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mardi 31 mars 2015

Deuxième tour des élections départementales 2015, canton de Saint-Denis 1 : le "lion de Saint-Denis", Patrick BRAOUEZEC, est-il mort ?

Vous vous souvenez de la chanson du groupe Pow Wow : Le lion est mort ce soir.... Certaines personnes souhaitent l'appliquer à Patrick BRAOUEZEC, le Président de Plaine Commune. En effet, celui-ci s'est beaucoup impliqué dans la campagne des élections départementales qui vient de s'achever. Il était suppléant sur le canton de Saint-Denis 1, où deux de ses principaux lieutenants, Florence HAYE et Bally BAGAYOKO, conseillers sortants, étaient candidats titulaires pour le Front de Gauche. Rappelons que ces deux personnes lui doivent absolument leur carrière politique. C'est lui qui les a fait émerger sur la scène politique locale et départementale.

Leur défaite est donc celle de leur mentor, Patrick BRAOUEZEC, le "lion de Saint-Denis". Cependant, à bien y réfléchir, la situation pourrait être beaucoup plus complexe. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour analyser le désistement qui s'est produit après le premier tour du dimanche 22 mars.

Avant de les exposer, je tiens à exprimer ma déception. Cela tient à mon coté romantique. J'imaginais un combat, et le suspense allant avec, qui durerait jusqu'au deuxième tour. Mais les accords entre partis politiques ont privé les Dionysiens de choisir leur candidat au second tour. Or, je n'ai pas imaginé un instant que Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants, fort de l'appui de leur base militante qui voulait en découdre, se désisteraient au deuxième tour. Bref, j'ai été fortement surpris par leur attitude qui ne colle pas du tout avec ce que je sais et observe du fonctionnement et de la personnalité du "lion de Saint-Denis" depuis plusieurs années. 

Justement, cette "surprise", dont j'ai été saisie, m'amène à la première explication possible de ce retrait : la reprise en main du territoire par les partis politiques (a). Exit le "lion de Saint-Denis" ! Lui et ses vassaux ne contrôlent plus leur fief, qui sera désormais une carte, une monnaie d'échange, une récompense des partis en fonction des rapports de force. Notez que beaucoup de politiques, de tendances très diverses d'ailleurs, souhaitent ardemment cette hypothèse et la défendent de manière publique ou officieuse !

Deuxième hypothèse, le "lion de Saint-Denis", qui a annoncé en 2014, après son élection à la Président de Plaine Commune avec les voix de la Droite (cf. Le Parisien du 11 avril 2014), qu'il n'irait pas au bout de son mandat, pourrait avoir "dealé" sa sortie (b). Amis lecteurs, vous l'avez souvent remarqué, les grands élus locaux ont un peu de mal à lâcher leurs mandats... Quand la fin approche, ils résistent, voire n'hésitent pas à négocier différents postes, comme un maroquin de sénateur, ou des appointements dans des structures parapubliques ou au niveau de l'état. A la base, Patrick BRAOUEZEC est fonctionnaire de l’Éducation Nationale, mais il ne manque pas ni de qualités ni de compétences. Il serait donc tout à fait possible de le nommer, par exemple, préfet hors classe ou conseiller maître à la Cour des Comptes, via les procédures de tour extérieur, pour être chargé par l'Etat d'une mission durant un an sur tel ou tel sujet. Il ne serait pas le premier homme politique, syndicaliste... à en bénéficier.

La dernière hypothèse serait que le "lion de Saint-Denis" a instrumentalisé ses adversaires externes et internes (c). Plusieurs points m'incitent à le penser.

Premièrement, l'accord entre le PS et le PCF bénéficie surtout au premier, puisque, sauf exception comme à Pantin, le PS était peu assuré de l'emporter sur le PCF dans les autres cantons où cet accord a été appliqué. En conséquence, le PCF s'est privé de la possibilité d'avoir davantage d'élus au Conseil départemental que le PS et de reprendre la direction du département.
Deuxièmement, en appliquant le retrait républicain, il oblige son rival politique, notre député Mathieu HANOTIN, à la réciprocité pour les prochaines élections, que sont les législatives de 2017. Or, Mathieu sera désavantagé par la défaite programmée de la Gauche à l'élection présidentielle et aux élections législatives. Le fait que Patrick BRAOUEZEC en ait sous le pied (c'est mon analyse du résultat des votes par bureaux) me conforte dans cette idée.
Troisièmement, il sait que le temps politique travaille pour lui, puisque les divergences entre les partis de Gauche auront des répercussions à Saint-Denis. Pour ceux qui ne l'ont pas compris, la sensibilité écologiste est au coeur des élections à Saint-Denis. C'est notre centre à nous, entre le PS et le PCF. Le ralliement des partis écologistes et des personnalités écologistes est donc essentiel. Au cours de l'élection, chacun a pu mesurer que Nadège GROSBOIS n'était pas soutenue par les élus municipaux de son parti. Il n'y avait pas qu'à Saint-Denis d'ailleurs. Qui plus est, Fatima LARONDE a représenté une sérieuse menace pour la candidature de Mathieu HANOTIN, menace qui aurait pu être effective si d'autres personnalités locales avaient fait campagne à ses côtés...
Quatrièmement, Patrick BRAOUEZEC a compris que la victoire du PS à Saint-Denis, ne repose que sur l'image d'opposant du PS à la municipalité. Que celle-ci vienne à disparaître et les bons scores s'évanouiront. L'article du Journal de Saint-Denis sur les résultats du premier tour ne dit pas autre chose.

Amis lecteurs, pour conclure cette analyse, et quelle que soit l'hypothèse finale (a, b ou c) qui prévaudra, car des revirements sont toujours possibles en fonction des circonstances, sachez que rien n'est joué à Saint-Denis et que le match politique dont les spectateurs (et votre serviteur un modeste acteur) ne fait que continuer.

vendredi 25 mars 2011

Canton de Saint-Denis Nord-Ouest : l'ombre tutélaire de Patrick BRAOUEZEC plane sur le duel Florence HAYE/Fatima LARONDE

Je commenterai dans un prochain billet les résultats précis du premier tour des cantonales. Qu'il me suffise de rappeler pour ce billet le seul résultat (qui était prévisible) du 1er tour de dimanche dernier : Florence HAYE devance avec un écart modeste Fatima LARONDE et qu'au final cette dernière ne s'est pas désistée (mais là, on est dans les manoeuvres politiciennes).

Là dessus, notre député, Patrick BRAOUEZEC, fait son come-back : "Je suis candidat pour les législatives". Drôle de timing ? Assurément non, car en réalité sa décision est étroitement liée au résultat du 20 mars et non au fait que la candidate EELV/PS se maintienne ou pas.

Qu'est-ce que notre député a pu lire dans ses résultats qui l'ont poussé à renier sa parole ? Tout simplement la fin du système géopolitique, c'est-à-dire d'un système de contrôle du territoire, qu'il a mis en place pour tenir notre commune, mais aussi Villetaneuse et Pierrefitte où, pour cette dernière, le système est déjà tombé. Rappelons-le, pour une élection locale, il y a deux façons de perdre le pouvoir : des populations nouvelles votent pour un adversaire (d'où le fait de dissuader l'arrivée des classes moyennes et supérieures) ou alors vos électeurs ne se mobilisent plus.

Beaucoup de commentateurs s'inquiètent à juste titre de l'abstention. Mais en réalité, il faut bien comprendre que l'abstention est également le refet d'une émancipation des populations victimes des systèmes clientélistes. Nous avons l'habitude de penser qu'en démocratie les gens possèdent leur libre arbitre en matière de vote. En réalité, je peux vous dire qu'ici (mais ce commentaire est valable pour d'autres lieux sur le territoire national), de nombreuses populations fragilisées sont privées de ce libre arbitre.

La faute à qui ? A ceux qui enferment les populations en élevant des murs physiques et psychologiques : "c'est partout pareil", "çà ne change rien", "nous sommes un bouclier face à l'Etat", "il faut densifier".

Patrick BRAOUEZEC et ses lieutenants ne sont pas communistes. Ces gens-là, à l'instar des jeunes apparatchiks soviétiques qui sont devenus les oligarques russes, se sont organisés dans les années 1990 pour demeurer la caste possédante des territoires qu'ils contrôlaient, en entretenant la fiction de valeurs qu'ils n'ont cessé de dévoyer. Le résultat de ces élus prétendument "gauche de gauche" : Saint-Denis est un parfait exemple de l’accommodement au libéralisme financier.

En réalité, le choix de Patrick BRAOUEZEC va le conduire, lui et ses lieutenants, à une impasse : perdre signifie engager une dynamique conduisant à la perte de la municipalité en 2014, gagner ne serait en réalité rien d'autre que l'expression d'une "victoire à la pyrrhus", vu la façon dont ils vont devoir "mobiliser" les classes populaires pour qu'elles aillent voter...

Monsieur Patrick BRAOUEZEC, pourquoi s'accrocher au pouvoir, alors que vous auriez pu faire le choix d'une retraite paisible ? Pourquoi perdre votre sérénité ? N'avez-vous pas fait de provisions pour la vieillesse ?

jeudi 17 mars 2011

Elections cantonales : J-4

Les Dyonisiens, de la partie nord-ouest de la ville, sont appelées à voter ce dimanche. Je ne reviendrais pas sur les modalités de ce scrutin, dont je vous ai largement informé au cours de deux billets, ni sur les deux principales protagonistes en lice.

Simplement, une considération nouvelle sur laquelle je réfléchis depuis quelques temps : la montée des extrèmes, fruit de l'échec de la gestion de notre ville par Patrick BRAOUEZEC.

Tout d'abord, la présence d'un candidat du Front National m'a surprise. La question est de savoir si celui-ci bénéficiera d'un effet national ou même d'un effet local comme ses prédécesseurs locaux ? A voir, mais son score pourrait s'établir autour de 10 à 15 %, si l'on projette les anciennes statistiques.

Ensuite, le poids du NPA, que Florence HAYE, malgré tous ses efforts, n'a pas réussi à rallier. Or, son candidat est susceptible d'un bon score dimanche, autour de 10 %, c'est-à-dire autant de voix qui manqueront à la candidate de notre député pour creuser l'écart avec Fatima LARONDE.

Pour la dernière fois avant les élections, à toutes et à tous, je vous dis : rendez-vous au bureau de vote et sensibilisez chacune et chacun de votre entourage, de votre voisinage à ce rendez-vous démocratique.

mercredi 16 février 2011

Elections cantonales : la dernière ligne droite

Un peu de suivi après mon précédent billet.

Depuis le lundi 14 février, les candidats aux élections cantonales des 20 et 27 mars prochain peuvent déposer leur dossier de candidature. Ils ont jusqu'au 21 février, 16 heures.

Le Ministère de l'Intérieur mettra en ligne les listes de candidats par canton à partir du 7 mars, jour d'ouverture de la campagne officielle. Malgré les apparences (ne regardez pas les murs de notre ville !), il y a bien une date officielle pour le lancement de la campagne électorale...

Par ailleurs, les Présidents des Conseils généraux seront élus le 31 mars. Il sera intéressant de regarder la composition de la nouvelle assemblée départementale et de voir comment évolue le rapport de force politique au niveau départemental.

En ce qui concerne Saint-Denis, chacun d'entre nous a pu comprendre que le match se déroule entre Florence HAYE et Fatima LARONDE. Je prie les autres candidats lisant mon blog de ne pas crier au scandale devant cette affirmation, mais ce sont les deux seuls candidats susceptibles de rassembler 25 % au premier tour.

J'attire votre attention sur une nouveauté de ce scrutin, seuls les candidats obtenant 12,5 % des votes au premier tour, pourront se maintenir au second tour.

Dans ces conditions, hormis Julien MUGERIN de l'UMP, il est peu probable que d'autres candidats soient présents au second tour. En fait, l'expert qui sommeille en moi, vous dirait que l'absence d'une candidature autonome des Verts-Europe ecologie est dommage, seule cette candidature aurait permis de mesurer la recomposition du vote de gauche sur notre commune. Les stratèges de la municipalité et du PS ne s'y sont d'ailleurs trompés... Les uns ont gagné, pas les autres !!!

Conclusion, que peut nous apprendre cette élection, hormis le nom de la future conseillère générale ?

1. La participation.
Avec à peine 40 % de votants à chaque élection (à l'exception des dernières présidentielles), notre ville détient un triste palmarès, dont nos élus locaux portent d'ailleurs la responsabilité... Devant la possibilité de sanctionner la gestion municipale à travers ce vote, comment vont se comporter les électeurs ?

2. Le rapport de force local.
Cette élection sera l'occasion d'éprouver la capacité de résistance du système géopolitique de Patrick BRAOUEZEC (jusqu'à présent, il fonctionne plutôt bien d'ailleurs !) et la détermination du Parti Socialiste à s'emparer de Saint-Denis. Un rapport de force serré risque d'exacerber les tensions, alors qu'une victoire nette d'un des camps provoquerait une recomposition rapide.

3. Les forces d'appoint.
Personne ne sera surpris devant les ralliements du deuxième tour. Mais, au-delà, certains candidats vont utiliser leur résultat pour monnayer leur ralliement aux municipales de 2014 : je pèse tant, je veux tel poste ! Comme à la foire, ces élections ont aussi pour but de se compter !

Amis lecteurs, quelles que soient vos positions personnelles, vos satisfactions ou vos déceptions, je vous invite à aller voter. Peu importe pour qui, mais votez !