C'est une bonne nouvelle pour notre ville et tous les Dionysiens : après la candidature de Bally BAGAYOKO pour La France Insoumise (LFI), voici celle d'Alexandre AÏDARA pour La République En Marche (LREM). Deux des principaux partis portant une ambition nouvelle pour les habitants de Saint-Denis ont choisi comme leader pour les élections municipales de 2020 une personne née en Afrique.
Ce choix, très respectueux des habitants de Saint-Denis, qui dans leur très grande majorité ont des origines africaines, permettra d'élire, pour la première fois, un maire d'origine africaine dans une ville française de plus de 100 000 habitants.
Bien évidemment, une telle perspective n'est guère appréciée par les responsables locaux des grands partis de gauche et écologistes, qui considèrent, en bon "white saviors" qu'ils sont, qu'eux seuls doivent diriger la municipalité. Missionnaires du post-colonialisme occidental, qui promeut l'argent-roi et méprise les cultures africaines et les croyances des africains (animisme, islam et christianisme sous toutes leurs formes), les "bolos" à la tête de ces partis vont tout faire pour empêcher l'une de ces deux personnes de gagner, y compris en s'alliant au deuxième tour, au nom de la nécessaire union de la Gauche.
Mise à jour mardi 30 juillet au matin :
Après le déferlement d'idées nauséabondes venues tout droit de la pensée frontiste sur Facebook (la "lepénisation des esprits" touche la Gauche et la Droite à Saint-Denis, triste constat) et m'accusant de racisme (pour avoir soutenu des candidats issus de la diversité !!!), comprenez de racisme "anti-blanc", une mise au point sur les deux motifs sous-jacent à ces attaques.
1. Des attaques pour des raisons de basse politique locale :
Les attaques subies de la Gauche dionysienne sont venues pour une grande part de soutiens d'un candidat de Gauche, Mathieu HANOTIN, furieux que je ne les rejoigne pas aux prochaines élections municipales de 2020. Ma punition : m'accuser de racisme ! Tout est bon pour discréditer quelqu'un qui est désormais considéré comme un ennemi.
J'ai été content de rencontrer et de travailler avec celui qui fut candidat aux élections municipales en 2014 et député pendant cinq ans, mais, depuis, il a développé, comme beaucoup d'autres avant lui, l'obsession du pouvoir parisien. Or, je pense que nous avons besoin d'un maire qui n'aura qu'une ambition : sa ville. Il poursuivra donc sa voie sans mon aide
L'attaque venue cette fois-ci de la Droite vers 18h a été violente et brève : Houari GUERMAT m'a accusé de "racisme anti-blanc", prétendant que mes propos étaient racistes puisque je ne le mentionnais pas comme candidat déclaré à la mairie de St-Denis. Cette affirmation m'a étonné, car j'en étais resté à la lecture de l'article du Journal de Saint-Denis du 24 juin dernier où il lançait son mouvement mais sa candidature n'était pas "inéluctable", comme le notait justement le journaliste. Toutefois, il a repris ses esprits et a supprimé son commentaire digne de Marine LE PEN moins d'une heure après sa publication d'après ce que j'ai pu recomposer avec un ami. M. GUERMAT, vous valez mieux que cet égarement. Si vous me confirmez (par mail SVP) que vous serez candidat aux prochaines élections, je modifierai mon billet pour vous citer aux côtés des deux têtes de listes mentionnées.
Enfin, n'oublions pas que les listes de La France Insoumise (LFI) et de La République En Marche (LREM), dont les bons scores aux élections européennes ont été scrutés à la loupe dans les états-majors, rebattent les cartes. Les scénarios possibles sont multiples et pourraient d'ailleurs s'accroître à Gauche si le parti Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) conduisait une liste. La tension est palpable et les fusions de liste entre les deux tours feront des déçus, ce qui poussent des militants à faire du zèle.
Au-delà de l'environnement local, notez une information peu connue des Français qui rend particulièrement fébrile dans les états-majors politiques : la mise en oeuvre du répertoire électoral unique (REU). Il aurait dû être opérationnel pour les élections municipales de 2020, mais le gouvernement a hâté son lancement pour les élections européennes. Avec l'inscription automatisé des citoyens à 18 ans ou la radiation automatique des listes des personnes non résidentes, des effets sur les dynamiques électorales ont déjà été constatés, y compris dans notre bonne ville de Saint-Denis.
2. L'existence de pratiques discriminantes dans les partis politiques :
Depuis une dizaine d'années que je m'investis dans la vie civile de ma ville, et dans le cadre d'activités personnelles, professionnelles ou autres, j'ai eu l'opportunité de rencontrer des élus ou des candidats issus de la diversité de tous les bords politiques. Toutes ces personnes m'ont confirmé l'existence d'un plafond de verre dans les partis politiques français, de Droite ou de Gauche peu importe. Les barons politiques français renâclent à laisser jouer les premiers rôles aux candidats issus de la diversité et aux femmes. Cela fait parti d'un des nombreux problèmes de notre pays que sa vieille classe politique ne semble pas vouloir régler...
Aussi, quand je constate que deux partis importants du paysage politique français ont décidé de faire le choix d'une tête de liste issue de la diversité pour les élections dans notre ville, JE M'EN FELICITE ET JE LE DIS ! C'est un choix intelligent qui va à rebours des pratiques en vigueur dans les vieux partis, où vous constaterez dans les prochains mois que les têtes de liste dans les grandes villes françaises (plus de 100 000 habitants pour prendre une caractéristique commune à toutes les grandes préfectures) sont très rarement attribuées à des personnes issues de l'immigration ou aux femmes.
Ce problème, qui ne sera pas réglé par les vieux partis que, pour ma part, je pense incapable de remettre en cause leurs pratiques discriminantes -rappelons les récents scandales de harcèlement sexuel dans leurs organisations de jeunesse-, a également existé aux Etats-Unis lorsque progressivement, à partir des années 1960, le parti Démocrate a commencé à soutenir des candidats afro-américains aux élections municipales de grandes villes. Des candidats blancs démocrates refusaient cette version politique de l'affirmative action. Ils utilisaient des arguments identiques à ceux utilisés aujourd'hui par des gens se disant de Gauche : accusation de parachutage, de manque de connaissance du terrain, dénigrements sur les compétences, hurlement à la discrimination (déjà le racisme anti-blanc)... Ce type de discours, ces arguments sont toujours ceux des conservateurs américains, mais également de l'Extrême-Droite en France et, plus discrètement, des barons de grands partis de Gauche et de Droite pour conserver leurs postes et ceux de leurs féaux. Mais dans ce dernier cas, les choses se font discrètement...
Je conseille à tous de voir le très beau film américain Greenbook (sorti en 2018) qui parle du racisme dans les états de l'ancienne confédération sudiste qui étaient pro-démocrates.Une scène à la fin du film permet de saisir l'hypocrisie de cette bourgeoisie blanche et démocrate des années 1960, mais également l'hypocrisie de ceux qui nous gouvernent aujourd'hui.
Bref, il faut garder à l'esprit que l'ouverture à la diversité doit très peu à la bonne volonté des élus locaux, dont la seule préoccupation est de garder leurs postes. Les discours de lutte contre le racisme, en faveur de la diversité, de l'égalité hommes-femmes sont légions, mais pour leur application au sein des formations politiques, on avance à très petits pas. Dans une France multiculturelle, où la population est métissée, les partis politiques ne doivent pas être un dernier bastion d'hypocrisie. Comme les entreprises, les associations, les équipes sportives, elles doivent avoir des obligations en matière de diversité.
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dimanche 28 juillet 2019
dimanche 6 septembre 2015
Menaces sur la natation Dionysienne à la Baleine !?!?
Bonjour à toutes et tous, Je vous communique un message Facebook que m'a adressé hier Mme Véronique PICARD, membre du bureau de la section Natation du Saint-Denis Union Sports (SDUS), le grand club sportif dionysien, au sujet des difficultés rencontrées dans l'obtention de créneaux horaires à la Baleine. Je découvre avec stupéfaction et consternation la situation :
"Bonjour, je vous relaie une publication du SDUS Natation qui me paraît importante : voici ....Je vous annonce une rentrée très difficile pour le SDUS Natation ! Le SDUS Natation, 800 adhérents, perd un bon tiers de ses créneaux ! Le gestionnaire privé de la piscine va désormais proposer des activités à la place des associations Notre piscine s'est retrouvée l'année passée en gestion privée car la mairie n'arrivait plus à la gérer. L'incompétence de nos élus nous coûte à nous Dionysiens et pénalise maintenant les associations, voici les conséquences directes pour le SDUS Natation : 1. Des licenciements d’un tiers des moniteurs (3 personnes licenciées). 2. Diminution IMPORTANTE du nombre de place pour de l’accueil d’enfants handicapés… programme unique à SAINT DENIS, salué et suivi par des associations spécialisées, des médecins spécialistes et approuvé en amont par la mairie et la Plaine Commune. BRAVO ! 3. Diminution du nombre d’entraînements pour les équipes de water-polo : si cette année l’équipe féminine arrive à se maintenir en National 1 et les garçons en National 2 on espère que la mairie nous proposera un podium sur la place de la mairie !"
Comme l'indique Mme PICARD dans son message, l'accueil pour les enfants handicapés est unique et salué par les acteurs du secteur. Le Journal de Saint-Denis en avait parlé en 2012.
Face à cette situation déplorable, ne doutons pas que la mairie réagisse auprès de l'exploitant de la Baleine... Allez M. le Maire, allez M. BAKAYOKO, maire-adjoint au sport notamment, un beau geste pour nos enfants et les sportifs qui portent nos couleurs !!! S'il est toujours possible de revenir sur de tels horaires, faîtes-le diligemment pour éviter de les pénaliser !
"Bonjour, je vous relaie une publication du SDUS Natation qui me paraît importante : voici ....Je vous annonce une rentrée très difficile pour le SDUS Natation ! Le SDUS Natation, 800 adhérents, perd un bon tiers de ses créneaux ! Le gestionnaire privé de la piscine va désormais proposer des activités à la place des associations Notre piscine s'est retrouvée l'année passée en gestion privée car la mairie n'arrivait plus à la gérer. L'incompétence de nos élus nous coûte à nous Dionysiens et pénalise maintenant les associations, voici les conséquences directes pour le SDUS Natation : 1. Des licenciements d’un tiers des moniteurs (3 personnes licenciées). 2. Diminution IMPORTANTE du nombre de place pour de l’accueil d’enfants handicapés… programme unique à SAINT DENIS, salué et suivi par des associations spécialisées, des médecins spécialistes et approuvé en amont par la mairie et la Plaine Commune. BRAVO ! 3. Diminution du nombre d’entraînements pour les équipes de water-polo : si cette année l’équipe féminine arrive à se maintenir en National 1 et les garçons en National 2 on espère que la mairie nous proposera un podium sur la place de la mairie !"
Comme l'indique Mme PICARD dans son message, l'accueil pour les enfants handicapés est unique et salué par les acteurs du secteur. Le Journal de Saint-Denis en avait parlé en 2012.
Face à cette situation déplorable, ne doutons pas que la mairie réagisse auprès de l'exploitant de la Baleine... Allez M. le Maire, allez M. BAKAYOKO, maire-adjoint au sport notamment, un beau geste pour nos enfants et les sportifs qui portent nos couleurs !!! S'il est toujours possible de revenir sur de tels horaires, faîtes-le diligemment pour éviter de les pénaliser !
mardi 31 mars 2015
Deuxième tour des élections départementales 2015, canton de Saint-Denis 1 : le "lion de Saint-Denis", Patrick BRAOUEZEC, est-il mort ?
Vous vous souvenez de la chanson du groupe Pow Wow : Le lion est mort ce soir.... Certaines personnes souhaitent l'appliquer à Patrick BRAOUEZEC, le Président de Plaine Commune. En effet, celui-ci s'est beaucoup impliqué dans la campagne des élections départementales qui vient de s'achever. Il était suppléant sur le canton de Saint-Denis 1, où deux de ses principaux lieutenants, Florence HAYE et Bally BAGAYOKO, conseillers sortants, étaient candidats titulaires pour le Front de Gauche. Rappelons que ces deux personnes lui doivent absolument leur carrière politique. C'est lui qui les a fait émerger sur la scène politique locale et départementale.
Leur défaite est donc celle de leur mentor, Patrick BRAOUEZEC, le "lion de Saint-Denis". Cependant, à bien y réfléchir, la situation pourrait être beaucoup plus complexe. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour analyser le désistement qui s'est produit après le premier tour du dimanche 22 mars.
Avant de les exposer, je tiens à exprimer ma déception. Cela tient à mon coté romantique. J'imaginais un combat, et le suspense allant avec, qui durerait jusqu'au deuxième tour. Mais les accords entre partis politiques ont privé les Dionysiens de choisir leur candidat au second tour. Or, je n'ai pas imaginé un instant que Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants, fort de l'appui de leur base militante qui voulait en découdre, se désisteraient au deuxième tour. Bref, j'ai été fortement surpris par leur attitude qui ne colle pas du tout avec ce que je sais et observe du fonctionnement et de la personnalité du "lion de Saint-Denis" depuis plusieurs années.
Justement, cette "surprise", dont j'ai été saisie, m'amène à la première explication possible de ce retrait : la reprise en main du territoire par les partis politiques (a). Exit le "lion de Saint-Denis" ! Lui et ses vassaux ne contrôlent plus leur fief, qui sera désormais une carte, une monnaie d'échange, une récompense des partis en fonction des rapports de force. Notez que beaucoup de politiques, de tendances très diverses d'ailleurs, souhaitent ardemment cette hypothèse et la défendent de manière publique ou officieuse !
Deuxième hypothèse, le "lion de Saint-Denis", qui a annoncé en 2014, après son élection à la Président de Plaine Commune avec les voix de la Droite (cf. Le Parisien du 11 avril 2014), qu'il n'irait pas au bout de son mandat, pourrait avoir "dealé" sa sortie (b). Amis lecteurs, vous l'avez souvent remarqué, les grands élus locaux ont un peu de mal à lâcher leurs mandats... Quand la fin approche, ils résistent, voire n'hésitent pas à négocier différents postes, comme un maroquin de sénateur, ou des appointements dans des structures parapubliques ou au niveau de l'état. A la base, Patrick BRAOUEZEC est fonctionnaire de l’Éducation Nationale, mais il ne manque pas ni de qualités ni de compétences. Il serait donc tout à fait possible de le nommer, par exemple, préfet hors classe ou conseiller maître à la Cour des Comptes, via les procédures de tour extérieur, pour être chargé par l'Etat d'une mission durant un an sur tel ou tel sujet. Il ne serait pas le premier homme politique, syndicaliste... à en bénéficier.
La dernière hypothèse serait que le "lion de Saint-Denis" a instrumentalisé ses adversaires externes et internes (c). Plusieurs points m'incitent à le penser.
Premièrement, l'accord entre le PS et le PCF bénéficie surtout au premier, puisque, sauf exception comme à Pantin, le PS était peu assuré de l'emporter sur le PCF dans les autres cantons où cet accord a été appliqué. En conséquence, le PCF s'est privé de la possibilité d'avoir davantage d'élus au Conseil départemental que le PS et de reprendre la direction du département.
Deuxièmement, en appliquant le retrait républicain, il oblige son rival politique, notre député Mathieu HANOTIN, à la réciprocité pour les prochaines élections, que sont les législatives de 2017. Or, Mathieu sera désavantagé par la défaite programmée de la Gauche à l'élection présidentielle et aux élections législatives. Le fait que Patrick BRAOUEZEC en ait sous le pied (c'est mon analyse du résultat des votes par bureaux) me conforte dans cette idée.
Troisièmement, il sait que le temps politique travaille pour lui, puisque les divergences entre les partis de Gauche auront des répercussions à Saint-Denis. Pour ceux qui ne l'ont pas compris, la sensibilité écologiste est au coeur des élections à Saint-Denis. C'est notre centre à nous, entre le PS et le PCF. Le ralliement des partis écologistes et des personnalités écologistes est donc essentiel. Au cours de l'élection, chacun a pu mesurer que Nadège GROSBOIS n'était pas soutenue par les élus municipaux de son parti. Il n'y avait pas qu'à Saint-Denis d'ailleurs. Qui plus est, Fatima LARONDE a représenté une sérieuse menace pour la candidature de Mathieu HANOTIN, menace qui aurait pu être effective si d'autres personnalités locales avaient fait campagne à ses côtés...
Quatrièmement, Patrick BRAOUEZEC a compris que la victoire du PS à Saint-Denis, ne repose que sur l'image d'opposant du PS à la municipalité. Que celle-ci vienne à disparaître et les bons scores s'évanouiront. L'article du Journal de Saint-Denis sur les résultats du premier tour ne dit pas autre chose.
Amis lecteurs, pour conclure cette analyse, et quelle que soit l'hypothèse finale (a, b ou c) qui prévaudra, car des revirements sont toujours possibles en fonction des circonstances, sachez que rien n'est joué à Saint-Denis et que le match politique dont les spectateurs (et votre serviteur un modeste acteur) ne fait que continuer.
Leur défaite est donc celle de leur mentor, Patrick BRAOUEZEC, le "lion de Saint-Denis". Cependant, à bien y réfléchir, la situation pourrait être beaucoup plus complexe. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour analyser le désistement qui s'est produit après le premier tour du dimanche 22 mars.
Avant de les exposer, je tiens à exprimer ma déception. Cela tient à mon coté romantique. J'imaginais un combat, et le suspense allant avec, qui durerait jusqu'au deuxième tour. Mais les accords entre partis politiques ont privé les Dionysiens de choisir leur candidat au second tour. Or, je n'ai pas imaginé un instant que Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants, fort de l'appui de leur base militante qui voulait en découdre, se désisteraient au deuxième tour. Bref, j'ai été fortement surpris par leur attitude qui ne colle pas du tout avec ce que je sais et observe du fonctionnement et de la personnalité du "lion de Saint-Denis" depuis plusieurs années.
Justement, cette "surprise", dont j'ai été saisie, m'amène à la première explication possible de ce retrait : la reprise en main du territoire par les partis politiques (a). Exit le "lion de Saint-Denis" ! Lui et ses vassaux ne contrôlent plus leur fief, qui sera désormais une carte, une monnaie d'échange, une récompense des partis en fonction des rapports de force. Notez que beaucoup de politiques, de tendances très diverses d'ailleurs, souhaitent ardemment cette hypothèse et la défendent de manière publique ou officieuse !
Deuxième hypothèse, le "lion de Saint-Denis", qui a annoncé en 2014, après son élection à la Président de Plaine Commune avec les voix de la Droite (cf. Le Parisien du 11 avril 2014), qu'il n'irait pas au bout de son mandat, pourrait avoir "dealé" sa sortie (b). Amis lecteurs, vous l'avez souvent remarqué, les grands élus locaux ont un peu de mal à lâcher leurs mandats... Quand la fin approche, ils résistent, voire n'hésitent pas à négocier différents postes, comme un maroquin de sénateur, ou des appointements dans des structures parapubliques ou au niveau de l'état. A la base, Patrick BRAOUEZEC est fonctionnaire de l’Éducation Nationale, mais il ne manque pas ni de qualités ni de compétences. Il serait donc tout à fait possible de le nommer, par exemple, préfet hors classe ou conseiller maître à la Cour des Comptes, via les procédures de tour extérieur, pour être chargé par l'Etat d'une mission durant un an sur tel ou tel sujet. Il ne serait pas le premier homme politique, syndicaliste... à en bénéficier.
La dernière hypothèse serait que le "lion de Saint-Denis" a instrumentalisé ses adversaires externes et internes (c). Plusieurs points m'incitent à le penser.
Premièrement, l'accord entre le PS et le PCF bénéficie surtout au premier, puisque, sauf exception comme à Pantin, le PS était peu assuré de l'emporter sur le PCF dans les autres cantons où cet accord a été appliqué. En conséquence, le PCF s'est privé de la possibilité d'avoir davantage d'élus au Conseil départemental que le PS et de reprendre la direction du département.
Deuxièmement, en appliquant le retrait républicain, il oblige son rival politique, notre député Mathieu HANOTIN, à la réciprocité pour les prochaines élections, que sont les législatives de 2017. Or, Mathieu sera désavantagé par la défaite programmée de la Gauche à l'élection présidentielle et aux élections législatives. Le fait que Patrick BRAOUEZEC en ait sous le pied (c'est mon analyse du résultat des votes par bureaux) me conforte dans cette idée.
Troisièmement, il sait que le temps politique travaille pour lui, puisque les divergences entre les partis de Gauche auront des répercussions à Saint-Denis. Pour ceux qui ne l'ont pas compris, la sensibilité écologiste est au coeur des élections à Saint-Denis. C'est notre centre à nous, entre le PS et le PCF. Le ralliement des partis écologistes et des personnalités écologistes est donc essentiel. Au cours de l'élection, chacun a pu mesurer que Nadège GROSBOIS n'était pas soutenue par les élus municipaux de son parti. Il n'y avait pas qu'à Saint-Denis d'ailleurs. Qui plus est, Fatima LARONDE a représenté une sérieuse menace pour la candidature de Mathieu HANOTIN, menace qui aurait pu être effective si d'autres personnalités locales avaient fait campagne à ses côtés...
Quatrièmement, Patrick BRAOUEZEC a compris que la victoire du PS à Saint-Denis, ne repose que sur l'image d'opposant du PS à la municipalité. Que celle-ci vienne à disparaître et les bons scores s'évanouiront. L'article du Journal de Saint-Denis sur les résultats du premier tour ne dit pas autre chose.
Amis lecteurs, pour conclure cette analyse, et quelle que soit l'hypothèse finale (a, b ou c) qui prévaudra, car des revirements sont toujours possibles en fonction des circonstances, sachez que rien n'est joué à Saint-Denis et que le match politique dont les spectateurs (et votre serviteur un modeste acteur) ne fait que continuer.
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dimanche 22 mars 2015
1er tour des élections départementales de 2015 à Saint-Denis : le Parti Socialiste en tête
Un constat s'impose ce soir : la menace de la Droite et de l'Extrème-Droite n'existe pas dans notre partie de la Seine-Saint-Denis. En effet, ce sont l'Union de la Gauche, emmenée par le Parti Socialiste, et le Front de Gauche, piloté par le Parti Communiste, qui seront au deuxième tour dimanche 29 mars. Les élections se suivent et se ressemblent.
Sur le canton de Saint-Denis, Mathieu HANOTIN et Nadège GROSBOIS devancent Bally BAGAYOKO et Florence HAYE d'un point. Sur le canton de Saint-Denis 2, qui comprend le nord-est de Saint-Denis et la commune de Stains, le Parti Socialiste est devancé par le Parti Communiste, qui bénéficie de la personnalité et du poids du maire de Stains, Azzedine TAIBI. Au global, sur Saint-Denis, le Parti Socialiste est en tête.
Dimanche prochain, le 29 mars, les Dionysiens seront à nouveau confrontés à une question essentielle : celle du choix. Ils devront trancher entre deux visions de la politique, mais aussi de l'avenir que les candidats en présence souhaitent construire pour la Seine-Saint-Denis et notre ville de Saint-Denis. Pour ma part, je répondrai sans détour à ce choix par un vote en faveur de Mathieu HANOTIN et de Nadège GROSBOIS.
Sur le canton de Saint-Denis, Mathieu HANOTIN et Nadège GROSBOIS devancent Bally BAGAYOKO et Florence HAYE d'un point. Sur le canton de Saint-Denis 2, qui comprend le nord-est de Saint-Denis et la commune de Stains, le Parti Socialiste est devancé par le Parti Communiste, qui bénéficie de la personnalité et du poids du maire de Stains, Azzedine TAIBI. Au global, sur Saint-Denis, le Parti Socialiste est en tête.
Dimanche prochain, le 29 mars, les Dionysiens seront à nouveau confrontés à une question essentielle : celle du choix. Ils devront trancher entre deux visions de la politique, mais aussi de l'avenir que les candidats en présence souhaitent construire pour la Seine-Saint-Denis et notre ville de Saint-Denis. Pour ma part, je répondrai sans détour à ce choix par un vote en faveur de Mathieu HANOTIN et de Nadège GROSBOIS.
samedi 23 mars 2013
Le double jeu de Bally BAGAYOKO et Florence HAYE, une autre illustration de la stratégie politique de Patrick BRAOUEZEC
Deux des trois conseillers généraux de Saint-Denis, Bally BAGAYOKO (canton de Saint-Denis Nord-Ouest) et Florence HAYE (canton de Saint-Denis Nord-Est) qui se trouvent également avoir le rang d'adjoint au maire de Saint-Denis, ont voté contre le projet de budget présenté par le Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, Stéphane TROUSSEL.
Nous avons là une belle illustration de la complicité avec la Droite des créatures de Patrick BRAOUEZEC, qui a lui-même érigé en mode de gestion politique le fait de tromper ses électeurs et de s'associer avec la Droite. Rappelons qu'il a fait élire Michel BOURGAIN, maire de l'Ile-Saint-Denis, contre un candidat du Parti Communiste Français, et qu'il a fricoté avec Christian BLANC, ancien secrétaire d'état de Nicolas SARKOZY au Grand Paris, pour créer le projet Saint-Denis Pleyel, qui favorisera les promoteurs immobiliers et surchargera la ligne 13. Or, Bally BAGAYOKO et Florence HAYE sont au coeur du dispositif politique de Patrick BRAOUEZEC pour contrôler la ville de Saint-Denis.
Dans un an, les Dionysiens auront l'opportunité de rappeler à ces créatures politiques ce que nous pensons de leur gestion de notre ville. Il est d'ailleurs temps de savoir qui, parmi les élus de la municipalité de Saint-Denis, partagent les projets et affinités de Patrick BRAOUEZEC. A cet égard, il faut souligner que Stéphane PEU, autre maire-adjoint de Saint-Denis, s'est désolidarisé de Bally BAGAYOKO et de Florence HAYE.
Nous avons là une belle illustration de la complicité avec la Droite des créatures de Patrick BRAOUEZEC, qui a lui-même érigé en mode de gestion politique le fait de tromper ses électeurs et de s'associer avec la Droite. Rappelons qu'il a fait élire Michel BOURGAIN, maire de l'Ile-Saint-Denis, contre un candidat du Parti Communiste Français, et qu'il a fricoté avec Christian BLANC, ancien secrétaire d'état de Nicolas SARKOZY au Grand Paris, pour créer le projet Saint-Denis Pleyel, qui favorisera les promoteurs immobiliers et surchargera la ligne 13. Or, Bally BAGAYOKO et Florence HAYE sont au coeur du dispositif politique de Patrick BRAOUEZEC pour contrôler la ville de Saint-Denis.
Dans un an, les Dionysiens auront l'opportunité de rappeler à ces créatures politiques ce que nous pensons de leur gestion de notre ville. Il est d'ailleurs temps de savoir qui, parmi les élus de la municipalité de Saint-Denis, partagent les projets et affinités de Patrick BRAOUEZEC. A cet égard, il faut souligner que Stéphane PEU, autre maire-adjoint de Saint-Denis, s'est désolidarisé de Bally BAGAYOKO et de Florence HAYE.
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