le RER B à La Plaine Saint-Denis. Si l'on ajoute un métro automatique, cela représente une forte densité de transports en commun, qui ont pour défaut de ne pas être relié. Aussi, la prolongation du T8 jusqu'à Paris doit être actée le plus vite possible (rappelons qu'il s'arrêtera à la Porte de Paris en 2013). En effet, il s'agit du seul moyen de transport qui permettrait de relier tous les quartiers de Saint-Denis du nord au sud. La seule date que j'ai jamais trouvé pour ces travaux est celle de 2018, qui figurait dans le dossier du campus Nicolas de Condorcet (sur un plan de Saint-Denis et d'Aubervilliers, des pointillés indiquaient le tracé en mentionnant cette date).
Affaire à suivre.
mardi 31 mars 2009
Conseil communautaire du 31 mars : projet Hôtel communautaire
Une réaction à chaud ! Je reviens de la séance du Conseil communautaire de Plaine Commune, qui se réunissait ce 31 mars à 19H30.
Le mode de financement du projet d'Hôtel communautaire de Plaine commune (un partenariat public-privé) est abandonné. Patrick Braouzec, le président de la communauté d'agglomération, a annoncé que ce choix ne paraissait plus être la bonne solution et que le Comité de pilotage se penchait à nouveau sur la question.
Le Conseil ne se focalise plus sur le seul terrain de la Porte de paris. Donc, reste à savoir où l'Hôtel d'agglomération pourrait se construire. Vraisemblablement sur Saint-Denis !
Par ailleurs, le bail de location de l'immeuble (Le Mondial), actuellement occupé par Plaine Commune, a été renégocié : - 11 % de coût et + 15 % de surface supplémentaire (le 1er étage sera disponible pour les services communautaires).
L'échéance du Comité de pilotage pour présenter un nouveau schéma de financement est l'automne 2009... Rendez-vous est pris !
Le mode de financement du projet d'Hôtel communautaire de Plaine commune (un partenariat public-privé) est abandonné. Patrick Braouzec, le président de la communauté d'agglomération, a annoncé que ce choix ne paraissait plus être la bonne solution et que le Comité de pilotage se penchait à nouveau sur la question.
Le Conseil ne se focalise plus sur le seul terrain de la Porte de paris. Donc, reste à savoir où l'Hôtel d'agglomération pourrait se construire. Vraisemblablement sur Saint-Denis !
Par ailleurs, le bail de location de l'immeuble (Le Mondial), actuellement occupé par Plaine Commune, a été renégocié : - 11 % de coût et + 15 % de surface supplémentaire (le 1er étage sera disponible pour les services communautaires).
L'échéance du Comité de pilotage pour présenter un nouveau schéma de financement est l'automne 2009... Rendez-vous est pris !
dimanche 29 mars 2009
Quel métro automatique pour Saint-Denis ?
Pour ceux d'entre vous qui ne l'aurait pas remarqué, la bataille STIF versus Gouvernement-Christian Blanc a monté d'un cran ces derniers jours.
Le Secrétaire d'Etat chargé du développement de la région capitale a quelque peu dévoilé ses projets le 17 mars, ce qui a entraîné la riposte de la région le 26 et le 27 mars. Qu'en ressort-il ?
Et bien que l'Etat a très certainement pris la main sur la question des transports en Ile-de-France, en particulier sur le dossier de la rocade entourant Paris. Partant de ce constat, essayons d'appréhender l'impact pour Saint-Denis du projet de Christian Blanc.
Celui-ci estime que le projet de Métrophérique est une réponse dépassée par rapport aux besoins futures et envisage un "grand huit" plus éloigné de Paris que ne l'était le projet de Métrophérique et desservant les grands pôles économiques (Roissy, Saclay, La Défense, La Plaine...) de la région Ile-de-France. Au total, 140 kilométres et 60 stations. Le mode de transport retenu est un métro automatique sécurisé, fonctionnant en permanence. Par ailleurs, le tronçon central mettant en communiquant les éléments nord et sud de ce métro s'appuierait sur la ligne 14 prolongée au nord et au sud.
Pour visualiser ce tracé, appuyons-nous sur l'ébauche de carte (qui ressemble davantage à un mauvais croquis !) publiée par Le Monde le 16 mars. Sur ce croquis, Saint-Denis se trouve confirmé dans une position de carrefour à travers Pleyel : la ligne 14 prolongée au Nord y abouti et le tronçon du métro de Christian Blanc La Défense-Roissy y passe également. En outre, ce tronçon doit desservir Le Bourget, ce qui suppose au départ de pleyel une orientation est-nord-est du tronçon. Dans ces conditions, on pourrait envisager que Saint-Denis soit desservie par une deuxième station de ce métro.
Et c'est là que le bas blesse. Je crains que la deuxième station soit la gare du RER B du Stade de France, continuant la même logique adoptée pour le métrophérique : desserte des grands pôles d'activité, sans intégrer une logique d'aménagement des villes traversées et relier les zones d'activités aux lieux de vie des franciliens.
Résumons : 1 station au moins, peut-être deux. Un risque élevé qu'elles se trouvent dans la partie sud de Saint-Denis (La Plaine), accentuant son décrochage de la vieille ville et des cités de la périphérie nord de la commune. Le projet de "métrophérique" sera vraisemblablement abandonné, de même que le prolongement de la ligne 14 envisagé par le STIF pour désengorger la ligne 13 et qui devait aboutir à Mairie de Saint-Ouen.
Rendez-vous pour la fin du match le 29 avril, lorsque le Président de la République fera ses annonces sur le projet. Une date intermédiaire à retenir : le 31 mars, une réunion interministérielle doit se tenir pour traiter des problèmes les plus urgents comme la ligne 13.
Le Secrétaire d'Etat chargé du développement de la région capitale a quelque peu dévoilé ses projets le 17 mars, ce qui a entraîné la riposte de la région le 26 et le 27 mars. Qu'en ressort-il ?
Et bien que l'Etat a très certainement pris la main sur la question des transports en Ile-de-France, en particulier sur le dossier de la rocade entourant Paris. Partant de ce constat, essayons d'appréhender l'impact pour Saint-Denis du projet de Christian Blanc.
Celui-ci estime que le projet de Métrophérique est une réponse dépassée par rapport aux besoins futures et envisage un "grand huit" plus éloigné de Paris que ne l'était le projet de Métrophérique et desservant les grands pôles économiques (Roissy, Saclay, La Défense, La Plaine...) de la région Ile-de-France. Au total, 140 kilométres et 60 stations. Le mode de transport retenu est un métro automatique sécurisé, fonctionnant en permanence. Par ailleurs, le tronçon central mettant en communiquant les éléments nord et sud de ce métro s'appuierait sur la ligne 14 prolongée au nord et au sud.
Pour visualiser ce tracé, appuyons-nous sur l'ébauche de carte (qui ressemble davantage à un mauvais croquis !) publiée par Le Monde le 16 mars. Sur ce croquis, Saint-Denis se trouve confirmé dans une position de carrefour à travers Pleyel : la ligne 14 prolongée au Nord y abouti et le tronçon du métro de Christian Blanc La Défense-Roissy y passe également. En outre, ce tronçon doit desservir Le Bourget, ce qui suppose au départ de pleyel une orientation est-nord-est du tronçon. Dans ces conditions, on pourrait envisager que Saint-Denis soit desservie par une deuxième station de ce métro.
Et c'est là que le bas blesse. Je crains que la deuxième station soit la gare du RER B du Stade de France, continuant la même logique adoptée pour le métrophérique : desserte des grands pôles d'activité, sans intégrer une logique d'aménagement des villes traversées et relier les zones d'activités aux lieux de vie des franciliens.
Résumons : 1 station au moins, peut-être deux. Un risque élevé qu'elles se trouvent dans la partie sud de Saint-Denis (La Plaine), accentuant son décrochage de la vieille ville et des cités de la périphérie nord de la commune. Le projet de "métrophérique" sera vraisemblablement abandonné, de même que le prolongement de la ligne 14 envisagé par le STIF pour désengorger la ligne 13 et qui devait aboutir à Mairie de Saint-Ouen.
Rendez-vous pour la fin du match le 29 avril, lorsque le Président de la République fera ses annonces sur le projet. Une date intermédiaire à retenir : le 31 mars, une réunion interministérielle doit se tenir pour traiter des problèmes les plus urgents comme la ligne 13.
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