Encore une fois, la ligne 13 du métro parisien a été "perturbée", selon les termes de la novlangue en vigueur.
En réalité, pendant plus d'une heure et demie, le trafic a carrément été interrompu en raison d'un co... descendu sur les voies à la station La Fourche ! Lorsque l'intervention de la police a été annoncée aux voyageurs qui étaient bloqués à la station Saint-Lazare, il s'est écoulé plus d'une demi-heure avant que le métro s'ébranle très lentement pour finir par s'échouer misérablement à Carrefour Pleyel. Cette fois-ci en raison de divers incidents. Le trafic est revenu à la normale en fin d'après-midi.
Encore une fois les usagers de la ligne 13 ont été pris en otage par la Droite et la Gauche (ou la Gauche et la Droite si vous préférez, de toute façon cela revient au même) qui n'ont pas l'intention de même un centime dans l'amélioration des conditions de voyage sur la ligne 13.
Pour pallier la présence de voyageurs sur les voies, la solution est simple : la mise en place de portes palières. Dans le cadre du projet d'automatisation, l'installation de portes palières serait immédiatement engagée. Cependant, comme Valérie PECRESSE et ses amis de l'opposition prétendûment de Gauche y travaillent, il n'y aura pas d'automatisation de ligne 13. Comme je l'ai déjà évoqué dans un billet précédent, tous les prétextes sont bons pour habiller cette trahison d'une promesse de campagne portée par la Présidente actuelle de la région Ile-de-France et son concurrent Claude BARTOLONE.
Aujourd'hui, la ligne 13 est équipée de portes palières sur la partie centrale du tronçon, entre Place de Clichy et Montparnasse, ainsi qu'à son terminus sud (station Châtillon), et dans deux stations de la branche Saint-Denis (Basilique de Saint-Denis et Porte de Paris). C'est évidemment insuffisant, alors que la mise en place de portes palières contribue :
- à la régularité du passage des métros,
- à la sécurité des passagers,
- à éviter que de sinistres crétins descendent sur les voies et bloquent le trafic,
- et à empêcher que d'autres crétins bloquent les portes et empêchent les rames de partir (ce qui génèrent des retards en cascade et provoquent des pannes matériel qui vont jusqu'à l'évacuation d'une rame dont une porte ne ferme plus, comme je l'ai vécu un jour à Carrefour Pleyel).
Bref, tout le monde connaît les avantages de ces portes palières, mais jusqu'à présent, à chaque fois qu'on a demandé leur installation, on s'est fait renvoyé dans nos cordes. Précision, jusqu'en décembre 2015, c'était la Gauche qui n'en voulait pas. Maintenant c'est la Droite, je ne peux qu'inviter les usagers à s'en souvenir au moment des prochaines élections...
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mercredi 10 octobre 2018
Métro ligne 13 : l'incident d'aujourd'hui (personne sur les voies) justifie l'automatisation de la 13
jeudi 20 septembre 2018
Métro parisien - Ligne 13 : quand les élus de la région de Droite et de Gauche renoncent à leur promesse et se moquent des habitants les plus modestes (MaJ : un article du Parisien du vendredi 21 septembre confirme que Valérie PECRESSE veut enterrer l'automatisation de la ligne en prétextant le coût financier et... social)
Pour celles et ceux qui prennent quotidiennement la ligne 13, les déclarations des politiques de Gauche et de Droite qui se sont écharpés la semaine dernière sont profondément insultantes. En relisant ce week-end l'ensemble des articles, communiqués et autres déclarations de Mme PECRESSE, de Mme HIDALGO, ou de M. TROUSSEL, je me suis demandé s'ils avaient de la décence. Si la classe politique française veut dégoûter et humilier les citoyens en les transformant en spectateur de leurs petites luttes, elle ne s'y prendrait pas autrement. Aux yeux de beaucoup d'hommes politiques, les promesses ne sont pas faites pour être tenues et les difficultés de leurs concitoyens ne comptent pas. Comment peuvent-ils ensuite s'étonner qu'un grand nombre de personnes ne votent plus, ou plus pour eux, et qu'une méfiance généralisée ressortent des sondages ?
Revenons sur les faits. Mardi dernier, le 12 septembre 2018, Valérie PECRESSE, Présidente de la région Ile-de-France depuis décembre 2015 et également Présidente de l'autorité organisatrice des transports régionaux Ile-de-France Mobilités -IDM- (anciennement le STIF -Syndicat des Transports d'Ile-de-France-), visite le Poste de Commandement Centralisé de la ligne de métro numéro 13 situé au terminus sud de la ligne à Malakoff, où elle fait des annonces pour améliorer le fonctionnement de la ligne.
La plupart reprennent des idées et mesures déjà employées par le passé : améliorer l'information diffusée au voyageur, assurer la propreté, mettre davantage d'agents sur les quais, renforcer les alternatives à la ligne 13, en particulier le réseau de bus, etc... Cependant, deux points ont fait l'objet d'échanges dans la presse et un dernier a plus particulièrement attiré l'attention du Président d'association d'usagers de transport en commun que je suis.
La première annonce qui a donné lieu à une passe d'armes entre ces élus de Gauche et de Droite est le retrait des strapontins.
L'opposition de Gauche à Valérie PECRESSE s'est immédiatement emparée du ridicule de cette proposition pour la dénoncer. Ainsi, Anne HIDALGO, Maire de Paris, et Stéphane TROUSSEL, Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont, à juste titre, attaqué le peu de sérieux d'une telle mesure. Un communiqué de presse conjoint a d'ailleurs été publié. Le Parisien du 12 septembre dernier nous apprend que le retrait de ces strapontins permettrait de gagner 14 % d'espaces en plus ! Les crânes d'oeufs qui ont fait ce calcul doivent jubiler et s'imaginer qu'ils pourront augmenter le nombre de personnes par m² dans les rames. Par contre, ils ne semblent pas pouvoir s'imaginer que les passagers n'ont aucunement envie de laisser se dégrader leurs conditions de voyage. Ceci dit une telle initiative n'est pas nouvelle, puisque la modernisation des rames avait été l'occasion de renforcer le chassis des rames de métro et de pouvoir accueillir 5 % de passagers supplémentaires (déclaration d'un ingénieur de la RATP au cours d'un comité de ligne il y a quelques années).
Concernant la mesure elle-même, s'il est vrai que chacun de nous a pu constater un c... assis dans une rame bondée ignorant les remarques qui lui sont faites, nous savons également que ce type de comportement reste exceptionnel. Sauf à ce que Valérie PECRESSE vise à travers le retrait des strapontins les personnes âgées ou handicapées qui ont besoin de s'asseoir et pour lesquelles les voyageurs, même entassés et fatigués, sont bienveillants, il n'est pas justifié d'enlever les strapontins. Pour gagner de la place, Valérie PECRESSE pourrait tout aussi bien proposer d'enlever toutes les places assises. S'en prendre aux strapontins est donc parfaitement grotesque.
Mes parents m'ont appris à aider une personne âgée. Certains politiques n'ont pas la même conception de la solidarité...
La deuxième annonce qui a entraîné de nombreuses réactions entre politiques est la mise en service de nouvelles rames de métro.
La ligne 13 est équipée de rames de type MF77 modernisés à la fin des années 2000. La faillite de la société Ansaldo-Breda, qui avait le contrat initial, a entraîné d'importants retards dans le programme de modernisation. Plus de quatre années seront nécessaires pour moderniser toutes les rames (66 au total) au lieu de deux. Aujourd'hui, les voyageurs de la ligne 13 empruntent chaque jour des rames qui roulent depuis 40 ans pour les plus anciennes... La première MF77 a été mise en service sur la ligne 13 en septembre 1978.
Le 12 septembre, Valérie PECRESSE a annoncé que les rames qui succéderont à ces MF 77 arriveraient à partir de 2026. Cette annonce a provoqué un tollé chez le duo précédemment nommé, qui a appelé à accélérer ce calendrier. Si la Présidente de la région Ile-de-France semble peu se soucier de nos conditions de voyage au point de vouloir supprimer des strapontins, la réaction d'Anne HIDALGO et de Stéphane TROUSSEL témoigne de sentiments identiques.
En effet, le calendrier de renouvellement des rames avance leur mise en service par rapport à la date prévue dans le calendrier précédemment établi par la majorité de Gauche, qui a dirigé la région Ile-de-France jusqu'en décembre 2015. Pour ces élus de Gauche à la mémoire courte, le STIF prévoyait, dans le schéma directeur du matériel métro arrêté le 13 décembre 2013 par son conseil d'administration (décision n°2013-534), de renouveler les rames de la ligne 13 en 2029, voire en 2034 (plusieurs scénarios figurent dans le document) ! Réclamer le changement immédiat des rames de la ligne 13 relève de la pure démagogie, puisqu'eux-mêmes le prévoyaient à une date plus tardive. Que ne ferait-on pas pour exister dans les médias et se faire passer pour ce que l'on n'est pas !
A titre personnel, je considère néanmoins que le nouveau calendrier manque d'ambition. A la décharge de Valérie PECRESSE, comme des élus de la Gauche caviars précédemment cités, la souffrance des habitants de la région, notamment des plus modestes vivant en Seine-Saint-Denis et dans la boucle nord des Hauts-de-Seine, leur échappe, de même que l'image de marque de Paris et de sa région, qui sera scrutée pendant l'été 2024 par les touristes et médias du monde entier venus pour les Jeux Olympiques.
Pour ceux qui l'oublient, la Seine-Saint-Denis, et plus particulièrement sa partie Ouest, ainsi que le Nord des Hauts-de-Seine, concentrent les populations les plus modestes de la région, qui sont les plus touchés par le chômage. Cette ségrégation territoriale, qui a un fondement politique, puisqu'elle renvoie au partage du département de la Seine par les Gaullistes et les Communistes dans les années 1960 et aux stratégies politiques de ghettoïsation/clientélisme qui ont fait l'objet d'un accord entre les élus de Droite et de Gauche (aux uns les résidences avec les cadres, aux autres les logements sociaux avec les populations immigrés), se double d'une punition en matière de qualité des transports en commun. Pour les politiques de Gauche et de Droite, peu importe que les gens qui gagnent le SMIC souffrent dans leur vie personnelle et professionnelle d'un service dégradé (difficulté à trouver un emploi, menaces sur son emploi en cas de retards, temps réduit consacré aux enfants, vie de famille en berne...), puisqu'ils n'ont pas à donner leur avis.
Les Jeux Olympiques de 2024 seront autant ceux de Paris que de la Seine-Saint-Denis, qui accueille plus du tiers des épreuves. Ce n'est pas la ligne 14 qui transportera touristes et médias au Centre Aquatique et au Stade de France (le futur terminus nord de la première ligne de métro automatique, Saint-Denis-Pleyel, est très loin des installations sportives, à l'ouest du réseau ferroviaire de Paris Nord), mais la ligne 13. Ils descendront à la station Porte-de-Paris, celle que je prends tous les matins et tous les soirs contrairement aux hommes politiques de Droite et de Gauche qui circulent en voiture.
Enfin, un dernier sujet a été à peine évoqué dans les médias, alors qu'il est essentiel. Il s'agit de l'automatisation de la ligne 13.
En lisant dans l'édition du 12 septembre des Echos, grand quotidien économique, que la question de l'automatisation était en suspens, je suis tombé de ma chaise.
Amis lecteurs, souvenons-nous que pendant la campagne des élections régionales de 2015, Valérie PECRESSE, candidate de la Droite, avait fait cette proposition de campagne, immédiatement reprise et ajoutée à son programme par son concurrent de Gauche, Claude BARTOLONE. Tous les partis traditionnels de Droite (Les Républicains, l'UDI) et de Gauche (PS, PRG, PCF, Front de Gauche et EELV) ont promis l'automatisation de la ligne 13.
En juillet dernier, le Directeur général d'Ile-de-France Mobilités, Laurent PROBST, annonçait que l'automatisation de la ligne 13 était "prioritaire" (cf. l'hebdomadaire l'Usine Nouvelle). La lecture de divers articles m'avait rassuré, car j'étais ressorti très inquiet du Comité de ligne du printemps dernier. Le vice-président en charge des transports en commun, Brice NKONDA, avait annoncé, sans conviction aucune, le lancement d'une étude sur l'automatisation de la 13. Presque trois ans après leur conquête de la région, la Droite se préoccupait enfin de cette promesse. Il faut dire que la Gauche ne l'avait pas incité à agir plus rapidement. Personne n'était manifestement pressé d'honorer cette promesse, qui aurait dû être consensuelle. Seuls les représentants des associations d'usagers, dont votre serviteur, ont évoqué le sujet. Les politiques présents avaient d'autres préoccupations.
Aujourd'hui, je croise les doigts pour éviter un enterrement en première classe de ce projet. Disons-le tout net, le problème n'est pas la réalisation technique. Elle peut être complexe, mais elle est faisable. Le problème est financier. Les élus ont envie de mettre l'argent dans des projets plus rentables électoralement. A Droite, le raisonnement est simple : les habitants de ces territoires ne votent pas pour nous. A Gauche, le raisonnement est simpliste : ils votent déjà pour nous et les problèmes de transport crédibilisent nos discours consistant à accuser l'Etat et la Droite de tous les maux. En outre, régler les problèmes de la ligne 13 conduirait inévitablement à s'interroger sur les raisons de la croissance du trafic, c'est-à-dire le bétonnage intensif de nombreuses villes de banlieue par des élus prétendument de Gauche et écologistes... Le Territoire (anciennement la Communauté d'agglomération) Plaine Commune, qui a eu pendant des années un discours offensif à l'égard du STIF et de la RATP sur la ligne 13, a maintenant mis en veille ses revendications. Plus de demande de dédoublement, plus de dénonciations de la saturation... Tout va bien. D'ailleurs, la 14 prolongée va desservir la future zone d'activités de Pleyel (élus de Gauche et promoteurs sont ravis).
Automatiser la ligne 13, c'est obtenir de nouvelles rames plus fiables et confortables. C'est également, garantir l'installation de portes palières dans toutes les stations, ce qui accroît la sécurité et la régularité des métros.
C'est enfin s'assurer de la régularité du passage de ce qui n'est qu'un demi-métro au-delà de la Fourche. De cette constance dépend le nombre d'incidents de circulation. Hier matin, j'arrive sur le quai de la station Porte de Paris au moment où part un métro. La rame suivante est arrivée presque cinq minutes après, alors qu'elle aurait dû mettre un peu plus de trois minutes. Le résultat ne s'est pas fait attendre, les gens devaient jouer des coudes pour monter dans une rame bondée et les difficultés ont empiré aux stations suivantes. Le temps de stationnement du métro à chaque station augmentait pour permettre la montée et la sortie des passagers, entraînant une tension de plus en plus forte entre passagers qui ne s'est apaisée qu'à Saint-Lazare
Pour conclure, j'ajouterai que l'automatisation pourrait être la première étape vers une résolution de la saturation de la ligne 13 posée par la Fourche, qui divise en deux le trafic sur la partie nord de la ligne. En automatisant la ligne, la Fourche pourrait devenir une solution et non plus un problème. L'association Saint-Denis Transports attendra de connaître le résultat des études demandées par Ile-de-France Mobilités pour présenter ses réflexions et propositions.
Mise à jour du samedi 22 septembre : comme je le soupçonnais, Valérie PECRESSE veut se servir du coût financier et... social (venant de la Droite qui ne sait plus ce que sont les classes populaires, c'est l'hôpital qui se fout de la charité...) pour justifier l'abandon de l'automatisation de la ligne 13. Lisez l'article en ligne du Parisien du 21 septembre. Comme je l'écrivais ci-dessus, elle n'a que faire des habitants les plus pauvres de la région. Un métro automatisé ? C'est bon pour une ville de Droite, en l'occurrence Saint-Ouen, avec la ligne 14.
Revenons sur les faits. Mardi dernier, le 12 septembre 2018, Valérie PECRESSE, Présidente de la région Ile-de-France depuis décembre 2015 et également Présidente de l'autorité organisatrice des transports régionaux Ile-de-France Mobilités -IDM- (anciennement le STIF -Syndicat des Transports d'Ile-de-France-), visite le Poste de Commandement Centralisé de la ligne de métro numéro 13 situé au terminus sud de la ligne à Malakoff, où elle fait des annonces pour améliorer le fonctionnement de la ligne.
La plupart reprennent des idées et mesures déjà employées par le passé : améliorer l'information diffusée au voyageur, assurer la propreté, mettre davantage d'agents sur les quais, renforcer les alternatives à la ligne 13, en particulier le réseau de bus, etc... Cependant, deux points ont fait l'objet d'échanges dans la presse et un dernier a plus particulièrement attiré l'attention du Président d'association d'usagers de transport en commun que je suis.
La première annonce qui a donné lieu à une passe d'armes entre ces élus de Gauche et de Droite est le retrait des strapontins.
L'opposition de Gauche à Valérie PECRESSE s'est immédiatement emparée du ridicule de cette proposition pour la dénoncer. Ainsi, Anne HIDALGO, Maire de Paris, et Stéphane TROUSSEL, Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont, à juste titre, attaqué le peu de sérieux d'une telle mesure. Un communiqué de presse conjoint a d'ailleurs été publié. Le Parisien du 12 septembre dernier nous apprend que le retrait de ces strapontins permettrait de gagner 14 % d'espaces en plus ! Les crânes d'oeufs qui ont fait ce calcul doivent jubiler et s'imaginer qu'ils pourront augmenter le nombre de personnes par m² dans les rames. Par contre, ils ne semblent pas pouvoir s'imaginer que les passagers n'ont aucunement envie de laisser se dégrader leurs conditions de voyage. Ceci dit une telle initiative n'est pas nouvelle, puisque la modernisation des rames avait été l'occasion de renforcer le chassis des rames de métro et de pouvoir accueillir 5 % de passagers supplémentaires (déclaration d'un ingénieur de la RATP au cours d'un comité de ligne il y a quelques années).
Concernant la mesure elle-même, s'il est vrai que chacun de nous a pu constater un c... assis dans une rame bondée ignorant les remarques qui lui sont faites, nous savons également que ce type de comportement reste exceptionnel. Sauf à ce que Valérie PECRESSE vise à travers le retrait des strapontins les personnes âgées ou handicapées qui ont besoin de s'asseoir et pour lesquelles les voyageurs, même entassés et fatigués, sont bienveillants, il n'est pas justifié d'enlever les strapontins. Pour gagner de la place, Valérie PECRESSE pourrait tout aussi bien proposer d'enlever toutes les places assises. S'en prendre aux strapontins est donc parfaitement grotesque.
Mes parents m'ont appris à aider une personne âgée. Certains politiques n'ont pas la même conception de la solidarité...
La deuxième annonce qui a entraîné de nombreuses réactions entre politiques est la mise en service de nouvelles rames de métro.
La ligne 13 est équipée de rames de type MF77 modernisés à la fin des années 2000. La faillite de la société Ansaldo-Breda, qui avait le contrat initial, a entraîné d'importants retards dans le programme de modernisation. Plus de quatre années seront nécessaires pour moderniser toutes les rames (66 au total) au lieu de deux. Aujourd'hui, les voyageurs de la ligne 13 empruntent chaque jour des rames qui roulent depuis 40 ans pour les plus anciennes... La première MF77 a été mise en service sur la ligne 13 en septembre 1978.
Le 12 septembre, Valérie PECRESSE a annoncé que les rames qui succéderont à ces MF 77 arriveraient à partir de 2026. Cette annonce a provoqué un tollé chez le duo précédemment nommé, qui a appelé à accélérer ce calendrier. Si la Présidente de la région Ile-de-France semble peu se soucier de nos conditions de voyage au point de vouloir supprimer des strapontins, la réaction d'Anne HIDALGO et de Stéphane TROUSSEL témoigne de sentiments identiques.
En effet, le calendrier de renouvellement des rames avance leur mise en service par rapport à la date prévue dans le calendrier précédemment établi par la majorité de Gauche, qui a dirigé la région Ile-de-France jusqu'en décembre 2015. Pour ces élus de Gauche à la mémoire courte, le STIF prévoyait, dans le schéma directeur du matériel métro arrêté le 13 décembre 2013 par son conseil d'administration (décision n°2013-534), de renouveler les rames de la ligne 13 en 2029, voire en 2034 (plusieurs scénarios figurent dans le document) ! Réclamer le changement immédiat des rames de la ligne 13 relève de la pure démagogie, puisqu'eux-mêmes le prévoyaient à une date plus tardive. Que ne ferait-on pas pour exister dans les médias et se faire passer pour ce que l'on n'est pas !
A titre personnel, je considère néanmoins que le nouveau calendrier manque d'ambition. A la décharge de Valérie PECRESSE, comme des élus de la Gauche caviars précédemment cités, la souffrance des habitants de la région, notamment des plus modestes vivant en Seine-Saint-Denis et dans la boucle nord des Hauts-de-Seine, leur échappe, de même que l'image de marque de Paris et de sa région, qui sera scrutée pendant l'été 2024 par les touristes et médias du monde entier venus pour les Jeux Olympiques.
Pour ceux qui l'oublient, la Seine-Saint-Denis, et plus particulièrement sa partie Ouest, ainsi que le Nord des Hauts-de-Seine, concentrent les populations les plus modestes de la région, qui sont les plus touchés par le chômage. Cette ségrégation territoriale, qui a un fondement politique, puisqu'elle renvoie au partage du département de la Seine par les Gaullistes et les Communistes dans les années 1960 et aux stratégies politiques de ghettoïsation/clientélisme qui ont fait l'objet d'un accord entre les élus de Droite et de Gauche (aux uns les résidences avec les cadres, aux autres les logements sociaux avec les populations immigrés), se double d'une punition en matière de qualité des transports en commun. Pour les politiques de Gauche et de Droite, peu importe que les gens qui gagnent le SMIC souffrent dans leur vie personnelle et professionnelle d'un service dégradé (difficulté à trouver un emploi, menaces sur son emploi en cas de retards, temps réduit consacré aux enfants, vie de famille en berne...), puisqu'ils n'ont pas à donner leur avis.
Les Jeux Olympiques de 2024 seront autant ceux de Paris que de la Seine-Saint-Denis, qui accueille plus du tiers des épreuves. Ce n'est pas la ligne 14 qui transportera touristes et médias au Centre Aquatique et au Stade de France (le futur terminus nord de la première ligne de métro automatique, Saint-Denis-Pleyel, est très loin des installations sportives, à l'ouest du réseau ferroviaire de Paris Nord), mais la ligne 13. Ils descendront à la station Porte-de-Paris, celle que je prends tous les matins et tous les soirs contrairement aux hommes politiques de Droite et de Gauche qui circulent en voiture.
Enfin, un dernier sujet a été à peine évoqué dans les médias, alors qu'il est essentiel. Il s'agit de l'automatisation de la ligne 13.
En lisant dans l'édition du 12 septembre des Echos, grand quotidien économique, que la question de l'automatisation était en suspens, je suis tombé de ma chaise.
Amis lecteurs, souvenons-nous que pendant la campagne des élections régionales de 2015, Valérie PECRESSE, candidate de la Droite, avait fait cette proposition de campagne, immédiatement reprise et ajoutée à son programme par son concurrent de Gauche, Claude BARTOLONE. Tous les partis traditionnels de Droite (Les Républicains, l'UDI) et de Gauche (PS, PRG, PCF, Front de Gauche et EELV) ont promis l'automatisation de la ligne 13.
En juillet dernier, le Directeur général d'Ile-de-France Mobilités, Laurent PROBST, annonçait que l'automatisation de la ligne 13 était "prioritaire" (cf. l'hebdomadaire l'Usine Nouvelle). La lecture de divers articles m'avait rassuré, car j'étais ressorti très inquiet du Comité de ligne du printemps dernier. Le vice-président en charge des transports en commun, Brice NKONDA, avait annoncé, sans conviction aucune, le lancement d'une étude sur l'automatisation de la 13. Presque trois ans après leur conquête de la région, la Droite se préoccupait enfin de cette promesse. Il faut dire que la Gauche ne l'avait pas incité à agir plus rapidement. Personne n'était manifestement pressé d'honorer cette promesse, qui aurait dû être consensuelle. Seuls les représentants des associations d'usagers, dont votre serviteur, ont évoqué le sujet. Les politiques présents avaient d'autres préoccupations.
Aujourd'hui, je croise les doigts pour éviter un enterrement en première classe de ce projet. Disons-le tout net, le problème n'est pas la réalisation technique. Elle peut être complexe, mais elle est faisable. Le problème est financier. Les élus ont envie de mettre l'argent dans des projets plus rentables électoralement. A Droite, le raisonnement est simple : les habitants de ces territoires ne votent pas pour nous. A Gauche, le raisonnement est simpliste : ils votent déjà pour nous et les problèmes de transport crédibilisent nos discours consistant à accuser l'Etat et la Droite de tous les maux. En outre, régler les problèmes de la ligne 13 conduirait inévitablement à s'interroger sur les raisons de la croissance du trafic, c'est-à-dire le bétonnage intensif de nombreuses villes de banlieue par des élus prétendument de Gauche et écologistes... Le Territoire (anciennement la Communauté d'agglomération) Plaine Commune, qui a eu pendant des années un discours offensif à l'égard du STIF et de la RATP sur la ligne 13, a maintenant mis en veille ses revendications. Plus de demande de dédoublement, plus de dénonciations de la saturation... Tout va bien. D'ailleurs, la 14 prolongée va desservir la future zone d'activités de Pleyel (élus de Gauche et promoteurs sont ravis).
Automatiser la ligne 13, c'est obtenir de nouvelles rames plus fiables et confortables. C'est également, garantir l'installation de portes palières dans toutes les stations, ce qui accroît la sécurité et la régularité des métros.
C'est enfin s'assurer de la régularité du passage de ce qui n'est qu'un demi-métro au-delà de la Fourche. De cette constance dépend le nombre d'incidents de circulation. Hier matin, j'arrive sur le quai de la station Porte de Paris au moment où part un métro. La rame suivante est arrivée presque cinq minutes après, alors qu'elle aurait dû mettre un peu plus de trois minutes. Le résultat ne s'est pas fait attendre, les gens devaient jouer des coudes pour monter dans une rame bondée et les difficultés ont empiré aux stations suivantes. Le temps de stationnement du métro à chaque station augmentait pour permettre la montée et la sortie des passagers, entraînant une tension de plus en plus forte entre passagers qui ne s'est apaisée qu'à Saint-Lazare
Pour conclure, j'ajouterai que l'automatisation pourrait être la première étape vers une résolution de la saturation de la ligne 13 posée par la Fourche, qui divise en deux le trafic sur la partie nord de la ligne. En automatisant la ligne, la Fourche pourrait devenir une solution et non plus un problème. L'association Saint-Denis Transports attendra de connaître le résultat des études demandées par Ile-de-France Mobilités pour présenter ses réflexions et propositions.
Mise à jour du samedi 22 septembre : comme je le soupçonnais, Valérie PECRESSE veut se servir du coût financier et... social (venant de la Droite qui ne sait plus ce que sont les classes populaires, c'est l'hôpital qui se fout de la charité...) pour justifier l'abandon de l'automatisation de la ligne 13. Lisez l'article en ligne du Parisien du 21 septembre. Comme je l'écrivais ci-dessus, elle n'a que faire des habitants les plus pauvres de la région. Un métro automatisé ? C'est bon pour une ville de Droite, en l'occurrence Saint-Ouen, avec la ligne 14.
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samedi 13 décembre 2014
Pass Navigo unique à 70 euros et Carte Imagine R à 35 euros
Mercredi 10 décembre 2014, le Conseil d'administration du Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) a entériné la décision de mettre en place le Passe Navigo unique. Promesse de campagne de la majorité socialiste et écologiste du Conseil régional lors des élections de 2010, cette mesure est enfin devenue réalité. Cela ne s'est pas fait sans inquiétudes, comme en témoigne les propos de Pierre SERNE rapportés par Le Canard Enchaîné il y a quelques mois, mais le réalisme a pris le dessus.
En septembre 2015, le Passe Navigo unique permettra de prendre tous les moyens de transports en commun de la région Ile-de-France pour 70 euros par mois. Par ailleurs, autre bonne nouvelle, la carte Imagine R destiné aux écoliers, collégiens, lycéens et étudiants d'Ile-de-France coûtera 35 euros par mois pour accéder à l'ensemble du réseau Francilien. La décision d'aligner le forfait Imagine R sur le forfait Navigo est logique,mais n'était pas prévue dans la corbeille du nouveau né au départ.
Même si le gain de pouvoir d'achat sera progressivement effacé année après année par les augmentations qui ne manqueront pas d'avoir lieu, les abonnés Navigo à trois zones et plus, ainsi que les abonnés Imagine R, sont gagnants sur le plan financier. Ce gain de pouvoir d'achat n'est pas à négliger en période de disette salariale. Par exemple, l'abonné Navigo aux zones 1 à 3, qui payait 81,9 euros par mois, bénéficiera d'un gain de 11,9 * 11 = 130,9 euros sur l'année.
Les usagers Imagine R, qui payaient au minimum 36,1 euros pour deux zones, seront tous gagnants (légèrement certes). Mais pour un étudiant Dionysien d'une université ou d'une école parisienne du quartier latin empruntant le RER D à la gare de Saint-Denis, puis le B à Gare du Nord, l'économie sera de 15,43 euros par mois (50,43 euros par mois actuellement pour un abonnement zone 1 à 3). A quelques centimes près, cela représente le coût d'une semaine de repas au resto U (3,2 euros le repas).
Pour notre bonne ville de Saint-Denis, la mesure revêt également une importance majeure pour désaturer la ligne 13. Elle vient mettre fin à la coupure en deux de notre ville par le zonage du STIF, qui est dénoncé depuis de nombreuses années par les élus locaux, les associatifs et les habitants. Au sud du canal de Saint-Denis, le territoire de La Plaine Saint-Denis et du quartier Pleyel est en zone 2. Au nord, le centre historique de Saint-Denis et les nombreuses cités l'entourant, qui comprennent l'essentiel de la population, sont en zone 3. Cependant, les stations Porte de Paris, Basilique et Université de la ligne 13 sont accessibles avec un abonnement zone 1 à 2. Cette bizarrerie a contribué à saturer la ligne 13, en détournant les habitants de la gare de Saint-Denis où s'arrêtent le RER D et le Transilien H.
Le Passe Navigo unique : une chance pour tous les Dionysiens !
En septembre 2015, le Passe Navigo unique permettra de prendre tous les moyens de transports en commun de la région Ile-de-France pour 70 euros par mois. Par ailleurs, autre bonne nouvelle, la carte Imagine R destiné aux écoliers, collégiens, lycéens et étudiants d'Ile-de-France coûtera 35 euros par mois pour accéder à l'ensemble du réseau Francilien. La décision d'aligner le forfait Imagine R sur le forfait Navigo est logique,mais n'était pas prévue dans la corbeille du nouveau né au départ.
Même si le gain de pouvoir d'achat sera progressivement effacé année après année par les augmentations qui ne manqueront pas d'avoir lieu, les abonnés Navigo à trois zones et plus, ainsi que les abonnés Imagine R, sont gagnants sur le plan financier. Ce gain de pouvoir d'achat n'est pas à négliger en période de disette salariale. Par exemple, l'abonné Navigo aux zones 1 à 3, qui payait 81,9 euros par mois, bénéficiera d'un gain de 11,9 * 11 = 130,9 euros sur l'année.
Les usagers Imagine R, qui payaient au minimum 36,1 euros pour deux zones, seront tous gagnants (légèrement certes). Mais pour un étudiant Dionysien d'une université ou d'une école parisienne du quartier latin empruntant le RER D à la gare de Saint-Denis, puis le B à Gare du Nord, l'économie sera de 15,43 euros par mois (50,43 euros par mois actuellement pour un abonnement zone 1 à 3). A quelques centimes près, cela représente le coût d'une semaine de repas au resto U (3,2 euros le repas).
Pour notre bonne ville de Saint-Denis, la mesure revêt également une importance majeure pour désaturer la ligne 13. Elle vient mettre fin à la coupure en deux de notre ville par le zonage du STIF, qui est dénoncé depuis de nombreuses années par les élus locaux, les associatifs et les habitants. Au sud du canal de Saint-Denis, le territoire de La Plaine Saint-Denis et du quartier Pleyel est en zone 2. Au nord, le centre historique de Saint-Denis et les nombreuses cités l'entourant, qui comprennent l'essentiel de la population, sont en zone 3. Cependant, les stations Porte de Paris, Basilique et Université de la ligne 13 sont accessibles avec un abonnement zone 1 à 2. Cette bizarrerie a contribué à saturer la ligne 13, en détournant les habitants de la gare de Saint-Denis où s'arrêtent le RER D et le Transilien H.
Le Passe Navigo unique : une chance pour tous les Dionysiens !
mercredi 26 novembre 2014
Une excellente nouvelle : le Pass Navigo unique !
A toutes et tous, bonsoir.
Je reprends la plume après 8 mois de silence. Le silence m'a fait beaucoup de bien. J'étais ressorti très fatigué de la campagne des élections municipales et sans la consolation de la victoire. Il fallait également que je prenne le temps d'analyser ce qui s'était passé entre les 23 et 30 mars dernier et comprendre les ressorts de cette hausse de la participation au deuxième tour. Plus 10 % ! C'est bien simple, c'est du jamais vu dans des élections à Saint-Denis. Impossible à prévoir. Un vrai miracle... dont je vous reparlerai.
Tiens, en parlant d'élections, il y aura les cantonales dans 4 mois... et nous en reparlerons également ! La bataille promet d'être épique. Mais aujourd'hui, si je reprends un fil interrompu, mais jamais abandonné (qu'on se le dise : je ne déménagerai pas !), c'est pour évoquer un tout autre sujet qui me tient à coeur : le Pass Navigo unique.
Ami-e-s Dionysien-ne-s, nous y sommes !
Il y a quelques heures, le Gouvernement du Premier Ministre Manuel VALLS a annoncé son soutien au protocole d'accord sur le développement économique conclu mardi 25 novembre par Jean-Paul HUCHON, Président du Conseil régional d'Ile-de-France, et Pierre-Antoine GAILLY, Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris-Ile-de-France, qui prévoit notamment la création du pass Navigo unique. Je vous renvoie au communiqué de presse des services du Premier Ministre.
Economiquement, cette décision sera bonne pour notre pouvoir d'achat. Un titulaire d'un Pass Navigo zone 1-3 verse 81,9 euros par mois, pendant 11 mois. Avec un forfait à 70 euros par mois, il paiera 130,9 euros de moins par an. En temps de crise, une dizaine d'euros de plus par mois n'est pas à négliger pour payer une assurance, régler une facture de portable...
Ecologiquement, elle sera très positive pour notre santé. Les Franciliens sont encore plus incités à prendre les transports en commun plutôt qu'une voiture dont le carburant devient chaque jour plus coûteux. Moins de voitures sur la route signifie moins de pollution atmosphérique, en particulier ces particules fines dévastatrices pour notre santé.
En matière de transports, et notamment la ligne 13, je vous renvoie à mon billet de décembre 2011 (3 ans déjà), où je signalais la déclaration de Cécile DUFLOT, alors Ministre, concernant l'impact positif de cette mesure : un report du trafic de la ligne 13 sur le RER (et le Transilien) qu'elle évaluait entre 10 et 15 %.
En conclusion, les usagers auront du attendre deux années de plus pour voir se concrétiser cette promesse de campagne (élections régionales de 2010). Initialement, le Pass Navigo unique devait être mis en place début 2013. Son tarif a aussi été revu à la hausse, puisqu'il devait être de 62 euros initialement. Il n'en demeure pas moins que le Pass Navigo contribuera à réduire les fractures territoriales de la région Ile-de-France. Et cela, c'est très positif.
Je reprends la plume après 8 mois de silence. Le silence m'a fait beaucoup de bien. J'étais ressorti très fatigué de la campagne des élections municipales et sans la consolation de la victoire. Il fallait également que je prenne le temps d'analyser ce qui s'était passé entre les 23 et 30 mars dernier et comprendre les ressorts de cette hausse de la participation au deuxième tour. Plus 10 % ! C'est bien simple, c'est du jamais vu dans des élections à Saint-Denis. Impossible à prévoir. Un vrai miracle... dont je vous reparlerai.
Tiens, en parlant d'élections, il y aura les cantonales dans 4 mois... et nous en reparlerons également ! La bataille promet d'être épique. Mais aujourd'hui, si je reprends un fil interrompu, mais jamais abandonné (qu'on se le dise : je ne déménagerai pas !), c'est pour évoquer un tout autre sujet qui me tient à coeur : le Pass Navigo unique.
Ami-e-s Dionysien-ne-s, nous y sommes !
Il y a quelques heures, le Gouvernement du Premier Ministre Manuel VALLS a annoncé son soutien au protocole d'accord sur le développement économique conclu mardi 25 novembre par Jean-Paul HUCHON, Président du Conseil régional d'Ile-de-France, et Pierre-Antoine GAILLY, Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris-Ile-de-France, qui prévoit notamment la création du pass Navigo unique. Je vous renvoie au communiqué de presse des services du Premier Ministre.
Economiquement, cette décision sera bonne pour notre pouvoir d'achat. Un titulaire d'un Pass Navigo zone 1-3 verse 81,9 euros par mois, pendant 11 mois. Avec un forfait à 70 euros par mois, il paiera 130,9 euros de moins par an. En temps de crise, une dizaine d'euros de plus par mois n'est pas à négliger pour payer une assurance, régler une facture de portable...
Ecologiquement, elle sera très positive pour notre santé. Les Franciliens sont encore plus incités à prendre les transports en commun plutôt qu'une voiture dont le carburant devient chaque jour plus coûteux. Moins de voitures sur la route signifie moins de pollution atmosphérique, en particulier ces particules fines dévastatrices pour notre santé.
En matière de transports, et notamment la ligne 13, je vous renvoie à mon billet de décembre 2011 (3 ans déjà), où je signalais la déclaration de Cécile DUFLOT, alors Ministre, concernant l'impact positif de cette mesure : un report du trafic de la ligne 13 sur le RER (et le Transilien) qu'elle évaluait entre 10 et 15 %.
En conclusion, les usagers auront du attendre deux années de plus pour voir se concrétiser cette promesse de campagne (élections régionales de 2010). Initialement, le Pass Navigo unique devait être mis en place début 2013. Son tarif a aussi été revu à la hausse, puisqu'il devait être de 62 euros initialement. Il n'en demeure pas moins que le Pass Navigo contribuera à réduire les fractures territoriales de la région Ile-de-France. Et cela, c'est très positif.
vendredi 7 mars 2014
Le Pass Navigo unique : un nouveau progrès à poursuivre
Lors de son Conseil d'administration du mercredi 5 mars, le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) a étendu le dézonage de la carte Navigo. A compter des prochaines vacances de Pâques, les titulaires d'un Pass Navigo pourront voyager librement pendant les vacances de la Toussaint, de Noël, d'Hiver et de Pâques, soit 8 semaines.
Pour mémoire, le 11 juillet 2012, le Conseil du STIF avait dézoné les week-ends et les jours fériés et, le 11 juillet 2013, la période estivale s'étendant du 13 juillet au 18 août.
Au total, le STIF indique que le dézonage représente près de la moitié de l'année. C'est bien, mais insuffisant par rapport à l'ambition initiale.
Rappelons que la mise en place d'un Pass Navigo unique permettrait de diminuer le coût des forfaits actuels, c'est-à-dire de nous restituer du pouvoir d'achat, ce qui serait une très bonne chose, et que, dans le cas de Saint-Denis, la Ministre Cécile DUFLOT prévoyait une diminution du trafic sur la ligne 13 de 10 à 15 % (je vous renvoie à mon billet de décembre 2011) et signifierait la fin de cette injustice qu'est la coupure en deux zones de notre ville. Souvenons-nous que Saint-Denis est la seule commune bordant Paris à ne pas être complètement accessible avec un pass zone 1-2.
Pour mémoire, le 11 juillet 2012, le Conseil du STIF avait dézoné les week-ends et les jours fériés et, le 11 juillet 2013, la période estivale s'étendant du 13 juillet au 18 août.
Au total, le STIF indique que le dézonage représente près de la moitié de l'année. C'est bien, mais insuffisant par rapport à l'ambition initiale.
Rappelons que la mise en place d'un Pass Navigo unique permettrait de diminuer le coût des forfaits actuels, c'est-à-dire de nous restituer du pouvoir d'achat, ce qui serait une très bonne chose, et que, dans le cas de Saint-Denis, la Ministre Cécile DUFLOT prévoyait une diminution du trafic sur la ligne 13 de 10 à 15 % (je vous renvoie à mon billet de décembre 2011) et signifierait la fin de cette injustice qu'est la coupure en deux zones de notre ville. Souvenons-nous que Saint-Denis est la seule commune bordant Paris à ne pas être complètement accessible avec un pass zone 1-2.
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samedi 11 décembre 2010
Saint-Denis, le tramway T1, les transports
Le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) s'est réuni hier le 8 décembre.
Parmi ses dossiers figurait celui du prolongement du T1 jusqu'au tramway T2. En effet, des travaux de prolongement sont en cours aussi bien sur le T1 que sur le T2 : le T1 franchira la Seine pour atteindre la commune d'Asnières au niveau de la station de la ligne 13 Les Courtilles en 2012 et le T2 dépassera La Défense pour franchir la Seine à Bezons en 2012. Si vous observez ces futurs tracés sur une carte, vous vus apercevez que ces tramways ne sont qu'à quelques kilomètres de distance. C'est précisément cette distance que le STIF se propose d'abolir.
Notez que cette liaison T1 - T2 figure au Schéma Directeur de la Région Ile-de-france (SDRIF) élaboré par la région. Le STIF, qui est l'autorité organisatrice des transports pour l'Ile-de-France, vient donc d'adopter le financement des études préliminaires qui devront notamment se prononcer sur le tracé. D'une certaine façon, on peut dire que ce projet est désormais "sur les rails".
Par ailleurs, le STIF a donné le coup d'envoi aux travaux de la gare Evangile. Cette gare, située dans le nord-est de Paris, offrira aux usagers un arrêt supplémentaire sur RER E (entre Magenta et Pantin) et une correspondance avec le T3, qui aboutira en 2012 à Porte de la Chapelle, et le T8 dont l'achèvement (entre Saint-Denis et paris) n'est toujours pas connu. A cet égard, lorsque je suis intervenu le 13 octobre dernier lors du débat public commun aux projets Arc Express et Grand Paris pour demander l'achèvement du T8, les équipes du STIF ont répondu que la convention de financement était en cours de discussion. Disons-le nettement, il faudrait se presser et fixer une échéance qui nous renvoie pas aux calendes grecques !!!
Enfin, le STIF a aussi décidé d'une augmentation de 2,7 % des tarifs de transport au 1er juillet 2011 et, dans le même temps, a supprimé la zone 6 en la fusionnant avec la zone 5. Notez qu'aujourd'hui, lors de l'examen du projet de loi de finance, nos parlementaires viennent de créer une taxe destinée à financer le Grand Paris qui sera prélevée aux côtés de la Redevance audiovisuel et de la taxe d'habitation. Son coût serait de l'ordre d'une vingtaine d'euros par an pour les ménages franciliens.
Pour ceux d'entre vous qui ne l'auraient pas compris, je ne suis pas un "libéral" exigeant le toujours moins d'impôts (et d'Etat !) et recourrant à l'endettement. J'attire néanmoins l'attention des élus de tous bords sur l'impérieuse nécessité de faire bénéficier à tous, y compris aux plus modestes pour lesquels ces augmentations pèsent lourdement sur les budgets, de prestations de transport de qualité, c'est-à-dire desservant fréquemment l'ensemble de nos quartiers à un coût abordable. A cet égard, le quartier Pleyel mérite d'être desservi par Arc express, à travers une correspondance avec la ligne 13 au niveau de la station Carrefour pleyel.
Parmi ses dossiers figurait celui du prolongement du T1 jusqu'au tramway T2. En effet, des travaux de prolongement sont en cours aussi bien sur le T1 que sur le T2 : le T1 franchira la Seine pour atteindre la commune d'Asnières au niveau de la station de la ligne 13 Les Courtilles en 2012 et le T2 dépassera La Défense pour franchir la Seine à Bezons en 2012. Si vous observez ces futurs tracés sur une carte, vous vus apercevez que ces tramways ne sont qu'à quelques kilomètres de distance. C'est précisément cette distance que le STIF se propose d'abolir.
Notez que cette liaison T1 - T2 figure au Schéma Directeur de la Région Ile-de-france (SDRIF) élaboré par la région. Le STIF, qui est l'autorité organisatrice des transports pour l'Ile-de-France, vient donc d'adopter le financement des études préliminaires qui devront notamment se prononcer sur le tracé. D'une certaine façon, on peut dire que ce projet est désormais "sur les rails".
Par ailleurs, le STIF a donné le coup d'envoi aux travaux de la gare Evangile. Cette gare, située dans le nord-est de Paris, offrira aux usagers un arrêt supplémentaire sur RER E (entre Magenta et Pantin) et une correspondance avec le T3, qui aboutira en 2012 à Porte de la Chapelle, et le T8 dont l'achèvement (entre Saint-Denis et paris) n'est toujours pas connu. A cet égard, lorsque je suis intervenu le 13 octobre dernier lors du débat public commun aux projets Arc Express et Grand Paris pour demander l'achèvement du T8, les équipes du STIF ont répondu que la convention de financement était en cours de discussion. Disons-le nettement, il faudrait se presser et fixer une échéance qui nous renvoie pas aux calendes grecques !!!
Enfin, le STIF a aussi décidé d'une augmentation de 2,7 % des tarifs de transport au 1er juillet 2011 et, dans le même temps, a supprimé la zone 6 en la fusionnant avec la zone 5. Notez qu'aujourd'hui, lors de l'examen du projet de loi de finance, nos parlementaires viennent de créer une taxe destinée à financer le Grand Paris qui sera prélevée aux côtés de la Redevance audiovisuel et de la taxe d'habitation. Son coût serait de l'ordre d'une vingtaine d'euros par an pour les ménages franciliens.
Pour ceux d'entre vous qui ne l'auraient pas compris, je ne suis pas un "libéral" exigeant le toujours moins d'impôts (et d'Etat !) et recourrant à l'endettement. J'attire néanmoins l'attention des élus de tous bords sur l'impérieuse nécessité de faire bénéficier à tous, y compris aux plus modestes pour lesquels ces augmentations pèsent lourdement sur les budgets, de prestations de transport de qualité, c'est-à-dire desservant fréquemment l'ensemble de nos quartiers à un coût abordable. A cet égard, le quartier Pleyel mérite d'être desservi par Arc express, à travers une correspondance avec la ligne 13 au niveau de la station Carrefour pleyel.
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