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mercredi 10 octobre 2018

Métro ligne 13 : l'incident d'aujourd'hui (personne sur les voies) justifie l'automatisation de la 13

Encore une fois, la ligne 13 du métro parisien a été "perturbée", selon les termes de la novlangue en vigueur.

En réalité, pendant plus d'une heure et demie, le trafic a carrément été interrompu en raison d'un co... descendu sur les voies à la station La Fourche ! Lorsque l'intervention de la police a été annoncée aux voyageurs qui étaient bloqués à la station Saint-Lazare, il s'est écoulé plus d'une demi-heure avant que le métro s'ébranle très lentement pour finir par s'échouer misérablement à Carrefour Pleyel. Cette fois-ci en raison de divers incidents. Le trafic est revenu à la normale en fin d'après-midi.

Encore une fois les usagers de la ligne 13 ont été pris en otage par la Droite et la Gauche (ou la Gauche et la Droite si vous préférez, de toute façon cela revient au même) qui n'ont pas l'intention de même un centime dans l'amélioration des conditions de voyage sur la ligne 13.

Pour pallier la présence de voyageurs sur les voies, la solution est simple : la mise en place de portes palières. Dans le cadre du projet d'automatisation, l'installation de portes palières serait immédiatement engagée. Cependant, comme Valérie PECRESSE et ses amis de l'opposition prétendûment de Gauche y travaillent, il n'y aura pas d'automatisation de ligne 13. Comme je l'ai déjà évoqué dans un billet précédent, tous les prétextes sont bons pour habiller cette trahison d'une promesse de campagne portée par la Présidente actuelle de la région Ile-de-France et son concurrent Claude BARTOLONE. 

Aujourd'hui, la ligne 13 est équipée de portes palières sur la partie centrale du tronçon, entre Place de Clichy et Montparnasse, ainsi qu'à son terminus sud (station Châtillon), et dans deux stations de la branche Saint-Denis (Basilique de Saint-Denis et Porte de Paris). C'est évidemment insuffisant, alors que la mise en place de portes palières contribue :
- à la régularité du passage des métros,
- à la sécurité des passagers,
- à éviter que de sinistres crétins descendent sur les voies et bloquent le trafic,
- et à empêcher que d'autres crétins bloquent les portes et empêchent les rames de partir (ce qui génèrent des retards en cascade et provoquent des pannes matériel qui vont jusqu'à l'évacuation d'une rame dont une porte ne ferme plus, comme je l'ai vécu un jour à Carrefour Pleyel).

Bref, tout le monde connaît les avantages de ces portes palières, mais jusqu'à présent, à chaque fois qu'on a demandé leur installation, on s'est fait renvoyé dans nos cordes. Précision, jusqu'en décembre 2015, c'était la Gauche qui n'en voulait pas. Maintenant c'est la Droite, je ne peux qu'inviter les usagers à s'en souvenir au moment des prochaines élections...

jeudi 20 septembre 2018

Métro parisien - Ligne 13 : quand les élus de la région de Droite et de Gauche renoncent à leur promesse et se moquent des habitants les plus modestes (MaJ : un article du Parisien du vendredi 21 septembre confirme que Valérie PECRESSE veut enterrer l'automatisation de la ligne en prétextant le coût financier et... social)

Pour celles et ceux qui prennent quotidiennement la ligne 13, les déclarations des politiques de Gauche et de Droite qui se sont écharpés la semaine dernière sont profondément insultantes. En relisant ce week-end l'ensemble des articles, communiqués et autres déclarations de Mme PECRESSE, de Mme HIDALGO, ou de M. TROUSSEL, je me suis demandé s'ils avaient de la décence. Si la classe politique française veut dégoûter et humilier les citoyens en les transformant en spectateur de leurs petites luttes, elle ne s'y prendrait pas autrement. Aux yeux de beaucoup d'hommes politiques, les promesses ne sont pas faites pour être tenues et les difficultés de leurs concitoyens ne comptent pas. Comment peuvent-ils ensuite s'étonner qu'un grand nombre de personnes ne votent plus, ou plus pour eux, et qu'une méfiance généralisée ressortent des sondages ?

Revenons sur les faits. Mardi dernier, le 12 septembre 2018, Valérie PECRESSE, Présidente de la région Ile-de-France depuis décembre 2015 et également Présidente de l'autorité organisatrice des transports régionaux Ile-de-France Mobilités -IDM- (anciennement le STIF -Syndicat des Transports d'Ile-de-France-), visite le Poste de Commandement Centralisé de la ligne de métro numéro 13 situé au terminus sud de la ligne à Malakoff, où elle fait des annonces pour améliorer le fonctionnement de la ligne. 

La plupart reprennent des idées et mesures déjà employées par le passé : améliorer l'information diffusée au voyageur, assurer la propreté, mettre davantage d'agents sur les quais, renforcer les alternatives à la ligne 13, en particulier le réseau de bus, etc... Cependant, deux points ont fait l'objet d'échanges dans la presse et un dernier a plus particulièrement attiré l'attention du Président d'association d'usagers de transport en commun que je suis.

La première annonce qui a donné lieu à une passe d'armes entre ces élus de Gauche et de Droite est le retrait des strapontins. 

L'opposition de Gauche à Valérie PECRESSE s'est immédiatement emparée du ridicule de cette proposition pour la dénoncer. Ainsi, Anne HIDALGO, Maire de Paris, et Stéphane TROUSSEL, Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont, à juste titre, attaqué le peu de sérieux d'une telle mesure. Un communiqué de presse conjoint a d'ailleurs été publié. Le Parisien du 12 septembre dernier nous apprend que le retrait de ces strapontins permettrait de gagner 14 % d'espaces en plus ! Les crânes d'oeufs qui ont fait ce calcul doivent jubiler et s'imaginer qu'ils pourront augmenter le nombre de personnes par m² dans les rames. Par contre, ils ne semblent pas pouvoir s'imaginer que les passagers n'ont aucunement envie de laisser se dégrader leurs conditions de voyage. Ceci dit une telle initiative n'est pas nouvelle, puisque la modernisation des rames avait été l'occasion de renforcer le chassis des rames de métro et de pouvoir accueillir 5 % de passagers supplémentaires (déclaration d'un ingénieur de la RATP au cours d'un comité de ligne il y a quelques années).

Concernant la mesure elle-même, s'il est vrai que chacun de nous a pu constater un c... assis dans une rame bondée ignorant les remarques qui lui sont faites, nous savons également que ce type de comportement reste exceptionnel. Sauf à ce que Valérie PECRESSE vise à travers le retrait des strapontins les personnes âgées ou handicapées qui ont besoin de s'asseoir et pour lesquelles les voyageurs, même entassés et fatigués, sont bienveillants, il n'est pas justifié d'enlever les strapontins. Pour gagner de la place, Valérie PECRESSE pourrait tout aussi bien proposer d'enlever toutes les places assises. S'en prendre aux strapontins est donc parfaitement grotesque.

Mes parents m'ont appris à aider une personne âgée. Certains politiques n'ont pas la même conception de la solidarité...

La deuxième annonce qui a entraîné de nombreuses réactions entre politiques est la mise en service de nouvelles rames de métro.

La ligne 13 est équipée de rames de type MF77 modernisés à la fin des années 2000. La faillite de la société Ansaldo-Breda, qui avait le contrat initial, a entraîné d'importants retards dans le programme de modernisation. Plus de quatre années seront nécessaires pour moderniser toutes les rames (66 au total) au lieu de deux. Aujourd'hui, les voyageurs de la ligne 13 empruntent chaque jour des rames qui roulent depuis 40 ans pour les plus anciennes... La première MF77 a été mise en service sur la ligne 13 en septembre 1978.

Le 12 septembre, Valérie PECRESSE a annoncé que les rames qui succéderont à ces MF 77 arriveraient à partir de 2026. Cette annonce a provoqué un tollé chez le duo précédemment nommé, qui a appelé à accélérer ce calendrier. Si la Présidente de la région Ile-de-France semble peu se soucier de nos conditions de voyage au point de vouloir supprimer des strapontins, la réaction d'Anne HIDALGO et de Stéphane TROUSSEL témoigne de sentiments identiques.

En effet, le calendrier de renouvellement des rames avance leur mise en service par rapport à la date prévue dans le calendrier précédemment établi par la majorité de Gauche, qui a dirigé la région Ile-de-France jusqu'en décembre 2015. Pour ces élus de Gauche à la mémoire courte, le STIF prévoyait, dans le schéma directeur du matériel métro arrêté le 13 décembre 2013 par son conseil d'administration (décision n°2013-534), de renouveler les rames de la ligne 13 en 2029, voire en 2034 (plusieurs scénarios figurent dans le document) ! Réclamer le changement immédiat des rames de la ligne 13 relève de la pure démagogie, puisqu'eux-mêmes le prévoyaient à une date plus tardive. Que ne ferait-on pas pour exister dans les médias et se faire passer pour ce que l'on n'est pas !

A titre personnel, je considère néanmoins que le nouveau calendrier manque d'ambition. A la décharge de Valérie PECRESSE, comme des élus de la Gauche caviars précédemment cités, la souffrance des habitants de la région, notamment des plus modestes vivant en Seine-Saint-Denis et dans la boucle nord des Hauts-de-Seine, leur échappe, de même que l'image de marque de Paris et de sa région, qui sera scrutée pendant l'été 2024 par les touristes et médias du monde entier venus pour les Jeux Olympiques.

Pour ceux qui l'oublient, la Seine-Saint-Denis, et plus particulièrement sa partie Ouest, ainsi que le Nord des Hauts-de-Seine, concentrent les populations les plus modestes de la région, qui sont les plus touchés par le chômage. Cette ségrégation territoriale, qui a un fondement politique, puisqu'elle renvoie au partage du département de la Seine par les Gaullistes et les Communistes dans les années 1960 et aux stratégies politiques de ghettoïsation/clientélisme qui ont fait l'objet d'un accord entre les élus de Droite et de Gauche (aux uns les résidences avec les cadres, aux autres les logements sociaux avec les populations immigrés), se double d'une punition en matière de qualité des transports en commun. Pour les politiques de Gauche et de Droite, peu importe que les gens qui gagnent le SMIC souffrent dans leur vie personnelle et professionnelle d'un service dégradé (difficulté à trouver un emploi, menaces sur son emploi en cas de retards, temps réduit consacré aux enfants, vie de famille en berne...), puisqu'ils n'ont pas à donner leur avis.

Les Jeux Olympiques de 2024 seront autant ceux de Paris que de la Seine-Saint-Denis, qui accueille plus du tiers des épreuves. Ce n'est pas la ligne 14 qui transportera touristes et médias au Centre Aquatique et au Stade de France (le futur terminus nord de la première ligne de métro automatique, Saint-Denis-Pleyel, est très loin des installations sportives, à l'ouest du réseau ferroviaire de Paris Nord), mais la ligne 13. Ils descendront à la station Porte-de-Paris, celle que je prends tous les matins et tous les soirs contrairement aux hommes politiques de Droite et de Gauche qui circulent en voiture.

Enfin, un dernier sujet a été à peine évoqué dans les médias, alors qu'il est essentiel. Il s'agit de l'automatisation de la ligne 13.

En lisant dans l'édition du 12 septembre des Echos, grand quotidien économique, que la question de l'automatisation était en suspens, je suis tombé de ma chaise.

Amis lecteurs, souvenons-nous que pendant la campagne des élections régionales de 2015, Valérie PECRESSE, candidate de la Droite, avait fait cette proposition de campagne, immédiatement reprise et ajoutée à son programme par son concurrent de Gauche, Claude BARTOLONE. Tous les partis traditionnels de Droite (Les Républicains, l'UDI) et de Gauche (PS, PRG, PCF, Front de Gauche et EELV) ont promis l'automatisation de la ligne 13. 

En juillet dernier, le Directeur général d'Ile-de-France Mobilités, Laurent PROBST, annonçait que l'automatisation de la ligne 13 était "prioritaire" (cf. l'hebdomadaire l'Usine Nouvelle). La lecture de divers articles m'avait rassuré, car j'étais ressorti très inquiet du Comité de ligne du printemps dernier. Le vice-président en charge des transports en commun, Brice NKONDA, avait annoncé, sans conviction aucune, le lancement d'une étude sur l'automatisation de la 13. Presque trois ans après leur conquête de la région, la Droite se préoccupait enfin de cette promesse. Il faut dire que la Gauche ne l'avait pas incité à agir plus rapidement. Personne n'était manifestement pressé d'honorer cette promesse, qui aurait dû être consensuelle. Seuls les représentants des associations d'usagers, dont votre serviteur, ont évoqué le sujet. Les politiques présents avaient d'autres préoccupations. 

Aujourd'hui, je croise les doigts pour éviter un enterrement en première classe de ce projet. Disons-le tout net, le problème n'est pas la réalisation technique. Elle peut être complexe, mais elle est faisable. Le problème est financier. Les élus ont envie de mettre l'argent dans des projets plus rentables électoralement. A Droite, le raisonnement est simple : les habitants de ces territoires ne votent pas pour nous. A Gauche, le raisonnement est simpliste : ils votent déjà pour nous et les problèmes de transport crédibilisent nos discours consistant à accuser l'Etat et la Droite de tous les maux. En outre, régler les problèmes de la ligne 13 conduirait inévitablement à s'interroger sur les raisons de la croissance du trafic, c'est-à-dire le bétonnage intensif de nombreuses villes de banlieue par des élus prétendument de Gauche et écologistes... Le Territoire (anciennement la Communauté d'agglomération) Plaine Commune, qui a eu pendant des années un discours offensif à l'égard du STIF et de la RATP sur la ligne 13, a maintenant mis en veille ses revendications. Plus de demande de dédoublement, plus de dénonciations de la saturation... Tout va bien. D'ailleurs, la 14 prolongée va desservir la future zone d'activités de Pleyel (élus de Gauche et promoteurs sont ravis).

Automatiser la ligne 13, c'est obtenir de nouvelles rames plus fiables et confortables. C'est également, garantir l'installation de portes palières dans toutes les stations, ce qui accroît la sécurité et la régularité des métros.

C'est enfin s'assurer de la régularité du passage de ce qui n'est qu'un demi-métro au-delà de la Fourche. De cette constance dépend le nombre d'incidents de circulation. Hier matin, j'arrive sur le quai de la station Porte de Paris au moment où part un métro. La rame suivante est arrivée presque cinq minutes après, alors qu'elle aurait dû mettre un peu plus de trois minutes. Le résultat ne s'est pas fait attendre, les gens devaient jouer des coudes pour monter dans une rame bondée et les difficultés ont empiré aux stations suivantes. Le temps de stationnement du métro à chaque station augmentait pour permettre la montée et la sortie des passagers, entraînant une tension de plus en plus forte entre passagers qui ne s'est apaisée qu'à Saint-Lazare

Pour conclure, j'ajouterai que l'automatisation pourrait être la première étape vers une résolution de la saturation de la ligne 13 posée par la Fourche, qui divise en deux le trafic sur la partie nord de la ligne. En automatisant la ligne, la Fourche pourrait devenir une solution et non plus un problème. L'association Saint-Denis Transports attendra de connaître le résultat des études demandées par Ile-de-France Mobilités pour présenter ses réflexions et propositions.

Mise à jour du samedi 22 septembre : comme je le soupçonnais, Valérie PECRESSE veut se servir du coût financier et... social (venant de la Droite qui ne sait plus ce que sont les classes populaires, c'est l'hôpital qui se fout de la charité...) pour justifier l'abandon de l'automatisation de la ligne 13. Lisez l'article en ligne du Parisien du 21 septembre. Comme je l'écrivais ci-dessus, elle n'a que faire des habitants les plus pauvres de la région. Un métro automatisé ? C'est bon pour une ville de Droite, en l'occurrence Saint-Ouen, avec la ligne 14.

vendredi 4 décembre 2015

Elections régionales 2015 : dégradation des affiches des panneaux électoraux = pas d'amende versus une liste écologiste, alternative et citoyenne propose à des artistes de profiter du panneau électoral pour réaliser des oeuvres d'art éphémères = menace d'amende

Vous ne le savez peut-être pas, et beaucoup de politiques à Saint-Denis n'ont pas envie que cela se sache, mais je suis candidat aux élections régionales de 2015 sur la liste FLUO, en quatrième position sur la liste de la Seine-Saint-Denis.

En tant qu'adhérent de Génération Ecologie, je représente la dimension écologique du collectif FLUO, aux côtés de gens venant d'EELV et du MEI d'Antoine WECHTER. D'ailleurs, celui qui a monté le collectif FLUO est Sylvain DE SMET, conseiller régional Ile-de-France d'EELV, en rupture de ban avec son ancien parti. FLUO, pour Fédération Libertaire, Unitaire et Ouverte, rassemble des personnes d'horizons très diverses, qui, en ont assez des combines des partis politiques.

En France, en apparence, le système politique est ouvert, puisque n'importe qui peut être candidat. Il suffit de remplir un formulaire CERFA. En pratique, le système politique français discrimine les candidats par l'argent.

Je m'explique : nous avons avez tous lu des appels aux dons sur les tracts des grands partis, qui précisent que ceux-ci sont défiscalisés. Comme tout le monde, vous pensez que l'Etat cherche, par cette incitation fiscale, à permettre à tout un chacun de se présenter en évitant que l'argent soit un frein à la pluralité politique. En fait, il n'en est rien. Vos dons défiscalisés peuvent financer, par exemple, les tracts distribués dans la rue par les militants ou les meetings, mais pas les affiches collées sur les panneaux électoraux et les bulletins que vous trouvez dans les bureaux de vote. Détail me répondrez-vous, mais non, car imprimer des millions de bulletins de vote et des dizaines de milliers d'affiche a un coût prohibitif !

Pour un petit parti ou un collectif de citoyen comme le nôtre, une élection régionale en Ile-de-France, avec une campagne réduite au strict minimum, coûte pas loin de 100 000 euros... Et l'Etat ne vous rembourse les frais d'impression de vos bulletins de vote et de vos affiches que si vous dépassez les 5 %. Le but paraît évident : tuer l'émergence d'une offre politique alternative, puisque les petits partis n'ont pas la certitude de passer le seuil de 5 % et n'ont pas d' "amis" pour leur faire des dons à fonds perdus. Les partis de Droite et de Gauche peuvent donc être satisfaits, ils ne sont pas prêts d'être concurrencés ou remis en question quant à leurs pratiques ou propositions, hormis par le Front National... J'entends d'ici les discours indignés et repentants qui seront servis dimanche soir : "Mais pourquoi les Français votent Front National ou s'abstiennent...", "Il faut repenser la politique, sinon nous risquons le pire...", "Il faut écouter ce que disent les Français...".

Sans moyens financiers et avec peu de forces militantes (hé oui, pas de logements, pas de travail à proposer), mener une campagne est très difficile, d'autant que vous ne pouvez pas remplacer le matériel dégradé. Le Code pénal réprimande la dégradation des panneaux d'affichage électoraux que vous trouvez à proximité des bureaux de vote. Des affiches du collectif FLUO sont arrachées, mais, contrairement aux autres partis, nous n'avons pas les moyens de les remplacer. En pratique, la Préfecture de Police de Paris devrait agir pour faire respecter la loi et punir les coupables, mais il n'en est rien. Cette inégalité devant le respect de la loi est un vrai frein à la pluralité démocratique en France.

Dans notre cas, FLUO souhaitait que des artistes s'emparent de nos panneaux électoraux (panneau numéro 7 en Ile-de-France), pour créer des oeuvres d'art éphémères, puisque nous ne sommes pas en mesure de financer l'achat et la pose de suffisamment d'affiches. Mais voilà que la Préfecture de police de Paris semble plus diligente pour intervenir : 9 000 euros d'amendes aux affreux qui tenteraient de s'exprimer. Notre démarche est originale, mais doit se comprendre comme le souhait de favoriser une expression démocratique la plus large possible. Comme les syndicats de policiers, nous invitons le Ministère de l'Intérieur à mieux réfléchir à l'emploi des policiers. N'y-a-t-il pas des gens plus dangereux à attraper ?

FLUO est donc un petit miracle, que je vous demande de soutenir. Vous n'avez pas envie de voter pour la Droite ou la Gauche, mais vous voulez vous rendre aux urnes ? Voici les trois alternatives qui s'offrent à vous en Ile-de-France ce dimanche :

1. Pas de bulletin dans l'enveloppe, sachant que l'abstention est désormais décomptée ;
2. Prendre un bulletin d'un parti de Droite ou de Gauche et le rayer ! Par exemple, à Paris, mais également ailleurs, de nombreux collectifs d'enseignants appellent à adresser un message au Parti Socialiste, en inscrivant la mention "A bas la réforme du collège" sur le bulletin de la liste de Claude BARTOLONE ;
3. Votez FLUO !

FLUO est un collectif, composé de "gueux", c'est-à-dire des gens issus des classes populaires et moyennes. Rien à voir avec les professionnels du double discours. J'ai tout de suite aimé cela : des discours francs et directs, des personnes entières, mais prêtent à vous écouter, pas de faux-culs qui cherchent à croquer un poste ou un avantage, une parole libre pour des femmes et des hommes libres. Les idées sont différentes, souvent opposées, mais chacun se respecte et ne cherche pas à prendre avantage sur l'autre, ni à l'embobiner. Ce qui a primé et rassemblé est l'intérêt collectif et la proximité avec les demandes formulées par les Franciliens.

Vous trouverez le programme sur notre site, mais je voudrais vous donner notre position sur la sécurité et sur la foi religieuse. Pour la sécurité, nous considérons qu'il faut rapprocher la police des citoyens. Les résultats de l’enquête « Polis-autorité » conduite en 2013 par l’Agence Nationale Recherche ont montré le gouffre qui existe entre les jeunes gens et les forces de l'ordre, notamment dans certains territoires. Après les attentats du 13 novembre dernier, il est temps de prendre conscience que cela ne peut plus durer. La création d'une police régionale, à partir de la police nationale, sur le modèle allemand, devrait être étudiée sérieusement, afin de mettre en place les indicateurs évaluant la qualité du service rendu à la population. On ne dira jamais assez que les priorités gouvernementales (image spectaculaire de saisie et d'arrestation) priment sur les demandes quotidiennes de sécurité de nos concitoyens. Sur la foi religieuse, nous sommes pour l'application de la laïcité, non pas dans sa version dévoyée de mépris des croyants et de clientélisme comme de nombreux élus de Droite et de Gauche le font, mais dans sa version initiale : permettre à chacun de croire ou de ne pas croire.

Une autre précision sur un sujet que je maîtrise bien : la ligne 13. Droite et Gauche promettent l'automatisation de la ligne. Fort bien et j'y suis favorable, même si c'est insuffisant compte tenu des perspectives de développement de notre territoire. Cependant, le vrai problème est qu'ils oublient de vous préciser que cela n'arrivera pas avant 2030 au moins ! Avec des Dionysiens et dans le cadre de l'association Saint-Denis Transports que je préside, nous avons monté un projet alternatif dont je vous reparlerai une fois les élections passées.

Rendez-vous toutes et tous aux urnes dimanche 6 décembre !