Comme vous le savez probablement, l'Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Saint-Denis, situé Place du 8 mai 1945, où cet établissement d'enseignement supérieur est installé depuis 1978, a inauguré au cours des deux derniers mois deux de ses amphithéâtres rénovés, baptisés respectivement Docteur Denis MUKWEGE, du nom du prix nobel de la pais, et Simone VEIL, grande figure de la politique française de la fin du XXème siècle. En début d'année, un autre amphithéâtre rénové avait été inauguré sous le nom de Rosa Parks, figure américaine de la lutte pour les droits civiques.
La rénovation de ces amphithéâtres n'est que le début du chantier de rénovation du site principal de l'IUT de Saint-Denis. En effet, c'est l'ensemble de l'IUT, qui relève de l'université Paris 13, qui doit être rénové, sous la condition de trouver des financements...
Insuffisamment doté par les gouvernements successifs, comme toutes les autres universités d'ailleurs, l'université Paris 13 ne peut payer la rénovation que mériterait ce bâtiment sur ses seuls moyens. En effet, les besoins ne se limitent pas à la rénovation de quelques salles, mais de tout le bâtiment : façades, parking, salles de cours, communs, lieux d'aisance, cafétéria... Vous trouverez une description très complète des travaux nécessaires sur le site de l'IUT.
Pour trouver des financements, la direction de l'Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Saint-Denis a lancé un appel aux entreprises pour rénover son site principal. Je ne peux que conseiller tous ceux en relation avec des entreprises de relayer cet appel, notamment les élus de Plaine Commune. Notre territoire accueille les sièges sociaux de très nombreuses entreprises et, comme le souligne nombre d'habitants de notre bonne ville de Saint-Denis et des communes des alentours, il serait temps que cette richesse profite à ceux qui la cotoient. Investir dans la rénovation d'un IUT, c'est investir dans l'avenir d'un pays, c'est-à-dire sa jeunesse. C'est croire en leur avenir et leur en apporter la preuve, car à la fin du jour il n'y a que des preuves de la considération des riches pour ceux qui n'ont pas leur chance. Et elles manquent encore aujourd'hui...
Lors de l'inauguration de l'amphithéâtre Rosa Parks, Monsieur Laurent RUSSIER, Maire de Saint-Denis et candidat aux prochaines municipales, s'est déclaré "attaché à l'IUT", rappelant "le soutien que la municipalité et Plaine Commune apporte à l'action" de la direction de l'IUT. Nous n'avons donc aucune raison de douter que lui-même et ses lieutenants, siégeant comme lui au conseil municipal et au conseil communautaire, apporteront des preuves de leur soutien à cette institution attractive pour les jeunes séquano-dionysiens. Il peuvent ainsi user de leurs bonnes relations avec des promoteurs immobiliers et des grands groupes capitalistes pour les persuader de jouer les généreux mécènes, ou participer au financement des travaux de rénovation de l'IUT. Après tout, la municipalité de Saint-Denis a passé avec l'IUT une convention d'occupation de son parking le dimanche.
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samedi 2 novembre 2019
dimanche 27 octobre 2019
Prolongement du tramway T8 : la concertation publique vient de s'achever... et le prolongement aura lieu à la fin de la décennie 2020
La concertation publique relative au prolongement du tramway T8 s'est achevée hier. Elle avait commencé le 9 septembre dernier. Le financement (3,5 millions d'euros) de cette concertation avait été approuvé le 22 mars 2017 par l'autorité organisatrice des transports en commun de la région Ile-de-France, le STIF, depuis rebaptisée Ile-de-France Mobilités. Initialement attendue un an après l'approbation de cette convention, la concertation aura finalement eu lieu deux ans et demi après.
Comme vous le savez amis lecteurs, je suis un ardent défenseur de la réalisation de cette infrastructure. Je n'ai jamais douté de sa réalisation, mais j'ai toujours été prudent sur sa date de réalisation, dénonçant dès 2010 le renoncement de Plaine Commune à tout exigence de date d'achèvement et plaidant depuis que Paris a obtenu les Jeux Olympiques en 2017 pour que cette infrastructure soit réalisée pour les Jeux de 2024, après avoir constaté que nos élus locaux ne cessaient de laisser filer la date de réalisation (fixée à 2020 en 2011, puis à 2022 en 2013). Ce grand évènement sportif, dont nos élus locaux ne cesse de se rengorger pour les héritages qu'il nous promet, aurait pu servir à sanctuariser les financements et à fixer rapidement le calendrier des travaux et des procédures préalables, mais il n'en a rien été.
Le communiqué de presse du 17 septembre de la municipalité est intéressant pour ce qu'il révèle de l'attitude des élus locaux à l'égard de cette infrastructure. Je rappelle que les élus locaux sont au nombre de 55 au Conseil municipal (majorité et
opposition) et de 17 au Conseil du Territoire (majorité et opposition que nous élirons aussi en
mars prochain et sachant que ce sont eux qui ont la compétence en matière de transports en commun). Ceux qui dirigent la ville de Saint-Denis et Plaine Commune et auraient dû se battre au cours des dernières années pour accélérer le calendrier de réalisation du prolongement du tramway T8 appellent comme si de rien n'était les habitants à se mobiliser pour obtenir les financements des travaux avant les JO de 2024...
Voici un extrait : "la municipalité souhaite que les travaux démarrent avant 2024 par crainte d’une baisse des investissements dans les infrastructures de transports publics à l’issue des JOP 2024.
Ainsi, afin de s’assurer que le projet de prolongation du Tramway T8
voit le jour dans les meilleurs délais et qu’il soit véritablement au
service du plus grand nombre avec l’intégration de la station Pressensé,
il est nécessaire que les habitants puissent se mobiliser
fortement lors de la concertation préalable à l’enquête publique avec
différents temps de rencontres...". En clair, si les travaux ne démarrent pas avant les JO, ce sera la faute des habitants, mais surtout pas des élus qui avaient la responsabilité de défendre les intérêts des habitants. En clair également, les élus locaux ne portent aucune exigence en matière de calendrier et rejetteront la responsabilité d'une mise en service fin 2029 sur l'Etat, Ile-de-France Mobilités, voire les extraterrestres ou Dieu si besoin est...
Pour rafraîchir la mémoire de nos élites politiques locales sur l'enjeu du prolongement du tramway T8, voici le texte d'une pétition mise en ligne par eux-mêmes (précisément par Plaine Commune) il y a six ans :
"Le T8 (Tram’Y) sera mis en service en 2014 d’Epinay-sur-Seine et Villetaneuse jusqu’à Saint-Denis, Porte de Paris.
Disons,
ensemble, notre volonté que s’engage maintenant son prolongement
jusqu’à Paris (future gare RER E Rosa Parks) via Saint-Denis et
Aubervilliers.
Le T8 prolongé,
véritable colonne vertébrale de notre territoire, permettra de
desservir de nombreux équipements (hôpital Danielle Casanova, lycée
Suger et futur lycée de La Plaine à Saint-Denis, futur centre aquatique
et campus Condorcet à Aubervilliers) et de nombreuses entreprises.
Il facilitera la vie quotidienne des milliers d’habitants de quartiers populaires (Bel-Air, Francs-Moisins, Landy, Cristino Garcia…).
Il facilitera la vie quotidienne des milliers d’habitants de quartiers populaires (Bel-Air, Francs-Moisins, Landy, Cristino Garcia…).
Le T8 prolongé
soulagera la ligne 13 du métro et assurera la correspondance avec des
transports rapides (ligne 12, RER B et RER E), reliés à tous les
services de la métropole.
Le T8 prolongé,
c’est du temps et du pouvoir d’achat gagnés pour des dizaines de
milliers d’habitants et de salariés. C’est aussi un air moins pollué.
Habitants, salariés, étudiants et usagers du territoire de Plaine Commune, soutenez le projet de prolongement du T8 jusqu’à Paris pour obtenir définitivement les financements nécessaires."
Habitants, salariés, étudiants et usagers du territoire de Plaine Commune, soutenez le projet de prolongement du T8 jusqu’à Paris pour obtenir définitivement les financements nécessaires."
J'avais parlé de cette pétition sur mon blog en octobre 2013. Les white saviors qui dirigent les vieux partis politiques gérant nos territoires témoignent une nouvelle fois de leur hypocrisie à l'égard des populations qu'ils prétendent défendre.
Cette hypocrisie s'exprime également à travers la station Pressensé, qui figure de façon optionnelle dans le projet actuel de prolongement du tramway T8. Les élus locaux n'ayant rien fait pour accélérer le calendrier des travaux, ils ne peuvent ignorer depuis 2017 que le prolongement du tramway T8 n'interviendra pas avant la fin de la décennie 2020. Dans ces conditions, pourquoi ne pas avoir transmis les éléments nécessaires pour justifier la création de cette station ? D'ici à fin 2027 et fin 2019, on peut raisonnablement penser que les travaux de développement de ce territoire de Saint-Denis et d'Aubervilliers seront achevés ou en voie de l'être. Les ingénieurs et chargés d'études d'Ile-de-France Mobilités ne peuvent travailler qu'à partir des informations données par les collectivités territoriales. Aussi, on en droit de penser que tous les éléments n'ont pas été fournis pour cranter définitivement cette station localisée dans une zone mal desservie par les transports en commun. Nos élus servent décidément mal les habitants et cherchent manifestement à les manipuler.
Enfin, le projet indique qu'Ile-de-France Mobilités a renoncé à positionner le terminus du tramway T8 sur le parvis de la gare Rosa Parks du RER E à Paris et propose deux variantes. Les éléments d'explication fournis dans le dossier sont insuffisants pour comprendre ce revirement. De plus, les deux terminus proposés ne permettent pas des échanges intermodaux (avec le RER E et le tramway T3) efficaces et rapides par rapport à la solution initiale.
Ile-de-France Mobilités doit donc revoir sa copie en ce qui concerne le terminus à Paris et retenir un emplacement qui ne contrarie pas la possibilité de prolonger dans Paris le tramway T8. Celui-ci ne doit pas devenir un nouveau marqueur de la barrière entre Paris et la banlieue, une illustration des frontières entre pauvres et riches, un symbole de la fracture existante entre ceux qui ont accès directement à la centralité parisienne et ceux qui doivent multiplier les correspondances pour y parvenir.
Pour conclure ce billet, un constat s'impose : les citoyens et les représentants d'association se sont mobilisés, les journalistes ont fait leur travail d'information, mais les politiques ont baladé les habitants...
Pour conclure ce billet, un constat s'impose : les citoyens et les représentants d'association se sont mobilisés, les journalistes ont fait leur travail d'information, mais les politiques ont baladé les habitants...
samedi 20 juillet 2019
Ce que nous voulons pour notre ville : plus de verdure et moins de béton !
Il y a dix ans, le supermarché Leader Price de la Porte de Paris a réduit sa superficie. La partie du magasin cédée est devenue un espace à louer, sous l'appellation "L'orée du Stade".
Ce que j'apprécie, et dont je me réjouis à chaque fois que je passe devant cet enseigne, c'est le dessin illustrant le site.
J'ignore qui en est l'auteur, mais l'artiste a représenté notre bonne ville de Saint-Denis sans la pollution autoroutière ni la laideur du bétonnage excessif. Sa représentation d'un espace naturel entre la Basilique et le Stade de France, en l'occurrence des prairies, correspond à ce que chacun de nous attend : une ville qui respecte les hommes et la nature. Je ne connais pas d'habitant de Saint-Denis qui ne rêve pas à des horizons moins bétonnés. Les Dionysiens, quand ils le peuvent, se réfugient dans les parcs départementaux de la Seine-Saint-Denis, voire plus loin dans les grandes forêts domaniales de notre région. Ils ont raison ! La pollution avec ses particules fines et ses gaz aux noms barbares tue silencieusement, mais le bruit et la lumière de ces villes artificielles stressent nos organismes et rongent littéralement les âmes et les corps de tous ceux qui n'ont pas la chance de posséder des maisons secondaires où se réfugier tous les week-ends. Je ne connais pas de médecins qui vous dira que vivre à quelques dizaines de mètres d'une autoroute est bénéfique pour la santé.
Plaine Commune, le Territoire qui rassemble notre commune et huit autres alentours, a des projets immobiliers auxquels il convient de s'opposer. Toutefois, s'opposer à ces projets ne suffira pas, car il faut surtout changer la mentalité qui en est le sous-jacent. Le moteur de certains élus, qui se prétendent de gauche et écologistes, est l'artificialisation de la nature et le recyclage du succédané produit au service de l'économie ultralibérale dont ils sont les fourriers.
J'en ai assez du green-washing politique (ou écoblanchiment, le terme anglo-saxon désignant la récupération du combat environnemental par des entrepreneurs cherchant à faire passer leurs produits ou leurs services pour écologiques alors qu'ils ne le sont pas) des "bolos". Saint-Denis doit être à l'avant-garde dans le domaine environnemental. Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, a remplacé les vieux entrepôts par des immeubles de bureaux à La Plaine Saint-Denis. Plutôt que de construire cette "Petite Défense", il aurait été beaucoup plus révolutionnaire et innovant sur le plan social et environnemental, de réaliser un immense parc à vocation régionale lorsque la déprise industrielle a libéré d'immenses espaces dans la partie sud de notre ville. A Saint-Denis, être à la pointe du combat écologique à Saint-Denis consiste notamment à aller à l'encontre des pratiques de la promotion immobilière qui ont cours sur notre territoire.
Il faut que la masse des citoyens accèdent à des espaces verts, plutôt que de créer des petits jardins privatifs sur les toits des nouvelles résidences ultra-connectées (et accessoirement ultra-énergivores) des privilégiés. Il ne faut pas attendre que les géants du BTP disent qu'ils peuvent construire un immeuble en bois, mais travailler avec de petites entreprises innovantes qui importeront des techniques du nord de l'Europe pour le faire. Cela aurait pu être fait depuis trois-quatre ans au moins. Le Syndicat mixte des réseaux d'énergie calorifique n'aurait jamais dû attendre le feu vert du groupe Engie pour utiliser le bois pour le chauffage urbain, mais aller à la rencontre des professionnels du bois vingt ans auparavant pour monter une filière d'approvisionnement. De façon générale, pour avancer en matière environnementale, il ne faut surtout pas attendre après la lèpre ultralibérale de ces dévots de l'argent-roi (derrière les discours, les "bolos" ont pour religion l'argent et leur foi dans leur "Moloch" les rend d'une intolérance extrême qu'ils s'efforcent de masquer).
Saint-Denis peut encore créer de grands parcs dans la ville. Le rêve de l'artiste n'est pas encore perdu. Si l'on se mobilise pour remettre en cause dans les urnes les choix urbanistiques qui se profilent, les Dionysiens peuvent reprendre leur destin en main. En septembre, je publierai une carte identifiant les surfaces qui peuvent encore être transformées en de vastes espaces verts.
Ce que j'apprécie, et dont je me réjouis à chaque fois que je passe devant cet enseigne, c'est le dessin illustrant le site.
Orientation Nord-Ouest : photo du dessin ornant l'entrée de "L'Orée du Stade", situé à l'angle de la rue Génin et du boulevard Anatole France
J'ignore qui en est l'auteur, mais l'artiste a représenté notre bonne ville de Saint-Denis sans la pollution autoroutière ni la laideur du bétonnage excessif. Sa représentation d'un espace naturel entre la Basilique et le Stade de France, en l'occurrence des prairies, correspond à ce que chacun de nous attend : une ville qui respecte les hommes et la nature. Je ne connais pas d'habitant de Saint-Denis qui ne rêve pas à des horizons moins bétonnés. Les Dionysiens, quand ils le peuvent, se réfugient dans les parcs départementaux de la Seine-Saint-Denis, voire plus loin dans les grandes forêts domaniales de notre région. Ils ont raison ! La pollution avec ses particules fines et ses gaz aux noms barbares tue silencieusement, mais le bruit et la lumière de ces villes artificielles stressent nos organismes et rongent littéralement les âmes et les corps de tous ceux qui n'ont pas la chance de posséder des maisons secondaires où se réfugier tous les week-ends. Je ne connais pas de médecins qui vous dira que vivre à quelques dizaines de mètres d'une autoroute est bénéfique pour la santé.
Plaine Commune, le Territoire qui rassemble notre commune et huit autres alentours, a des projets immobiliers auxquels il convient de s'opposer. Toutefois, s'opposer à ces projets ne suffira pas, car il faut surtout changer la mentalité qui en est le sous-jacent. Le moteur de certains élus, qui se prétendent de gauche et écologistes, est l'artificialisation de la nature et le recyclage du succédané produit au service de l'économie ultralibérale dont ils sont les fourriers.
J'en ai assez du green-washing politique (ou écoblanchiment, le terme anglo-saxon désignant la récupération du combat environnemental par des entrepreneurs cherchant à faire passer leurs produits ou leurs services pour écologiques alors qu'ils ne le sont pas) des "bolos". Saint-Denis doit être à l'avant-garde dans le domaine environnemental. Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, a remplacé les vieux entrepôts par des immeubles de bureaux à La Plaine Saint-Denis. Plutôt que de construire cette "Petite Défense", il aurait été beaucoup plus révolutionnaire et innovant sur le plan social et environnemental, de réaliser un immense parc à vocation régionale lorsque la déprise industrielle a libéré d'immenses espaces dans la partie sud de notre ville. A Saint-Denis, être à la pointe du combat écologique à Saint-Denis consiste notamment à aller à l'encontre des pratiques de la promotion immobilière qui ont cours sur notre territoire.
Il faut que la masse des citoyens accèdent à des espaces verts, plutôt que de créer des petits jardins privatifs sur les toits des nouvelles résidences ultra-connectées (et accessoirement ultra-énergivores) des privilégiés. Il ne faut pas attendre que les géants du BTP disent qu'ils peuvent construire un immeuble en bois, mais travailler avec de petites entreprises innovantes qui importeront des techniques du nord de l'Europe pour le faire. Cela aurait pu être fait depuis trois-quatre ans au moins. Le Syndicat mixte des réseaux d'énergie calorifique n'aurait jamais dû attendre le feu vert du groupe Engie pour utiliser le bois pour le chauffage urbain, mais aller à la rencontre des professionnels du bois vingt ans auparavant pour monter une filière d'approvisionnement. De façon générale, pour avancer en matière environnementale, il ne faut surtout pas attendre après la lèpre ultralibérale de ces dévots de l'argent-roi (derrière les discours, les "bolos" ont pour religion l'argent et leur foi dans leur "Moloch" les rend d'une intolérance extrême qu'ils s'efforcent de masquer).
Saint-Denis peut encore créer de grands parcs dans la ville. Le rêve de l'artiste n'est pas encore perdu. Si l'on se mobilise pour remettre en cause dans les urnes les choix urbanistiques qui se profilent, les Dionysiens peuvent reprendre leur destin en main. En septembre, je publierai une carte identifiant les surfaces qui peuvent encore être transformées en de vastes espaces verts.
samedi 16 février 2019
Tramway T8 : la concertation va enfin être lancée !
Ile-de-France Mobilités (anciennement le STIF), l'autorité organisatrice des transports en commun de la région Ile-de-France, vient de valider les études menées depuis 2017 sur le prolongement du Tramway T8 entre la station Saint-Denis Porte de Paris de la ligne 13 et la station Rosa Park du RER E à Paris.
Vous trouverez le communiqué de presse à l'adresse suivante :
Par rapport au tracé prévu depuis plusieurs années, il convient de souligner un changement. La station baptisée Cokerie, située rue Francis de Pressensée, ne sera pas construite, même si l'emplacement sera "réservé" en vu du développement futur de la zone. Il est vrai que la dépollution du terrain Total Solvants laissée à la charge du contribuable français n'aura pas lieu et que les investisseurs/profiteurs ont retiré leurs billes.
Petit éclairage à ce sujet : Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, avait bien servi les intérêts du premier pollueur de notre pays et des promoteurs qui souhaitaient lotir ledit terrain, en leur permettant de s'affranchir de leurs obligations et réaliser de gros bénéfices sur le dos de l'Etat. En effet, la dépollution (plusieurs dizaines de millions d'euros) devait être payé par celui-ci. Au départ, cela était justifié par le fait que le site devait accueillir la piscine olympique proposée dans le projet des Jeux olympiques de 2012. Paris ayant échoué à obtenir ces Jeux, des projets d'immeubles de bureaux virent le jour, mais Patrick BRAOUEZEC obtint que le financement de la dépollution de ce qui était devenu des opérations financières privées reste à la charge du contribuable... Cette entourloupe a pris fin en mars 2018 avec le rapport sur le financement des infrastructures olympiques et la dérive des coûts et des délais.
La relance du prolongement du tramway T8 doit aboutir à une inauguration en 2024, en prévision des Jeux olympiques de Paris. Le tramway T8, tel qu'il avait été initialement envisagé au milieu des années 2000 pour 2012, sera alors enfin complété. Le communiqué de presse n'évoquant pas de date pour la réalisation, autant que nous autres citoyens en parlions.
Comme indiqué dans un précédent billet en avril 2017, je vous invite à participer à la concertation qui est annoncée au printemps de cette année.
Vous trouverez le communiqué de presse à l'adresse suivante :
Par rapport au tracé prévu depuis plusieurs années, il convient de souligner un changement. La station baptisée Cokerie, située rue Francis de Pressensée, ne sera pas construite, même si l'emplacement sera "réservé" en vu du développement futur de la zone. Il est vrai que la dépollution du terrain Total Solvants laissée à la charge du contribuable français n'aura pas lieu et que les investisseurs/profiteurs ont retiré leurs billes.
Petit éclairage à ce sujet : Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, avait bien servi les intérêts du premier pollueur de notre pays et des promoteurs qui souhaitaient lotir ledit terrain, en leur permettant de s'affranchir de leurs obligations et réaliser de gros bénéfices sur le dos de l'Etat. En effet, la dépollution (plusieurs dizaines de millions d'euros) devait être payé par celui-ci. Au départ, cela était justifié par le fait que le site devait accueillir la piscine olympique proposée dans le projet des Jeux olympiques de 2012. Paris ayant échoué à obtenir ces Jeux, des projets d'immeubles de bureaux virent le jour, mais Patrick BRAOUEZEC obtint que le financement de la dépollution de ce qui était devenu des opérations financières privées reste à la charge du contribuable... Cette entourloupe a pris fin en mars 2018 avec le rapport sur le financement des infrastructures olympiques et la dérive des coûts et des délais.
La relance du prolongement du tramway T8 doit aboutir à une inauguration en 2024, en prévision des Jeux olympiques de Paris. Le tramway T8, tel qu'il avait été initialement envisagé au milieu des années 2000 pour 2012, sera alors enfin complété. Le communiqué de presse n'évoquant pas de date pour la réalisation, autant que nous autres citoyens en parlions.
Comme indiqué dans un précédent billet en avril 2017, je vous invite à participer à la concertation qui est annoncée au printemps de cette année.
lundi 22 octobre 2018
Patrick BRAOUEZEC approché pour être ministre de Macron
Voici ce que l'on peut lire aujourd'hui en page 8 de la Lettre de l'Expansion, n° 2388 du lundi 22 octobre 2018 au sujet du "lion de Saint-Denis" '(c'est moi qui l'appelle comme cela), le Président de Plaine Commune : Patrick BRAOUEZEC : "Patrick BRAOUEZEC, ancien député-maire communiste de Saint-Denis de 1993 à 2012 et actuel président de l'Etablissement public territorial Plaine-Commune, a bien été approché pour intégrer le gouvernement. Le chef de l'Etat l'aurait personnellement informé de sa volonté de le voir intégrer l'équipe renouvelée du Premier ministre Edouard Philippe pour s'occuper notamment de la politique de la ville. Lors de l'entre-deux-tours de la dernière élection présidentielle, Patrick BRAOUEZEC avait appelé à voter pour Emmanuel Macron, sans toutefois rejoindre le mouvement En marche. L'homme politique a quitté le Parti communiste en 2010." Notez que l'article ne dit pas pourquoi il a refusé, si tant est qu'il ait refusé.
Pour mémoire, il avait espéré entrer au gouvernement sous la Présidence Hollande. Je vous renvoie à mon billet de l'époque.
Par ailleurs, Patrick BRAOUEZEC a succédé au socialiste Jean-Yves LE BOUILLONNEC, ancien maire de Cachan, à la Présidence du Conseil de surveillance de la Société du Grand Public (SGP) le 7 septembre dernier. Le "lion de Saint-Denis" est un homme bien occupé et préoccupé du choix du futur maire de Saint-Denis... Il y a six mois, je rappelais l'ensemble des titres et fonctions de l'intéressé qu'il doit au règne sans partage qu'il exerce depuis plus de 25 ans sur Saint-Denis et l'Ouest du département, en faisant et en défaisant les élus.
Un vrai cumulard qui, en vieillissant, a peur d'être évincé par plus jeune que lui et de ne jamais devenir Ministre. Sur ce dernier point, je pense d'ailleurs qu'il vient vraiment de laisser passer sa chance, car les changements de la société française dans son ensemble et de la Seine-Saint-Denis le discrédite de plus en plus pour porter la voix des personnes les plus défavorisées et issues de l'immigration.
Pour mémoire, il avait espéré entrer au gouvernement sous la Présidence Hollande. Je vous renvoie à mon billet de l'époque.
Par ailleurs, Patrick BRAOUEZEC a succédé au socialiste Jean-Yves LE BOUILLONNEC, ancien maire de Cachan, à la Présidence du Conseil de surveillance de la Société du Grand Public (SGP) le 7 septembre dernier. Le "lion de Saint-Denis" est un homme bien occupé et préoccupé du choix du futur maire de Saint-Denis... Il y a six mois, je rappelais l'ensemble des titres et fonctions de l'intéressé qu'il doit au règne sans partage qu'il exerce depuis plus de 25 ans sur Saint-Denis et l'Ouest du département, en faisant et en défaisant les élus.
Un vrai cumulard qui, en vieillissant, a peur d'être évincé par plus jeune que lui et de ne jamais devenir Ministre. Sur ce dernier point, je pense d'ailleurs qu'il vient vraiment de laisser passer sa chance, car les changements de la société française dans son ensemble et de la Seine-Saint-Denis le discrédite de plus en plus pour porter la voix des personnes les plus défavorisées et issues de l'immigration.
jeudi 20 septembre 2018
Métro parisien - Ligne 13 : quand les élus de la région de Droite et de Gauche renoncent à leur promesse et se moquent des habitants les plus modestes (MaJ : un article du Parisien du vendredi 21 septembre confirme que Valérie PECRESSE veut enterrer l'automatisation de la ligne en prétextant le coût financier et... social)
Pour celles et ceux qui prennent quotidiennement la ligne 13, les déclarations des politiques de Gauche et de Droite qui se sont écharpés la semaine dernière sont profondément insultantes. En relisant ce week-end l'ensemble des articles, communiqués et autres déclarations de Mme PECRESSE, de Mme HIDALGO, ou de M. TROUSSEL, je me suis demandé s'ils avaient de la décence. Si la classe politique française veut dégoûter et humilier les citoyens en les transformant en spectateur de leurs petites luttes, elle ne s'y prendrait pas autrement. Aux yeux de beaucoup d'hommes politiques, les promesses ne sont pas faites pour être tenues et les difficultés de leurs concitoyens ne comptent pas. Comment peuvent-ils ensuite s'étonner qu'un grand nombre de personnes ne votent plus, ou plus pour eux, et qu'une méfiance généralisée ressortent des sondages ?
Revenons sur les faits. Mardi dernier, le 12 septembre 2018, Valérie PECRESSE, Présidente de la région Ile-de-France depuis décembre 2015 et également Présidente de l'autorité organisatrice des transports régionaux Ile-de-France Mobilités -IDM- (anciennement le STIF -Syndicat des Transports d'Ile-de-France-), visite le Poste de Commandement Centralisé de la ligne de métro numéro 13 situé au terminus sud de la ligne à Malakoff, où elle fait des annonces pour améliorer le fonctionnement de la ligne.
La plupart reprennent des idées et mesures déjà employées par le passé : améliorer l'information diffusée au voyageur, assurer la propreté, mettre davantage d'agents sur les quais, renforcer les alternatives à la ligne 13, en particulier le réseau de bus, etc... Cependant, deux points ont fait l'objet d'échanges dans la presse et un dernier a plus particulièrement attiré l'attention du Président d'association d'usagers de transport en commun que je suis.
La première annonce qui a donné lieu à une passe d'armes entre ces élus de Gauche et de Droite est le retrait des strapontins.
L'opposition de Gauche à Valérie PECRESSE s'est immédiatement emparée du ridicule de cette proposition pour la dénoncer. Ainsi, Anne HIDALGO, Maire de Paris, et Stéphane TROUSSEL, Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont, à juste titre, attaqué le peu de sérieux d'une telle mesure. Un communiqué de presse conjoint a d'ailleurs été publié. Le Parisien du 12 septembre dernier nous apprend que le retrait de ces strapontins permettrait de gagner 14 % d'espaces en plus ! Les crânes d'oeufs qui ont fait ce calcul doivent jubiler et s'imaginer qu'ils pourront augmenter le nombre de personnes par m² dans les rames. Par contre, ils ne semblent pas pouvoir s'imaginer que les passagers n'ont aucunement envie de laisser se dégrader leurs conditions de voyage. Ceci dit une telle initiative n'est pas nouvelle, puisque la modernisation des rames avait été l'occasion de renforcer le chassis des rames de métro et de pouvoir accueillir 5 % de passagers supplémentaires (déclaration d'un ingénieur de la RATP au cours d'un comité de ligne il y a quelques années).
Concernant la mesure elle-même, s'il est vrai que chacun de nous a pu constater un c... assis dans une rame bondée ignorant les remarques qui lui sont faites, nous savons également que ce type de comportement reste exceptionnel. Sauf à ce que Valérie PECRESSE vise à travers le retrait des strapontins les personnes âgées ou handicapées qui ont besoin de s'asseoir et pour lesquelles les voyageurs, même entassés et fatigués, sont bienveillants, il n'est pas justifié d'enlever les strapontins. Pour gagner de la place, Valérie PECRESSE pourrait tout aussi bien proposer d'enlever toutes les places assises. S'en prendre aux strapontins est donc parfaitement grotesque.
Mes parents m'ont appris à aider une personne âgée. Certains politiques n'ont pas la même conception de la solidarité...
La deuxième annonce qui a entraîné de nombreuses réactions entre politiques est la mise en service de nouvelles rames de métro.
La ligne 13 est équipée de rames de type MF77 modernisés à la fin des années 2000. La faillite de la société Ansaldo-Breda, qui avait le contrat initial, a entraîné d'importants retards dans le programme de modernisation. Plus de quatre années seront nécessaires pour moderniser toutes les rames (66 au total) au lieu de deux. Aujourd'hui, les voyageurs de la ligne 13 empruntent chaque jour des rames qui roulent depuis 40 ans pour les plus anciennes... La première MF77 a été mise en service sur la ligne 13 en septembre 1978.
Le 12 septembre, Valérie PECRESSE a annoncé que les rames qui succéderont à ces MF 77 arriveraient à partir de 2026. Cette annonce a provoqué un tollé chez le duo précédemment nommé, qui a appelé à accélérer ce calendrier. Si la Présidente de la région Ile-de-France semble peu se soucier de nos conditions de voyage au point de vouloir supprimer des strapontins, la réaction d'Anne HIDALGO et de Stéphane TROUSSEL témoigne de sentiments identiques.
En effet, le calendrier de renouvellement des rames avance leur mise en service par rapport à la date prévue dans le calendrier précédemment établi par la majorité de Gauche, qui a dirigé la région Ile-de-France jusqu'en décembre 2015. Pour ces élus de Gauche à la mémoire courte, le STIF prévoyait, dans le schéma directeur du matériel métro arrêté le 13 décembre 2013 par son conseil d'administration (décision n°2013-534), de renouveler les rames de la ligne 13 en 2029, voire en 2034 (plusieurs scénarios figurent dans le document) ! Réclamer le changement immédiat des rames de la ligne 13 relève de la pure démagogie, puisqu'eux-mêmes le prévoyaient à une date plus tardive. Que ne ferait-on pas pour exister dans les médias et se faire passer pour ce que l'on n'est pas !
A titre personnel, je considère néanmoins que le nouveau calendrier manque d'ambition. A la décharge de Valérie PECRESSE, comme des élus de la Gauche caviars précédemment cités, la souffrance des habitants de la région, notamment des plus modestes vivant en Seine-Saint-Denis et dans la boucle nord des Hauts-de-Seine, leur échappe, de même que l'image de marque de Paris et de sa région, qui sera scrutée pendant l'été 2024 par les touristes et médias du monde entier venus pour les Jeux Olympiques.
Pour ceux qui l'oublient, la Seine-Saint-Denis, et plus particulièrement sa partie Ouest, ainsi que le Nord des Hauts-de-Seine, concentrent les populations les plus modestes de la région, qui sont les plus touchés par le chômage. Cette ségrégation territoriale, qui a un fondement politique, puisqu'elle renvoie au partage du département de la Seine par les Gaullistes et les Communistes dans les années 1960 et aux stratégies politiques de ghettoïsation/clientélisme qui ont fait l'objet d'un accord entre les élus de Droite et de Gauche (aux uns les résidences avec les cadres, aux autres les logements sociaux avec les populations immigrés), se double d'une punition en matière de qualité des transports en commun. Pour les politiques de Gauche et de Droite, peu importe que les gens qui gagnent le SMIC souffrent dans leur vie personnelle et professionnelle d'un service dégradé (difficulté à trouver un emploi, menaces sur son emploi en cas de retards, temps réduit consacré aux enfants, vie de famille en berne...), puisqu'ils n'ont pas à donner leur avis.
Les Jeux Olympiques de 2024 seront autant ceux de Paris que de la Seine-Saint-Denis, qui accueille plus du tiers des épreuves. Ce n'est pas la ligne 14 qui transportera touristes et médias au Centre Aquatique et au Stade de France (le futur terminus nord de la première ligne de métro automatique, Saint-Denis-Pleyel, est très loin des installations sportives, à l'ouest du réseau ferroviaire de Paris Nord), mais la ligne 13. Ils descendront à la station Porte-de-Paris, celle que je prends tous les matins et tous les soirs contrairement aux hommes politiques de Droite et de Gauche qui circulent en voiture.
Enfin, un dernier sujet a été à peine évoqué dans les médias, alors qu'il est essentiel. Il s'agit de l'automatisation de la ligne 13.
En lisant dans l'édition du 12 septembre des Echos, grand quotidien économique, que la question de l'automatisation était en suspens, je suis tombé de ma chaise.
Amis lecteurs, souvenons-nous que pendant la campagne des élections régionales de 2015, Valérie PECRESSE, candidate de la Droite, avait fait cette proposition de campagne, immédiatement reprise et ajoutée à son programme par son concurrent de Gauche, Claude BARTOLONE. Tous les partis traditionnels de Droite (Les Républicains, l'UDI) et de Gauche (PS, PRG, PCF, Front de Gauche et EELV) ont promis l'automatisation de la ligne 13.
En juillet dernier, le Directeur général d'Ile-de-France Mobilités, Laurent PROBST, annonçait que l'automatisation de la ligne 13 était "prioritaire" (cf. l'hebdomadaire l'Usine Nouvelle). La lecture de divers articles m'avait rassuré, car j'étais ressorti très inquiet du Comité de ligne du printemps dernier. Le vice-président en charge des transports en commun, Brice NKONDA, avait annoncé, sans conviction aucune, le lancement d'une étude sur l'automatisation de la 13. Presque trois ans après leur conquête de la région, la Droite se préoccupait enfin de cette promesse. Il faut dire que la Gauche ne l'avait pas incité à agir plus rapidement. Personne n'était manifestement pressé d'honorer cette promesse, qui aurait dû être consensuelle. Seuls les représentants des associations d'usagers, dont votre serviteur, ont évoqué le sujet. Les politiques présents avaient d'autres préoccupations.
Aujourd'hui, je croise les doigts pour éviter un enterrement en première classe de ce projet. Disons-le tout net, le problème n'est pas la réalisation technique. Elle peut être complexe, mais elle est faisable. Le problème est financier. Les élus ont envie de mettre l'argent dans des projets plus rentables électoralement. A Droite, le raisonnement est simple : les habitants de ces territoires ne votent pas pour nous. A Gauche, le raisonnement est simpliste : ils votent déjà pour nous et les problèmes de transport crédibilisent nos discours consistant à accuser l'Etat et la Droite de tous les maux. En outre, régler les problèmes de la ligne 13 conduirait inévitablement à s'interroger sur les raisons de la croissance du trafic, c'est-à-dire le bétonnage intensif de nombreuses villes de banlieue par des élus prétendument de Gauche et écologistes... Le Territoire (anciennement la Communauté d'agglomération) Plaine Commune, qui a eu pendant des années un discours offensif à l'égard du STIF et de la RATP sur la ligne 13, a maintenant mis en veille ses revendications. Plus de demande de dédoublement, plus de dénonciations de la saturation... Tout va bien. D'ailleurs, la 14 prolongée va desservir la future zone d'activités de Pleyel (élus de Gauche et promoteurs sont ravis).
Automatiser la ligne 13, c'est obtenir de nouvelles rames plus fiables et confortables. C'est également, garantir l'installation de portes palières dans toutes les stations, ce qui accroît la sécurité et la régularité des métros.
C'est enfin s'assurer de la régularité du passage de ce qui n'est qu'un demi-métro au-delà de la Fourche. De cette constance dépend le nombre d'incidents de circulation. Hier matin, j'arrive sur le quai de la station Porte de Paris au moment où part un métro. La rame suivante est arrivée presque cinq minutes après, alors qu'elle aurait dû mettre un peu plus de trois minutes. Le résultat ne s'est pas fait attendre, les gens devaient jouer des coudes pour monter dans une rame bondée et les difficultés ont empiré aux stations suivantes. Le temps de stationnement du métro à chaque station augmentait pour permettre la montée et la sortie des passagers, entraînant une tension de plus en plus forte entre passagers qui ne s'est apaisée qu'à Saint-Lazare
Pour conclure, j'ajouterai que l'automatisation pourrait être la première étape vers une résolution de la saturation de la ligne 13 posée par la Fourche, qui divise en deux le trafic sur la partie nord de la ligne. En automatisant la ligne, la Fourche pourrait devenir une solution et non plus un problème. L'association Saint-Denis Transports attendra de connaître le résultat des études demandées par Ile-de-France Mobilités pour présenter ses réflexions et propositions.
Mise à jour du samedi 22 septembre : comme je le soupçonnais, Valérie PECRESSE veut se servir du coût financier et... social (venant de la Droite qui ne sait plus ce que sont les classes populaires, c'est l'hôpital qui se fout de la charité...) pour justifier l'abandon de l'automatisation de la ligne 13. Lisez l'article en ligne du Parisien du 21 septembre. Comme je l'écrivais ci-dessus, elle n'a que faire des habitants les plus pauvres de la région. Un métro automatisé ? C'est bon pour une ville de Droite, en l'occurrence Saint-Ouen, avec la ligne 14.
Revenons sur les faits. Mardi dernier, le 12 septembre 2018, Valérie PECRESSE, Présidente de la région Ile-de-France depuis décembre 2015 et également Présidente de l'autorité organisatrice des transports régionaux Ile-de-France Mobilités -IDM- (anciennement le STIF -Syndicat des Transports d'Ile-de-France-), visite le Poste de Commandement Centralisé de la ligne de métro numéro 13 situé au terminus sud de la ligne à Malakoff, où elle fait des annonces pour améliorer le fonctionnement de la ligne.
La plupart reprennent des idées et mesures déjà employées par le passé : améliorer l'information diffusée au voyageur, assurer la propreté, mettre davantage d'agents sur les quais, renforcer les alternatives à la ligne 13, en particulier le réseau de bus, etc... Cependant, deux points ont fait l'objet d'échanges dans la presse et un dernier a plus particulièrement attiré l'attention du Président d'association d'usagers de transport en commun que je suis.
La première annonce qui a donné lieu à une passe d'armes entre ces élus de Gauche et de Droite est le retrait des strapontins.
L'opposition de Gauche à Valérie PECRESSE s'est immédiatement emparée du ridicule de cette proposition pour la dénoncer. Ainsi, Anne HIDALGO, Maire de Paris, et Stéphane TROUSSEL, Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont, à juste titre, attaqué le peu de sérieux d'une telle mesure. Un communiqué de presse conjoint a d'ailleurs été publié. Le Parisien du 12 septembre dernier nous apprend que le retrait de ces strapontins permettrait de gagner 14 % d'espaces en plus ! Les crânes d'oeufs qui ont fait ce calcul doivent jubiler et s'imaginer qu'ils pourront augmenter le nombre de personnes par m² dans les rames. Par contre, ils ne semblent pas pouvoir s'imaginer que les passagers n'ont aucunement envie de laisser se dégrader leurs conditions de voyage. Ceci dit une telle initiative n'est pas nouvelle, puisque la modernisation des rames avait été l'occasion de renforcer le chassis des rames de métro et de pouvoir accueillir 5 % de passagers supplémentaires (déclaration d'un ingénieur de la RATP au cours d'un comité de ligne il y a quelques années).
Concernant la mesure elle-même, s'il est vrai que chacun de nous a pu constater un c... assis dans une rame bondée ignorant les remarques qui lui sont faites, nous savons également que ce type de comportement reste exceptionnel. Sauf à ce que Valérie PECRESSE vise à travers le retrait des strapontins les personnes âgées ou handicapées qui ont besoin de s'asseoir et pour lesquelles les voyageurs, même entassés et fatigués, sont bienveillants, il n'est pas justifié d'enlever les strapontins. Pour gagner de la place, Valérie PECRESSE pourrait tout aussi bien proposer d'enlever toutes les places assises. S'en prendre aux strapontins est donc parfaitement grotesque.
Mes parents m'ont appris à aider une personne âgée. Certains politiques n'ont pas la même conception de la solidarité...
La deuxième annonce qui a entraîné de nombreuses réactions entre politiques est la mise en service de nouvelles rames de métro.
La ligne 13 est équipée de rames de type MF77 modernisés à la fin des années 2000. La faillite de la société Ansaldo-Breda, qui avait le contrat initial, a entraîné d'importants retards dans le programme de modernisation. Plus de quatre années seront nécessaires pour moderniser toutes les rames (66 au total) au lieu de deux. Aujourd'hui, les voyageurs de la ligne 13 empruntent chaque jour des rames qui roulent depuis 40 ans pour les plus anciennes... La première MF77 a été mise en service sur la ligne 13 en septembre 1978.
Le 12 septembre, Valérie PECRESSE a annoncé que les rames qui succéderont à ces MF 77 arriveraient à partir de 2026. Cette annonce a provoqué un tollé chez le duo précédemment nommé, qui a appelé à accélérer ce calendrier. Si la Présidente de la région Ile-de-France semble peu se soucier de nos conditions de voyage au point de vouloir supprimer des strapontins, la réaction d'Anne HIDALGO et de Stéphane TROUSSEL témoigne de sentiments identiques.
En effet, le calendrier de renouvellement des rames avance leur mise en service par rapport à la date prévue dans le calendrier précédemment établi par la majorité de Gauche, qui a dirigé la région Ile-de-France jusqu'en décembre 2015. Pour ces élus de Gauche à la mémoire courte, le STIF prévoyait, dans le schéma directeur du matériel métro arrêté le 13 décembre 2013 par son conseil d'administration (décision n°2013-534), de renouveler les rames de la ligne 13 en 2029, voire en 2034 (plusieurs scénarios figurent dans le document) ! Réclamer le changement immédiat des rames de la ligne 13 relève de la pure démagogie, puisqu'eux-mêmes le prévoyaient à une date plus tardive. Que ne ferait-on pas pour exister dans les médias et se faire passer pour ce que l'on n'est pas !
A titre personnel, je considère néanmoins que le nouveau calendrier manque d'ambition. A la décharge de Valérie PECRESSE, comme des élus de la Gauche caviars précédemment cités, la souffrance des habitants de la région, notamment des plus modestes vivant en Seine-Saint-Denis et dans la boucle nord des Hauts-de-Seine, leur échappe, de même que l'image de marque de Paris et de sa région, qui sera scrutée pendant l'été 2024 par les touristes et médias du monde entier venus pour les Jeux Olympiques.
Pour ceux qui l'oublient, la Seine-Saint-Denis, et plus particulièrement sa partie Ouest, ainsi que le Nord des Hauts-de-Seine, concentrent les populations les plus modestes de la région, qui sont les plus touchés par le chômage. Cette ségrégation territoriale, qui a un fondement politique, puisqu'elle renvoie au partage du département de la Seine par les Gaullistes et les Communistes dans les années 1960 et aux stratégies politiques de ghettoïsation/clientélisme qui ont fait l'objet d'un accord entre les élus de Droite et de Gauche (aux uns les résidences avec les cadres, aux autres les logements sociaux avec les populations immigrés), se double d'une punition en matière de qualité des transports en commun. Pour les politiques de Gauche et de Droite, peu importe que les gens qui gagnent le SMIC souffrent dans leur vie personnelle et professionnelle d'un service dégradé (difficulté à trouver un emploi, menaces sur son emploi en cas de retards, temps réduit consacré aux enfants, vie de famille en berne...), puisqu'ils n'ont pas à donner leur avis.
Les Jeux Olympiques de 2024 seront autant ceux de Paris que de la Seine-Saint-Denis, qui accueille plus du tiers des épreuves. Ce n'est pas la ligne 14 qui transportera touristes et médias au Centre Aquatique et au Stade de France (le futur terminus nord de la première ligne de métro automatique, Saint-Denis-Pleyel, est très loin des installations sportives, à l'ouest du réseau ferroviaire de Paris Nord), mais la ligne 13. Ils descendront à la station Porte-de-Paris, celle que je prends tous les matins et tous les soirs contrairement aux hommes politiques de Droite et de Gauche qui circulent en voiture.
Enfin, un dernier sujet a été à peine évoqué dans les médias, alors qu'il est essentiel. Il s'agit de l'automatisation de la ligne 13.
En lisant dans l'édition du 12 septembre des Echos, grand quotidien économique, que la question de l'automatisation était en suspens, je suis tombé de ma chaise.
Amis lecteurs, souvenons-nous que pendant la campagne des élections régionales de 2015, Valérie PECRESSE, candidate de la Droite, avait fait cette proposition de campagne, immédiatement reprise et ajoutée à son programme par son concurrent de Gauche, Claude BARTOLONE. Tous les partis traditionnels de Droite (Les Républicains, l'UDI) et de Gauche (PS, PRG, PCF, Front de Gauche et EELV) ont promis l'automatisation de la ligne 13.
En juillet dernier, le Directeur général d'Ile-de-France Mobilités, Laurent PROBST, annonçait que l'automatisation de la ligne 13 était "prioritaire" (cf. l'hebdomadaire l'Usine Nouvelle). La lecture de divers articles m'avait rassuré, car j'étais ressorti très inquiet du Comité de ligne du printemps dernier. Le vice-président en charge des transports en commun, Brice NKONDA, avait annoncé, sans conviction aucune, le lancement d'une étude sur l'automatisation de la 13. Presque trois ans après leur conquête de la région, la Droite se préoccupait enfin de cette promesse. Il faut dire que la Gauche ne l'avait pas incité à agir plus rapidement. Personne n'était manifestement pressé d'honorer cette promesse, qui aurait dû être consensuelle. Seuls les représentants des associations d'usagers, dont votre serviteur, ont évoqué le sujet. Les politiques présents avaient d'autres préoccupations.
Aujourd'hui, je croise les doigts pour éviter un enterrement en première classe de ce projet. Disons-le tout net, le problème n'est pas la réalisation technique. Elle peut être complexe, mais elle est faisable. Le problème est financier. Les élus ont envie de mettre l'argent dans des projets plus rentables électoralement. A Droite, le raisonnement est simple : les habitants de ces territoires ne votent pas pour nous. A Gauche, le raisonnement est simpliste : ils votent déjà pour nous et les problèmes de transport crédibilisent nos discours consistant à accuser l'Etat et la Droite de tous les maux. En outre, régler les problèmes de la ligne 13 conduirait inévitablement à s'interroger sur les raisons de la croissance du trafic, c'est-à-dire le bétonnage intensif de nombreuses villes de banlieue par des élus prétendument de Gauche et écologistes... Le Territoire (anciennement la Communauté d'agglomération) Plaine Commune, qui a eu pendant des années un discours offensif à l'égard du STIF et de la RATP sur la ligne 13, a maintenant mis en veille ses revendications. Plus de demande de dédoublement, plus de dénonciations de la saturation... Tout va bien. D'ailleurs, la 14 prolongée va desservir la future zone d'activités de Pleyel (élus de Gauche et promoteurs sont ravis).
Automatiser la ligne 13, c'est obtenir de nouvelles rames plus fiables et confortables. C'est également, garantir l'installation de portes palières dans toutes les stations, ce qui accroît la sécurité et la régularité des métros.
C'est enfin s'assurer de la régularité du passage de ce qui n'est qu'un demi-métro au-delà de la Fourche. De cette constance dépend le nombre d'incidents de circulation. Hier matin, j'arrive sur le quai de la station Porte de Paris au moment où part un métro. La rame suivante est arrivée presque cinq minutes après, alors qu'elle aurait dû mettre un peu plus de trois minutes. Le résultat ne s'est pas fait attendre, les gens devaient jouer des coudes pour monter dans une rame bondée et les difficultés ont empiré aux stations suivantes. Le temps de stationnement du métro à chaque station augmentait pour permettre la montée et la sortie des passagers, entraînant une tension de plus en plus forte entre passagers qui ne s'est apaisée qu'à Saint-Lazare
Pour conclure, j'ajouterai que l'automatisation pourrait être la première étape vers une résolution de la saturation de la ligne 13 posée par la Fourche, qui divise en deux le trafic sur la partie nord de la ligne. En automatisant la ligne, la Fourche pourrait devenir une solution et non plus un problème. L'association Saint-Denis Transports attendra de connaître le résultat des études demandées par Ile-de-France Mobilités pour présenter ses réflexions et propositions.
Mise à jour du samedi 22 septembre : comme je le soupçonnais, Valérie PECRESSE veut se servir du coût financier et... social (venant de la Droite qui ne sait plus ce que sont les classes populaires, c'est l'hôpital qui se fout de la charité...) pour justifier l'abandon de l'automatisation de la ligne 13. Lisez l'article en ligne du Parisien du 21 septembre. Comme je l'écrivais ci-dessus, elle n'a que faire des habitants les plus pauvres de la région. Un métro automatisé ? C'est bon pour une ville de Droite, en l'occurrence Saint-Ouen, avec la ligne 14.
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lundi 9 avril 2018
Création d'un groupe Facebook dionysien pour courir "La Grande Course du Grand Paris"
Avis aux Marathoniens expérimentés ou aux amateurs désireux de participer à une course de 10 kilomètres, un Dionysien participant à "La Grande Course du Grand Paris" a créé un groupe Facebook pour s'entraîner et faire de cet événement sportif un moment de rassemblement entre habitants. Cette course aura lieu le 13 mai prochain et vise à promouvoir une vision plus écologique du Grand Paris. Vous pouvez vous inscrire sur le site Internet.
L'arrivée se fait dans le Stade de France : vos proches pourront vous applaudir quand vous franchirez triomphalement la ligne d'arrivée. Un grand moment pour les enfants.
Vous habitez Saint-Denis, ou les communes alentour, rejoignez-les ! Bravo à Sylvan pour cette initiative.
https://www.facebook.com/groups/439553923147004/
L'arrivée se fait dans le Stade de France : vos proches pourront vous applaudir quand vous franchirez triomphalement la ligne d'arrivée. Un grand moment pour les enfants.
Vous habitez Saint-Denis, ou les communes alentour, rejoignez-les ! Bravo à Sylvan pour cette initiative.
https://www.facebook.com/groups/439553923147004/
dimanche 1 avril 2018
Patrick BRAOUEZEC nommé vice-président du Conseil National des Villes (CNV)
Patrick BRAOUEZEC vient d'être nommé vice-président du Conseil National des Villes (CNV), instance de concertation et de proposition présidée par le Premier Ministre qui a pour mission de conseiller
le gouvernement sur l’élaboration de la politique nationale des villes
et du développement social urbain.
Rappelons que Patrick BRAOUEZEC, qui aura 68 ans cette année, exerce les mandats et fonctions suivants :
- Conseiller municipal de Saint-Denis,
- Président de l'établissement public territorial Plaine Commune,
- Vice-Président de la Métropole du Grand Paris,
- Président de la Fondaction du Football depuis 2010.
Pour mémoire, le "Lion de Saint-Denis", comme je le surnomme, a été maire de Saint-Denis de 1991 à 2012 et député de 1993 à 2012 (questeur de l'Assemblée Nationale entre 1998 et 2000). A nouveau membre du Parti Communiste Français (PCF) depuis 2017, il l'avait quitté en 2010 au motif que la forme de son parti était "morte et dépassée" pour rejoindre la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE).
Cette nomination intervient alors même que les rapports gouvernementaux se succèdent pour remettre en cause des projets concernant notre territoire, en particulier le dernier sur le projet des Jeux Olympiques de Paris de 2024.
Rappelons que Patrick BRAOUEZEC, qui aura 68 ans cette année, exerce les mandats et fonctions suivants :
- Conseiller municipal de Saint-Denis,
- Président de l'établissement public territorial Plaine Commune,
- Vice-Président de la Métropole du Grand Paris,
- Président de la Fondaction du Football depuis 2010.
Pour mémoire, le "Lion de Saint-Denis", comme je le surnomme, a été maire de Saint-Denis de 1991 à 2012 et député de 1993 à 2012 (questeur de l'Assemblée Nationale entre 1998 et 2000). A nouveau membre du Parti Communiste Français (PCF) depuis 2017, il l'avait quitté en 2010 au motif que la forme de son parti était "morte et dépassée" pour rejoindre la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE).
Cette nomination intervient alors même que les rapports gouvernementaux se succèdent pour remettre en cause des projets concernant notre territoire, en particulier le dernier sur le projet des Jeux Olympiques de Paris de 2024.
dimanche 7 janvier 2018
Métros en Seine-Saint-Denis : arrivée de la ligne 14 en 2020 et incertitudes sur la réalisation des lignes du Grand Paris Express, deux mauvaises nouvelles pour la ligne 13
Le 19 décembre dernier, la RATP a annoncé un nouveau report dans la mise en service du prolongement nord du premier métro automatique de la capitale. Le nouveau tronçon de la ligne 14, entre la station Saint-Lazare et la station Mairie de Saint-Ouen, sera donc mis en service à l'été 2020, alors que la concertation de 2010 prévoyait une mise en service fin 2017...
Ce nouveau retard n'est pas de bon augure pour les 112 113 Dionysiens, qui subissent chaque jour les conséquences d'un développement territorial qui se fait à leur détriment, notamment à travers une saturation toujours plus grande de la ligne 13. N'oublions pas que le prolongement de la ligne 14 avait été décidé avant les métros du Grand Paris de Nicolas SARKOZY et avait pour objectif de soulager une ligne 13 déjà bien saturée.
A ce problème se rajoute celui des retards pris dans la création des lignes de métros automatiques du Grand Paris. Depuis cet automne, l'entrée en service de la ligne 15 sud en 2022 sera, dit-on de manière insistante, repoussée à la fin 2023 au mieux, voire à la mi-2024. L'incertitude touche l'ensemble des projets du Grand Paris, en particulier les tronçons qui doivent irriguer notre commune et se rejoindre à la fameuse station Saint-Denis Pleyel, "hub" qui illustre la folie des grandeurs de nos élus locaux. Hors caméra, nombreux sont les responsables et élus qui estiment que le réseau ne sera pas prêt pour les Jeux Olympiques.
En ce début d'année, tous les acteurs politiques et économiques de la région parisienne, attendent la sortie du nouveau calendrier. Celui-ci dépendra étroitement de l'arbitrage financier qui sera rendu au plus haut niveau du pays. Pour nous autres, habitants de la Seine-Saint-Denis, il reste à espérer que les décideurs politiques intègrent nos problèmes de transport, qui iront crescendo avec la création du Village Olympique, destiné à devenir un nouveau quartier de 10 000 habitants après les Jeux Olympiques, le développement de Pleyel, et les tours qui remplaceront la première génération de bureaux construits entre le Stade de France et la station du RER B. Sinon, cette brave mule, qu'est la ligne 13, pourrait bien "exploser" en répondant à des besoins pour lesquels elle n'est pas dimensionnée...
Ce nouveau retard n'est pas de bon augure pour les 112 113 Dionysiens, qui subissent chaque jour les conséquences d'un développement territorial qui se fait à leur détriment, notamment à travers une saturation toujours plus grande de la ligne 13. N'oublions pas que le prolongement de la ligne 14 avait été décidé avant les métros du Grand Paris de Nicolas SARKOZY et avait pour objectif de soulager une ligne 13 déjà bien saturée.
A ce problème se rajoute celui des retards pris dans la création des lignes de métros automatiques du Grand Paris. Depuis cet automne, l'entrée en service de la ligne 15 sud en 2022 sera, dit-on de manière insistante, repoussée à la fin 2023 au mieux, voire à la mi-2024. L'incertitude touche l'ensemble des projets du Grand Paris, en particulier les tronçons qui doivent irriguer notre commune et se rejoindre à la fameuse station Saint-Denis Pleyel, "hub" qui illustre la folie des grandeurs de nos élus locaux. Hors caméra, nombreux sont les responsables et élus qui estiment que le réseau ne sera pas prêt pour les Jeux Olympiques.
En ce début d'année, tous les acteurs politiques et économiques de la région parisienne, attendent la sortie du nouveau calendrier. Celui-ci dépendra étroitement de l'arbitrage financier qui sera rendu au plus haut niveau du pays. Pour nous autres, habitants de la Seine-Saint-Denis, il reste à espérer que les décideurs politiques intègrent nos problèmes de transport, qui iront crescendo avec la création du Village Olympique, destiné à devenir un nouveau quartier de 10 000 habitants après les Jeux Olympiques, le développement de Pleyel, et les tours qui remplaceront la première génération de bureaux construits entre le Stade de France et la station du RER B. Sinon, cette brave mule, qu'est la ligne 13, pourrait bien "exploser" en répondant à des besoins pour lesquels elle n'est pas dimensionnée...
lundi 17 juillet 2017
Saint-Denis : le carillon du beffroi de l'Hôtel de Ville face à la Basilique de Saint-Denis sonne le bon roi Dagobert chaque jour à midi
Voici une courte vidéo. Comme tous les Dionysiens, j'affectionne particulièrement la place du Caquet autour de laquelle sont disposées l'Hôtel de ville de Saint-Denis, la Basilique de Saint-Denis et la Maison d'éducation de la Légion d'Honneur de Saint-Denis (vous ne verrez pas cette dernière).
J'ai réalisé cette vidéo hier midi, dimanche 16 juillet. Pourquoi ? Pas seulement parce que le temps s'y prêtait et que les monuments sont beaux, mais parce que tous les jours, à midi, le carillon de l'Hôtel de ville joue le Bon Roi Dagobert après avoir sonné les douze coups.
Je vous invite à profiter de cet instant magique en vous installant à la terrasse d'un des cafés restaurants de la place du Caquet. Cela vous donnera un aperçu de la douceur de vivre dionysienne.
J'ai réalisé cette vidéo hier midi, dimanche 16 juillet. Pourquoi ? Pas seulement parce que le temps s'y prêtait et que les monuments sont beaux, mais parce que tous les jours, à midi, le carillon de l'Hôtel de ville joue le Bon Roi Dagobert après avoir sonné les douze coups.
Je vous invite à profiter de cet instant magique en vous installant à la terrasse d'un des cafés restaurants de la place du Caquet. Cela vous donnera un aperçu de la douceur de vivre dionysienne.
lundi 3 avril 2017
Prolongement du tramway T8 jusqu'à la station parisienne Rosa Parks : arrivée pour les Jeux Olympiques
Vous connaissez mon attachement au tramway T8 et à sa réalisation complète. Complète, car le tramway T8 a été pensé au moment de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2012 pour relier Paris à Saint-Denis, Pierrefitte-sur-Seine et Epinay-sur-Seine. La candidature de Paris écartée, seule la moitié nord du tracé initial a été réalisée et mis en service fin 2014. Les Séquano-dionysiens restaient donc orphelins d'une liaison en site propre avec La Plaine Saint-Denis et Paris.
Les pouvoirs publics responsables de ce projet ont jusqu'à présent échoué à trouver les financements nécessaires à la réalisation de ce tronçon sud. Les arbitrages étant toujours défavorables au tramway T8, la réalisation de son prolongement, c'est-à-dire son achèvement, a toujours été repoussée, malgré plusieurs annonces. En 2010/2011, le tramway T8 devait arriver jusqu'à Paris en 2020. En 2013, son prolongement jusqu'à Paris à travers La Plaine Saint-Denis, devait être effectif en 2022.
Aujourd'hui, le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF), qui est l'Autorité Organisatrice des Transports en commun dans notre région, vient d'approuver une convention de financement d'études destinées notamment à lancer la phase de concertation avec le public. D'un coût de 3,5 millions d'euros, cet investissement s'ajoute à l'enveloppe de 380 000 euros dégagée en octobre 2013 pour étudier le prolongement du tramway.
Comme je l'ai déjà dit, et au risque de me répéter, le tramway T8 se fera. Cependant, et je l'ai également dit, sa réalisation dépend de promesses de financements émanant de collectivités rencontrant beaucoup de difficultés pour boucler leurs fins de mois.
En conséquence, nous devons espérer ardemment que Paris obtienne les Jeux Olympiques de 2024, car cet évènement entraînera le déblocage des fonds et leur "fléchage" (comme on dit dans le jargon) pour réaliser ce tronçon avant l'été 2024. Les urbanistes, aménageurs et autres professionnels du bâtiment connaissent cette vérité : l'organisation d'un grand évènement soutenu par les pouvoirs publics assure la réalisation de certaines infrastructures publiques, comme les transports en commun.
Voici une image du tracé sud récupérée sur le site du quotidien régional La Parisien, image vraisemblablement obtenue du STIF :
Les correspondances prévues sont les suivantes : RER B et ligne 15 (le métro arrivera entre 2025 et 2030) à La Plaine-Stade-de-France, ligne 12 à Front Populaire, RER E et tramway T3 à Rosa Parks.
Pour conclure, je ne peux que vous inviter à prendre la parole au moment de l'enquête publique, qui aura vraisemblablement lieu en 2018, et je peux d'ores et déjà vous annoncer que je défendrai que le tramway T8 parcoure un peu plus de chemin dans Paris (d'ici à 2030 car j'entends déjà les Cassandre pleurer). L'option d'emprunter la Petite Ceinture étant désormais exclue, pourquoi ne pas longer les voies du ferroviaire jusqu'à la Gare de l'Est ? La desserte du quartier du 18ème arrondissement enclavée entre les voies ferroviaires de la Gare du Nord et de la Gare de l'Est serait d'ailleurs un progrès pour les parisiens.
Les pouvoirs publics responsables de ce projet ont jusqu'à présent échoué à trouver les financements nécessaires à la réalisation de ce tronçon sud. Les arbitrages étant toujours défavorables au tramway T8, la réalisation de son prolongement, c'est-à-dire son achèvement, a toujours été repoussée, malgré plusieurs annonces. En 2010/2011, le tramway T8 devait arriver jusqu'à Paris en 2020. En 2013, son prolongement jusqu'à Paris à travers La Plaine Saint-Denis, devait être effectif en 2022.
Aujourd'hui, le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF), qui est l'Autorité Organisatrice des Transports en commun dans notre région, vient d'approuver une convention de financement d'études destinées notamment à lancer la phase de concertation avec le public. D'un coût de 3,5 millions d'euros, cet investissement s'ajoute à l'enveloppe de 380 000 euros dégagée en octobre 2013 pour étudier le prolongement du tramway.
Comme je l'ai déjà dit, et au risque de me répéter, le tramway T8 se fera. Cependant, et je l'ai également dit, sa réalisation dépend de promesses de financements émanant de collectivités rencontrant beaucoup de difficultés pour boucler leurs fins de mois.
En conséquence, nous devons espérer ardemment que Paris obtienne les Jeux Olympiques de 2024, car cet évènement entraînera le déblocage des fonds et leur "fléchage" (comme on dit dans le jargon) pour réaliser ce tronçon avant l'été 2024. Les urbanistes, aménageurs et autres professionnels du bâtiment connaissent cette vérité : l'organisation d'un grand évènement soutenu par les pouvoirs publics assure la réalisation de certaines infrastructures publiques, comme les transports en commun.
Voici une image du tracé sud récupérée sur le site du quotidien régional La Parisien, image vraisemblablement obtenue du STIF :
Les correspondances prévues sont les suivantes : RER B et ligne 15 (le métro arrivera entre 2025 et 2030) à La Plaine-Stade-de-France, ligne 12 à Front Populaire, RER E et tramway T3 à Rosa Parks.
Pour conclure, je ne peux que vous inviter à prendre la parole au moment de l'enquête publique, qui aura vraisemblablement lieu en 2018, et je peux d'ores et déjà vous annoncer que je défendrai que le tramway T8 parcoure un peu plus de chemin dans Paris (d'ici à 2030 car j'entends déjà les Cassandre pleurer). L'option d'emprunter la Petite Ceinture étant désormais exclue, pourquoi ne pas longer les voies du ferroviaire jusqu'à la Gare de l'Est ? La desserte du quartier du 18ème arrondissement enclavée entre les voies ferroviaires de la Gare du Nord et de la Gare de l'Est serait d'ailleurs un progrès pour les parisiens.
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Prolongement du tramway T8 (humour) : la RATP dispose-t-elle d'une boule de cristal ?
Voici une photo prise le 24 février 2017 à la station Saint-Lazare du tableau énumérant les stations situées au nord de l'arrêt Saint-Lazare de la ligne 12 (direction Aubervilliers) :
La RATP informe ses aimables voyageurs d'une correspondance entre le métro 12 et le tramway T8 à la station Front Populaire, située à cheval entre Saint-Denis et Aubervilliers.
Je m'interroge : la RATP dispose-t-elle d'une boule de cristal ou bien s'agit-il de nous annoncer une innovation technologique majeure qui consisterait à nous faire voyager dans le temps via le métro ?
La RATP informe ses aimables voyageurs d'une correspondance entre le métro 12 et le tramway T8 à la station Front Populaire, située à cheval entre Saint-Denis et Aubervilliers.
Je m'interroge : la RATP dispose-t-elle d'une boule de cristal ou bien s'agit-il de nous annoncer une innovation technologique majeure qui consisterait à nous faire voyager dans le temps via le métro ?
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jeudi 2 mars 2017
Appel à projets de la Métropole du Grand Paris : trois projets pour l'ancienne piscine municipale de Saint-Denis et cinq portés par tous les grands promoteurs de la place pour Pleyel...
Hier, la Métropole du Grand Paris a présenté les groupements d'entreprise retenus pour son appel à projets "Inventons la métropole du Grand Paris". Pour mémoire, deux sites dionysiens étaient concernés : l'ancienne piscine municipale de Saint-Denis, que j'avais plus particulièrement évoqué en novembre dernier, et un terrain de plusieurs hectares à Pleyel.
Comme je le pressentais, la perspective de couler beaucoup de béton à Pleyel à attirer les promoteurs et les géants du BTP comme des mouches. Pour l'ancienne piscine municipale, trois projets ont été présélectionnés que vous retrouverez dans le communiqué de presse de la Métropole du Grand Paris.
Les voici :
1. Projet LA PISCINE ● ISATIS
Mandataire : CULTPLACE ● ISATIS 1 (conception, réalisation et exploitation) Promoteurs/investisseurs : Vinci immobilier (promoteur) Concepteurs : JUNG (architecte) ● Encore heureux (architecte) Exploitants CULTPLACE ● ISATIS 1 (mandataire et futur exploitant lieux culturels●restauration) Autres membres de l’équipe : Vinci VIE (conseil innovation sociale) ● ALTO (BE fluides et environnement) ● Khephren (BE technique●structure) ● Avelac (BE actoustique) ● BETC (agence de communication conseil et stratégie)
2. Projet SPLASH DENIS'E
Mandataire : SCIC La Main 9●3.0 Promoteurs/investisseurs : Concepteurs : AAVP Vincent Parreira Atelier d'Architecture (architecte) Exploitants Mains d'oeuvres (conseil ingénierie culturelle● sociétaire SCIC) ● Africolor (animation et prog. du lieu ● sociétaire SCIC) ● Café Culturel (animation et prog. du lieu ● sociétaire SCIC) Autres membres de l’équipe : Franck Boutté Consultants (ingénierie environnementale) ● La Fabrique des Impossibles (coopération territoriale) ● Association APPUI (restauration en lien avec ESS)
3. Projet TAKALFAIRE COOPERATIVE CITOYENNE
Mandataire : Catherine Tricot (architecte urbaniste) Promoteurs/investisseurs : Concepteurs : Catherine Tricot (architecte urbaniste) ● Atelier Olivier Sinet (architecte) ● Florence Mercier (paysagiste) ● Ecouter pour voir ● atelier graphique Malte Martin (designer) Autres membres de l’équipe : Eckersley O'Callaghan (BET structure et façade) ● Up'management (programmation et AMO) ● Jane Brighinshaw associates ● JBA (conseil en innovation)
Comme tous les dionysiens aimant leur ville, j'ai hâte de voir les concepts proposés et que l'on devine dans les listes d'acteurs (type de restaurations, d'animation...). J'imagine volontiers que les projets peuvent encore évoluer et je ne saurais trop conseiller au premier projet, porté par un géant du BTP, d'y mettre une dose d'économie sociale et solidaire. Je pense à l'APIJ, qui est honorablement connu à Saint-Denis.
Comme je l'ai évoqué en novembre dernier, je souhaite que ce qui s'installe dans l'ancienne piscine de Saint-Denis soit pérenne, ce qui implique une rénovation de qualité, un concept qui ne soit pas hors-sol, mais ouvert aux habitants de la ville, et un projet financièrement viable, ne dépendant pas pour son fonctionnement des subventions publiques. En conséquence, les pouvoirs publics devront rapidement dire ce qu'ils sont prêts à mettre sur la table pour l'investissement dans la rénovation, afin que chacun des trois porteurs de projet présentent un projet financé, et expliquent ce qu'ils feront pour mettre en place un environnement agréable et sécurisé entre la Basilique et le boulevard Félix Faure. En juillet 2015, alors qu'elle revenait du lycée Paul Eluard où elle faisait passer les oraux du bac de français, ma femme a été agressée sur l'avenue Jean Moulin, par des arracheurs de colliers, qui savent pouvoir se réfugier dans les cités à proximité (Paul Eluard, Paul Langevin).
lundi 27 février 2017
L'Université Paris 8, un atout pour Saint-Denis que l'Etat et la région confortent
L'université Paris 8, où j'ai été étudiant, est en travaux, ce qui est une excellente nouvelle. D'ici à 2020, près de 47 millions d'euros vont être investis pour rénover les bâtiments existants et en construire de nouveaux.
Tout d'abord, l'État finance à hauteur de 20 millions d'euros la rénovation du bâtiment A, le bâtiment historique de l'université situé sur la partie sud du campus, et les bâtiments B et C. Le bâtiment A mis en service en 1980 avait bien besoin d'être rénové. Vétuste, il avait également perdu sa fonction première d'entrée de l'université, avec la construction du campus nord. Le bâtiment sera donc mis aux normes et restructuré.
Pour leur part, les bâtiments B et C du campus nord ont été construits dans les années 1990. Une rénovation s'imposait pour un coût de 10 millions d'euros.
Ensuite, presque 17 millions d'euros sont consacrés par le Conseil régional d'Ile-de-France à la construction d'un nouveau bâtiment dédié à la recherche et à l'adaptation du bâtiment A pour abriter également des activités de recherche. 3 000 mètres carrés viendront s'ajouter au patrimoine immobilier de l'université.
On n'insistera jamais assez sur l'importance d'investir dans la recherche en sciences humaines. Héritière de la fac de Vincennes, l'université Paris 8 est en effet une fac de sciences humaines, à l'exception notable du département de mathématiques et d'informatique qui rassemble un millier d'étudiant sur les 20 000 de l'université (auxquels il faut ajouter une partie des élèves des deux IUT). En dehors du personnel et des locaux, nul besoin de laboratoires coûteux en investissement et en fonctionnement pour aider des chercheurs de renommée nationale, voire internationale.
Orientation Est : installation de nouveaux préfabriqués (bâtiment J).
Orientation sud-est : préparation du terrain devant accueillir le nouveau bâtiment de recherche face au bâtiment historique A, le long de la rue de la liberté.
Orientation nord-ouest : vue du bâtiment de recherche en construction.
Au final, ces investissements constituent un signal positif pour toutes celles et tous ceux qui veulent étudier à l'université Paris 8.
En ma qualité d'ancien (ou d'alumni), je me dois néanmoins d'attirer l'attention de la direction de l'université sur trois points complémentaires qui méritent une amélioration : favoriser la mobilité internationale, en particulier au cours de la licence (personnellement, je pense que le mieux serait de créer des doubles diplômes), animer une véritable vie de campus (le foisonnement associatif est trop souvent méconnu) et améliorer l'accompagnement des étudiants dans leur insertion professionnelle (comme de nombreuses fac, l'université Paris 8 ne suit pas le devenir professionnel de ses étudiants).
Tout d'abord, l'État finance à hauteur de 20 millions d'euros la rénovation du bâtiment A, le bâtiment historique de l'université situé sur la partie sud du campus, et les bâtiments B et C. Le bâtiment A mis en service en 1980 avait bien besoin d'être rénové. Vétuste, il avait également perdu sa fonction première d'entrée de l'université, avec la construction du campus nord. Le bâtiment sera donc mis aux normes et restructuré.
Pour leur part, les bâtiments B et C du campus nord ont été construits dans les années 1990. Une rénovation s'imposait pour un coût de 10 millions d'euros.
Ensuite, presque 17 millions d'euros sont consacrés par le Conseil régional d'Ile-de-France à la construction d'un nouveau bâtiment dédié à la recherche et à l'adaptation du bâtiment A pour abriter également des activités de recherche. 3 000 mètres carrés viendront s'ajouter au patrimoine immobilier de l'université.
On n'insistera jamais assez sur l'importance d'investir dans la recherche en sciences humaines. Héritière de la fac de Vincennes, l'université Paris 8 est en effet une fac de sciences humaines, à l'exception notable du département de mathématiques et d'informatique qui rassemble un millier d'étudiant sur les 20 000 de l'université (auxquels il faut ajouter une partie des élèves des deux IUT). En dehors du personnel et des locaux, nul besoin de laboratoires coûteux en investissement et en fonctionnement pour aider des chercheurs de renommée nationale, voire internationale.
Orientation Est : installation de nouveaux préfabriqués (bâtiment J).
Orientation sud-est : préparation du terrain devant accueillir le nouveau bâtiment de recherche face au bâtiment historique A, le long de la rue de la liberté.
Orientation nord-ouest : vue du bâtiment de recherche en construction.
Au final, ces investissements constituent un signal positif pour toutes celles et tous ceux qui veulent étudier à l'université Paris 8.
En ma qualité d'ancien (ou d'alumni), je me dois néanmoins d'attirer l'attention de la direction de l'université sur trois points complémentaires qui méritent une amélioration : favoriser la mobilité internationale, en particulier au cours de la licence (personnellement, je pense que le mieux serait de créer des doubles diplômes), animer une véritable vie de campus (le foisonnement associatif est trop souvent méconnu) et améliorer l'accompagnement des étudiants dans leur insertion professionnelle (comme de nombreuses fac, l'université Paris 8 ne suit pas le devenir professionnel de ses étudiants).
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dimanche 26 février 2017
Ce que nous voulons pour notre ville : l'Unité d'archéologie de la ville de Saint-Denis
Saint-Denis est une des rares communes françaises à disposer de son propre service d'archéologie (Lyon, Besançon, Chartres...). Dans la plupart des cas, les collectivités territoriales font appel à l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) ou à des sociétés habilitées.
Rien n'oblige une ville à créer un service d'archéologie et à recruter des personnels très spécialisés. Dans le cas de notre bonne ville de Saint-Denis, je soutiens pleinement le choix fait en 1982. Remettre en cause ce service serait un mauvais coup pour notre ville. Reconnue par la profession, l’Unité d’archéologie de la ville de Saint-Denis s’est vue décerner le prix européen du patrimoine archéologique 2016 par l’European Association of Archaeologists.
Si le passé de notre cité est un atout pour les Dionysiennes et les Dionysiens d'aujourd'hui, encore faut-il le déterrer et le mettre en valeur, ce qui implique de faire des fouilles. Or, nous sommes quelques-uns à nous étonner de l'absence de fouilles, voire au minimum de sondages de reconnaissance, sur le site de construction d'une résidence de luxe située face à l'ancien monastère des Carmélites, devenu en 1981 le musée d'art et d'histoire de Saint-Denis.
Le site, délimité par les rues de la Légion d'Honneur, des Carmélites et Gabriel Péri, est compris dans l'enceinte médiéval de Saint-Denis et a été occupé auparavant par une entreprise de livraison de boissons aux hôtels, cafés et restaurants. Je vous invite à consulter la carte disponible sur le site de l'unité archéologique.
Sauf erreur de notre part, car nous travaillons et ne pouvons observer continuellement le chantier en journée, rien n'a été fait pour fouiller le site ou effectuer des diagnostics. Si cette crainte était confirmée, la municipalité irait à l'encontre de sa propre politique et de l'affichage qu'elle en fait. Par ailleurs, j'ai du mal à croire que les archéologues aient pu passer à côté de la fouille d'un terrain distant d'une cinquantaine de mètres de leur propre local, situé rue Franciade. Ils savent en effet mieux que quiconque que l'on peut trouver des vestiges là où on s'y attend le moins. Souvenons-nous de la découverte inattendue d'une présence Gallo-romaine dans la cité Meissonnier, près de l'A86 et de la Seine.
Bref, une réponse de la municipalité serait la bienvenue, car les travaux vont bon train. La grue de construction est en place, le drainage également, ce qui semble bien exclure la possibilité que les archéologues attendaient que les anciens bâtiments soient rasés et les déblais évacués. Hypothèse à laquelle nous nous raccrochions.
Orientation Ouest-Sud-Ouest : vue du chantier, où tout est prêt pour couler les fondations du futur immeuble
Amies lectrices, amis lecteurs, les hommes politiques de la majorité et de l'opposition oseront-ils contrarier un promoteur ?
dimanche 5 février 2017
Légion d'Honneur pour le restaurant "O grand breton"
Fin 2015, le restaurant Le petit breton, situé rue de la Légion d'Honneur, à côté de l'entrée de la Maison d'éducation de la Légion d'Honneur, fermait après quelques décennies de bons et loyaux services. Nous étions nombreux à nous inquiéter du commerce qui suivrait : aurions-nous un commerce de qualité ou bien un commerce restant en place un an avant de disparaître ?
Finalement, il y a trois mois, les Dionysiens ont reçu avec un peu d'avance un beau cadeau de Noël : l'ouverture du Grand Breton. Ouvert le vendredi et le samedi soir, le nouveau restaurant répond à une demande locale. Hier soir, une vingtaine de personnes, dont des enfants, dînaient au Grand breton.
Si vous voulez dîner, avant d'aller à l'Ecran, le cinéma d'art et d'essai de Saint-Denis, ou avant de vous rendre à un concert à la Basilique de Saint-Denis, réservez au Grand Breton. Vous y mangerez une cuisine française pour un prix inférieur aux restaurants parisiens dans un cadre sympa. Le grand breton est donc indéniablement un atout pour notre ville.
Finalement, il y a trois mois, les Dionysiens ont reçu avec un peu d'avance un beau cadeau de Noël : l'ouverture du Grand Breton. Ouvert le vendredi et le samedi soir, le nouveau restaurant répond à une demande locale. Hier soir, une vingtaine de personnes, dont des enfants, dînaient au Grand breton.
Si vous voulez dîner, avant d'aller à l'Ecran, le cinéma d'art et d'essai de Saint-Denis, ou avant de vous rendre à un concert à la Basilique de Saint-Denis, réservez au Grand Breton. Vous y mangerez une cuisine française pour un prix inférieur aux restaurants parisiens dans un cadre sympa. Le grand breton est donc indéniablement un atout pour notre ville.
samedi 12 novembre 2016
Que voulons-nous pour notre ville ? La rénovation de l'ancienne piscine municipale de Saint-Denis
Avant l'ouverture de la piscine de la Baleine en 1996, les dionysiennes et les dionysiens disposaient d'une piscine municipale construite en 1933 sur le boulevard Félix FAURE. Elle ferma en 1988.
Depuis mon installation à Saint-Denis il y a dix ans, j'entends régulièrement parler de la rénovation de cette piscine pour la transformer en musée sur le modèle du musée La Piscine ouvert à Roubaix en 2001 dans une ancienne piscine art déco construite dans l'entre-deux-guerres.
Photo tirée de la lettre n°8 du Conseil Général de Seine-Saint-Denis "Patrimoine en Seine-Saint-Denis, 1933-1997 des bords de Marne aux centres nautiques" (2004)
Schéma tiré de la lettre n°8 du Conseil Général de Seine-Saint-Denis "Patrimoine en Seine-Saint-Denis, 1933-1997 des bords de Marne aux centres nautiques" (2004)
Je partage ce projet, qui, s'il aboutissait, participerait à changer l'image et la réputation de notre ville. Cependant, pour réussir, il devra tenir compte de limites économiques, mais également liées à notre environnement très dégradé.
Tout d'abord, ce projet pose la question de la rénovation d'un bâtiment fermé depuis 28 ans... Pour prendre l'exemple du musée La Piscine de Roubaix, sa rénovation/transformation a coûté 19,5 millions d'euros, dont 12,1 subventionnés. Certes, la piscine nordiste est plus grande que celle de Saint-Denis, mais avec la hausse des prix depuis 15 ans, nous ne pouvons nous en tirer à Saint-Denis pour un coût que j'évalue entre 10 et 15 millions d'euros. De fait, il est impossible que la puissance publique finance seule ce montant.
Photo tirée du communiqué de presse de la Métropole du Grand Paris du 10 octobre 2016
Orientation Nord : ancienne piscine municipale de Saint-Denis (1933-1988)
Orientation Nord : état de l'ancienne piscine municipale de Saint-Denis à sa jonction est avec l'école municipale Daniel Sorano
La ville de Saint-Denis n'arrive pas à rénover ses trottoirs, sans passer par des grands travaux payés par d'autres, en raison d'un budget d'investissement médiocre par rapport aux villes de taille similaire. Le Conseil Général de Seine-Saint-Denis n'est pas en meilleure santé financière. Plaine Commune, l'office public territorial qui rassemble notre ville et ses huit voisines de l'ouest séquano-dionysien, ne pourra vraisemblablement pas mettre davantage d'argent, compte tenu des multiples projets à financer. Quant à la contribution de lla région Ile-de-France, elle sera encore moins importante.
Bref, les acteurs publics locaux peuvent financer entre le tiers au minimum et peut-être les deux tiers (dans le scénario le plus favorable auquel j'ai beaucoup de mal à croire) de cette rénovation/transformation. Dans ces conditions, le recours au privé est impératif. L'appel à projet de la Métropole du Grand Paris entérine d'ailleurs ce choix. Le 10 octobre dernier, celle-ci a lancé l'appel à projets "Inventons la Métropole du Grand Paris" pour 61 sites, mais sans y adjoindre de financements.
Notez que deux sites dionysiens ont été retenus dans cet appel à projets : l'ancienne piscine municipale et un terrain situé à côté de la future station Saint-Denis-Pleyel. Dans un cas, les financements vont pleuvoir, dans l'autre...
Ensuite, ce projet ne pourra se faire sans faire évoluer l'environnement immédiat du site. Pour ma part, je ne vois pas quel mécène ou quel investisseur acceptera de mettre près de dix millions d'euros (rénovation de l'immobilier, équipement des différents espaces, acquisition des fonds envisagés...) si les touristes sont en nombre insuffisant ou alors si les tours operators sont découragés par les agressions, comme celle des touristes coréens délestés dans la cité située 100 mètres plus loin. Pour réussir et ne pas dépendre éternellement de subventions publiques, un projet culturel, comme un musée, exige un espace public sécurisé.
Enfin, la faible dimension de l'espace (2 000 mètres carrés exploitables à vue de nez) et l'absence de possibilité d'extension seront probablement un frein pour les projets envisagés par certains acteurs, qui nécessitent des surfaces plus importantes et évoluent dans le temps.
Pour conclure, ce projet, comme d'autres initiatives culturelles dans le centre-ville, constituent un bon moyen de changer l'image de notre ville, mais aussi de faire advenir ce territoire de la culture et de la création que Plaine Commune prétendait être dans le cadre du Grand Paris. A travers le futur de l'ancienne piscine municipale de Saint-Denis, nos élus montreront ou pas leur capacité à relever le défi de la réalité du territoire qu'ils gèrent ou prétendent gérer, sans pouvoir se cacher derrière la communication.
Depuis mon installation à Saint-Denis il y a dix ans, j'entends régulièrement parler de la rénovation de cette piscine pour la transformer en musée sur le modèle du musée La Piscine ouvert à Roubaix en 2001 dans une ancienne piscine art déco construite dans l'entre-deux-guerres.
Photo tirée de la lettre n°8 du Conseil Général de Seine-Saint-Denis "Patrimoine en Seine-Saint-Denis, 1933-1997 des bords de Marne aux centres nautiques" (2004)
Schéma tiré de la lettre n°8 du Conseil Général de Seine-Saint-Denis "Patrimoine en Seine-Saint-Denis, 1933-1997 des bords de Marne aux centres nautiques" (2004)
Je partage ce projet, qui, s'il aboutissait, participerait à changer l'image et la réputation de notre ville. Cependant, pour réussir, il devra tenir compte de limites économiques, mais également liées à notre environnement très dégradé.
Tout d'abord, ce projet pose la question de la rénovation d'un bâtiment fermé depuis 28 ans... Pour prendre l'exemple du musée La Piscine de Roubaix, sa rénovation/transformation a coûté 19,5 millions d'euros, dont 12,1 subventionnés. Certes, la piscine nordiste est plus grande que celle de Saint-Denis, mais avec la hausse des prix depuis 15 ans, nous ne pouvons nous en tirer à Saint-Denis pour un coût que j'évalue entre 10 et 15 millions d'euros. De fait, il est impossible que la puissance publique finance seule ce montant.
Photo tirée du communiqué de presse de la Métropole du Grand Paris du 10 octobre 2016
Orientation Nord : ancienne piscine municipale de Saint-Denis (1933-1988)
Orientation Nord : état de l'ancienne piscine municipale de Saint-Denis à sa jonction est avec l'école municipale Daniel Sorano
La ville de Saint-Denis n'arrive pas à rénover ses trottoirs, sans passer par des grands travaux payés par d'autres, en raison d'un budget d'investissement médiocre par rapport aux villes de taille similaire. Le Conseil Général de Seine-Saint-Denis n'est pas en meilleure santé financière. Plaine Commune, l'office public territorial qui rassemble notre ville et ses huit voisines de l'ouest séquano-dionysien, ne pourra vraisemblablement pas mettre davantage d'argent, compte tenu des multiples projets à financer. Quant à la contribution de lla région Ile-de-France, elle sera encore moins importante.
Bref, les acteurs publics locaux peuvent financer entre le tiers au minimum et peut-être les deux tiers (dans le scénario le plus favorable auquel j'ai beaucoup de mal à croire) de cette rénovation/transformation. Dans ces conditions, le recours au privé est impératif. L'appel à projet de la Métropole du Grand Paris entérine d'ailleurs ce choix. Le 10 octobre dernier, celle-ci a lancé l'appel à projets "Inventons la Métropole du Grand Paris" pour 61 sites, mais sans y adjoindre de financements.
Notez que deux sites dionysiens ont été retenus dans cet appel à projets : l'ancienne piscine municipale et un terrain situé à côté de la future station Saint-Denis-Pleyel. Dans un cas, les financements vont pleuvoir, dans l'autre...
Ensuite, ce projet ne pourra se faire sans faire évoluer l'environnement immédiat du site. Pour ma part, je ne vois pas quel mécène ou quel investisseur acceptera de mettre près de dix millions d'euros (rénovation de l'immobilier, équipement des différents espaces, acquisition des fonds envisagés...) si les touristes sont en nombre insuffisant ou alors si les tours operators sont découragés par les agressions, comme celle des touristes coréens délestés dans la cité située 100 mètres plus loin. Pour réussir et ne pas dépendre éternellement de subventions publiques, un projet culturel, comme un musée, exige un espace public sécurisé.
Enfin, la faible dimension de l'espace (2 000 mètres carrés exploitables à vue de nez) et l'absence de possibilité d'extension seront probablement un frein pour les projets envisagés par certains acteurs, qui nécessitent des surfaces plus importantes et évoluent dans le temps.
Pour conclure, ce projet, comme d'autres initiatives culturelles dans le centre-ville, constituent un bon moyen de changer l'image de notre ville, mais aussi de faire advenir ce territoire de la culture et de la création que Plaine Commune prétendait être dans le cadre du Grand Paris. A travers le futur de l'ancienne piscine municipale de Saint-Denis, nos élus montreront ou pas leur capacité à relever le défi de la réalité du territoire qu'ils gèrent ou prétendent gérer, sans pouvoir se cacher derrière la communication.
lundi 24 octobre 2016
Impôts locaux : baisse de la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), absence du rapport annuel sur la qualité et le prix du service public d'élimination des déchets
Aujourd'hui, j'ai reçu mes avis d'imposition pour la taxe foncière et la taxe d'habitation à payer en 2017, avec le détail des relèvements de taux sur 2016. Cependant, ce ne sont pas ces deux taxes qui suscitent ce billet, bien que la douloureuse pourrait m'inciter à le faire, puisque l'augmentation est sensible.
Ce qui a attiré mon attention est la baisse de la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), qui sert à financer les services de propreté de Plaine Commune. A Saint-Denis, comme dans les neuf communes de Plaine Commune, la Communauté d'agglomération devenue un Territoire de la métropole du Grand Paris, ces services ont été transférés à l'établissement public territorial en 2001.
En mars 2014, pendant la campagne des élections municipales, j'ai dénoncé la hausse continue du taux de cette taxe (+ 92 % en treize ans), procurant des ressources financières croissances qui ne permettiaient manifestement pas d'améliorer la propreté de nos rues. Pour mémoire, le taux est passé de 4,57 % en 2001 à 7,14 % en 2014. Depuis 2014, le taux de la TEOM diminue : timidement en 2015 (7,06 %), plus sérieusement cette année (6,85 %).
Cette baisse pose deux questions, pour lesquelles je n'ai pour l'heure pas de réponses à vous apporter, mais auxquelles chaque citoyen responsable doit s'intéresser, car n'oublions pas que nous parlons d'argent public :
1) Cette baisse est-elle durable ? Se prolongera-t-elle dans les prochaines années ?
2) Pourquoi survient-elle maintenant ? Qu'est-ce qui a changé ?
3) Quel a été l'emploi des fonds obtenus avec les augmentations successives (dépenses d'investissement...) ?
Pour que l'on y voit plus clair, ce serait bien que l'obligation légale de tenir à disposition des citoyens le rapport annuel sur la qualité et le prix du service public d'élimination des déchets soit mis en ligne chaque année. Nous aurions ainsi accès aux données de nombreux indicateurs techniques et financiers qui permettraient de comprendre où passe l'argent et quel est son emploi. Sur le site de Plaine Commune, il n'y a que celui de 2012 et je ne l'ai pas trouvé sur le site de notre ville. Les conseillers municipaux de la majorité ou de l'opposition pourraient demander que Plaine Commune fasse un petit effort ou mieux, qu'ils scannent eux-mêmes l'exemplaire papier (c'est pas compliqué, et ils n'auront peut-être pas à le faire s'ils l'ont reçu par mail en fichier) et le mettent à disposition de leurs concitoyens via un blog s'ils n'ont pas gain de cause auprès de Plaine Commune. Et qu'on nous épargne les réponses du style "Ce rapport est consultable en mairie ou au siège de Plaine Commune.", qui expliquent pourquoi les Français sont dégoutés par les hommes politiques et ne vont plus voter.
Ce qui a attiré mon attention est la baisse de la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), qui sert à financer les services de propreté de Plaine Commune. A Saint-Denis, comme dans les neuf communes de Plaine Commune, la Communauté d'agglomération devenue un Territoire de la métropole du Grand Paris, ces services ont été transférés à l'établissement public territorial en 2001.
En mars 2014, pendant la campagne des élections municipales, j'ai dénoncé la hausse continue du taux de cette taxe (+ 92 % en treize ans), procurant des ressources financières croissances qui ne permettiaient manifestement pas d'améliorer la propreté de nos rues. Pour mémoire, le taux est passé de 4,57 % en 2001 à 7,14 % en 2014. Depuis 2014, le taux de la TEOM diminue : timidement en 2015 (7,06 %), plus sérieusement cette année (6,85 %).
Cette baisse pose deux questions, pour lesquelles je n'ai pour l'heure pas de réponses à vous apporter, mais auxquelles chaque citoyen responsable doit s'intéresser, car n'oublions pas que nous parlons d'argent public :
1) Cette baisse est-elle durable ? Se prolongera-t-elle dans les prochaines années ?
2) Pourquoi survient-elle maintenant ? Qu'est-ce qui a changé ?
3) Quel a été l'emploi des fonds obtenus avec les augmentations successives (dépenses d'investissement...) ?
Pour que l'on y voit plus clair, ce serait bien que l'obligation légale de tenir à disposition des citoyens le rapport annuel sur la qualité et le prix du service public d'élimination des déchets soit mis en ligne chaque année. Nous aurions ainsi accès aux données de nombreux indicateurs techniques et financiers qui permettraient de comprendre où passe l'argent et quel est son emploi. Sur le site de Plaine Commune, il n'y a que celui de 2012 et je ne l'ai pas trouvé sur le site de notre ville. Les conseillers municipaux de la majorité ou de l'opposition pourraient demander que Plaine Commune fasse un petit effort ou mieux, qu'ils scannent eux-mêmes l'exemplaire papier (c'est pas compliqué, et ils n'auront peut-être pas à le faire s'ils l'ont reçu par mail en fichier) et le mettent à disposition de leurs concitoyens via un blog s'ils n'ont pas gain de cause auprès de Plaine Commune. Et qu'on nous épargne les réponses du style "Ce rapport est consultable en mairie ou au siège de Plaine Commune.", qui expliquent pourquoi les Français sont dégoutés par les hommes politiques et ne vont plus voter.
mercredi 31 août 2016
Que voulons-nous pour notre ville ? La déclaration d'utilité publique de la ZAC Sud Confluence
J'achète hier Le Parisien et qu'est-ce que j'y trouve ? La publication de l'arrêté préfectoral déclarant d'utilité publique la ZAC Sud Confluence.
En 2012, je vous indiquais que le maire-adjoint à l'urbanisme ambitionnait de créer un parc de 10 hectares sur cette Zone d'Aménagement Concertée (ZAC). Néanmoins, trois ans plus tard, le périmètre de la ZAC était revu à la baisse et le projet de parc sorti. Dans le mémoire rendu par Plaine Commune en réponse à l'avis de l'autorité environnementale du 25 mai 2015, on trouve l'explication suivante page 12) : "l’aménagement du parc nécessitant des financements autres que celui de la ZAC (puisque l’usage concerne plus que seulement les usagers de la ZAC), qui n’étaient pas disponibles au moment où la collectivité devait s’engager dans la création de ZAC." Il paraît évident que si 70 % du budget d'investissement de la ville de Saint-Denis est consacré à l'entretien et à la construction d'écoles (dixit David PROULT, maire-adjoint chargé de la vie scolaire dans la même édition du Parisien de ce mardi 30 août 2016), ceci en réponse au développement urbain voulu par les élus locaux et en raison de la ségrégation socio-spatiale existante dans la région Ile-de-France et faisant de notre ville le sas d'entrée des primo-arrivants, il n'y a plus d'argent pour créer des espaces verts et de manière générale pour améliorer le bien-être des Dionysiens.
Cette réflexion doit nous amener à nous interroger sur ce que nous voulons pour notre ville. A cet égard, les élections législatives de l'an prochain pourront constituer une piste à ce sujet... dont je vous reparlerai demain !
Photo de la page VI du cahier central de la livraison du mardi 30 août 2016 du quotidien Le Parisien En 2012, je vous indiquais que le maire-adjoint à l'urbanisme ambitionnait de créer un parc de 10 hectares sur cette Zone d'Aménagement Concertée (ZAC). Néanmoins, trois ans plus tard, le périmètre de la ZAC était revu à la baisse et le projet de parc sorti. Dans le mémoire rendu par Plaine Commune en réponse à l'avis de l'autorité environnementale du 25 mai 2015, on trouve l'explication suivante page 12) : "l’aménagement du parc nécessitant des financements autres que celui de la ZAC (puisque l’usage concerne plus que seulement les usagers de la ZAC), qui n’étaient pas disponibles au moment où la collectivité devait s’engager dans la création de ZAC." Il paraît évident que si 70 % du budget d'investissement de la ville de Saint-Denis est consacré à l'entretien et à la construction d'écoles (dixit David PROULT, maire-adjoint chargé de la vie scolaire dans la même édition du Parisien de ce mardi 30 août 2016), ceci en réponse au développement urbain voulu par les élus locaux et en raison de la ségrégation socio-spatiale existante dans la région Ile-de-France et faisant de notre ville le sas d'entrée des primo-arrivants, il n'y a plus d'argent pour créer des espaces verts et de manière générale pour améliorer le bien-être des Dionysiens.
Cette réflexion doit nous amener à nous interroger sur ce que nous voulons pour notre ville. A cet égard, les élections législatives de l'an prochain pourront constituer une piste à ce sujet... dont je vous reparlerai demain !
dimanche 17 juillet 2016
UEFA 2016 à Saint-Denis : pour quelles retombés ?
Dimanche 10 juillet, le rideau est tombé sur l'Euro 2016, c'est-à-dire le championnat européen de football masculin organisé par la puissante Union des associations européennes de football (UEFA de son acronyme anglo-saxon). Malgré la défaite en finale de l'équipe de France, la fête a été belle : aucun incident n'a été à déplorer, l'alcool et l'argent auront coulé à flot respectivement pour les consommateurs/contribuables et les organisateurs.
Orientation Est : souvenir tagué de l'Euro 2016 à proximité du Stade de France, le samedi 16 juillet 2016.
Le football est un sport populaire, qui transporte les foules depuis le début du XXe siècle. Cependant, depuis une trentaine d'années, ce sport est aussi devenu une industrie financière très profitable pour de nombreux acteurs (hommes politiques, hommes d'affaires, mafieux et escrocs, "bénévoles" sportifs...). Pour ma part, j'ai toujours été frappé par la lune de miel qu'entretiennent nos hommes politiques avec ce sport, sachant que cela n'a pas toujours été le cas, du moins jusqu'à ce que des masses colossales d'argent commencent à affluer à partir des années 1980. Une longue liste de scandales émaillent depuis le monde du football. Sans remonter très loin, citons pêle-mêle les affaires de corruption au plus haut niveau des instances du football international et européen qui ont fait les délices de la presse pendant des semaines (mieux qu'une série télévisée : argent, pouvoir, sexe), la "mauvaise gestion" des "achats" de joueurs par l'Olympique de Marseille (le Canard Enchaîné s'est bien amusé ces dernières semaines), qui a largement profité au milieu..., les dettes de la ville du Mans contractées pour satisfaire les besoins d'un club sportif, mais liquidé depuis..., comportements amoraux de joueurs, à qui tout est pardonné d'ailleurs, puisque dans des pays occidentaux convertis au culte de l'argent roi, les sportifs et les artistes millionnaires et starisés ont rang de demi-Dieu.
Voilà pour le contexte, revenons à Saint-Denis, où s'est tenu 7 matchs au Stade de France, plus grande enceinte sportive du pays, dont les deux plus importants : celui d'ouverture et la finale. Contrairement à d'autres villes qui ont décidé de concourir ou pas pour accueillir des matchs de l'Euro 2016 dans le stade dont elles sont le plus souvent propriétaires (Strasbourg et Nantes n'ont finalement pas déposé de dossier devant les coûts trop importants), notre ville ne pouvait pas faire ce choix, puisque le Stade de France est propriété de l'Etat, qui en a confié la gestion au Consortium du Stade de France. Par contre, plutôt que de se contenter de toucher les dividendes liés à la présence des supporters (consommation, hôtel), nos élus municipaux et communautaires ont décidé d'avoir leur Fan-Zone.
Ce choix doit nous interpeller, car il a un coût financier. Le coût de la fan zone de Paris, située sur le Champs de Mars au pied de la Tour Eiffel, s'élève entre 13 et 16 millions d'euros, d'après les éléments parus dans la presse. La moitié de cette somme devrait d'ailleurs être pris en charge par des partenaires et autres sponsors. Il faut savoir qu'en France, les élus locaux minimisent systématiquement ce genre de coûts pour pouvoir les voter. On peut donc largement rajouter quelques millions supplémentaires, comme finira très certainement par le révéler dans quelques années un rapport de la Cour des Comptes... En outre, il s'agit du coût matériel d'installation, qui ne comprend pas les cachets des artistes, le coût de la sécurité (essentiellement assuré par l'Etat), celui de la communication et du nettoyage, etc.
A Saint-Denis, aucun chiffre n'a filtré. Mais je dirai que notre Fan Zone n'a pas pu coûter moins de 3 millions d'euros, montant qui sera probablement davantage pris en charge par les collectivités territoriales que par des sponsors. Le parc de la Légion d'Honneur est notre atout vert où j'aime me promener, mais aux yeux des sponsors il n'a pas le même attrait que la Tour Eiffel. Si notre Fan zone pouvait contenir 10 000 personnes, contre 92 000 à celle de Paris, il ne faut pas diviser les coûts par neuf, car il est des coûts incompressibles et forfaitaires pour ce genre d'installation.
Par ailleurs, pour évaluer l'ensemble des dépenses engagées par nos élus, il faudra rajouter ces autres dépenses que j'évoquais pour Paris. En guise d'amuse-gueule, voilà le genre d'installation que nos impôts ont payé pour l'Euro 2016. Avec l'électricité et le démontage, il y en aura pour 100 000 euros, dont 60 000 pour Plaine Commune. J'étais sidéré de tomber hier sur cette installation.
Orientation Sud-Est : panneau de Plaine Commune relatif aux lettres lumineuses destinées à améliorer l'accessibilité des abords du Stade de France
Orientation Nord-Est : vue de l'installation, partiellement fonctionnelle le samedi 16 juillet 2016.
Face à des dépenses qui totalisent certainement plusieurs millions, l'UEFA versera 2 millions d'euros à chaque ville organisatrice afin d'améliorer les infrastructures sportives (de football en sous-entendu). Dans un article du Parisien du 13 avril 2016, nous apprenons que ce financement a permis de rénover la pelouse du Stade Auguste Delaune pour un montant d'un million d'euros. Moralité, il reste encore un million d'euros à dépenser dans les stades de foot de notre ville. Ce serait bien que les Dionysiens et Dionysiennes soient tenus au courant de l'affectation effective de ces financements...
Si l'équation financière n'est pas favorable aux citoyens/contribuables de Saint-Denis, qu'en est-il de la participation des Dionysiens et Dionysiennes ?
Dominique SANCHEZ, le Directeur de la rédaction du Journal de Saint-Denis, hebdomadaire communal financé par nos impôts locaux, explique dans un article tout en nuance daté du 12 juillet que les habitants de notre ville ont plutôt profité de l'évènement. Rappelons que la Fan zone de Saint-Denis a été bâtie sur un slogan : "Personne sur le banc de touche", comme l'illustre le logo et la documentation.
Pour ma part, je n'ai pu que constater que mes voisins et les habitants du quartier Porte de Paris que j'ai interrogé ont suivi les matchs à leur télé et légèrement profité de la Fan zone, plus particulièrement pour ceux qui avaient des enfants. Par ailleurs, les quelques Dionysiens que je connais et qui sont allés aux matchs sont ceux ayant bénéficié de billets gratuits remis par les collectivités territoriales...
Enfin, la participation active de nos collectivités territoriales à l'Euro 2016, via la Fan zone, aura eu le mérite de témoigner de leur capacité à participer à l'organisation de grands évènements. Il s'agit d'ailleurs du premier point mis en avant dans la documentation dont je donne le lien précédemment. A travers un évènement sportif rayonnant au-delà du continent européen, nos élus ont vu l'opportunité de montrer (ou développer) un savoir-faire, qui pourra être mis à profit pour l'organisation d'autres évènements. Les Jeux Olympiques en 2024 par exemple. De ce point de vue là, et uniquement là-dessus, on peut dire que la Fan zone aura prouvé son intérêt.
Pour conclure ce billet, je vous livre deux questions :
1. Cela valait-il de dépenser autant d'argent, qui aurait pu être investi dans des projets répondant davantage aux besoins des habitants ?
2. Nos grands élus de Gauche, que sont Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, et Mathieu HAONTIN, député et Vice-Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, qui s'intéressent beaucoup au football (le premier comme Président de la Fondaction du football et le second comme membre actif du Parti Socialiste qui déploie des efforts considérables pour créer un club professionnel de niveau Ligue 1 en Seine-Saint-Denis via le Red Star) ne risquent-ils pas de perdre leur âme d'hommes de gauche dans le marigot du foot business ?
Orientation Est : souvenir tagué de l'Euro 2016 à proximité du Stade de France, le samedi 16 juillet 2016.
Le football est un sport populaire, qui transporte les foules depuis le début du XXe siècle. Cependant, depuis une trentaine d'années, ce sport est aussi devenu une industrie financière très profitable pour de nombreux acteurs (hommes politiques, hommes d'affaires, mafieux et escrocs, "bénévoles" sportifs...). Pour ma part, j'ai toujours été frappé par la lune de miel qu'entretiennent nos hommes politiques avec ce sport, sachant que cela n'a pas toujours été le cas, du moins jusqu'à ce que des masses colossales d'argent commencent à affluer à partir des années 1980. Une longue liste de scandales émaillent depuis le monde du football. Sans remonter très loin, citons pêle-mêle les affaires de corruption au plus haut niveau des instances du football international et européen qui ont fait les délices de la presse pendant des semaines (mieux qu'une série télévisée : argent, pouvoir, sexe), la "mauvaise gestion" des "achats" de joueurs par l'Olympique de Marseille (le Canard Enchaîné s'est bien amusé ces dernières semaines), qui a largement profité au milieu..., les dettes de la ville du Mans contractées pour satisfaire les besoins d'un club sportif, mais liquidé depuis..., comportements amoraux de joueurs, à qui tout est pardonné d'ailleurs, puisque dans des pays occidentaux convertis au culte de l'argent roi, les sportifs et les artistes millionnaires et starisés ont rang de demi-Dieu.
Voilà pour le contexte, revenons à Saint-Denis, où s'est tenu 7 matchs au Stade de France, plus grande enceinte sportive du pays, dont les deux plus importants : celui d'ouverture et la finale. Contrairement à d'autres villes qui ont décidé de concourir ou pas pour accueillir des matchs de l'Euro 2016 dans le stade dont elles sont le plus souvent propriétaires (Strasbourg et Nantes n'ont finalement pas déposé de dossier devant les coûts trop importants), notre ville ne pouvait pas faire ce choix, puisque le Stade de France est propriété de l'Etat, qui en a confié la gestion au Consortium du Stade de France. Par contre, plutôt que de se contenter de toucher les dividendes liés à la présence des supporters (consommation, hôtel), nos élus municipaux et communautaires ont décidé d'avoir leur Fan-Zone.
Ce choix doit nous interpeller, car il a un coût financier. Le coût de la fan zone de Paris, située sur le Champs de Mars au pied de la Tour Eiffel, s'élève entre 13 et 16 millions d'euros, d'après les éléments parus dans la presse. La moitié de cette somme devrait d'ailleurs être pris en charge par des partenaires et autres sponsors. Il faut savoir qu'en France, les élus locaux minimisent systématiquement ce genre de coûts pour pouvoir les voter. On peut donc largement rajouter quelques millions supplémentaires, comme finira très certainement par le révéler dans quelques années un rapport de la Cour des Comptes... En outre, il s'agit du coût matériel d'installation, qui ne comprend pas les cachets des artistes, le coût de la sécurité (essentiellement assuré par l'Etat), celui de la communication et du nettoyage, etc.
A Saint-Denis, aucun chiffre n'a filtré. Mais je dirai que notre Fan Zone n'a pas pu coûter moins de 3 millions d'euros, montant qui sera probablement davantage pris en charge par les collectivités territoriales que par des sponsors. Le parc de la Légion d'Honneur est notre atout vert où j'aime me promener, mais aux yeux des sponsors il n'a pas le même attrait que la Tour Eiffel. Si notre Fan zone pouvait contenir 10 000 personnes, contre 92 000 à celle de Paris, il ne faut pas diviser les coûts par neuf, car il est des coûts incompressibles et forfaitaires pour ce genre d'installation.
Par ailleurs, pour évaluer l'ensemble des dépenses engagées par nos élus, il faudra rajouter ces autres dépenses que j'évoquais pour Paris. En guise d'amuse-gueule, voilà le genre d'installation que nos impôts ont payé pour l'Euro 2016. Avec l'électricité et le démontage, il y en aura pour 100 000 euros, dont 60 000 pour Plaine Commune. J'étais sidéré de tomber hier sur cette installation.
Orientation Sud-Est : panneau de Plaine Commune relatif aux lettres lumineuses destinées à améliorer l'accessibilité des abords du Stade de France
Orientation Nord-Est : vue de l'installation, partiellement fonctionnelle le samedi 16 juillet 2016.
Face à des dépenses qui totalisent certainement plusieurs millions, l'UEFA versera 2 millions d'euros à chaque ville organisatrice afin d'améliorer les infrastructures sportives (de football en sous-entendu). Dans un article du Parisien du 13 avril 2016, nous apprenons que ce financement a permis de rénover la pelouse du Stade Auguste Delaune pour un montant d'un million d'euros. Moralité, il reste encore un million d'euros à dépenser dans les stades de foot de notre ville. Ce serait bien que les Dionysiens et Dionysiennes soient tenus au courant de l'affectation effective de ces financements...
Si l'équation financière n'est pas favorable aux citoyens/contribuables de Saint-Denis, qu'en est-il de la participation des Dionysiens et Dionysiennes ?
Dominique SANCHEZ, le Directeur de la rédaction du Journal de Saint-Denis, hebdomadaire communal financé par nos impôts locaux, explique dans un article tout en nuance daté du 12 juillet que les habitants de notre ville ont plutôt profité de l'évènement. Rappelons que la Fan zone de Saint-Denis a été bâtie sur un slogan : "Personne sur le banc de touche", comme l'illustre le logo et la documentation.
Pour ma part, je n'ai pu que constater que mes voisins et les habitants du quartier Porte de Paris que j'ai interrogé ont suivi les matchs à leur télé et légèrement profité de la Fan zone, plus particulièrement pour ceux qui avaient des enfants. Par ailleurs, les quelques Dionysiens que je connais et qui sont allés aux matchs sont ceux ayant bénéficié de billets gratuits remis par les collectivités territoriales...
Enfin, la participation active de nos collectivités territoriales à l'Euro 2016, via la Fan zone, aura eu le mérite de témoigner de leur capacité à participer à l'organisation de grands évènements. Il s'agit d'ailleurs du premier point mis en avant dans la documentation dont je donne le lien précédemment. A travers un évènement sportif rayonnant au-delà du continent européen, nos élus ont vu l'opportunité de montrer (ou développer) un savoir-faire, qui pourra être mis à profit pour l'organisation d'autres évènements. Les Jeux Olympiques en 2024 par exemple. De ce point de vue là, et uniquement là-dessus, on peut dire que la Fan zone aura prouvé son intérêt.
Pour conclure ce billet, je vous livre deux questions :
1. Cela valait-il de dépenser autant d'argent, qui aurait pu être investi dans des projets répondant davantage aux besoins des habitants ?
2. Nos grands élus de Gauche, que sont Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine Commune, et Mathieu HAONTIN, député et Vice-Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, qui s'intéressent beaucoup au football (le premier comme Président de la Fondaction du football et le second comme membre actif du Parti Socialiste qui déploie des efforts considérables pour créer un club professionnel de niveau Ligue 1 en Seine-Saint-Denis via le Red Star) ne risquent-ils pas de perdre leur âme d'hommes de gauche dans le marigot du foot business ?
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